Femme sauvage – Yolande Fortin
|
Si je me prenais au sérieux, je pourrais
monter sur les tables et vous annoncer un grand événement spirituel dans notre
ciel. J’ai en effet l’intuition brûlante de l’approche d’une Présence longtemps
pressentie, espérée, désirée. Peut-être s’agit-il simplement de notre plus
grand espoir, un immense désir collectif irrigué par des millénaires de
souffrance, qui se cristallise ainsi dans une image archétypique, vivante.
C’est un rêve, un grand rêve que j’ausculte et dont je me fais ici, sinon le
porte-parole, du moins le témoin. Je ne suis pas le seul, loin de là, à
entrevoir cette étoile qui se lève au loin. Elle représente, je crois, ce que
nous pouvons espérer de mieux pour l’avenir. Pour nous, mais surtout pour nos
enfants et nos petits-enfants, nos descendants et plus largement, la vie sur
notre belle planète. Je l’appelle pour ma part Celle-qui-vient. Quand elle sera
venue, nous L’appellerons autrement.
Qui est-Elle ?
Qui est-Elle ?
Au jeu de la Sainte Famille, je demande maintenant la Fille !
Joachim de Flore avait déjà cette intuition au XIIème siècle de l’avènement, après les règnes du Père et du Fils, de celui de l’Esprit qui libère. Joachim ne pouvait pas savoir qu’avant le Père, il y a eu la Grande Mère, comme nous le savons désormais. Et compte tenu de la place de la femme dans son esprit bien chrétien et moyenâgeux, il ne pouvait imaginer que la venue de l’Esprit se conjoindraient avec un renversement dans le jeu des polarités masculin et féminin, et qu’Il/Elle se manifesterait désormais sous la forme de la Fille, venant compléter ainsi le mandala divin. De la même façon, chacun sait dans la chrétienté que le Christ a annoncé qu’Il reviendrait à la fin des temps. Nous y sommes, semble-t-il, du moins à l’aube de celle-ci. Mais qui aurait pu imaginer qu’Il reviendrait sous forme féminine ? Pourtant, ce n’est que bonne logique archétypale : après avoir rencontré son ombre, l’Antéchrist, comment le Fils de la Lumière pourrait-il ne pas épouser son anima ? Comment la féminité tant bafouée par l’Église pourrait-elle ne pas resurgir triomphante dans sa divinité rayonnante à la fin du grand jeu ?
Jung a eu l’intuition de ce renversement radical de perspective[1] et il a envisagé que le retour du Féminin sacré serait une étape vers le hierogamos, le Mariage sacré du Féminin et du Masculin. Beaucoup d’éléments, dont la fureur avec laquelle se déchaînent maintenant les représentants les plus arriérés du patriarcat, laissent penser que nous sommes juste sur le seuil décisif du retournement. Avec quelques coups de pouce de Mère Nature dans les prochaines décennies, tout le système édifié par l’hubrys technologique va probablement se retrouver à genoux. Il n’y a pas de meilleure position pour recevoir la grâce. Ce sera vraisemblablement une question de survie pour l’humanité que de changer de principe directeur et de valeurs, qui devront désormais favoriser la vie. Il nous faudra trouver une troisième voie entre la déshumanisation technologique et la régression dans une foi archaïque et totalitaire. Mais pour l’instant, nous sommes à ce moment particulier où, comme dans toute relation amoureuse égalitaire, le Féminin prend doucement le dessus. Elle offre une revanche bien méritée à cette pauvre Lilith, répudiée par une tradition misogyne pour avoir voulu chevaucher Adam dans les jeux de l’amour. La position du missionnaire, si je puis me permettre de filer cette métaphore un peu scabreuse, a fait son temps, est obsolète. Et tant mieux si cela choque : l’Éros doit avoir désormais prééminence sur le Logos; c’est l’Amour qui est appelé à régner, un Amour incarné dans la chair.
Vitrail de l’église de Kilmore, Écosse |
Le XXIème siècle ne sera pas
seulement, comme Malraux l’a pressenti, un siècle mystique. Il sera le siècle
des femmes, et surtout du Féminin sacré. Les deux sont intimement liés ; il
suffit pour s’en convaincre de voir comment notre histoire spirituelle est
éclairée par la présence de grandes mystiques comme Hildegarde de Bingen, Hadewijch
d’Anvers, Marguerite Porète et toutes les fidèles d’Amour. Hommage aux
béguines, ainsi qu’aux sourcières de tous les temps, qui ont maintenu le lien
d’or qui nous relie à nos ancêtres ! Il est temps que nous leur rendions la
place qui leur est due en défaisant l’histoire écrite par des clercs, tous des
hommes imbus de la vérité qu’ils détenaient, c’est-à-dire qu’ils emprisonnaient,
pour la réécrire. Le Féminin est par nature libre des institutions et des jeux
de pouvoir car s’il se laisse un temps dominer et circonscrire, il ne perd
jamais l’intuition des grands espaces et de la liberté au cœur de l’être,
liberté qui grandit dans le ventre de toutes celles et tous ceux qui acceptent
de la gester. Vienne le temps de la nouvelle Naissance, qui verra de nouveaux
hommes et femmes marcher, radiant et entier, sur notre belle terre en
l’épousant d’un pas aimant !
