mercredi 5 décembre 2018

Sacré Diogène


Je ne trouve pas le temps d’écrire ces temps-ci. Un voyage au Québec, plusieurs formations et ateliers, et un très beau colloque « Jung d’hier à demain »1 où l’on a pu sentir souffler un vent nouveau dans la galaxie jungienne, ne m’ont pas laissé de répit depuis près de deux mois. Cependant, le travail avec l’ombre n’est jamais terminé. Elle a toujours de nouveaux enseignements à nous amener. Le dernier article que j’ai publié m’a valu plusieurs réactions qui ont éclairé un aspect du rêve que j’y présentais, resté jusque là dans la pénombre. Dans la suite de ce rêve et poursuivant ma route en compagnie de mon ombre, j’ai cheminé ces dernières semaines avec un nouvel ami intérieur, qui s’est présenté de lui-même comme étant Diogène de Sinope, qui serait un des premiers philosophes cyniques de l’Histoire, né vers 413 avant Jésus-Christ. Pour vous introduire ce cher Diogène, dont l’auguste Platon disait qu’il était « Socrate devenu fou », ce qui n’est pas un moindre honneur de mon point de vue, je veux vous partager deux réactions à mon article que j’ai reçues. 

D’abord, j’ai eu le plaisir d’entendre la résonance à mon rêve de Connie Cokrell-Kaplan, l’auteure du livre « les femmes et la pratique spirituelle du rêve » qui inspire fortement mon travail en loges de rêves. J’ai rencontré Connie en personne lors de son passage par Paris, peu avant que je ne m’envole pour Montréal. Elle avait pris le temps de lire mon article, sans doute aidée en cela par Google Translate car elle ne parle pas le français, mais elle en avait bien saisi l’essentiel et nous avons donc parlé de mon rêve. En écho à celui-ci, elle m’a invité à considérer la définition philosophique du cynisme :

Cynique

1. Membre d’une école philosophique grecque qui pensaient que la vertu est le seul bien désirable, et que la maîtrise de soi est le seul moyen d’accomplir cette vertu.

Comme je lui confiais que le mot « cynique » me dérangeait profondément, Connie m’a raconté qu’elle avait reçu l’enseignement de Carlos Castaneda en personne à un moment, et que celui-ci lui aurait alors dit :

- Connie, tu es la personne la plus cynique que je connaisse…

Elle a été, elle aussi, alors interloquée. Et puis il a ajouté qu'il voyait en elle un de ces cyniques de l'ancien temps et que c'était ce qu'il aimait en elle. Connie et moi avons ri ensemble de cet élément qui venait ajouter à notre connivence naissante : étions-nous donc tous deux des cyniques à la mode grecque ? 


Connie Cokrell-Kaplan

Comme par hasard, un de ces hasard qui viennent vous déboucher les oreilles, j’ai reçu en sortant de l’entretien avec Connie un courriel qui a enfoncé le clou. Avec la permission de son auteure, je vous le livre intégralement car il expose non seulement une belle synchronicité, mais surtout un magnifique rêve, et finalement il éclaire fort bien mon rêve :

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Synchronicité grandiose, la plus belle, à mon sens, de notre parcours cher ami…

J’ai fait un rêve ce Vendredi 12 Octobre 2018. Quand je l’ai laissé ce déployer en moi j’y ai vu un rêve à portée collective et j’ai souhaité absolument te le partager. J’allais donc t’écrire ce même jour et je retombe dans ma boite mail sur ce lien vers cet article « la part de l’ombre » que je n’avais pas encore lu et je n’avais pas vraiment l’intention de le faire parce bon, l’ombre ça va je connais…Un énième discours théorique sur le sujet, bof pas plus que ça… Et puis, malgré « moi »… je commence à lire le début… Et là j’ai été bluffé par ce qui était en train de se passer, je ne sais même pas comment le nommer, ce n’est pas de la résonance, c’est plus comme un tissage, comme si ton fil et mon fil en s’entremêlant pouvaient produire un motif, beaucoup plus vaste que l’addition de chaque fil. C’est le 1+1=3.

Avant de te parler de mon rêve il faut que je te livre ce que fait sonner, en moi, le tien :

Ce rêve est passionnant et il me semble très important de ne pas le dissocier du contexte, de cette discussion la veille avec ton ami dont les mots ont « déclenché une sourde colère ». Ce mouvement intérieur là dit quelque chose de précieux à mon avis.

« Et voilà donc que le rêve me parlait d’une explosion de violence. Cela ne justifiait pas pour autant que mon Georges se mange un pain, même s’il pouvait fort bien symboliser ce capitalisme financier que je tiens pour responsable de la catastrophe. » Eh bien si c’était mon rêve je dirais que cela se justifie largement, car il y a dans les mots de cet ami autant d’insensibilité, de « mise à distance » de la mécanique de destruction en cours, qu’il peut y en avoir dans ce que ce Georges représente. Ce sont pour moi les deux faces de la même pièce, celle de l’inertie face à l’horreur. « La Lumière va arranger les choses, il va se passer quelque chose d’inattendu » est un discours qui met la problématique du suicide collectif planétaire à l’extérieur de soi, alors que c’est bien à la racine de l’être humain que cette catastrophe prend sa source, et je ne parle pas là de comportements écologistes ou pas, je parle de bien plus profond. Ce discours donc dénote une insensibilité à son propre mécanisme de destruction aussi sûrement que le capitalisme est insensible à ce qu’il génère comme mort.

Donc Julie a bien raison de lui en mettre une, mais ce n’est pas de la violence. Car Julie n’est pas violente. C’est un choc percussif pour rendre l’autre un peu plus sensible. Julie n’est pas dans une dynamique de « vengeance », genre « t’es trop con mon bonhomme, tu ne mérites pas d’exister », Julie est dans un dynamique de réveil, et Julie a tellement conscience des enjeux qu’elle se donne sans retenue à cette dynamique, et face à un bloc d’insensibilité tel, une caresse et des mots doux n’ont aucun effet, il faut un choc à la mesure de la rigidité qui lui fait face, donc elle cogne. Mais c’est un acte d’amour en fait, c’est une convocation dans l’instant à s’éveiller à sa propre lumière, car qui commence à sentir son insensibilité, qui commence à voir qu’il ne voit pas, est en train de Voir en réalité. Et en plus ce Georges est un consommateur et un fournisseur de marijuana, alors là tout est dit : il maintient, autrui et lui même dans le sommeil et l’anesthésie.

« Enfin, soudain, j’ai pris conscience de ce qu’il me fallait admettre que j’ai une ombre tout à fait cynique. Elle a été réveillée par la discussion avec mon ami invoquant l’intervention de la Lumière qui viendra nous sauver de nos errements. Elle a grincé, des choses pas gentilles du tout sur la façon dont les idéalistes spirituels allaient vivre la crise écologique. » Ce paragraphe et celui qui suit ont déclenché un très fort malaise en moi « Dans le rêve, il s’est donc opéré un retournement : mon anima écoféministe a manifesté mon profond désir de voir le capitalisme en général, et en particulier les spéculateurs de la finance qui jouent avec notre avenir (ce n’est pas le cas de Georges) s’en manger toute une. Mais cette chère anima ne m’a pas épargné en pointant mon propre cynisme, réveillé par la discussion avec mon ami idéaliste. C’est en fait le cynisme de ce Sieyès en moi qui, quand on lui reproche sa violence révolutionnaire, laquelle se traduit chez moi dans la violence de ses jugements sans appel, répond qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Or de telles idées, à certains moments de l’Histoire, ont fait beaucoup de morts et je n’en suis pas fier. Elles ne valent pas mieux que les jugements à l’emporte-pièce sur les bobos. Elles font cependant partie de l’inconscient collectif et chacun(e) de nous doit en assumer sa part… »

D’une part j’ai la sensation en te lisant que le mot cynique fait référence à quelque chose classé dans la catégorie « pas bien ». J’entends ce que tu dis de comment il est employé de nos jours et à quelle genre de personnes il fait référence. Mais je t’ai également entendu dire que l’inconscient nous parlait toujours de l’inconnu. Du coup cela me semble délicat de rapatrié le mot cynique uniquement à ce que tu en ressens « consciemment », donc de façon « connue ». Je dis délicat parce qu’il y a bien sûr cet aspect « seul le rêveur sent si une amplification du rêve sonne juste ou pas pour lui ».

Si je suis dans un « je ne sais pas » et que je prends la définition du dictionnaire, voici ce que j’obtiens :

Qui avoue avec insolence, et en la considérant comme naturelle, une conduite contraire aux conventions sociales, aux règles morales ; qui manifeste du cynisme : Un être cynique et immoral.
Qui appartient à l'école philosophique grecque d'Antisthène et de Diogène. (Les cyniques [Ve-IVe s. avant J.-C.] méprisaient les conventions sociales et affichaient leur indépendance d'esprit.)
Nier les conventions sociales au profit d’une indépendance d’esprit, ne semble en soi n’est ni bon ni mauvais, cela dépend de comment c’est récupéré, est ce que ça va dans le sens de la Vie ou pas.

Là je reprends la formulation de ton rêve, j’écoute précisément tes mots… « Mon amie me dit alors que je me montre cynique, ce qui m’interloque». Dans le rêve tu n’es pas vexé, tu es interloqué… Il y a un « pourquoi ? » qui ce forme, « pourquoi dit-elle cela ? ». Il me semble que la scène suivante est la réponse, d’autant plus que Julie dis « tu te montres cynique ». Donc dans la scène finale, Julie « se montre », « se met en scène », « te montres », de quel façon une part de toi à le potentiel de se montrer cynique, et ce, pour ne pas faire le jeu de l’inertie.

Et là j’en viens au malaise que j’ai ressenti. Intégrer l’ombre selon ta conclusion si j’ai bien compris se résumait «  à reconnaître cette part violente qui est pas contente quand on n’est pas d’accord avec toi ». Il y a pour moi quelque chose de l’ordre de la prise d’un joint là dedans… Comme si cette « sourde colère » que tu as ressentit était le début de l’émergence de quelque chose, amplifié par le rêve, mais hélas recouvert et anesthésié par la fumée d’un paradigme bien rodé. Et si l’intégration de l’ombre consistait dans ce cas là à ne plus considérait cette violence comme de la violence, mais comme une lucidité qui cherche à émerger. Une lucidité qui est acte d’Amour pur parce que Vision pure. Si l’intégration de cette ombre te convoquait à être part delà un débat d’opinion telle une dispute dans une cour de récré mais bien à plonger plus loin dans l’exploration de ce qui est à l’œuvre et qui conduit à cette destruction massive afin d’aiguiser ta sensibilité et ta vision. Il y a plus violent que la violence, il y a la négation, et elle peut être très subtile…


J’en viens maintenant à mon rêve :

Première partie : Je suis dans un rassemblement de personnes où quelque chose de fondamental, d’essentiel, se joue pour moi. Je pourrais dire que c’est là que se trouve l’aspiration la plus profonde de mon être. Le rassemblement touche à sa fin. Nous devons quitter le lieu que l’équipe d’organisation a loué. Je me rends compte alors que mes affaires ne sont pas prêtes, que je n’ai pas farci la dinde (!?), et que j’ai oublié de retirer le complément de la somme que j’ai prévu pour la participation financière à la location des lieux. Je vais chercher dans ma voiture au moins une partie de l’argent que j’ai déjà, et dans ma précipitation, j’oublie de remettre le frein à main. La voiture commence à descendre et vient s’encastrer dans une porte de garage. Je n’en mène pas large, je n’ai qu’une envie, trouver un soutient auprès de l’équipe d’organisation, mais elle n’est pas encore là. Alors en attendant je vais regarder la télé dans la forêt qui se trouve tout à coté des bâtiments. Soudain je me rends compte que je n’ai pas vu le temps passer, qu’il fait déjà nuit, je sors du bois et je me rends compte qu’une des filles de l’organisation me cherche depuis un moment et cherche à me joindre par téléphone (mais évidemment le réseau ne passait pas dans la forêt). Je lui raconte alors toute mes problématiques, et quand je finis par la porte de garage emboutie, je suis en larme, bien consciente que je ne peux pas assumer, réparer quoique ce soit, je ne peux que pleurer devant le désastre. La fille me dit « Marie, qu’est ce que tu as fait… » avec une telle tristesse, ce n’est même pas un reproche, c’est un constat triste.

