tag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post5881644238320765691..comments2024-03-14T16:15:02.171-04:00Comments on La voie du rêve: Voile de lumièreJean Gagliardihttp://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comBlogger14125tag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-51895423149803588652015-07-06T17:10:06.762-04:002015-07-06T17:10:06.762-04:00Merci Amezeg pour ces réflexions. Je crois l'i...Merci Amezeg pour ces réflexions. Je crois l'interprétation que tu proposes fort pertinente, que je reformulerai ainsi : si la présence du Soi n'est pas manifeste, il n'y a aucun intérêt à travailler des rêves dans un groupe. Et en effet, je ne crois pas l'expérience du cercle de rêves reproductible en transposant simplement le cadre et les règles éthiques proposées. En effet, il y a sans doute une alchimie s'opérant entre les personnalités présentes, sans que je le prenne trop "personnel" d'ailleurs. Je crois que tout dépend au fond de l'intention fondamentale avec laquelle ces réunions sont proposées, un des ingrédients essentiels étant d'aller simplement dans une ouverture à s'exposer aux rêves sans attendre de résultat particulier, mais en laissant donc simplement opérer l'inconscient avec un cadre clairement défini pour le contenir. Mais en effet, il faut que quelqu'un, qui n'a pas besoin de se prendre pour un "maître", soit conscient du jeu des projections...Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-46503112653026761592015-07-06T16:57:46.772-04:002015-07-06T16:57:46.772-04:00Merci Amezeg pour cette précision fort importante....Merci Amezeg pour cette précision fort importante. Je crois moi aussi qu'il n'y a pas de "rédemption" pour l'ombre hors de la relation individuelle, car ce n'est que dans cette relation que peut s'inviter l'amour qui permet de franchir le "passage dangereux".Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-11354055650186498602015-07-05T08:33:44.091-04:002015-07-05T08:33:44.091-04:00Je suis d’accord avec toi pour dire qu’il est souh...Je suis d’accord avec toi pour dire qu’il est souhaitable d’ouvrir et de proposer la voie des rêves au plus grand nombre et d’exclure tout élitisme. <br />J’ai aussi pris bonne note de ce que tu as précisé dans un précédent commentaire, Jean : « Mais alors, il est clair que le groupe n'est que temporairement réuni dans un laboratoire au service du cheminement des individus... »<br />Quant à être "junguien", je dirais que de Jung on peut beaucoup apprendre, énormément, mais chacun doit devenir avant tout " tel qu’en lui-même l’éternité le change", et je crois que pour cela il n’est pas bon d’être "junguien" de façon étroite, ni quoi que ce soit d’autre de ce genre. Même si l’on peut s’inspirer d’une approche ou d’une autre et la suivre autant et aussi longtemps qu’elle nous permet de suivre notre chemin d’individuation.<br />J’ai également noté de ce que tu as précisé dans ton précédent billet dédié au cercle de rêves : « Le cercle de rêves n’est pas un lieu de psychothérapie de groupe, non plus qu’une formation au travail avec les rêves. »<br /><br />Prendre l’avis des rêves sur la question des groupes s’intéressant aux rêves me semble particulièrement judicieux puisque, comme le dit quelque part M.L.von Franz, l’inconscient est très intéressé par le travail se rapportant aux rêves et par leur interprétation.<br />Le rêve cité est donc tout à fait pertinent et à sa place dans cet article sur les cercles de rêve.<br />Plus je le médite et plus ce rêve me semble indiquer à la rêveuse que l’intérêt du cercle de rêve soufi où elle se présente pour la première fois est de lui permettre de comprendre que sa vérité nue ne pourra être mise en lumière que par le regard brillant du maître. Les autres personnes présentes "n’y voient que du feu", celui de leurs projections. La lumière dorée qui enveloppe la rêveuse et lui fait découvrir et reconnaître sa réalité essentielle est, semble-t-il, la lumière qui passe à travers les yeux du maître parce que celui-ci est suffisamment désemcombré de lui-même, suffisamment "en ordre" en lui-même, pour que la lumière/regard du Soi passe à travers lui éclairant les êtres et les choses dans leur vérité nue.