On peut voir d’ores et déjà les prémisses du bouleversement sociologique en cours dans le fait que, dans plusieurs pays développés, il y a plus de jeunes femmes diplômées chaque année que de jeunes hommes. Plus profondément, on peut observer que le plus grand changement à l’œuvre depuis le début du XXème tient à la transformation des relations entre hommes et femmes. Tout le reste, même nos plus grandes découvertes scientifiques, tient de l’anecdotique en regard de l’importance, à l’échelle de l’histoire de l’humanité, de ce mouvement tellurique dans l’inconscient collectif. La dernière fois que nous avons vécu un tel passage, c’était il y a 5000 ans, quand la civilisation de la Grande Déesse a commencé à subir les assauts d’une bande de brutes qui ne connaissaient que la loi de l’épée. Nous approchons du moment où, à force de s’étriper mutuellement, les tenants de cette épée vérifieront la parole christique qui veut qu’ils périront par celle-ci. Ils se suicideront. Et la voie sera ouverte au Nouveau, qui se présentera d’abord sous la forme aimable de la Radieuse.
Dans cette apologie du Féminin sacré, il ne faut pas confondre ce dernier avec les femmes, même si celles-ci en sont la représentation la plus naturelle. Il y a une place pour les hommes, et non la moindre, dans le champ du Féminin. Nous sommes en fait en train de parvenir à une conception moins sexualisée de l’être humain dans laquelle, que nous soyons femme ou homme, nous avons à vivre les deux polarités et à les intégrer, les marier en nous-même. Nous admettons de plus en plus qu’un être féminin soit incarné dans un corps d’homme et réciproquement. Nous envisageons la totalité. Ce n’est qu’un début. Mais qu’est-ce que cela signifie donc, pour un homme, de vivre son féminin ? Cela veut dire qu’il peut goûter toute la richesse de sa sensibilité et entretenir une relation érotique à tout ce qui l’entoure, s’abandonner à l’existence sans chercher à la diriger ou la rationaliser, vivre pleinement toute la gamme de ses sentiments et suivre son intuition, apprécier l’intériorité de la vie, jouir d’être incarné dans un corps sans nécessairement dominer la situation, apprécier de se tenir dans la simple présence et l’écoute au lieu de chercher à toujours agir et régler des problèmes. Il n’est en fait pas de plus grande félicité pour un homme que de jouir de l’union en lui-même de son masculin et de son féminin – c’est un orgasme intérieur sans fin ! Pure joie de vivre dans l’Amour toujours renouvelé en soi…
Mais alors Qui est-Elle ? Elle aime les hommes comme les femmes. Elle aime les animaux, les plantes et les arbres – tout ce qui vit. Elle est Amour incarné, agissant. Nous aurions tort de croire cependant, selon une image déformée de la féminité asservie aux désirs des hommes, qu’elle est toute douceur et gentillesse. Elle est rebelle et furieuse de voir comment l’humanité traite ses propres enfants mais aussi les espèces animales et végétales avec laquelle elle cohabite sur notre belle planète. Qui peut rester indifférent à l’extinction de plus d’un tiers des espèces animales ? Elle aime aussi les rivières, les montagnes, les forêts et les déserts, l’océan et le ciel étoilé, les nuages et le vent, le soleil et les profondeurs de la terre, et finalement tout ce qui est nature. Elle leur prête vie; pour Elle, tout est vivant et réclame à ce titre d’être respecté. Elle est Nature naturante, et notre part irréductiblement sauvage, toujours naturelle malgré les environnements artificiels dans lesquels nous vivons. Elle est la Grande Vie dans laquelle toutes les vies trouvent leur place, leur commencement et leur fin.
Elle est aussi bien Marie la Mère de Dieu qu’Isis la Grande Reine et Kali la redoutable qui tranche les têtes de façon toute compassionnée. Les archétypes n’ont pas de frontières clairement définies et on peut donc voir aussi en elle le sourire enjôleur d’Aphrodite, la liberté sauvage d’Artémis, la discrétion d’Hestia, la fureur de Morrigane, la sagesse de Brigit, etc – Elle est une nouvelle figuration de la totalité du Féminin divin. Mais la forme sous laquelle Elle est la plus proche de nous selon mon sentiment est celle de Myriam de Magdala, mieux connue sous le nom de Marie-Madeleine.