Deuxième partie : Je suis avec un groupe d’amis. Nous somme tous assis à même le sol à regarder le ciel. Nous commençons à voir au loin des chemtrails. Au début nous commentons les formes que cela prend, presque en trouvant cela joli. Puis le phénomène qui était plutôt clairsemé commence à envahir tout le ciel. Là l’ambiance change dans le groupe, d’un certain détachement nous passons à une tension sourde d’abord, puis clairement la perception qu’il est en train de se passer quelque chose de grave. Enfin une bruine descend sur nous. Je sens immédiatement la toxicité de ces fines gouttelettes qui me recouvrent, je suis en train de vivre en direct l’empoisonnement. Je hurle à mes amis qu’il faut rentrer, se mettre à l’abri, mais certains alors qu’il « savent » ce qui est en train de leur tomber dessus disent que « ce n’est rien », d’autres hurlent de terreur mais ne bouge pas, et toute cette inertie m’empêche moi-même de me mettre à l’abri.

(« Chemtrails » est le nom donné aux traînées persistantes laissées par des avions militaires contenant des métaux lourds extrêmement nocifs pour le vivant qui quadrillent de plus en plus notre ciel, pour les sceptiques, merci de visionner ceci avant d’émettre une opinion : https://www.youtube.com/watch?v=dTxwDJ2ZDkk)

J’ai réalisé en portant ce rêve durant la journée que la deuxième partie ne faisait pas seulement référence à ce qui m’interpelle de plus en plus en ce moment, c'est-à-dire l’état de la planète, de l’humanité, du vivant dans son ensemble, mais qu’elle décrivait exactement ce qui était en train de se passer : temps que la catastrophe nous paraissait lointaine, il y avait peu de réaction, maintenant qu’ elle est sur nous il y en a encore qui sont assez insensibles pour ne pas la percevoir, il y en a qui la perçoive mais reste dans l’inertie, et le pire c’est que pour se maintenir dans cet état d’insensibilité et d’inertie, cela a besoin de nier ce qui « voit et réagit ». Nier donc détruire.

A partir de cet éclairage la première partie est apparue comme une évidence : Alors que c’était le lieu même de l’essentiel pour moi, j’ai produit tout un enchaînement d’actes manqués, non aboutis, d’inconséquences, qui ont conduit à une situation désastreuse, avec des conséquences que je n’avais pas les moyens d’assumer, et qui impactaient tout le monde. Je ne pouvais rien faire pour réparer, je ne pouvais que pleurer. C’est ce que nous nous apprêtons à faire, à pleurer de notre inconséquence.

Ce n’est pas les générations futures qui vont souffrir, c’est notre génération qui commence à sentir les effets du poison, qui en est malade sur toute la planète, c’est bien notre génération qui voit les insectes disparaître en masse, les arbres mourir, nous assistons à notre propre déclin en direct et nous jouons encore à ne pas voir.

Toutes les réactions du rêve, je les portes en moi, je peux sentir ce qui n’a pas envie de voir, ce qui s’en fout royalement, ce qui voit mais se déclare impuissant – pour exemple : je passais en voiture par une route de campagne, quand j’ai vu sur le côté une bouche à incendie qui déversait des litres et des litres d’eau, il a fallu que je me « force » à m’arrêter pour aller sonner à une maison voisine et demander à l’habitante d’appeler les pompiers en leur donnant son adresse afin qu’ils puissent venir couper l’eau. Je dis que j’ai du me forcer car il y avait une pensée forte qui prenait presque toute la place « boh, d’autres vont bien le faire, là je suis pressée ». Je ne me suis pas arrêtée parce que j’ai une conscience écologique, je me suis arrêtée parce que j’ai vu l’absurdité, l’horreur, du programme qui se déroulait inconsciemment.  

Et depuis peu je peux également sentir ce qui voit vraiment, qui aimerait se mettre à l’abri et qui sait que c’est impossible tant que l’insensibilité et l’enfumage domine car autrui n’est en rien séparé de moi. Encore une fois je ne parle même pas d’avoir un comportement écologiste ou pas, ça c’est le bout de la chaîne, je parle d’une responsabilité bien plus profonde à savoir se soumettre en permanence au Feu qui dénonce le mensonge, la supercherie, la subtilité de cette mécanique de mort que nous portons TOUS. Et nous ne pouvons le faire que parce que nous avons également TOUS une Julie en nous, laissons-la donc nous distribuer quelque pains bien sentis !

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Je ne commenterai pas ici le rêve de mon amie Marie. Je le crois explicite, et son analyse est claire. Je veux surtout développer maintenant ce qui ressort pour moi du tissage entre nos deux rêves, à savoir l’importance de donner voix à cette figure intérieure de Diogène.



Aux définitions du cynisme proposées ci-dessus, Wikipédia ajoute que « cette école a tenté un renversement des valeurs dominantes du moment, enseignant la désinvolture et l'humilité aux grands et aux puissants de la Grèce antique. Radicalement matérialistes et anticonformistes, les cyniques, et à leur tête Diogène, proposaient une autre pratique de la philosophie et de la vie en général, subversive et jubilatoire. L'école cynique prône la vertu et la sagesse, qualités qu'on ne peut atteindre que par la liberté. Cette liberté, étape nécessaire à un état vertueux et non finalité en soi, se veut radicale face aux conventions communément admises, dans un souci constant de se rapprocher de la nature. »

Liberté, nature et anticonformisme… une philosophie subversive et jubilatoire… tiens donc ! Ces diables de cyniques ont commencé à m’intéresser de plus en plus. L’inconscient, dans sa sagesse, me suggère-t-il donc de rejoindre une nouvelle famille d’âmes ? - me disais-je. Fort de ces encouragements, j’ai commencé à lire tout ce qui me tombait sous la main au sujet de ces énergumènes. La source d’information la plus intéressante a été une réflexion de Roger Pol-Droit intitulée « Vivre aujourd’hui avec Socrate, Épicure et tous les autres », qui présente l’avantage d’interroger l’actualité de ces philosophes trop facilement relégués aux oubliettes. C’est alors que j’ai commencé à nouer une certaine amitié avec ce bon vieux Diogène, dont l’histoire retient surtout qu’il vivait nu dans un tonneau et qu’il a envoyé vertement promener Alexandre dit le Grand parce qu’il avait contribué, avec ses ambitions de conquête, à la mort sanglante de centaines de milliers d’hommes. Le dit Alexandre, dont la flagornerie n’est pas sans faire penser à certains dirigeants contemporains qui se croient au-dessus de leurs contemporains, serait venu le voir pour lui demander ce qu’il pouvait faire pour lui. Voilà le dialogue savoureux que rapporte Plutarque :

« Alexandre interroge :
- Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai.
Diogène rétorque :
- Ôte-toi de mon soleil.
- N'as-tu pas peur de moi ?
- Qu'es-tu donc ?... Un bien ou un mal ?
- Un bien.
- Qui donc pourrait craindre le bien ? »

Voilà bien les puissants. Ils croient que nous avons besoin d’eux, ou de leurs faveurs. Et quand on les éconduit, ils cherchent à se rassurer en vérifiant qu’ils ont encore le pouvoir d’intimider leurs interlocuteurs. Mais Diogène le piège en lui faisant naïvement avouer qu’il pense être un bien, et lui cloue le bec. Quant à cette formule merveilleuse, « Mikròn apò toû hêliou metástêthi. » – littéralement : « Tiens-toi un peu à l'écart de mon soleil. » –, elle nous renvoie au fait que l’essentiel nous est donné gratuitement par la nature. La vie, la lumière du soleil, l’air que nous respirons… sont gratuits, et ce que nous appelons « la civilisation » est dans une grande mesure une mise en coupe réglée de la générosité de la nature pour le plus grand bénéfice des marchands et des dirigeants. C’est à cette mascarade que Diogène tourne le dos en demandant à Alexandre de ne pas se mettre entre le soleil et lui. En termes plus contemporains et d’une brûlante actualité, nous dirions simplement pour paraphraser Diogène :

- Dégage !…

Bref, on pourrait dire de Diogène qu’il est sans doute le premier anarchiste connu. Il prône le rejet des lois, de l’autorité, de la cité – en l’occurrence, d’Athènes. Et il a marqué son temps car il vivait comme il pensait. On lui prête aussi d’avoir parcouru les rues de la ville avec une lanterne allumée en plein jour, et de répondre alors aux passants qui l’interrogeaient sur ce qu’il faisait :

- Je cherche un homme !

On traduit aussi cette expression comme « je cherche un vrai homme ». Cet « homme » était alors théorisé par Platon qui glosait sur l’idéal humain et Diogène en réfutait ainsi l’existence car il ne le trouvait nulle part. Platon ayant défini un jour l‘homme comme un bipède sans cornes et sans plumes, Diogène serait promené par la suite en tenant un coq déplumé aux ergots coupés et en disant à qui voulait l’entendre : « voilà l’homme de Platon ! ». J’ai ri en lisant cette anecdote et en pensant au sort qu’aurait fait Diogène à quelques-uns de nos philosophes humanistes tout juste bons à palabrer sur les plateaux de la télé. Mais si l’on définit l’humain comme un être doué de conscience et de verticalité, se tenant debout au propre comme au figuré, on peut se promener dans les rues encore aujourd’hui avec une lampe de poche allumée en plein jour. Où est-il, cet humain que nous attendons, que nous espérons ?