<br /><br />Il est peut-être intéressant de noter que c’est lorsque la rêveuse "s’apprête à faire demi-tour" sur l’estrade semblable à celle d’une présentation de mode qu’elle découvre vraiment le "regard aimant" du maître et prend confiance. Cela ne pourrait-il signifier que, de l’avis du Faiseur de rêves, s’il n’y avait pas la présence du maître au regard suffisamment libre de projections, la présentation des rêves n’aurait pas suffisamment d’intérêt pour que la rêveuse continue à fréquenter ce cercle, pour qu’elle ne fasse pas demi-tour...?<br /><br />Je ne voudrais pas être "trop bon" ;-) en disant que si "cela marche bien depuis 7 ans" c’est peut-être parce que la personnalité du meneur de jeu, ainsi peut-être que la personnalité d’autres personnes présentes, produit/sent un certain effet de lumière au bénéfice de toutes les personnes présentes... :-)<br /><br />AmezegAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-54157364594698431142015-07-05T03:07:07.101-04:002015-07-05T03:07:07.101-04:00À propos du travail sur l’Ombre, Marie-Louise von ...À propos du travail sur l’Ombre, Marie-Louise von Franz, interrogée par Suzanne Wagner dans la vidéo intitulée "Remembering Jung", est très affirmative sur le fait que l’accomplissement de ce travail est impossible à mener réellement à bien au sein d’un groupe * : <br /><br />« — Suzanne Wagner : Le processus analytique est-il le seul moyen de transformer l’ombre, le seul moyen d’en prendre conscience ? Y a-t-il d’autres possibilités pour des individus de parvenir à cette prise de conscience ? <br />— Marie-Louise von Franz : Je ne sais pas si c’est le seul moyen, mais c’est le seul moyen que, personnellement, je connaisse ; parce que, voyez-vous, découvrir son ombre est une chose si pénible que vous ne le ferez jamais honnêtement dans un groupe, vous ne pouvez avouer un si douloureux petit secret ; par conséquent, toutes les confessions que les personnes font en groupe : " Oh ! je suis jaloux, oh ! je suis infantile...", ne sont que des mots qui dissimulent..., quand on en vient au point véritablement sensible, même l’analyste doit être tout plein de tact et s’avancer avec prudence et avec finesse sur ce terrain miné, et savoir détourner son regard vers la fenêtre, vous voyez, parce que la reconnaissance de son point faible arrache à l’interlocuteur (qui est en analyse) une grimace de souffrance. Ainsi faut-il nécessairement une situation de dialogue d’individu à individu pour aider l’autre à prendre conscience de son ombre et cela ne peut se faire d’un seul grand coup de balai. <br />— Suzanne Wagner : C’est le lien individuel... .....<br />— M.L.von Franz : C’est la relation individuelle qui est déterminante, parce que vous ne pouvez affronter votre ombre lorsque vous êtes seul, vous vous effondreriez, il vous faut un autre être humain qui vous tienne la main lorsque vous vous engagez dans cette zone périlleuse (de votre psyché). » <br /><br />[* Vers la la 34ème minute de film : http://www.youtube.com/watch?v=K6GU1OV_OeE ] <br /><br />Amezeg<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-22568250905752532782015-07-03T22:08:23.523-04:002015-07-03T22:08:23.523-04:00Tu es bien bon de me prêter cet amour sincère comm...Tu es bien bon de me prêter cet amour sincère comme principale motivation pour animer ces cercles alors que je suis sans doute celui qui est le plus à même là de m'aveugler avec un ego d'animateur et de me prendre au sérieux avec tout cela... <br /><br />Et puis tu as tout à fait raison : Daniel Odier disait que l'ego est l'organe le plus érectile de l'humain, et je crois que sa version groupale est particulièrement redoutable et insidieuse. Je connais bien les réserves que les jungiens formulent en général envers le travail en groupe, et elles me semblent tout à fait justifiés. Cependant je crains que cela ne nous enferme parfois dans un certain élitisme, et j'ai cherché un moyen de rendre plus directement accessible le travail avec les rêves. La dynamique des cercles de rêves me semble un bon compromis...