Jung a salué comme un grand événement
spirituel l’assomption de Marie, c’est-à-dire l’admission dans les années 1950
et sous la pression populaire de la mère du Christ au Panthéon divin. Pour la
première fois depuis 2000 ans, une femme était envisagée comme ayant part au
Divin ! Mais qu’est-ce que ce sera alors quand Marie-Madeleine sera reconnue
comme l’amoureuse et la compagne du Christ ? Ce n’est pas demain la veille,
nous pouvons tou(te)s en convenir, mais cet événement inévitable signera enfin véritablement
l’entrée dans un Nouvel Âge. Ce sera – c’est le cas de le dire – un tremblement
de Terre qui ébranlera toute la chrétienté et fera tomber du ciel toutes les
images présentant Dieu comme un vieux barbu un peu pervers, du genre obsédé
sexuel refoulé un peu sadique, prenant plaisir à nous torturer en créant des
désirs naturels qui nous conduiraient en Enfer. Ce séisme répondra à celui qui
a accompagné la Crucifixion, quand la Nature a pleuré de voir ce que les hommes
ont fait au Fils de l’Homme. Il est probable alors que tout l’édifice de
l’Église de Pierre s’effondrera, et gare à ceux qui seront pris sous les
décombres ! Dès lors règnera la liberté en l’Esprit vivant, comme le
pressentait déjà Joachim de Flore. Les prémisses de cet effondrement sont
visibles déjà dans la redécouverte de textes apocryphes non altérés comme
l’Évangile de Thomas, qui donnent une idée toute nouvelle du message de celui
que Marie, dans son Évangile, appelait l’Enseigneur...
Ce sera un temps béni pour les hommes comme pour les femmes car dès lors qu’il aura une amoureuse, le Fils de Dieu se verra restituer ses précieux attributs masculins : il aura enfin des testicules, une sexualité qui pourra être considérée comme sacrée, et qui sait, peut-être même des enfants. Le mythe chrétien en sera tout renouvelé de l’intérieur et rendu, après deux millénaires de consomption patriarcale, très joyeux, et même jouissif. « Aimez-vous les uns les autres » ne sera plus une parole vaine. C’est pourquoi l’image de Marie-Madeleine s’impose pour la Fille : elle était humaine, et elle a été divinisée par son amour pour Yeshua, la souffrance qu’elle a vécue de le voir aller à la mort et la vision qu’elle a eu, la première, de son Corps de Lumière au-delà de la mort. Elle symbolise magnifiquement une nouvelle version du mythe de l’Incarnation du Divin, cette fois dans un esprit et un corps féminin.
Elle est l’Amoureuse par excellence, l’Amour incarné dans une chair vibrante.
Nous pouvons voir les signes avant-coureurs
de Son approche dans l’importance croissante qu’a prise la figure de
Marie-Madeleine dans l’imaginaire populaire ces dernières années. À partir du
concile de Nicée au cours duquel l’Église a assis son emprise totalitaire, elle
a été décrite comme étant une prostituée sans que rien ne soutienne cette
accusation sinon la misogynie des Pères fondateurs, à commencer par celle de
Pierre qui remerciait chaque jour Yahvé de ne pas l’avoir fait femme. Il y a
une ironie cinglante dans l’emploi de ce terme qui lui a été attribué parce
qu’il semble qu’elle était initiée aux Mystères d’Isis : les gnostiques
ont décrit comme la Sophia, Fille de Dieu perdue dans la matière, est venue
dans ce monde sous la forme d’une Prostituée.
Cette imagerie fait le lien avec l’étrange rituel antique de la prostitution sacrée, dans lequel la Déesse s’offrait aux jeux amoureux dans le corps d’une prêtresse. Mais désormais, Marie-Madeleine est élevée dans de nombreux cercles spirituels à la place de la disciple préférée de Yeshua, qui l’embrassait sur la bouche. L’Évangile de Marie en témoigne depuis longtemps, ainsi que de la jalousie des apôtres. L’Évangile de Philippe la désigne clairement comme étant la compagne (koïminos) du Maître. Et voilà donc que ces idées qui étaient toutes confidentielles et apocryphes, et dont la simple formulation entrainait la mort de l’imprudent, trouvent maintenant écho et prennent la force de vérités populaires qui fleurissent dans de nombreux livres[2]. En reconnaissant à Yeshua une compagne, ce sont non seulement la sexualité, mais aussi le corps et la femme, le féminin de l’être, qui sont rachetés; le christianisme sort enfin de sa maladie infantile. Mais nous n’aurons plus besoin, avec Elle, de quelque « isme » que ce soit !
Car que signifiera sur un plan collectif le règne de la Fille ? Joachim de Flore l’avait bien compris déjà : ce sera le règne de la Liberté qui accompagne nécessairement l’Amour, et que j’ai envisagé pour ma part sous le nom d’une Anarchie Mystique[3]. Nous passerons du modèle de la pyramide au sommet de laquelle trône un imbécile capitalisant sur la sueur de toutes celles et tous ceux qui, en bas, le soutiennent de gré ou de force, à celui du cercle dans lequel nous partageons tou(te)s le pain et le vin à égalité. Nous reviendrons dans le cercle de la Création où nous serons en lien d’amour avec toutes les espèces animales et végétales, et plus largement avec Gaïa. Les religions ne serviront plus à diviser les êtres humains mais exprimeront simplement la diversité spirituelle de l’humanité. En particulier, le Christ et le Bouddha s’embrasseront enfin sur la bouche et inviteront le Prophète, mais aussi les chamans représentant les Peuples Premiers, nos aînés, à venir faire la fête avec eux.