Roger Pol-Droit s’attarde sur la parenté philosophique entre Socrate et Diogène. Le premier a développé l’art d’ébranler toutes les certitudes pour accoucher de la vérité, et cela lui a valu d’être condamné à mort comme perturbateur de la jeunesse athénienne. Le second, nous dit Pol-Droit, a incarné la radicalisation de la perturbation socratique. La légende veut que l’oracle d’Apollon lui aurait intimé de « falsifier la monnaie », ce qu’il aurait compris d’abord de façon littérale. Il s’est fait prendre peu après avec de la fausse monnaie et a passé quelques années en exil à méditer sur ce que le dieu cherchait à lui dire ainsi. Son « illumination » serait venue du fait de comprendre qu’Apollon l’invitait en fait à rejeter les conventions sociales, les valeurs communes et les convenances, en ne recherchant ni les honneurs, ni le pouvoir, ni les richesses, le savoir ou les plaisirs… dont le sage voit la fausseté.

Le secret de Diogène, c’est que pour être libre, il convient de vivre selon la nature. Il rejoint en cela Lao-Tseu un autre sage, chinois celui-ci, qui nous a enjoint de vivre selon le Tao, c’est-à-dire le principe qui sous-tend la nature. Il s’agit de se débarrasser des maux que la civilisation engendre, c’est-à-dire, si on ne l’entend pas dans un sens simplement littéral, de viser à un déconditionnement mental qui nous permet de retrouver notre nature première. C’est une des vertus de la méditation que de favoriser ce déconditionnement en permettant de se désidentifier du mental, d’observer comment nos pensées sont finalement très généralement programmées par nos mémoires et tout ce que la société nous a inculqué pour nous domestiquer. Et les rêves sont la trace vivante de cette nature en nous, qui cherche à se rappeler à notre bon souvenir. Il n’est donc pas besoin, pour être un émule contemporain de Diogène, de vivre tout nu dans un abri-bus.

A ce point de ma recherche sur ce que pouvait m’amener la fréquentation de ce sacré Diogène, j’étais convaincu déjà que nous avions beaucoup en commun et que je faisais depuis longtemps du cynisme philosophique comme Mr Jourdain de la prose, sans le savoir. J’ai commencé à regarder d’un autre œil mon rêve où cette chère Anima me déclare que je me montre cynique avant d’aller donner un coup de poing en pleine figure d’un digne représentant du capitalisme boursier. Et la conclusion de Pol-Droit a achevé d’emporter mes réserves. Il pointe d’abord la grande solitude de la liberté totale, qui est sans doute ce devant quoi la plupart reculent car il est plus sécurisant et confortable bien sûr de se tenir sous une bannière collective que de risquer l’individuation radicale. Il n’est pas facile de vivre une existence à contre-courant de la folie collective car, comme le chantait Brassens, les braves gens n’aiment pas, n’est-ce pas, qu’on prenne une autre route qu’eux. Mais cette solitude est le prix à payer pour se donner une chance de rejoindre la vraie vie, une vie hors de l’illusion. Et quelle est donc la nature de cette illusion ?

C’est l’illusion dans lequel s’enferre celui qui croit savoir, qui prend les vessies que lui présente son mental pour des lanternes. C’est l’illusion par excellence de l’ego qui se calfeutre dans son petit univers connu, qu’il croit maîtriser parce qu’il le repeint de mots, alors qu’il oublie tout simplement l’immensité de l’inconnu qui l’environne tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est cet inconnu qui frappe à la porte à chaque fois que nous recevons un rêve, qui nous demande d’élargir un petit peu notre conscience. C’est cet inconnu auquel la méditation ouvre la fenêtre en l’invitant à nous visiter, à nous emmener au-delà de nous-mêmes. C’est encore cet inconnu, que nous éviterons d’appeler ici « inconscient » pour déjouer le réflexe mental qui voudrait enfermer ce dernier dans une définition psychologique, vers lesquels pointent Socrate et Diogène. Ces derniers, nous dit Pol-Droit, se sont érigés en gardiens de l’ignorance et en maîtres du non-savoir, rejoignant en cela les enseignants de la non-dualité radicale. Combien de fois ai-je entendu Paule Lebrun me répéter les mots d’Osho qui l’avaient tant marqués, déclenchant une ouverture irréversible dans son esprit :

« Non-savoir est la porte qui débouche sur l’Illimité. »

C’est ce non-savoir qui permet à Diogène de rejoindre la spontanéité de la vie hors des cadres que nous prétendons lui imposer. On peut bien lui prêter dès lors d’aboyer et de mordre comme un chien, car finalement, dans son optique, les chiens sont plus proches de la vérité de la vie que les humains domestiqués. Bien sûr, c’est une approche qui n’a aucune chance d’être populaire, tout comme ce qu’en disait Jung quand il indiquait que :

« On n’atteint pas l’illumination en invoquant des êtres de lumière mais en éclairant l’obscurité. »

Il n’y a aucun plan marketing à faire sur une telle démarche. Rien à vendre ni à acheter, la vérité n’a pas de prix et tous ceux qui prétendent vous la vendre sont des escrocs. Ni Diogène, ni Socrate, ajoute Pol-Droit, ne sont porteurs de nouvelles vérités. Leur marque de fabrique, c’est l’aporie, c’est-à-dire l’impasse, le sans-issue, l’absence de solution. Ce sont des grains de sable visant à détraquer la machine à fabriquer de l’euphorie, qui nous endort et nous refile des rêves falsifiés par Hollywood. Au fond, ce sont des maîtres zen qui nous présentent un koân, une de ces questions impossibles du genre « quel est le son d’une seule main qui applaudit ? », sur laquelle ils nous invitent à nous fracasser la tête jusqu’à ce que nous soyons passés au-delà de la question. Le koân suprême, c’est bien connu, est l’interrogation maîtresse de l’investigation fondamentale :

Qui suis-je ?

J’ai interrogé Diogène à ce sujet en imagination active, et sa réponse ne saurait vous surprendre. Il a simplement aboyé en frétillant comme Chabat dans son maître film « Didier ». Mais je n’en avais pas encore tout à fait fini avec Diogène. La vie m’a montré dans les jours suivant à quel point nous pourrions avoir besoin de ses lumières par les temps qui courent.


Peu après ma rencontre avec Connie Kaplan, j’ai pris un taxi pour me rendre à l’aéroport d’où j’allais m’envoler pour Montréal. Le chauffeur était une vague connaissance, ce qui l’a mis assez à l’aise pour qu’il m’expose en chemin sa vision du monde et de la vie. Nous n’avions pas fait un kilomètre qu’il a commencé à m’expliquer qu’il y a un plan secret visant à pervertir notre jeunesse par le truchement de la théorie des genres. A l’appui de sa thèse, il affirmait que l’on distribue un « kit gay » dans les écoles et qu’on oblige les petits garçons en fin de maternelle à en embrasser un autre sur la bouche. J’ai entendu Diogène ricaner méchamment. Je cultive habituellement la tolérance la plus large possible mais là, il m’était d’autant plus impossible de rester zen que je venais de lire une analyse fouillée sur la façon dont le fasciste Bolsonaro a répandu sur les réseaux sociaux le même genre d’ânerie sur « le kit gay » pour affoler le bon peuple brésilien. J’ai donc soutenu la discussion en disant à mon chauffeur que c’était du grand n’importe quoi. Il a bien sûr été incapable de me citer une source crédible, mais comme de toute façon, les journalistes ne disent que des menteries, n’est-ce pas, à qui accorder quelque crédibilité ? Ce n’est plus : la télé l’a dit, mais les réseaux sociaux l’affirment…

Je me serai bien renfermé dans le silence mais mon chauffeur était échauffé, et Diogène commençait à se rouler par terre d’hilarité. Le vieux cynique m’a invité à repenser à ce que je lisais dans les jours précédents à propos de la stratégie du bullshit2 dans laquelle excellent les Trump et les Bolsonaro de ce monde. Il ne s’agit même plus de mentir, car le mensonge implique de connaître la vérité, mais simplement de répandre n’importe quelle billevesée pourvu que cela fasse s’agiter la glotte et suscite des émotions qui court-circuitent la réflexion. A ce petit jeu, Goebbels , qui affirmait que plus un mensonge est gros, plus il a de chance d’être cru, est enfoncé par nos experts en post-vérité. J’ai donc essayé d’expliquer à mon chauffeur qu’il pouvait reconnaître ces manipulations à leur teneur très émotionnelles et au fait qu’il n’y a aucune source crédible pour les valider, mais il a bientôt changé de sujet pour m’expliquer qu’un journaliste avait récemment été assassiné parce qu’il était sur le point d’amener des preuves irréfutables de ce qu’il y a des messes noires au Vatican dans lesquelles le pape et ses copains violent des enfants. J’avais du mal à faire taire Diogène qui hurlait de rire, moi-même balançant plutôt vers la consternation.

A quelques kilomètres de l’aéroport, mon chauffeur de taxi s’est énervé. Je venais en effet de le coincer proprement. Pour lui, bien sûr, m’expliquait-il avec aplomb, il n’y a eu aucune attaque chimique en Syrie. Les images que nous ont montré les médias sont une pure invention pour justifier une intervention militaire en soutien aux islamistes mis à mal par les troupes d’Assad. D’ailleurs, ce dernier est un rempart de l’Occident contre la subversion islamique, et s’il y a bien eu quelques cas de tortures et des victimes civiles dans la bagarre, cela n’a rien à voir avec le portrait que nous en ont fait les médias. Là, même Diogène ne rigolait plus. J’ai demandé froidement quelles étaient ses sources, et bien sûr, nous sommes arrivés à RT. Quand je lui ai demandé s’il savait que ces deux lettres sont l’acronyme de Russia Today, une chaîne de télé russe aux ordres du Kremlin et du démocrate Poutine, il y a eu un grand silence. Et puis il s’est répandu en imprécations : il avait enfin identifié que je suis un agent à la solde de l’ennemi et pour un peu, d’un commun accord, j’aurais fini le chemin jusqu’à l’aéroport à pied.

Dans le silence qui a enfin suivi, j’ai repensé à la conclusion que tire Sebastian Deguiez dans son livre « Totale bullshit ». Il y a bien un moyen de lutter contre cette peste mentale, c’est d’en souligner le ridicule :

« Le bullshiteur est par définition ridicule, dans la mesure où son comportement ne fait que refléter l’abîme qui existe entre, d’une part son aplomb, sa prétention, sa certitude et son sérieux affichés, et d’autre part la vacuité totale de ses propos. »

Observons en effet le ridicule de ceux qui prétendent savoir, soient qu’ils aient une solution miracle pour la crise monumentale que nous traversons, soient qu’ils savent mieux que tout le monde comment la planète devrait tourner sur elle-même, soient encore qu’ils aient irrévocablement dépassé Freud et Jung pour prétendre à une « analyse quantique » des rêves... et autres foutaises qui traduisent l’inflation du mental qui ne touche plus terre. Mais c’est une lutte dans laquelle, ajoute Deguiez, la raison, l’imaginaire et la fiction peuvent faire front commun. J’ajouterai que le rêve en est partie prenante, ainsi que tout ce qui favorise la connaissance de soi, et que notre seul ennemi, c’est l’inconscience. En y repensant tandis que je m’envolais vers Montréal, j’ai enfin compris l’inestimable apport de Diogène à ma réflexion :

Le cynisme philosophique est une antidote à la bullshit !