<br /><br />Quand j'ai démarré mon premier cercle de rêves il y a 7 ans avec des amis, j'ai suscité la discussion en suggérant que l'on mettait en place un "non-groupe" - pas de drapeau, pas d'affiliation, pas d'école dont on se réclame, pas de credo, pas d'adhésion - et j'ai d'emblée pointé ce danger de l'identité de groupe. Jung était désignée comme figure tutélaire parce que j'expliquais l'origine du travail en le citant mais nous ne nous définissions pas comme "jungiens". Le cercle se définissait comme un laboratoire permettant à des chercheurs individuels d'échanger autour de leurs rêves. Et puis avec le temps, quelques éléments se sont ajoutés qui me semblent faciliter un bon travail en profondeur : un cadre éthique et des règles claires (cf. http://voiedureve.blogspot.ca/2015/04/cercle-de-reves.html), mais aussi une ouverture inconditionnelle à toute personne qui se présente avec un intérêt pour les rêves, quelles que soient ses obédiences. Du coup, il y a toutes sortes de philosophies, de sensibilités et de spiritualités dans le cercle, incluant l'absence de philosophie ou de spiritualité, certaines juste de passage... Il y a aussi toutes sortes de comportements : certaines personnes viennent régulièrement depuis des années, d'autres viennent une fois de temps en temps, quand elles ont un rêve, pour une "consultation" à coût modique pourrait-on dire, avec le bénéfice de multiples regards qui se croisent... <br /><br />Les gens qui viennent régulièrement disent qu'au fond, elles ont appris quelque chose au travers de la fréquentation de l'inconscient là, du fait d'être exposées aux rêves des autres et bien sûr aussi d'avoir parfois un éclairage sur leurs propres rêves... Ce qui me fascine pour ma part et qui ressort de cette exploration, c'est qu'une fois qu'un cadre est bien défini, avec sa dimension éthique vis-à-vis des autres et des rêves, mais aussi rituelle (rites d'entrée et de sortie)... l'inconscient s'active et si un rêve est proposé, il y a des phénomènes de résonance étonnants, dont témoignent volontiers les participants : toutes les personnes présentes sont "nourries" par le contact avec l'inconscient, le déploiement vivant du rêve. Pour moi, c'est le jeu de l'esprit Mercure, insaisissable. Et les personnes qui viennent régulièrement semblent renforcées dans leur attention à leur inconscient, et me semblent être souvent celles qui sont le plus engagées dans leur individuation consciente. C'est que le cercle n'est pas un "groupe" avec une quelconque permanence mais un espace ouvert où s'opère une rencontre autour des rêves, un peu comme les anciens amérindiens ici se réunissaient autour d'un feu et parlaient de leurs rêves. Et finalement donc, cela va aussi avec la proposition lancée aux individus de se servir du cercle comme ils veulent pour leur cheminement, sachant qu'ils sont entièrement libres de partager ou non des éléments personnels, et qu'ils sont en tous temps invités à parler au "je" : je pense ceci, je ressens cela...<br /><br />Cela "marche" bien depuis 7 ans :-)Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-86847419476607712762015-07-03T20:36:48.079-04:002015-07-03T20:36:48.079-04:00Oui, c'est une très belle et directe façon d&#...Oui, c'est une très belle et directe façon d'interpréter ce rêve, chère Licorne. Et la distinction que tu amènes, Amezeg, entre ces qualités d'amour est précieuse : c'est pour cela, me semble-t-il, que Jung dit que le travail avec l'Ombre est l’œuvre de l'apprenti, et celui avec l'Anima, l’œuvre du maître, car ce dernier doit apprendre à différentier l'amour projectif passionnel de l'amour "pur", dénué de projection. Ah mais je devrais me taire car je suis bien d'accord que le dernier mot sur ces questions revient à Mme Singer ! :-)Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-53428150471304858552015-07-03T16:08:32.318-04:002015-07-03T16:08:32.318-04:00Tu expliques cela très bien, Amezeg...et je suis d...Tu expliques cela très bien, Amezeg...et je suis d'accord.<br /><br />Je laisserai , sur ce point, le dernier mot à Christiane Singer :<br /><br />http://decouvertetcheminement.blogspot.fr/2009/08/christiane-singer-lamour-ne-rend-pas.html La Licornehttps://www.blogger.com/profile/03312544855979868705noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-8793048444893079292015-07-03T15:23:18.087-04:002015-07-03T15:23:18.087-04:00« A-t-il vraiment besoin d'interprétation ? »