Nous sortirons de l’opposition archétypique
entre la froide Rationalité du Dieu technicien et la Foi barbue et suicidaire
avec une compréhension renouvelée qui montrera qu’ils sont chacun l’ombre de
l’autre. Mais c’est Marion Woodman[4]
qui, selon moi, parle le mieux de la plus importante conséquence de ce retour à
Sa juste place du Féminin : chacun(e) pourra être Qui il ou elle est dans
sa particularité sans devoir se conformer à une Loi incapable d’envisager
l’unique que nous sommes. La véritable individualité, qui n’a rien à voir avec
l’individualisme, sera restaurée. Nous soignerons nos délinquants en
reconnaissant leur souffrance et en les aimant tant que leur cœur de pierre fondra.
Il faudra bien sûr commencer avec nos dirigeants actuels, malades de leur
propre pouvoir, la drogue la plus dure qui ait jamais été.
Alors, qui est-Elle donc dans notre monde ? En paraphrasant Evey dans le film V for Vendetta quand il lui est demandé qui était V, je dirais qu’elle est notre mère, notre fille, notre sœur, notre amante, notre épouse… et en particulier, on peut la voir dans ces jeunes femmes de la génération montante qui arborent une nouvelle féminité indépendante et fière d’être, justement, des femmes, des « porteuses de vie ». Elle vibrait déjà chez nos mères et nos grand-mères qui se battaient pour la reconnaissance des droits de la femme, le droit de voter et de participer aux affaires. Elle se cherche chez toutes ces femmes qui emplissent les ateliers de développement personnel à la recherche de leur être profond et bien souvent de leur Féminité Sacrée, sacrifiée à l’égalité des sexes sur l’autel de la société patriarcale. Je rends dans ce sens hommage en passant au travail de l’École du Féminin Sacré[5] (publicité non subventionnée) de Sylvie Lüna Bérubé, au parcours exemplaire, à l’école Ho Rites de Passage[6] de Paule Lebrun, à qui je voue une immense reconnaissance, ainsi qu’aux innombrables cercles de rêves dans lesquels hommes et femmes (mais pourquoi surtout des femmes ?) retrouvent l’accès à notre Source sacrée…
Mais Elle rayonne aussi chez les Malala de ce monde qui se battent pour que les filles aient une éducation, et toutes ces femmes qui, en Afrique, en Asie ou ailleurs, se battent pour prendre en main leur destin. Elle lutte contre l’excision, contre l’ignorance et la bêtise militarisée, contre l’exploitation de la Terre Mère. Il est prouvé que le facteur majeur de développement social et humain est l’éducation donné aux filles et le pouvoir économique donné aux femmes dans les pays du Tiers-Monde. Elles sont en train de changer la face de notre monde, silencieusement mais sûrement, et ce quoi qu’en pensent les ayatollah, les mollah et les mollassons du cerveau que nous avons chez nous. Elle est invisible, bien sûr, comme toujours. Et finalement, Elle est donc dans la Déesse qui danse en nous, dans notre ventre, que nous soyons femme ou homme, car la Féminité sacrée n’est pas le monopole des femmes, tout comme le chamanisme n’est pas celui des Premières Nations, même s’il convient de leur laisser le leadership sur ce plan. Elle est à l’œuvre chez tous les humains qui sont engagés dans la réalisation de l’union en eux-mêmes du Féminin et du Masculin, pour créer des êtres complets et un monde équilibré, où ces deux se donneront la main pour ne faire qu’Un.
C’est ce que disait déjà le Christ dans l’Évangile de Thomas :
Au temps où vous étiez Un, vous avez fait le deux;
Mais alors, étant deux, que ferez-vous ? [7]
Et
encore :
Lorsque vous ferez le deux Un
et que vous ferez l’intérieur comme l’extérieur,
l’extérieur comme l’intérieur,
le haut comme le bas,
lorsque vous ferez du masculin et du féminin un Unique,
afin que le masculin ne soit pas un mâle
et que le féminin ne soit pas une femelle
(…)
alors vous entrerez dans le Royaume ![8]
Et lorsqu’on évoque le Christ ou sa parèdre Marie-Madeleine, il faut garder à l’esprit que, même si l’on parle d’archétypes qui semblent très loin dans le ciel, ceux-ci sont engagés dans un processus d’incarnation de la Divine sur terre. Il se pourrait que ce soit la tâche de notre temps que leur union s’incarne en chacun(e) de nous…
Mais alors, quelle est la place des hommes dans ce grand mouvement ? Une place de choix car nous, les hommes, devons accompagner et soutenir nos compagnes et nos filles dans cette évolution qui nous concerne tous. Nous avons à développer notre féminin intérieur sans sacrifier notre masculinité et à encourager les femmes à développer leur masculin intérieur sans perdre leur féminité. Cela veut dire en particulier retrouver le chemin de la Terre et des rêves, devenir des « hommes creux », comme le dit très bien Luis Ansa, c’est-à-dire concaves, réceptifs et sensibles. Nous avons aussi à devenir des Gauvain, c’est-à-dire de ces chevaliers qui reconnaissent que la femme doit être sa propre souveraine[9]. Et puis nous avons à prendre position, ce qui est justement le propre de notre masculinité qui doit affirmer clairement les valeurs au service desquelles nous mettons notre épée.