Notre époque réclame des Diogène car, sauf à nous intoxiquer à l’idéalisme spirituel, il faut bien reconnaître que nous sommes dans une impasse totale et généralisée. L’heure est à l’aporie radicale. Et plus que jamais, il nous faut nous occuper de nos ombres et de tout ce que nos croyances véhiculent d’illusion, sinon il y a fort à parier que l’Ombre de notre civilisation s’occupera de nous et que nul n’en sortira indemne. C’est en tous cas la conclusion que je tire à ce point de mon rêve, et dans ce sens, il est en effet tout à fait justifié de cogner aussi fort que possible pour réveiller nos amis. 

Un choc percussif… comme dit si bien Marie !

Cristo do Brasil, octobre 2018


2 Sur ce sujet, je vous invite à lire cet excellent article : « Total Bullshit » : une tentative de doter d’un corpus théorique la notion de « post-vérité », et si vous voulez approfondir la réflexion, le livre qui y est présenté : « Total Bullshit. Au cœur de la post-vérité », de Sebastian Dieguez. PUF.

71 commentaires:

  1. "Je hurle à mes amis qu’il faut rentrer, se mettre à l’abri, mais certains alors qu’il « savent » ce qui est en train de leur tomber dessus disent que « ce n’est rien », d’autres hurlent de terreur mais ne bouge pas, et toute cette inertie m’empêche moi-même de me mettre à l’abri."

    Comprends pas, pourquoi certains qui savent disent que ce n'est rien ?

    STARMAN

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    1. A mon avis il s'agit d'un problème de self défense psychique et d'hyper sensibilité chez la rêveuse. l'Absence totale de connaissance de la Self Defense entraine parfois une trop grande sensibilité et une certaine exagération des choses. Pour un vrai maitre zen dont le psychisme est à l'épreuve de 99 % des attaques physiques et psychiques , observer la fin du monde peut être un moment agréable puisqu'il est établit dans son centre, dans l'esprit calme et donc la fin du monde sera perçu comme calme. Comme disait Mooji on peut s'observer tranquillement devenir fou et ça n'est pas un problème mais pour une personne trop sensible et surexité, qui ne maitrise pas son mental, qui est trop attaché au corps-esprit, au matérialisme du monde et qui subit ses cauchemars parce qu'elle ne sait pas se défendre ( parce que le mal vient de l'inconscient et qu'il faut savoir le combattre ) alors la fin du monde sera vécu comme horrible. Dans la vie, tout est une question de force psychique.

      Et c'est l'a qu'apparait la morale de Diogène : il avait l'habitude de se rouler sur le sable brulant et dans la neige pour s'habituer à la souffrance, au mal donc. Diogène nous parle surtout de devenir des guerriers, de lutter contre le mal et de ne pas être attaché aux chose matérielles superficielles. C'est la voie du Jedi : apprendre les arts martiaux de l'esprit, s'installer dans le calme, apprendre à lacher prise, se rendre maître de son propre esprit qui est comme un chien que l'on doit bien éduqué sans quoi il mord et voyager dans les rêves sans vouloir les controler, confiant et aventurier face aux épreuves de la vie.

      SUPRAMAN

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    2. J'ajoute qu'il n'est pas improbable que ce rêve soit envoyé par un mauvais esprit pour déstabiliser la rêveuse et renforcer son mental compulsif. Le mal connait bien les hommes et sait réveiller la mauvaise conscience et la culpabilité...vouloir sauver quelques litres d'eau revient a donner des coups d'épées dans la mer...le problème est plutôt la forme-pensée compulsive qui empêche de vivre...Diogène n'aurait pas évidemment bougé ses fesses pour fermer le robinet, son combat était moins grossier, plus subtile...

      STARMAN

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  2. Sinon j'aime bien les gens qui portent leurs rêves comme des chameaux...( Nietzsche )ça me rappelle que je suis pas juste un humain mais aussi un Dieu parmi les simples mortels.

    STARMAN

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  3. Vous avez de la chance je connais bien Diogène ( y a t-il quelque chose que je ne connaisse pas ? les femmes sans doute mais comme on dit il ne faut pas chercher à les comprendre, il faut juste les aimer donc ça m'arrange et puis qui a dit qu'il ne fallait pas croire ce qui nous arrangeait et que pire en mieux nous ne croyons pas toujours ce qui nous arrange ? ) et donc Dio comme tout le monde le sait était en guerre, contre tous - sauf contre lui même car il était sage et pas fou - car la guerre est éternelle et le père de toute chose et favorise la circulation du sang et j'avoue que j'aurais voulu moi même devenir ce Dio si je n'avais pas été bien meilleur, Supraman alias Metaman pour vous servir, bien que sans doute je suis Dio sur une autre Terre, ici et maintenant, dans une autre dimension puisque comme tout le monde sait que les rêves ne sont pas symboliques comme l'expliquait Laurel et Hardy alias Freud et Jung mais des évènements bien réels comme l'expliquent des millénaires de chamanes ! il faut croire que l'homme moderne est tombé bien bas ...m'est il venu seulement une fois à l'esprit de croire que mon voisin était un arquétype de mon psychisme ? non, bien sur mais Laurel et Hardy étaient profondément malades, la perte de l'Ame on appelle ça chez nous les sorciers du Nagual.

    METAMAN

    METAMAN

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  4. Comme la rêveuse qui a fait suivre d’un point d’exclamation et d’un point d’interrogation ce petit bout de phrase dans le récit du rêve, je me demande ce que peut signifier « je n’ai pas farci la dinde».

    Hypothèses:
    1 - Faut-il envisager la possibilité que la farce serait de nature financière et correspondrait à la somme d’argent qu’il faut verser à l’organisation qui serait ainsi la dinde que l’on farcit "d’oseille", que l’on truffe de pépètes, dans laquelle on investit beaucoup de son énergie…...???

    2 – Faut-il aussi envisager la possibilité, malgré l’évidente intelligence globale de la rêveuse, que la dinde représenterait une certaine part de la rêveuse, un certain aspect d’elle-même, qui serait plus ou moins sans intelligence, niaise, stupide (Wiktionnaire : Dinde, (Figuré) (Familier) (Péjoratif) Femme sans intelligence, niaise, stupide) ? Et que cette part serait disposée à se farcir le chou de choses encombrantes et inutiles (Wiktionnaire : Farcir, farcir l’esprit de connaissances inutiles.) ? Sans assez de retenue, sans frein (à main) contrôlé, sans contrôle conscient suffisant, ce qui conduirait "le véhicule" dans une impasse, sur "une voie de garage"……. ???

    Amezeg

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    1. Oui étonnant n'est ce pas cette phrase... peut être pourras-tu établir une troisième hypothèse avec les éléments que voici:
      La seule référence consciente qui m'est venue sur le moment fut cette "blague",une image circulant sur Facebook, que j'avais vu quelques jours auparavant,un chef cuisinier engueulant son commis avec cette phrase en sous-titre: "Mais enfin Michel!Farcir la dinde ça veut pas dire niquer la serveuse!!!" Avec les copines du boulot (je travail en restauration), ça nous a fait bien rire...
      Dans le rêve, lorsque je raconte mes malheurs à la fille de l'organisation, il y a un homme faisant partie de l'organisation également qui me propose de m'aider pour la dinde, je lui réponds que au point ou j'en suis je vais l'emmener comme ça.
      Voilà, je te laisse phosphorer intensément là dessus...

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    2. Bonjour Marie,

      Cette association avec la "blague" vue sur Facebook dont tu témoignes ici est bien intéressante.
      Sans phosphorer intensément - je suis trop paresseux pour le faire ;-) – mais en laissant se dire ce qui se dit de soi-même, spontanément, je rapprocherais volontiers cette dinde à farcir de ce qui est annoncé par les deux premières phrases du récit du rêve (l’exposé de la situation globale - ou du "problème" - évoqué/e par le rêve ) :
      « Je suis dans un rassemblement de personnes où quelque chose de fondamental, d’essentiel, se joue pour moi. Je pourrais dire que c’est là que se trouve l’aspiration la plus profonde de mon être.»
      Cette aspiration la plus profonde pourrait bien être de réaliser en toi l’union du masculin et du féminin de ton être et l’association que tu as faite avec l’image vue sur Facebook serait adéquate pour évoquer – à peu de frais ! - cette union profondément recherchée.
      Qu’un homme de l’organisation te propose son aide pour y parvenir semble alors " être de bon augure", cohérent aussi.

      Amezeg

      P.S. à propos d’expressions intéressantes parfois rencontrées dans les rêves, je signale ici que j’ai noté un commentaire (le n° 138…) au réve parlant « d’un gros tas de tabac » dans le billet précédent, La part de l’ombre.

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    3. Eh bien écoute, je n' aurais pas oser faire le rapprochement entre cette blague et l'union divine du masculin et du feminin, mais maintenant que tu le fais cela me parait comme couler de source. Je vois bien qu' inconsciemment quelque chose "m'empechait" de faire coller à cette phrase, donc à cette blague, un quelquonque symbolisme. Une sorte d'étiquette "pas convenable"que j 'aurais epingler dessus, un sacré verrou en fait. Et toi, de maniere complètement naturel tu ramènes cela à une simplicité à laquelle je n'avais pas accès du fait de ma "perception" de cette phrase. Et cela me parle d 'autant plus qu' il y a dans ma vie en ce moment une certaine dynamique à parler simplement et de façon crue de la sexualité. C'est ça, c'est cette articulation là qui fait résonner ton hypothèse.

      Marie

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  5. Ou tout simplement la possibilité de voir une scène de vie classique d'un autre de ces Moi dans un monde parallèle pour lui montrer que la bas aussi c'est pas facile et que les choses ne passent rarement comme on veut. La solution est simple : ne plus rien attendre et laisser couler !
    Nous pourrions ainsi parler d'intrication quantique entre les rêves et la réalité et l'importance fondamentale dans le futur de la rêveuse de nettoyer la réalité ( sa vie dans l'état de veille ) pour avoir des rêves plus favorables.

    METAMAN

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  6. Tout ce que révèle ces rêves est surtout l'impuissance de la rêveuse à controler sa vie ici et dans l'au dela car le Pouvoir lui manque. Ce Pouvoir ne peut être gagné qu'à travers de multiples épreuves, de la même manière qu'un capitaine ne sera devenu un bon capitaine qu'une fois qu'il aura connu toutes les tempetes. C'est la fameuse descente aux enfers , la ruta del diablo comme on dit chez nous, il est bon ton café !...ça c'est hors sujet mais j'avais envie de le dire...et vous comprendrez maintenant le sens suprême de la célèbre phrase de Nietzsche : tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.

    Bienvenue chez moi.

    METAMAN

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  7. Merci Jean pour ce travail d'approfondissement sur Diogène, pour la qualité de ta restitution :)
    Merci tout particulièrement pour ce rappel de la lanterne en plein jour... j'avais déjà entendu l'histoire mais je l'avais oubliée car elle n'avait pas vraiment fait sens à l'époque. Aujourd'hui c'est ce que je retiendrai en premier lieu car pour ma part c'est ce qui livre toute l'envergure du personnage. Oui il faut être réellement éclairé et éclairant pour proclamer que l'homme n'est pas encore né sur Terre.
    Merci pour cet article où je te trouve pertinent dans tout les endroits que tu abordes, ta conclusion portant cette radicalité vibrante qui me permet à moi de respirer un peu mieux.