...« A-t-il vraiment besoin d'interprétation ? »<br /><br />Eh bien, La Licorne, peut-être faut-il préciser la nature de ce "regard aimant" que tu évoques. <br />Une mère, par exemple, peut porter sur son enfant, jeune ou déjà adulte, un regard que l’on peut dire globalement aimant. Mais ce regard aimant sera toutefois presque toujours, sinon toujours, également marqué par des projections plus ou moins fortes et plus ou moins nombreuses. L’enfant, jeune ou adulte, n’est alors pas vu dans sa vérité nue mais il est vu enveloppé de ces projections. Ce n’est pas un regard qui le rend entièrement libre d’être lui-même, c’est un regard qui contient une certaine attente d’un rôle à tenir associé à telles ou telles projections.<br /><br />Si, à propos de ce rêve, on dit que le regard porté par le/la maître sur la personne qui se présente (la rêveuse) est un regard libre ou très largement libre de projections, si l’on dit que le/la maître ou l’analyste voit ainsi le/la disciple ou l’analysant/e bien plus par les yeux du Soi que par ceux du moi, on précise la nature particulière du regard aimant. <br />C’est une interprétation, parce que le rêve parle simplement d’un regard très brillant et plein d’amour. Mais n’est-ce pas une interprétation qui permet de souligner que le regard aimant que montre le rêve n’est pas seulement un regard aimant au sens courant de l’expression "regard aimant" ? C’est le regard éclairant d’un être éclairé par la bonne relation qu’elle/il entretient avec le Soi en elle ou en lui, un regard peu assombri par les projections.<br /><br />La justice des hommes punit moins durement les crimes passionnels que les crimes d’intérêt. On peut le comprendre parce que les passions ont un immense pouvoir sur nos actes, on sait que la jalousie, par exemple, peut conduire au meurtre.Mais comprendre cela n’est pas dire que la passion amoureuse est l’égal de cet amour libre des projections qui brille dans les yeux du maitre soufi du rêve. <br /><br />Amezeg <br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-24184728293289366802015-07-01T15:52:30.212-04:002015-07-01T15:52:30.212-04:00Très joli rêve sur ce qui est montré, caché, vu ou...Très joli rêve sur ce qui est montré, caché, vu ou pas vu, deviné ou projeté...<br /><br />A-t-il vraiment besoin d'interprétation ?<br /><br />Il est assez "transparent" : seul un regard aimant peut voir "au travers" et c'est aussi le seul qu'on peut supporter quand on se "dévoile"...La Licornehttps://www.blogger.com/profile/03312544855979868705noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-72038055337521289772015-07-01T07:40:49.656-04:002015-07-01T07:40:49.656-04:00« Cependant, quand le motif de réunion est par ex...« Cependant, quand le motif de réunion est par exemple l'amour sincère du travail des rêves,.... »<br /><br />Je suis convaincu, Jean, que cet amour sincère pour la voie des rêves est ce qui te motive essentiellement pour réunir et animer ces groupes. - J’en suis convaincu par la voix/voie consciente et par la voix/voie de l’inconscient... ;-)<br /><br />Toutefois, la constitution d’un ego de groupe ne se fait-elle pas inconsciemment, qu’on le veuille ou pas, qu’on s’en rende compte ou pas, et sans même qu’il soit le moindrement question de concurrence ou d’affirmation à l’égard d’un autre groupe ? :<br /><br /> « Jung écrit : « Même un petit groupe est régi par un esprit de groupe, source de suggestion. Quand il est bon, il peut avoir de très