Mais la meilleure image que je puisse offrir pour illustrer ce que l’époque semble demander aux hommes vient des danses de la Lune que célèbrent maintenant, chaque année, de nombreuses femmes. Dans les années 1990, des Mexicaines ont restauré l’ancien rite des danses de la Lune, complémentaire de la danse du Soleil que pratiquent les hommes engagés sur la Voie Rouge des amérindiens. Depuis lors, on célébre de telles danses un peu partout : des femmes dansent pendant 4 jours et 4 nuits au rythme des tambours. Et les hommes sont là pour assurer toute la logistique, faire à manger et protéger énergétiquement le lieu, pour qu’Elle puisse déployer sa danse. C’est un honneur pour un homme que de participer à ces danses. Voilà exactement ce que nous, les hommes qui sommes prêts à avancer avec le Féminin sacré, avons à faire : une haie d’honneur protectrice pour qu’Elle puisse s’avancer dans toute son ouverture, sa vulnérabilité et sa sensibilité, et danser. Parce qu’ensemble, nous avons à faire l’expérience de l’entière Liberté qui découle d’être enfin intérieurement ré-unis…
Je dis tout cela et je ne sais pas ce que je dis.
Rien ne serait plus dangereux pour moi à ce point que de me prendre au sérieux, n’est-ce pas ? Ce serait l’inflation garantie, la grosse tête, trop grosse pour mes petites épaules. Il faut que je me lave la bouche après avoir tenu de tels propos d’apparence prophétique. Je ne prétends pas à la vérité, que je ne détiens pas. Pour ma part, je lance simplement mon petit pavé dans la mare, bien curieux de ce qui va en ressortir. Tout ce qui m’intéresse en fait, c’est ce qu’on peut appeler la phénoménologie du Soi, c’est-à-dire comment la Liberté vient à l’humain. Mais il y a urgence : la seule façon de répondre à l’ombre qui s’étend sur nous, c’est de laisser briller notre lumière et d’oser, ensemble, inventer un autre avenir dans lequel les valeurs de vie seront honorées.
Pour moi, en dernier lieu, tout cela n’est peut-être qu’un rêve qui m’est venu et que j’expose au grand jour. Car je crois à la fécondité des rêves quand on leur permet d’ensemencer le réel, la vie. On dit aux personnes qui reviennent de Quête de Vision : « une vision qui est manifestée, c’est une vision qui peut transformer le monde ». Alors, en parler est une façon pour moi simplement d’honorer ma vision en souhaitant qu’elle en inspire d’autres. C’est un rêve donc qui me traverse, dont je ne sais d’où il vient, où il va et ce qu’il veut. Il ne m’appartient pas mais il me réjouit.
Faites en bien ce que vous voudrez.
Puissent tous les êtres être libres !
[1] Voir le livre de Christine Hardy intitulé la prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre aux
éditions Dervy, et : http://www.urantia-gaia.info/2012/04/20/la-prediction-tres-meconnue-de-jung
[2] Parmi lesquels je recommande tout particulièrement les écrits de
Jean-Yves Leloup – Une femme
innombrable – et le remarquable Manuscrit
de Marie-Madeleine, de Tom Kenyon et Judi Sion, ainsi que le récit Au nom du corps de Caroline Gauthier qui montre
ce que peut signifier, pour une femme contemporaine, de rencontrer
Marie-Madeleine.
[3] Vous pouvez me lire sur ce sujet ici : http://voiedureve.blogspot.fr/2015/03/mystique-anarchie-13.html.
[4] Je recommande la lecture de tous les livres de Marion Woodman et
pour commencer, de cet article sur la féminité consciente : https://carnetsdereves.wordpress.com/2014/08/26/marion-woodman-feminite-consciente-2.
Je signale aussi cette interview où elle parle du travail intérieur des hommes
et des femmes, ainsi que des moyens de les rapprocher : https://carnetsdereves.wordpress.com/2015/02/22/marion-woodman-homme-interieur-%e2%80%a2-femme-interieure.
Enfin, vous trouverez des liens vers d’autres articles exposant son message
ici : https://carnetsdereves.wordpress.com/auteurs/marion-woodman.
Merci à Michèle Le Clech pour son inestimable travail de traduction !
[5] Voir le site : http://femininsacre.com
[6] Voir le site : http://horites.com
[7] Évangile de Thomas traduit et commenté par Jean-Yves Leloup, Albin
Michel : logion 11
[8] Idem : logion 22.
[9] Voir le conte de Gauvain et de la Dame hideuse : http://queteperceval.blogspot.ca/2014/09/sir-gauvain-et-dame-hideuse-un-conte-et.html
Bravo !
RépondreEffacerMarie-Laure
Je lève pour cet article la modération des commentaires, imposée par des débordements venant polluer les discussions dans de précédents articles. Je souhaite en effet que ce blogue demeure un espace de discussion libre et ouvert. Cependant les commentaires hors sujet ou insultants seront supprimés le cas échéant, et je rétablirai la modération s'ils sont trop nombreux...
RépondreEffacerMerci pour ce magnifique article, intuitif et sensible, comme toujours quand il s'agit de l'insaisissable fluidité du féminin.