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  8. Merci pour cet écho très sensé, Marie.

    Amezeg

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  9. "il y a un homme faisant partie de l'organisation également qui me propose de m'aider pour la dinde, je lui réponds que au point ou j'en suis je vais l'emmener comme ça."

    Fascinant ...vraiment fascinant...le pendule veut nous dire quelque chose...qu'il ne sait pas...fascinant.

    https://www.youtube.com/watch?v=_BcrdTghlv4

    L'homme est un guide spirituel ( mais aussi peut être vu comme l'inconscient lui même personnifié, dans les rêves les choses sont et ne sont pas ou elles sont mais a plusieurs niveaux et en même temps, on peut parler d'états superposés ) ... et te propose son aide parce qu'il fait parti de l'organisation , de l'inconscient donc mais tu l'écartes car tu sais le point ou tu en ai sans pour autant te l'avouer... fascinant...vraiment fascinant.

    Tu aurais du dire à l'homme "oui je veux bien ton aide parce que la j'avoue c'est la cata , comment peut - on résoudre le problème ? " et l'homme t'aurais peut être donné la solution...mon conseil : ne pas hésiter a dire : je ne sais pas et donc je cherche un homme ( Diogène ) et qu'est ce qu'un homme ? un guide, un mec qui sait, un pilier !

    Voyez ! fascinant.

    METAMAN

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  10. Pour moi c'est clair, l'inconscient veut t'aider mais tu ne te donnes pas les moyens de réussir, tu est bornée en clair et je l'ai vu tout de suite, tu te crois super intelligente mais l'intelligence, la vraie c'est le Pouvoir et la quête du Pouvoir ( confiance en soi, absence de peur, connaissances spirituelles, mental analytique et non compulsif , joie de vivre, pro actif, argent... ) et pas savoir faire de belles phrases et le problème c'est que ton conscient est trop fort et trop rigide parce que tu es madame je sais tout.

    Pour bien pénétrer le monde des rêves bien souvent il faut d'abord avoir mis de l'ordre dans sa vie...faire le boulot qu'on aime, être avec la bonne personne etc...parce que sinon nos rêves sont parasités par toutes ces choses, ce sont des rêves liés aux passions.
    Donc le vrai travail des rêves commencent au dela des passions, quand on est plus en guerre avec le monde, soi même ou l'inconscient, quand on a mis de l'ordre dans la vie courante alors on peut vraiment commencer le travail des reves ou chamanique. Si tu es pauvre par exemple et que tu as toujours voulu être riche alors la solution c'est d'abord de le devenir , tu n'as pas le choix ou tu seras toujours déprimée et une fois que tu es riche tu as juste retirée une épine du pied mais il fallait le faire.

    Il faut constamment se corriger, se dépasser, se remettre en question.
    Les bullshiters sont rarement ceux que l'on croit...l'inconscient ne nous apprend jamais les choses que l'on imaginait parce que les choses qu'on imagine viennent du conscient.

    Evoluer ou mourir tel est le vrai message du rêve.

    METAMAN

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  11. Oui, ne nous voilons pas la face : nous avons sans doute tous en nous un peu des deux personnages du rêve :
    un peu de cette Julie "écolo" et attachée aux valeurs de protection de la nature et du féminin et un peu de ce Georges plus égoïste et plus cynique qui pense que "charité bien ordonnée commence par soi-même" et qui "calcule" ou "cherche un truc" pour gagner un peu plus d'argent (ou de sécurité matérielle)...bref, qui essaie de profiter du système.

    Que Julie envoie un "pain" à Georges montre que , peut-être, nous sommes sur le point de nous "prendre une claque bien sentie" qui va nous ramener aux réalités du moment présent, c'est-à-dire au pétrin (social , financier et surtout écologique) dans lequel nous nous sommes fourrés, tout en nous illusionnant copieusement sur la durabilité de notre système "fou"...

    Mais je ne dirais pas jusqu'à dire qu'"il est en effet tout à fait justifié de cogner aussi fort que possible pour réveiller nos amis." (dernière phrase ci-dessus)

    C'est "à l'intérieur" que ça frappe très fort et que la part "écolo" et "féminine" nous rappelle à l'ordre...

    Occupons-nous d'abord de notre propre ombre...et de nos propres contradictions.

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    1. Bonjour chère Licorne,
      Cette "retenue" que tu évoques en fin de commentaire m'interpelle. Je me demande ce qui motive cette "pudeur" en ces temps d'impasse généralisée?
      Comment interprètes-tu ces dernieres paroles pour preciser que c 'est à "l'interieur" que ça frappe, qu' il faut "d'abord" s'occuper de son ombre, alors que cela me parait être une évidence qui ressort de tout ce qui a été brassé au long de ces deux articles.
      Peux tu developper ce que t'inspire ces derniers mots de Jean?

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    2. Eh bien , si cette évidence ressort tout au long du texte, il est vrai qu'elle ne me paraît pas être présente dans les derniers mots...et que cela me surprend.

      Mais peut-être ai-je mal interprété...?
      (le verbe "cogner" n'ayant pas de sujet...)

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  12. C' est vrai qu' il fait mention d'autrui... peut être parce que se reveiller seul n' a pas de sens...
    Oups je n'avais pas signé le précédent message
    Marie

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    1. Merci de préciser que c'était toi...j'ai cru un moment que c'était "Superman", mais j'ai vite vu que ce n'était pas son style...;-)

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    2. Quant à Diogène et au cynisme, si on veut remonter à la "source" de ce qu'est le cynisme (et non à son acception actuelle), moi je le vois comme ça, le fameux Diogène :
      Quelqu'un qui méprise la richesse et rejette la façon de vivre des autres (pas de maison, il vit dans un tonneau), qui méprise aussi la hiérarchie et l'autorité (il aurait dit "Ôte -toi de mon soleil...à Alexandre le Grand, venu le voir), qui méprise aussi les codes sociaux et la pudeur (il se masturbe en public).
      Bref, c'était un "provocateur"...qui, en positif, amenait à réfléchir sur les conventions sociales, mais, en négatif, vivait plus ou moins "comme un chien"...sans les tabous qui fondent et structurent la vie en commun.

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    3. ....(suis allée manger), je n'avais pas fini.

      Et donc, je me demande si, plutôt que de voir en quoi le "cynisme" est un antidote au "bullshit", il ne faudrait pas chercher en quoi le comportement du rêveur, traité de "cynique" dans le rêve, est un comportement dérangeant par rapport aux conventions bourgeoises, à l'autorité hiérarchique et à la morale sexuelle habituelle...

      (je le dis sans enrobage aucun, désolée, mais c'est parce que je suis pressée...et que je n'ai guère le temps d'y "mettre les formes":-)

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    4. J 'aime pas les enrobages :-) ça dilue
      Merci pour ta réponse claire et directe :-)

      Marie

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    5. Ben , c'est sûr que je ne pouvais pas parler de cynisme et , en même temps, me montrer trop "polie"...ça ne va pas ensemble ! ;-)

      Je voulais juste ajouter que le texte du courriel partagé ci-dessus résonne en moi de façon fort juste, je trouve qu'il exprime les choses avec une grande finesse.
      Et je crois moi aussi que ce rêve pointe vers quelque chose de l'ordre d'une "négation subtile" ...

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    6. Alors, comme synchronicité, j'en ai une à proposer, moi aussi...
      Voilà, j'ai défilé dans les rues samedi dernier (marche pour le climat). Parmi les banderoles que l'on avait confectionnées, y'avait celle-là :
      "La vraie violence, c'est d'ignorer l'urgence".

      Je crois que c'est un peu ça qui se joue dans le rêve. Ignorer et ne pas voir qu'on ignore...
      S'anesthésier pour mieux ignorer ce qui se passe autour de nous...et l'urgence absolue de "changer".
      Nous sommes dans une société qui nous incite à vivre "dans une bulle"...
      Si l'écologie , c'est prendre en compte qu'on vit dans un monde où "tout est relié, tout est interdépendant", alors notre vie quotidienne est tout sauf écologique...car on nous incite , au contraire, à "l'égocentrisme" et au "cynisme" à la Diogène.

      La Bourse est un symbole parlant : il y a longtemps qu'elle n'est plus "au service de" mais qu'elle est le lieu de la cupidité de quelques-uns qui "jouent" avec l'argent de tous et mettent en péril l'équilibre financier mondial. La Bourse est devenue un "grand casino"...où l'on joue sa chance, au mépris du bon sens le plus élémentaire. Sans aucune pensée pour ceux qui "y laissent des plumes", bien sûr...

      La vraie violence est là : dans la part de chacun qui "joue" seule dans son coin sans vouloir en voir les conséquences...
      Elle ne se sent pas "violente", cette part, mais elle l'est, dans son insensibilité aux autres et au contexte global, contexte plus ou moins catastrophique qui ne permet plus une attitude aussi "perso".
      Face à cette violence "cachée", la part féminine (celle qui est consciente des "liens" entre toutes choses") ne trouve pas d'autre moyen que le "coup de poing" qui remet les yeux en face des trous...

      Quant au cynisme : Si les cyniques, sont "matérialistes, non respectueux des règles établies, subversifs et attachés avant tout à leur liberté personnelle", alors, nous sommes tous un peu cyniques. Et l'envers de ce cynisme-là, c'est la non-prise en compte, encore une fois, du contexte collectif et de l'interdépendance de tous...
      Le cynisme "à la Diogène" a ses bons côtés (retour à la nature, à la spontanéité, à la simplicité, à la vérité) mais aussi ses mauvais côtés : il est proche , je trouve, de l'attitude d'un enfant "non-éduqué"...
      Il en a la "fraîcheur", la "franchise", mais aussi le côté insupportable (je fais et je dis ce que je veux, quand je veux et je ne respecte rien, je ne m'attache à rien, je veux juste être libre d'agir comme il me plaît, sans contraintes).
      Diogène serait-il une version antique du "puer aeternus" ? :-)

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    7. Dernière chose : j'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé nulle part de rapport entre le cynisme ancien (grec) et la "maîtrise de soi" (citée dans la définition de l'article)...