bons effets, mais au prix de l'autonomie spirituelle et morale de l'individu. Le groupe renforce le moi... Le Soi, au contraire, est diminué et repoussé à l'arrière-plan au profit de la moyenne... Mais en raison du penchant notoire des être humains à se cramponner aux autres et à des «-ismes » au lieu de trouver en eux-mêmes la sécurité et l'autonomie dont ils ont besoin avant tout, il existe le danger que l'individu fasse du groupe son père et sa mère et demeure alors aussi dépendant, aussi incertain et aussi infantile qu'avant. » — Marie - Louise von Franz, " Psychothérapie – L’expérience du praticien " (livre X : La psychologie de groupe, le groupe et l’individuation), Éditions Dervy<br /><br />AmezegAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-86738384220489467682015-06-30T16:59:11.641-04:002015-06-30T16:59:11.641-04:00Merci Amezeg pour ce commentaire. L'interpréat...Merci Amezeg pour ce commentaire. L'interpréation que tu proposes est fort intéressante et apporte une précision importante. Je crois qu'on pourrait élargir aussi ce que tu dis de la relation entre le maître et le disciple ou l'élève à celle qui s'établit aussi entre l'analyste et l'analysant.<br /><br />Un grand merci aussi pour cette citation qui souligne fort bien "la fonction sociale du Soi", ainsi que les dangers allant avec le travail en groupe (note 49). Il me semble que la principale difficulté tient à la constitution d'un "ego de groupe" qui légitime très vite cette "activité éhontée de projection, d’agression, d’égoïsme et de nombrilisme narcissique" que Von Franz dénonce. On est alors pris dans la dynamique d'une identité collective qui s'affirme en se forgeant une doctrine et un drapeau, et en s'opposant à d'autres groupes, et à fortiori à toute manifestation d'individualité. Cependant, quand le motif de réunion est par exemple l'amour sincère du travail des rêves, sans que soit affirmée une quelconque identité de groupe (la prévalence d'une école de pensée) et dans le respect des individualités, qui sont encouragées à se manifester dans le respect d'autrui, alors le travail en groupe me semble prendre une toute autre dimension. Mais alors, il est clair que le groupe n'est que temporairement réuni dans un laboratoire au service du cheminement des individus...Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-41185239708271534022015-06-29T15:37:33.349-04:002015-06-29T15:37:33.349-04:00Bonjour,
C’est un beau rêve qui semble bien dire, ...Bonjour,<br />C’est un beau rêve qui semble bien dire, en effet, que dans la lumière dorée, dans le regard du Soi éternel éclairant notre réalité humaine éphémère nous apparaissons dans notre vérité nue, dépouillés de ces apparences superficielles qui ne trompent que les regards des "moi" et qui favorisent les projections, ainsi que tu l’as fort bien expliqué, Jean. <br />Le maître semble bien, quant à lui, voir par les yeux du Soi la réalité nue de la personne parce que sa relation avec le Soi est suffisamment riche et sûre pour qu’il en soit ainsi. <br /><br />Je me demande, pour ma part, si le rêve ne voulait pas souligner à l’intention de la rêveuse que l’essentiel est de s’exposer au regard d’un être (ici : la femme maître soufi) dont les yeux brillent (intensément, dit le rêve) de la lumière du Soi, et que la confrontation avec le groupe n’a de réel intérêt que si elle conduit à s’engager dans un échange avec une personne dont la relation avec le Soi est suffisammment assurée pour qu’elle voie l’autre bien plus par "par les yeux du Soi" que par ceux du moi. <br />Ce que je dis là rejoint bien sûr ce que tu dis ci-dessus, Jean, de la relation entre le maître et l’élève ou disciple.<br /> <br />Je me permets d’ajouter une citation de Marie-Louise von Franz qui, dans le contexte de ton article, me semble intéressante à méditer également. La note 49 souligne vivement les aspects nuisibles des actions de groupe pour qui veut progresser sur le chemin de l’individuation.