RépondreEffacerJe crois qu'il est temps aussi de cesser de nourrir l’archétype "victime-abuseur". Nous avons intérêt à ne plus véhiculer la notion que le féminin a été subjugué au pouvoir masculin depuis des millénaires, ce qui nous maintient dans la dualité des oppositions.
Si nous voulons réussir ce mariage intérieur, il nous faut laisser tomber cette notion d'injustice pour nous imprégner du modèle "gagnant-gagnant" ou de partenaires égaux mais dont les rôles sont différents.
Je suis tout à fait d'accord avec ta vision de ces rôles respectifs. Le féminin, grâce à son intuition, sait la direction à prendre, le but à atteindre, le rêve à accomplir. Le masculin, au service du féminin, apporte son support à la réalisation et manifestation du rêve.
Il en est de même dans la danse en couple: le masculin assure le cadre, la structure et son rôle est de supporter, de présenter, d'offrir le féminin qui représente la grâce, la beauté et l'élan vital créateur.
Au niveau individuel, ce mariage intérieur est réussi quand nous laissons notre intuition, notre intelligence du coeur, guider nos décisions et que nous nous assurons que projets seront exécutés par notre masculin qui est au service de notre intuition féminine.
Seul l'Amour fou et inconditionnel permet cette union. Tant que nos relations sont basées sur le comblement un besoin émotif ou sur une comptabilité des services rendus, nous nous privons du plus grand bonheur et de la plus grande joie de vivre que représente l'extase amoureuse.
Merci Nathalie. Je ne saurai mieux dire. Oui, seul l'Amour fou et inconditionnel permet l'union...
EffacerTrès beau texte qui me rappelle beaucoup l'oeuvre de Marion Zimmer Bradley, "The Mists of Avalon".
RépondreEffacerJ'attends l'avènement de cette Elle...
Merci pour ce commentaire. Oui, j'ai trouvé moi aussi beaucoup d'inspiration pour ma réflexion dans les écrits de Mme Zimmer Bradley. Je suis heureux d'entendre que d'autres hommes attendent comme moi l'avènement de cette Elle...
EffacerOui, il est grand temps que notre monde s'ouvre à une vibration plus "féminine"...et qu'il cesse de voler "avec une seule aile"...car il est évident que ce genre de vol déséquilibré ne peut se terminer que par un crash monumental.
RépondreEffacerLa redécouverte du "couple" Yeshouah / Marie-Madeleine est merveilleuse...cela peut ouvrir les yeux et changer beaucoup de choses...mais au-delà des rôles de chacun et des polarités sexuelles, je crois que c'est toute la dualité dans laquelle nous vivons qui devra être remise en cause...Féminin/ Masculin, Terre/ Ciel, Matière/Esprit, Sexe/Spiritualité, Intuition/Intellect, Coopération / Compétition , Individualisme/ Solidarité, Etre/ Faire...etc
C'est d'un changement global dont nous avons besoin.
Et c'est urgent.
Pourquoi ce sont surtout des femmes qui participent à tous les mouvements en ce sens ?
Eh bien, parce que leur réceptivité naturelle fait qu'elles perçoivent, bien avant les hommes, la nouveauté et le "sens où souffle le vent"...
Ce sont toujours les femmes qui sont capables d'"accueillir le nouveau" et d'en assurer la gestation...les hommes ont, très souvent, "un temps de retard"... :-)
Merci chère Licorne pour ce commentaire. Oui, je suis complètement d'accord, c'est toute la dualité dans laquelle nous vivons qui doit être remise en cause, et mieux, c'est notre façon de percevoir et de vivre la dualité en question. Il est temps de sortir de l'opposition entre les termes de la dualité (l'un OU L'autre) pour passer à la coopération entre ces termes (l'un ET l'autre). Or cette inclusivité est en elle-même caractéristique du Féminin qui relie, par contraste avec la Masculin qui distingue. Et oui, c'est un changement global dont nous avons besoin en urgence !
EffacerJe suis bien d'accord que les hommes ont souvent un temps de retard, et je m'accorde, pour le constater régulièrement dans mes ateliers, que les femmes étant naturellement accordées au Féminin sont bien plus réceptives au souffle du vent, belle image pour le Souffle de L'Esprit... Alors voilà, gentes dames, ouvrez donc le chemin ! Il est temps, il est grand temps. :-)
Beau texte au souffle épique, qui, s’il n’est pas écrit en vers, ne s’en rapporte pas moins à l’épopée de notre temps et à l’envers féminin, si riche d’avenir, d’un monde dont l’endroit masculin ne saurait, à lui seul, assurer très longtemps la
RépondreEffacerpérennité, ni la simple survie, encore moins l’épanouissement.
« Dans cette apologie du Féminin sacré, il ne faut pas confondre ce dernier avec les femmes, même si celles-ci en sont la représentation la plus naturelle. Il y a une place pour les hommes, et non la moindre, dans le champ du Féminin. Nous sommes en fait en train de parvenir à une conception moins sexualisée de l’être humain dans laquelle, que nous soyons femme ou homme, nous avons à vivre les deux polarités et à les intégrer, les marier en nous-mêmes.», dis-tu Jean.