      Mes sources personnelles :
      http://esprit-cynique.blogspot.com/2009/06/les-vertus-du-cynisme.html
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynisme

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    8. Merci chère Licorne pour ces contributions "sans enrobage" à la discussion et à la compréhension du rêve. Je suis complètement d'accord avec l'affirmation du fait que "la vraie violence est d'ignorer l'urgence". Par contre, je crois qu'il est dommage d'assimiler Diogène à un simple provocateur un peu asocial. C'est confondre les deux acceptions du terme "cynique" et ignorer que son démarche était motivée par une véritable recherche philosophique, initiée avant lui par Antisthène et poursuivie après lui, comparable à celle des stoïciens et celle de Socrate. Le traiter de "puer aeternus", c'est passer à côté de la valeur de l'interrogation radicale qu'il véhicule. Je veux bien considérer que le rêve me renvoie à ce que moi-même, je puis avoir de "provocateur" dans ma façon de vivre mais cela n'ôte rien au rôle de l'archétype Diogène en tant qu'antidote à la bullshit généralisée et précisément, à l'anesthésie et au sommeil dans lequel nous sommes entretenus. Ces deux aspects ne sont pas contradictoires et les opposer revient à confondre la dimension personnelle du rêve avec un aspect collectif, archetypal. Diogene, comme je l'ai signalé, accomplit un commandement d'Apollon, le dieu grec de la raison. Il me faut enfin préciser que Julie, quand elle me dit que je montre mon côté cynique, ne me le reproche pas mais sourit. Elle semble non seulement y aquiescer mais selon moi, montre l'exemple en "cassant la figure" de Georges.

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    9. Ah, ben, fallait le dire...le "petit sourire", comme dit Amezeg, change tout...

      Diogène n'est sans doute pas réductible ni à un "puer aeternus" ni à un "provocateur asocial", j'en conviens, il amène avant tout une philosophie et un art de vivre, dont on a sûrement perdu "l'essence" , le terme "cynisme" ayant évolué dans une autre direction.
      Le déconditionnement mental (et social) en est une des facettes, mais ça me semble plus complexe et il faut bien constater que, suivant les articles, Diogène le philosophe est décrit sous des aspects très différents, voire contradictoires. Comme je ne suis pas spécialiste du sujet, je ne suis pas à l'abri de dire des bêtises.
      Je tentais donc juste une approche.
      La dimension personnelle du rêve t'appartient et je ne saurais dire à ta place quels sont les aspects qui te parlent.
      Ceci dit, une chose est sûre : l'ombre ne peut pas être "que" positive... ;-)

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    10. Ah? C'est quoi l'ombre déjà?
      J'adore comme tout ça vient nous chercher loin :-)
      Marie

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    11. :-)
      En quelques mots :

      "L'ombre est la personnification de tout ce que le sujet refuse de reconnaître et d'admettre en lui. Se mêlent en elle les tendances refoulées du fait de la conscience morale, des choix qu'il a faits pour sa vie ou d'accéder à des circonstances de son existence, et les forces vitales les plus précieuses qui n'ont pas pu ou pas eu l'occasion d'accéder à la conscience."

      "...la plupart des hommes ignorent leur ombre. […] Le plus souvent elle est projetée dans des troubles somatiques, des obsessions, des fantasmes plus ou moins délirants, ou dans l'entourage. Elle est « les gens », auxquels on prête la bêtise, la cruauté, la couardise qu'il serait tragique de se reconnaître. Elle est tout ce qui déclenche la jalousie, le dégoût, la tendresse..."

      « L’ombre est quelque chose d’inférieur, de primitif, d’inadapté et de malencontreux, mais non d’absolument mauvais. »

      « Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension. »

      Bref, c'est ce qui fait qu'on n'est pas parfait et qu'on ne le sera jamais...c'est ce qui fait qu'on est humain...et perfectible ! :-)

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    12. C' est quoi "parfait"?
      Je te jure que c'est une vraie question.
      Marie

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    13. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    14. Tu veux un petit dialogue "socratique" ? :-)

      J'ai effacé la réponse précédente écrite avant ta question et qui disait en gros que je pensais que je ne t'apprenais rien sur le sujet (de l'ombre), mais que je l'écrivais surtout pour moi...

      Parfait, c'est parfaitement lumineux, sans zone d'ombre...sans aspérité, sans défaut et donc sans intérêt.
      Tenter d'être complet (en regroupant toutes nos facettes et nos contrastes) est plus motivant.
      Mais cela suppose de prendre conscience de nos "points aveugles", puis de les intégrer de façon harmonieuse à la personnalité, ce qui est la tâche de toute une vie.
      Ai-je bien répondu ? ;-)

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    15. Hé hé, oui tu as bien repondu dans le sens où tu ne t'es pas servi d'autres mots qui sont si souvent employés que nous croyons trop facilement qu' on parle de la même chose.
      Je sais je peux paraitre chiante mais j'ai trop de respect pour les sujets que nous abordons pour ne pas rechercher une extrême precision. C'est trop précieux, trop delicat, trop intime, pour que je puisse prétendre que je t'entends si je ne demande pas ces precisions.
      Detrompes toi, j'ai trouvé ta réponse sur l'ombre fort interessante et je l 'ai relu plusieurs fois...
      Pour ce qui est d'être parfait, j'avoue qu' associer "parfaitement lumineux" et "sans intérêt"est comment dire...interloquant, mais j'entends qu' il doit s' agir là de la "saveur" de ce transformer dont tu parles, qui effectivement n'est plus là une fois que le job est fait, mais mon petit doigt me dit qu' il y a plusieurs paliers de perfection et que si la saveur du mouvement n'est plus là, il se pourrait qu' une autre saveur la surpasse (sentir qu' on est toute la création par exemple).
      Bon là c 'est l'heure du dodo mais je reviendrai à ce dialogue sur l'ombre et la perfection si tu veux bien.
      En tout cas je te remercie de t'y prêter avec bonne grâce :-)
      Marie

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    16. "Pour ce qui est d'être parfait, j'avoue qu' associer "parfaitement lumineux" et "sans intérêt" est comment dire...interloquant, mais j'entends qu' il doit s' agir là de la "saveur" de ce transformer dont tu parles, qui effectivement n'est plus là une fois que le job est fait, mais mon petit doigt me dit qu' il y a plusieurs paliers de perfection et que si la saveur du mouvement n'est plus là, il se pourrait qu' une autre saveur la surpasse (sentir qu' on est toute la création par exemple)."

      Oui, c'est une question de "mouvement" : la perfection suppose l'arrêt, la stase, l'immobilité...et c'est en cela qu'elle est "sans intérêt".
      Et puis l'expérience montre qu'il est impossible d'aimer quelqu'un d'un peu trop "parfait"...quoiqu'on en dise, on aime les gens pour leurs "défauts". A quelqu'un de parfait, on ne peut rien apporter...

      Je pense aussi que, dans la progression spirituelle, qu'il y a de nombreux paliers à franchir(et pratiquement à l'infini).
      Mais "savoir qu'on est toute la création" est sans doute réservé...à Dieu. :-)

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    17. Hou mais tu emploies de gros mots dis donc..."Dieu"... Bon je serais bien tentée de te demander qu'est ce Dieu mais on en finirait plus. Vu la phrase qui précède j'imagine que c'est "autre chose" que nous. "Sentir qu'on est toute la création" est une expérience qui m'a été rapportée par deux fois, deux amis ayant vécu une NDE lors d'un accident. C'est apparemment ce qu'on perçoit quand le mental séparateur n'a plus de pouvoir, que ce soit parce qu'on est décorporé, où parce qu'on a fait le job.

      Mais revenons à nos moutons...
      Je reviens encore une fois sur "je pense que je ne t'apprends rien"... Ben si, tu m'apprends comment tu perçoit l'ombre. Comment puis-je dialoguer avec toi si je ne sais pas de quoi "tu" parles. Les mots font références à des images et bien souvent l'image diffère légèrement d'une personne à l'autre quand le mot reste le même.

      « Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension. »


      Euh... Il n'y a pas de Lumière sans ombre? Realy?! Ne serait-ce pas plutôt le contraire: il n'y a pas d'ombre sans lumière? D'ailleurs plus j'y pense plus c'est vraiment une bonne image celle de l'ombre. En effet l'ombre n'existe pas en elle même, elle "apparait" lorsque la lumière se projette sur un objet. De plus elle change selon comment l'objet est éclairé. C'est vraiment la même chose pour nous, l'ombre prend forme au moment où on est éclairé de notre vision, avant cela elle n'est qu'inconscient. Et suivant avec quel regard nous sommes éclairés, l'ombre prendra telle ou telle forme (d'ailleurs cela rejoint la discussion que j'avais avec Amezeg sur l'autre post).

      En fait je me rends compte que je ne peux pas adhérer au fait de qualifié une ombre de positive ou de négative. Le terme "ombre" indique "l'état" d'un contenu (j'emploie ce terme à la place de facette). D'ailleurs je n'adhère plus aux termes négatif et positif en général, je parle de mécanismes et de choses dissimulées ou pas.

      Voilà c'est tout ce qui reste après ma "mise en cuisson" personnelle. Je croyais avoir beaucoup plus à dire mais non :)

      ah si en fait voilà ce qui vient au dernier moment,et parler de "tes" mots m'intéresse plus que parler de citations (même si tu te les appropries)
      Tu dis, en bref l'ombre c'est ce qui fait qu'on est pas parfaits, mais nous avons vu qu'il y avait plusieurs paliers de "perfection", et je suis d'accord pour dire que c'est à l'infini, donc ce n'est pas de la perfection, c'est juste un palier. Donc l'ombre serait un indice, un "marqueur" du fait qu'on est pas encore au prochain palier: un humain conscient de tout ce qui l'anime.L'ombre est l'impasse et le passage à la fois, car c'est en l'éclairant qu'on passe au prochain palier.
      L'ombre pour moi c'est du positif déguisé en négatif si je suis dans cette dichotomie. Voilà pourquoi j'ai tiqué sur "l'ombre ne peux pas être toujours positive".

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    18. Merci Marie. Tu mets des mots éclairants sur mon questionnement. Je dois avouer que je suis vos échanges du coin de l'oeil, trop occupé ces temps-ci pour m'en mêler et très heureux de voir la discussion s'envoler au-dessus des élucubrations de notre metaman favori. Mais je dois avouer wue ceyte affirmation comme quoi "l'ombre ne peut pas être toujours positive" m'avait interpellé et je m'étais promis d'y réfléchir. Je trouve ta réponse tout simplement lumineuse, Marie, en particulier dans ce que tu nommes l'ombre comme étant à la fois impasse et passage. Cela me ramène au fait qu'il ne s'agit pas dans le fond de savoir si l'ombre est positive ou négative, discussion que je crains être éminemment dualiste car l'ombre est neutre est c'est notre relation à celle-ci qui en fera quelque chose de positif ou de négatif, un passage ou une impasse. En disant cela, je repense à l'invitation entendue récemment dans un colloque jungien de "rechercher la racine lumineuse de l'ombre". Cela m'a frappé et tes mots, Marie, remet cette idée en perspective : notre tâche avec l'ombre serait de retrouver la Lumière en elle cachée, et par là d'en faire un passage...

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    19. C'est exactement ça! :-)

      Oh oui que ça fait du bien d'avoir des interlocuteurs intelligents!!!

      Marie

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    20. J'ai même envie de dire : voir "en quoi" l'ombre est en fait Lumière

      Marie

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    21. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    22. Merci Marie pour ton développement ...

      Alors, tout d'abord , juste une petite nuance : je pense qu'on n' "est" pas toute la création...mais que, oui, en certaines circonstances, on peut ressentir qu'on n'est "pas séparé" de toute la création .
      Dire qu'on EST le TOUT est quelque peu inflationniste, à mon sens.