<br /><br />Amezeg<br /><br />La citation:<br />« Cette concertation ou entente effectuée par le Soi ne comprend toutefois pas la seule relation entre l’homme et la femme, mais touche aussi de nombreuses autres relations au prochain.<br />La secte gnostique des Pérates enseignait déjà qu’à partir de la substance originelle du monde, de « cette eau qui forme l’homme spirituellement parfait », c’est-à-dire à partir de l’inconscient et de sa pulsion vers l’individuation, « il revient à chaque créature ce qui lui est propre ». Et elle vient alors à lui [l’homme pneumatique] « davantage encore que le fer est attiré à l’aimant ».<br />Cela signifie que c’est par le Soi que sont nouées les relations à autrui et que c’est lui qui règle au plus près les proximités et distances justes de ces liens.<br />On pourrait qualifier cela de fonction sociale du Soi.<br />Chacun rassemble autour de lui sa propre « famille de l’âme », un groupe de personnes qui n’est uni ni par le hasard ni pour des motifs purement égotiques, mais qui obéit au dessein spirituel plus profond et plus essentiel qu’est l’individuation mutuelle.<br />Alors que les relations fondées sur la projection sont marquées par la fascination et la dépendance magique, cette autre forme de liens à travers le Soi a quelque chose de rigoureusement objectif dépassant singulièrement le plan personnel.<br />Elle procure le sentiment d’une convivialité, d’un « être réunis » directs et intemporels. L’attachement affectif commun, dit Jung quelque part, contient toujours encore une part de projection qu’il s’agit de retirer pour parvenir à soi-même et à l’objectivité. « La connaissance objective se situe au-delà des intrications affectives, elle semble être le mystère central.»<br />Dans ce domaine du Soi se rencontrent tous ceux à qui nous appartenons, chacun dont nous touchons le cœur, où « il n’y a aucune différence, juste une présence immédiate.<br />Il n’y a pas chez la personne particulière, de processus d’individuation possible qui n’ait pas en même temps pour effet des liens de cette nature avec autrui 49 *.<br /><br />* note 49 : C’ est pourquoi les groupes de thérapie et d’expérimentation de soi-même sont tellement nocifs. Réunis artificiellement ils assombrissent l’action du Soi dans l’individu et favorisent en revanche une activité éhontée de projection, d’agression, d’égoïsme et de nombrilisme narcissique. » <br />— Marie-Louise von Franz, Reflets de l’âme (chapitre 8 : Recueillement et union intérieure), éditions Entrelacs<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-62690338619000256212015-06-29T11:47:34.394-04:002015-06-29T11:47:34.394-04:00Merci Rocheclaire pour ce commentaire, ce témoigna...Merci Rocheclaire pour ce commentaire, ce témoignage. Oui, ce n'est pas facile... et cependant, comme tu le dis : "il y a une grande soif de paroles intimes, intérieures mais on ose pas et on reste dans l'extérieur de soi". Et en effet, l'enjeu est de nouer de vraies relations, ce qui fait tellement de "bien"...Jean Gagliardihttps://www.blogger.com/profile/08229714193935289206noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1648819312264509748.post-18946658487022285462015-06-26T20:00:03.266-04:002015-06-26T20:00:03.266-04:00Cette peur je l'ai connue et dépassée effectiv...Cette peur je l'ai connue et dépassée effectivement par le travail sur les rêves pas en groupe mais déjà sur un plan individuel ce n'est pas toujours évident ... Mais dans les deux ans passés dans un atelier d'art-thérapie (dans le cadre d'une formation) j'ai vécu se mettre à nu et l'aide la bienveillance du groupe qui permet d'aller plus loin en soi ! Je ne sais quand et comment mais j'ai pris l'habitude d'oser parler de mes sentiments réflexions intérieures et quand j'ose je remarque qu'invariablement s'ouvrent les paroles des autres, il y a une grande soif de paroles intimes, intérieures mais on ose pas et on reste dans l'extérieur de soi ! Si quelqu'un ose, on ose à son tour et de vraies relations se nouent ... <br />Merci pour ce texteRocheclairehttps://www.facebook.com/Rocheclaire?ref=hlnoreply@blogger.com