Cette précision que tu apportes à ce qu’est le "champ du Féminin" m’a fait songer au rêve - reçu par un homme - qui me semble pouvoir illustrer ton propos. Le rêve faisait découvrir à ce rêveur un homme qui avait choisi de faire le sacrifice de sa vue afin que sa compagne puisse voir. Cela s’accompagnait d’un sentiment d’amour profond et aussi de conscience aigüe du difficile sacrifice nécessaire pour que sa compagne puisse voir.
Cette compagne n’est-elle pas le Féminin en l’homme pour lequel l’homme doit sacrifier une vision masculine hégémonique afin que naisse un jour en lui le Troisième œil qui concilie et unit les regards du Féminin et du Masculin en son être ?
S’il en est ainsi pour un homme, on peut imaginer avec quelque vraisemblance qu’un rêve
pourrait suggérer à une femme de sacrifier une vision trop hégémonique afin que son compagnon puisse voir et que naisse en elle ce Troisième œil qui concilie et unit le regard porté sur les êtres et sur le choses par chacun des pôles de son être.
Amezeg
Un mot avait spontanément disparu lors du copier-coller :
Effacer"....qu’un rêve pourrait suggérer à une femme de sacrifier une vision FÉMININE trop hégémonique afin que son compagnon puisse voir et que naisse en elle ce Troisième œil qui concilie et unit le regard porté sur les êtres et sur le choses par chacun des pôles de son être."
Amezeg :-)
Merci Amezeg pour ce commentaire et ce beau rêve. Dans le sacrifice de la vue, il y aussi l'idée du retournement du regard vers l'intérieur, ce qui va avec l'idée que le Féminin en lui puisse voir. Mais en effet, la réciproque est tout aussi intéressante à envisager pour qu'apparaisse ce Troisième œil qui concilie les contraires.
EffacerArticle prophétique et qui nous indique la bonne santé de l'auteur...
RépondreEffacerJ'ai rêvé dernièrement et pour la première fois que j'avais une fille...mais avant ca qu'une bombe atomique avait explosé dans les profondeurs de l'inconscient, j'ai d'ailleurs senti les effets électriques de la vague dans mon cerveau avant de me retrouver réveillé dans mon sommeil pour me réveiller à nouveau à l'état de veille...
Oui, tu parles sans doute de la création de la pensée androgyne, après avoir découvert son animus et son anima, qui conduit a une super conscience dont le message est parfaitement incarné par ex dans le Tarot avec les cartes du Jugement et du Monde. Une pensée qui réunira les contraires et qui chez l'homme correspond a la renaissance de son anima a travers une jeune fille entre autres choses.
X
Merci X pour ce commentaire. Oui, je parle en effet de la naissance de la pensée androgyne, belle expression pour parler de la pensée qui réunira nos deux hémisphères cérébraux, notre masculin et notre féminin. Selon moi, elle se symbolise pour l'homme comme pour la femme dans le mariage intérieur, dont naît l'Enfant Divin, le nouveau...
EffacerOui, l'union des contraires, de l'Inca et du Cs, la collaboration et non plus la compétition des opposés, Yin et du Yang, le réalisation du Tao donc, le mariage intérieur comme tu dis, la philosophie de la Totalité, la fusion du mensonge et de la vérité, du beau et du laid, du vrai et du faux, de la science et de la métaphysique sans doute... Une Ere nouvelle, un nouveau continent ou une simple plage, peut être que l'on distingue à peine, au loin, à l'horizon, dans la brume, fruit de notre intention conscience et de celle qui est propre a l'Univers, volonté Inconsciente sans commencement ni fin.
RépondreEffacerCertes ! réjouissons nous, l'aventure continue, tout reste a découvrir même si nous ne savons pas comment...
X
petite question : je suis a la montagne, très proche je vois au sommet d'une montagne une sorte de temple, c'est juste un gros cube rectangulaire. Je passe entre quelques personnes pour toucher la porte histoire de dire que j'ai fini l'ascension. Reposant sur une pierre au pied du temple je me vois ensuite parler a un homme blond au cheveux long attaché environ 40 ans, mon guide de montagne et lui demande : c'est vrai qu'on a plus d'énergie a 48 ans qu'a 40 ans ? il me dit que oui beaucoup plus. Il doit avoir 48 ans mais fait beaucoup moins.
RépondreEffacer48 ? qu'elle est la symbolique et la différence avec 40 ?
Dankeusheun !
X
Ce n'est pas le lieu pour interpréter un rêve mais voilà une piste : on a observé que les rêves réfèrent souvent aux Yi King au travers des nombres. Si c'était mon rêve, je regarderai donc comment je peux trouver plus d'énergie dans la profondeur du (48) puits que dans la (40) libération...
EffacerCa roule ;)
EffacerFaudrait que Amezeg nous explique le rapport entre le puit et le chiffre 48 ?
RépondreEffacerdans le tarot le 4 est symbole de la stabilité surtout matérielle et le 8 de la justice.
Ce n'est pas le lieu d'avoir cette discussion ni de continuer à parler du Yi King. Désolé je commence à effacer les messages hors sujet...