      D'autre part : les définitions de l'ombre que j'ai citées ne sont pas les miennes : elles sont recopiées sur...Wikipédia. Et la plupart sont ...de Jung lui-même. En particulier celle qui dit qu'il "n'y a pas de lumière sans ombre".
      Voilà, voilà :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ombre_(psychologie_analytique)

      Les phrases sur la notion de perfection, par contre, sont entièrement de moi...ce sont bien mots ;-)

      Sur le fait que l'ombre soit positive ou négative, je suis bien d'accord que cela dépend du regard qu'on pose sur elle.
      Mais, par définition, si c'est notre ombre, c'est que l'on a, au moins dans un premier temps, posé un regard négatif sur les traits de caractère mentionnés. Et c'est dans un deuxième temps, me semble-t-il, qu'on peut y trouver autre chose, de plus positif.

      Quand tu dis : "notre tâche avec l'ombre serait de retrouver la Lumière en elle cachée, et par là d'en faire un passage...", je suis tout à fait d'accord. mais pour moi, l'ombre n'est pas neutre : elle est, au départ, ce que, pour différentes raisons, on trouve "négatif" en nous.

      Et c'est pourquoi elle est si difficile à "avaler".

      Elle ne serait neutre que si nous n'avions aucun système de valeurs, aucune "morale", ce qui n'est jamais le cas.

      Quand je disais que l'ombre ne peut pas être "que" positive, je voulais juste dire que dans les deux articles, j'avais l'impression que cet aspect-là (la confrontation douloureuse avec une vérité désagréable sur soi-même) n'était pas tellement évoqué...

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    23. Ou plus précisément, il est évoqué au moment de l'épisode "Serge", mais à ce moment-là, j'ai eu l'impression qu'on passait un petit peu à côté du sujet, car tout le propos est tourné vers le côté "cynique" et pas vers la vraie figure d'ombre, qui, me semble-t-il est celle de Georges...
      Figure déjà rencontrée auparavant, certes...mais sans doute pas assez explorée, puisqu'elle revient une nouvelle fois dans les rêves...
      Si ça avait été mon rêve, j'aurais passé moins de temps sur le "cynisme" et plus de temps sur l'ami Georges...:-)

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    24. Ceci dit, je trouve, Marie, que ton approche de l'ombre est très intéressante : en tant qu'état temporaire, marchepied vers un autre palier...et dépendante de la lumière qui nous éclaire...à un moment donné. Je trouve l'image très belle, et juste, mais ça reste un peu "théorique" pour moi.

      Ce qui ne l'est pas, par contre, et qui revient sans cesse dans nos vies, c'est la façon dont nous prenons conscience de notre ombre, souvent par "projection sur l'extérieur", sur d'autres personnes.

      Wikipédia (encore) :
      Par ailleurs, le fonctionnement de nos relations - amoureuses ou de couple, de travail, familiales - peut parfois être révélateur de la part d'ombre que nous portons en nous. La désignation de « bouc émissaires », de « malades » ou de « fous » est caractéristique d'une part d'Ombre projetée sur un individu considéré comme ayant les qualités d'Ombre. Historiquement, les superstitions ayant trait aux sorcières par exemple, mais d'une certaine manière plus contemporaines, les sexismes, les racismes véhiculent encore des projections de la part d'Ombre, dont la fonction n'est alors plus personnelle, mais collective: « Le meilleur portrait de soi-même est dessiné sur le monde par les sympathies et les antipathies. Il arrive que s'installe un équilibre à plusieurs, où l'ombre est portée par des malades proches ou par quelques intimes. Collectivement parlant, il y avait autrefois les sorcières et les ennemis; il y a aujourd'hui le gouvernement et la pollution »

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    25. Ah que c'est subtil tout ça... je te remercie encore une fois de jouer le jeu du dialogue, cela permet d'affiner de plus en plus.

      Concernant l'expérience de "sentir qu'on est toute la création" je suis tout à fait d'accord pour dire que les mots sont mal choisi, car pour sentir cela, il faut bien que le "je" soit aboli, ce n'est pas "nous" qui "sommes" toute la création mais la perception de toute la création qui est sans limite depuis notre point de conscience.

      Oui oui j'avais bien compris que les phrases entre guillemets n'étaient pas de toi. Le fait que ce soit Jung lui-même qui le dise n'enlève en rien le fait que je le remette en question. La lumière n'a pas besoin de l'ombre pour exister, je réfute catégoriquement cette affirmation. La lumière est, de tout espace et de tout temps. L'ombre est une absence.

      mais pour moi, l'ombre n'est pas neutre : elle est, au départ, ce que, pour différentes raisons, on trouve "négatif" en nous."

      Et c'est pourquoi elle est si difficile à "avaler"."

      Tu le dis toi-même, c'est parce qu'on la "trouve" négative qu'elle est dure à regarder en face. C'est le jugement qui fabrique notre ombre. C'est parce que nous avons un "système de valeur", une "morale" que nous fabriquons du refoulé avec tout ce que nous jugeons "indigne" de nous. Parce que nous avons un IMAGE de nous, et nous réfutons tout ce qui ne la valide pas. La pulsion de violence par exemple, nous la portons tous, et là nous pouvons remercier "superman" pour ce qu'il nous donne à vivre (je me permets de dire nous aux vues de tes interventions en fin de post, j'ai pu sentir très nettement quelque chose de similaire à ce qu'il m'inspire parfois). Je peux nier la sensation que j'éprouve, me raisonner en me disant "c'est pas bien d'avoir des envies de meurtre" et ça s'arrête là, rien a été exploré ou je peux m'autoriser à le vivre pleinement, à le ressentir pleinement, à voir dans quels endroits ça vient me chercher. Ça ne veut pas dire passer à l'action, ça veut dire épouser au plus prêt ce qui se manifeste. C'est parce qu'on la juge et qu'on la maintient à distance que l'ombre prend un aspect négatif. Dans mon expérience, à chaque fois que je l'embrasse, je découvre sa nature insoupçonnée qui n'a rien à voir avec ce que je projetais sur elle, à savoir "quelque chose qui me tire vers le bas", non ce que je découvre, et je te remercie de m'avoir donner ces mots car je ne peux pas en trouver de plus justes, c'est de précieuses forces vitales.

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    26. J'ai répondu avant de voir ton dernier message.
      Mais oui, c'est pour cela qu'autrui est ESSENTIEL!Si tu savais comme j'ai vu que je portais les mêmes mécanismes de fond que superman! C'est pour cela que je me suis donnée à ce "dialogue" de fou, quel laboratoire, mais quel laboratoire! :)

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  13. "des messes noires au Vatican dans lesquelles le pape et ses copains violent des enfants "

    On est surement pas loin de la vérité puisque nous savons maintenant de nombreux pédophiles trainent au Vatican et sont prêtres et nous ne savons que ce que l'on veut bien nous raconter, nous ne connaissons pas les détails de ce genre d'histoire ni les histoires trop horribles qui ont du être étouffées, nous savons aussi que beaucoup de gens de pouvoir sont des pervers de toute sorte. Pas besoin de source, il suffit de lire un peu la presse et de connaître un peu les hommes. En ce qui concerne les curés ces gens la ont refouler le sexe et le sexe est devenue une part importante de leur Ombre et donc le sexe est devenu un monstre chez eux.

    " nous sommes arrivés à RT. Quand je lui ai demandé s’il savait que ces deux lettres sont l’acronyme de Russia Today, une chaîne de télé russe aux ordres du Kremlin et du démocrate Poutine, il y a eu un grand silence "

    Si RT est une chaîne russe que pensez des autres chaînes comme TF1 ou plus clairement BFMTV ? il s'agit toujours d'une lutte de pouvoir entre 2 camps adverses qui essayent de manipuler l'information et le pouvoir de l'information en diabolisant le camp adverse. Le FN est diabolisé depuis 50 ans alors qu'il n'a jamais été au pouvoir et on apprend que le nouveau président mexicain diabolisé par le PAN et le PRI depuis des années vient de baisser son propre salaire de 40 % alors que les autres n'y avait jamais pensé...et bien d'autres choses que vous pourrez trouver sur internet comme son objectif de faire baisser l'essence contrairement à ceux qui était avant lui et qui, comme Macron, ne pensent qu'a tout augmenter sans se dire un seul instant que la solution n'est pas de taxer les gens mais de créer de la richesse, du " pouvoir nouveau ".

    "Qui suis-je ?
    J’ai interrogé Diogène à ce sujet en imagination active, et sa réponse ne saurait vous surprendre. Il a simplement aboyé"

    Il y a avait un maitre zen qui répondait toujours pareil : Mu, Mu...ce que nous sommes est au dela du monde compréhensible , au dela des mots. De plus pour Diogéne ce genre de question est futile, aboyer c'est un peu dire " dégage avec tes questions à la noix mais Platon disait que Diogène était un Socrate fou alors il ne faut pas toujours croire Diogène...ni Platon.

    METAMAN

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  14. « Il me faut enfin préciser que Julie, quand elle me dit que je montre mon côté cynique, ne me le reproche pas mais sourit. Elle semble non seulement y aquiescer mais selon moi, montre l'exemple en "cassant la figure" de Georges. » dis-tu, Jean.
    Il y a des "petites" précisions comme celle-là qui changent grandement la perception qu’on a d’un d’un rêve." Julie (du rêve) exprime donc un accord et une complicité avec le cynisme du rêveur : ce n’est pas rien comme "détail" pour comprendre ce qui est représenté par le rêve…. :-)

    Amezeg

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    1. Oui, j'en conviens, Amezeg, et ce sont les vertus de la discussion que d'aider à faire ressortir ce genre de détail. Il me semble que cette approbation était implicite cependant dans la nécessité pour moi de rechercher l'acception positive du terme "cynique". Si l'Anima m'avait reproché ce cynisme que je montrais, l'approche du rêve eut été toute différente.

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  15. La nécessité pour toi de rechercher l’acception positive du terme cynique n’apparaît pas directement dans le récit que tu as fait du rêve. Or je me suis concentré sur le rêve que "je ne comprenais pas bien", plus que sur les développements à partir de et autour du rêve dans lesquels tu fais part de cette nécessité.

    Nous sommes tous dans le piège de notre civilisation hyper matérialiste et il n’est pas évident de casser, à grande échelle, la figure insouciante, "optimiste", inconsciente, égoïste que nous présentons trop souvent. On voit que les lignes commencent à bouger mais on voit aussi que c’est encore bien trop peu, bien trop lent peut-être pour nous éviter, ainsi qu’à toute la nature, d’énormes catastrophes. (?)

    Amezeg

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  16. Oui c'est maintenant inévitable, la catastrophe est inévitable. L'enjeu n'est pas de changer "pour" eviter ceci, ne pas subir cela - encore du commerce que tout cela - l'enjeu est "d'incarner vraiment l'humain", point. Nous n'en avons jamais été aussi proche parce que nous n'avons jamais vu aussi bien ce qui nous en éloigne.
    Marie

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  17. la seule catastrophe c'est que vous allez tous mourir dans quelques années et que vous vous occupez du climat qui même sous la bombe atomique finira tranquillement par s'en remettre à moins que le comble du cynisme soit que l'on découvre que sarko l'inventeur de la guerre en Lybie est le conseiller de l'ombre de macron et que attentat a Strasbourg...hasard. Mais c'st bien connu , les politiciens utilisent à 90 % leur cerveau reptilien pour être ou ils sont et maintenir leur job.