EffacerBonsoir cher Jean, merci pour cet écrit. Et cri !
RépondreEffacerComme toi j'ai également cette " intuition brûlante de l’approche d’une Présence longtemps pressentie, espérée, désirée." Elle me semble même logique ! Après Adam et Eve, il y a eu Jésus et maintenant frémissants nous l'attendons Elle.
J'écris, j'ai cri, frémissante car je le suis frémissante devant cette immensité. Nous lui devons notre plus profond respect, elle qui hurle au vents contraires et chante notre foi, même vacillante. Elle est Amour et Patience. Force et Justice. Elle fait trembler les murs de pierres. Ces églises patriarcales...
Magnifique n'est-ce pas ces manifestations des femmes dans le monde entier ces derniers jours contre l'hommerie inconscient.
Je chéris le jour où les hommes se battront pour défendre les droits des femmes. Je pense que la femme lune, est Universelle et que l'homme solaire est spécifique. Ensemble nous créons une entité, Unicité. Mais depuis le jardin d'Eden nous nous sommes divisés. L'inconnaissance a divisé. Nous avons cru pouvoir survivre sans Dieu... l'ego diviseur à frappé... croire à un dieu serait perdre notre infâme identité... Soit! Et depuis nous nageons dans l'inconnaissance athée. Mais je crois aussi que l'ère est venue de détendre nos atmosphères! Elle vient parce qu'elle est Humilité et Elle vient puisqu' Il Est!
"Marie ma mère je tends les bras, que ma prière dirige mes pas"
Paix aux hommes et aux femmes de bonne volonté!
AmeNamasté !
Merci Jeanne-Véronique pour ce commentaire qui me touche profondément. Moi aussi je chéris le jour proche où des hommes se dresseront pour défendre les droits des femmes et plus largement du Féminin. Oui, magnifiques les manifestations des femmes ces derniers jours contre l'hommerie, et mieux encore, pour qu'émerge autre chose que l'ordre patriarcal qui agonise. J'aime cette image de la femme lune et de l'homme solaire, et de la nécessaire entité naissant de leur alliance, Unicité. Oui, à ce point, nous ne pouvons toutes et tous que nous rallier à ce "paix aux femmes et aux hommes de bonne volonté", avec l'Espérance chevillée au cœur : l'hiver ne durera pas toujours, le printemps des âmes reviendra et la terre refleurira. Alors, d'une façon ou d'une autre, Elle sera là, parmi nous, comme un parfum flottant dans l'air lumineux...
EffacerBonjour Jean,
RépondreEffacerDepuis les quelques semaines où j’ai découvert ce blog, je l’ai dévoré un peu tous les jours et quasiment chacun de vos articles fait résonnance (raisonnance ?) avec mes propres réflexions.
J’ai découvert justement ce blog mi janvier, alors que je m’étais réveillée un peu évasive. J’ai laissé mon esprit vagabonder un peu avant de me lever et tout à coup j’ai littéralement ressenti le Féminin, un peu comme si brusquement j’en comprenais la définition alors que j’étais restée « à côté » pendant tout ce temps. (D’un autre côté j’avais la sensation que je tournais autour depuis un certain temps, notamment dans mes rêves…)
Et puis par hasard, peu de temps après je découvre votre blog (et maintenant cet article.)
Pour ma part, bien que n’y connaissant rien en études des rêves, j’ai commencé à noter ceux dont je me souviens depuis environ un an. Suite à une série de rêves déroutants, j’ai alors décidé de les noter pour pouvoir y revenir. Parfois je relis mes notes, et il me semble qu’effectivement après « décantation » des connexions se font progressivement, et beaucoup de vos articles amènent de précieux éclairages, notamment sur quels types de questions sont judicieuses à se poser pour aider la décantation.
Maintenant que j’ai lu tous vos billets, je me permets de vous écrire, surtout pour vous remercier et vous exhorter à continuer … à écrire pour « le petit nombre » comme vous les précisiez dans un précédent article. C’est passionnant.
A bientôt de vous lire
Pumpkin.
Merci Pumpkin pour ce commentaire, ces encouragements, qui me touchent beaucoup. Vous savez, je crois que nous sommes nombreux, et surtout nombreuses en fait (je suis révolté par ce sexisme de la langue française qui veut que dès qu'il y a un homme dans la salle, on masculinise les adjectifs !), à faire partie de ce "petit nombre" chez qui le Féminin s'éveille et prend conscience d'Elle-même. Je suis heureux que vous trouviez ici matière pour écouter vos propres rêves, car c'est le but finalement de ce blog : si seulement il peut contribuer à ce que quelques personnes retrouvent le chemin de leur source intérieure, non seulement aurais-je eu la joie de mettre ces idées à jour pour moi-même mais j'en serai donc comblé.
EffacerBien à vous, Jean
Bonjour Jean, quelle joie de te lire et de voir ton rêve entrer en résonance avec le chemin que j'emprunte (je le prend, je l'accepte et je le fais mien ;)) chaleureusement, Loriane
RépondreEffacerMerci Loriane. Que la Paix t'accompagne sur ton beau chemin ! :-)
Effacer