    Tiens rêve devinette : 2 hommes pas très sympa me taxent 2000 pesos mais je me retrouve chez un et je vois qu'il a un jeu de Tarot, une carte que je ne connais pas et je comprends qu'il s'agit d'une carte secondaire que je n'ai jamais utilisé ( 56 cartes au total ). Je lui demande s'il utilise tout le jeu puis me justifie misérablement et me dit que moi aussi j'utilise 36 cartes ( 36 ? n'importe quoi j'en utlisais seulement 21 en fait, les cartes majeurs ) et il me dit que je ne dois même pas savoir ou est mon jeu ...( presque, j'ai abandonné le tarot parce que ce que je le considérais trop approximatif avec 21 cartes) .

    METAMAN

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    1. X, explique moi pourquoi tu continues à exposer tes rêves ici puisque toutes nos interprétations ne sont que de la bullshit psychologique?
      Marie

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  18. Parce que la bullshit, quand y'en a trop, ça pue...alors c'est plus amusant de la "projeter" sur les autres...c'est vraiment rigolo...ça éclabousse et puis les autres râlent...
    Une occupation à plein temps...quand on a rien à faire...
    (La Licorne)

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  19. Et parce que ...un "p'tit coup de poing" dans la schtroumpf de Super-méta-star-man, de temps en temps, c'est libérateur...

    https://s2.qwant.com/thumbr/0x380/7/b/f4ae3aca9e27906dc5f5e759da5f339446592c289b2547fb3b07370f579f7b/bgi6o2st.gif?u=http%3A%2F%2Flaforcedesfemmes.l.a.pic.centerblog.net%2Fbgi6o2st.gif&q=0&b=1&p=0&a=1

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  20. Vous n'avez pas le droit de balancer de la fake news sur moi...méchantes !

    METAMAN

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  21. Voilà ce que je voulais éviter impétueuse Licorne:une diversion... tu remarques? Il ne reponds pas à ma question...

    Marie

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    1. Marie, la question que tu lui as posée , cela fait dix fois qu'on la lui pose...et il n'a jamais répondu...

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    2. Il me semble qu'essayer d'avoir une conversation sensée avec un insensé, c'est...insensé !

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    3. Oups pardon, je suis nouvelle dans la pratique :-) Je n'ai pas tout le background

      Marie
      Ps: je suis en train en parallèle de continuer notre dialogue sur l'ombre et la perfection mais c'est long à accoucher... beaucoup de remise en question au fur et à mesure que j'écris. Tu sais c'est comme quand tu as dit que tu repondais plus pour toi que pour moi, c'est ce que j'aime dans l 'écriture, on se regarde vraiment, comme nos pensées sobt projetées au dehors, on peut mieux les ausculter et parfois on est surpris
      Marie

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  22. Il y a trop de fake news dans ce que vous dites, je n'arrive même plus à m'entendre bullshitter tranquillement et dans la paix du Seigneur. Alors que l'avantage du bullshit c'est qu'il y a tjs de grandes vérités cachées au non initié alors que les fakers ne pensent qu'a faker de la fake news !

    METAMAN

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  23. Vous êtes cyniques de ne pas voir les dans le désert...

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  24. ACTE V

    Me parlant a moi même :
    - Noble Metaman quand 2 femmes parlent entres elles mieux vaut fuir en courant pour ne pas tomber plus bas que tu es mais ma curiosité est trop grande cette fois ci et je ne peux m'empêcher d'écouter les paroles de ces 2 coquines.
    Et surtout, de quelle ombre parle t-elle car je ne vois aucune ombre dans mes rêves ?

    Dehors il fait nuit et le vent glacial balaye la neige.
    Metaman s'éloigne alors de la scène et sort dans la rue dans son long manteau rouge, ses cheveux longs et blonds volent au vent tels les serpents affamés de Méduse.
    - Vois mon bon sommeil comme je sais te parler, te voila à moi tout entier maintenant mais ce ne fut pas sans peine, j'ai longtemps cru que tu me voulais du mal.
    Soit ! nous sommes amis maintenant et tu me montres déja certains de tes trésors...

    Le cocher albinos borgne fou et bossu de Metaman le rejoint et ouvre la porte de la calèche en souriant :
    - Montez mon Maître, il fait si froid dehors, vous allez attraper la mort.
    - N'ai crainte mon bon ami, une fois de plus la nuit et le froid sont à moi.

    Metaman s'engouffre dans sa calèche tel un tigre dans la forêt.
    - Quelles horreurs ou quelles délices vais-je savourer cette nuit ? je laisse le destin se charger de cela, moi qui n'ai plus peur de rien.
    La calèche fonce en direction du château...
    Les rideaux de la scène se referment.

    METAMAN

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    1. X, je repose ma question: pourquoi exposes-tu ton rêve? Veux tu vraiment un retour?
      Je n'insisterai pas s' il n'y avait eu une synchronicité qui m'interpelle, en effet deux jours avant ton post, mon fils à fait un rêve où il était également question de cartes et d'argent...
      Marie

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  25. Metaman dans son château sur la montagne, le bois de la cheminée craque et des flammes immenses s'élèvent.
    - Valetarus mon fidèle serviteur, je te charge d'une mission.
    - Oui, mon maître mais pardonnez moi de vous couper car j'ai croisé les 2 coquines dans le centre ville, elles manifestaient encore pour le climat...
    - Qu'importe mon ami, il faut bien que jeunesse se fasse, saches qu'elles sont maintenant sous ma protection et tu vas aller délivrer un message à la plus jeune, l'innocente Marie, écoutes donc bien le message est le suivant : " Marie , ma réponse est : tu es assez grande pour décider par toi même ".
    - Mon maitre pose une énigme, pardonnez moi mais je doute que la Marie en comprenne bien le sens...
    - Ne t'inquiètes pas mon vieux disciple, il s'agit d'une fake news pour contrecarrer son bullshit car l'interprétation de ses rêves est vraiment trop triste.
    - Maitre, vous êtes diaboliquement génial.
    - Ne dis pas de bêtises et vas, volent tel un pigeon et délivre mon message sans plus attendre vieux fripouillon.

    Metaman à la fenêtre regarde le soleil se coucher tandis que son serviteur, Valetarus s'est transformé en oiseau et vole en direction du village mais le Maitre reste songeur car plus loin le peuple gronde et crie misère et cherche désespérement a projeter sa haine sur le Metaman le Seigneur du Château qui vit à l'écart de tout, dans la paix et l'harmonie du 8.
    Metaman à lui même : si ça continue je vais devoir lacher les loups pour rappeler aux hommes leur chance....
    Metaman fait alors le signe du X dans les airs et son château disparait à nouveau.

    METAMAN

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    1. "... à l'ecart de tout..." c'est exactement ça... seul donc... ah non il reste le serviteur et le cochet albinos borgne, fou et bossu... une métaphore de ta femme?
      La disparition de toi et ton château c'est une promesse? Tu vas vraiment finir une bonne fois pour toute par nous delester de ta présence?
      Marie

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    2. Metaman chevauchant un anaconda géant au dessus des nuages, la ou le soleil brille sans fin, avec derrière lui Lao Tseu qui fume une pipe tranquillement les yeux fermé et qui sourit en s'accrochant à la queue du serpent. Les 2 compères voyagent à une vitesse vertigineuse en direction de l'Ouest.
      - Lao Tseu ! crie Metaman pour se faire entendre, nous arriverons + à mon chateau dans 48 jours, une grande fête se prépare ou de nombreux crétures seront conviés : sages, sorciers, philosophes, êtres de lumière et même des reptiliens et des vampires car tout le monde est le bienvenue chez moi.
      Lao- Tseu rigole et me dit :
      - Et Marie ?
      - Quoi Marie ? je réfléchis...Oh Marie si tu savais...il faudrait d'abord qu'au ciel elle vienne me retrouver.
      - hihihi...glousse alors Lao Tseu.

      Le serpent céleste disparait à l'horizon bleu comme un rayon de lumière or.

      METAMAN

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    3. :-) espèce de funambule va!

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  26. Metaman nu avec une cape pourpre.
    IL médite dans la position du lotus et lévite à 1 mètre du sol dans le désert. Sa cape flotte lentement et l'esprit de Métaman flotte lui aussi au dessus des dunes et il voit que les rêves sont bons pour les hommes mais insuffisant pour progresser... Métaman décide alors de multiplier puissance 10 les rêves des hommes et envoi un message télépathique aux personnes de bonne volonté :
    - A chaque rêve doit correspondre un acte de psychomagie ; si la dinde n'est pas farcie dans ta cuisine tu la farcieras...

    Metaman referme les yeux.

    METAMAN

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  27. La scène ouvre sur la grande salle du château de Metaman ou un grand banquet à lieu : nappes blanches, couverts en argent, porcelaines , chandeliers en or...la musique est tantôt arabe, tantôt indienne ou andalouse, tantôt molle ou dure ...cracheurs de feu, jongleurs...les invités furent triés sur le volet : dracos, extraterrestres, anges, sages, philosophes, marabouts, sorcières blanches et noires et même l'âne Burrico, garde du corps de Metaman depuis qu'il le sauva d'un ours dans la montagne... mais aussi quelques rares humains, heureux élus, tel la guerrière la Licorne, Jean le phoenix , la petite Marie et le mage Z alias Zozito.
    Tous les invités sont déguisés, certains portent des masques et parmi la foule Metaman en robe rouge qui porte un casque de licorne pour passer incognito et qui tout à coup se lève de table , déja à moitié ivre de vin rouge, et frappe du poing sur la table : - mes amis ! mes amis ! à Zeus ! et tout le monde de reprendre en coeur et en folie : - A ZEUS !!!

    https://www.youtube.com/watch?v=0vM_M7D-tGc

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  28. Un cousin prêtre de mon épouse est gravement malade. Je décide de savoir si l'inconscient veut bien l'aider en tirant le tarot et en interrogant le rêve la même nuit. Tirage tarot : roi de coupe - 7 d'écus - empereur - 5 d'épée. Puis rêve : dehors c'est le jour, il y a du soleil, je suis dans la grande salle d'un temple ou musée en pierre, le plafond est très haut, il semble que je dépose quelque chose au centre, la réponse reçu est alors un " faux " ( j'avais regarder un doc la veille sur le peintre Bosch, il s'agissait de savoir si une peinture de Bosch était authentique ou pas ). Puis je marche avec un homme, il fait jour encore et semble me raccompagner à Paris dans un couloir de métro aérien, il me parle mais je ne sais plus. Enfin, je suis dans ma voiture et je quitte le lieu, une personne par la fenêtre passager m'interpelle et me dit de ne pas oublier de payer les 700 pesos, je pense alors que oui c'est normal.

    Bonne année a tous

    Metaman

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