Voici cependant ce que je peux dire.
Je suis un chercheur indépendant et un analyste jungien de rêves.
Ces derniers mots sont à relativiser cependant car je ne me contente pas d’interpréter les rêves nocturnes : je travaille avec les images intérieures, qu’elles viennent des rêves, de l’imagination, des fantasmes et même des intentions et de ce qu’on peut appeler les rêves de vie. Je m’appuie en particulier sur la psychologie des profondeurs de Carl Jung mais j’enrichis celle-ci avec l’apport de différentes écoles de psychothérapie et approches spirituelles. Je suis aussi auteur de quelques livres et de plusieurs blogues, conférencier, animateur d’ateliers et formateur… mais surtout, je suis assez libre de toutes ces définitions. 😎
Je me définis volontiers comme un « analyste jungien » au sens où l’entendait Carl Jung, c’est-à-dire que j’ai acquis une certaine proximité avec l’inconscient, dans ma vie et dans mes accompagnements. Je n’ai pas le droit cependant d’utiliser ce titre car je n’ai pas été formé par une école de psychologie ou un institut jungien en tant que tel, mais par une longue (23 ans…) analyse didactique complétée par différentes formations, stages et ateliers... et beaucoup de lectures. J’ai appris le travail avec les rêves en travaillant sur mes propres rêves sous la direction d’un analyste chevronné, puis en écoutant aussi (sous supervision) les rêves qui venaient à moi. C'est la façon la plus traditionnelle de se former, que recommandait Jung. Celui-ci n'était pas d'accord avec la création d'un Institut jungien car pour lui, on devait apprendre par l'expérience. Pour Jung, c’était même une aberration de se dire « jungien » car il n’avait pas de système à transmettre…
Pour la petite histoire, j’ai toujours été fasciné par les rêves, et j’ai découvert les travaux de Jung à 20 ans. J’ai vécu à l’âge de 15 ans une expérience numineuse qui m’a laissé assez désemparé. C’est la lecture de Jung, que j’appelais alors mon "grand-père spirituel", qui m’a permis de commencer à trouver mon chemin, me donnant la possibilité vitale de me relier à d’autres explorateurs de ces "territoires de l’âme" que j’avais fugitivement entrevus. J’oserais dire que Jung et les rêves m’ont sauvé la vie, au propre comme au figuré.
J’ai vécu 25 ans au Québec et c’est pendant cette période que j’ai fait l’essentiel de mes apprentissages. J’ai eu la chance de ce que mon analyste a longtemps été le responsable de la formation des analystes en Amérique du Nord et le président de l’IAAP (International Association for Analytical Psychology). J'ai d’abord appris les bases du travail sous sa direction pendant 10 ans avant de rencontrer un autre mentor, Nicolas Bornemisza, qui a joué un rôle essentiel pour moi car il connectait le travail jungien et la dimension spirituelle, en particulier du yoga et de la méditation, dans une approche qu'il appelait le "yoga psychologique". Je suis rapidement devenu son assistant dans le développement et l'enseignement de cette méthode, et c'est Nicolas qui m'a poussé à franchir le pas, en 2003, de commencer à donner des consultations et animer des ateliers. Nicolas m’a par la suite désigné comme étant un de ses héritiers sur le plan du yoga psychologique et je poursuis son ambition de voir, suivant l’intuition que Jung a eu en 1932, émerger un yoga spécifique à l’Occident sur la base de la psychologie des profondeurs, c’est-à-dire un Travail dédié à l’auto-libération.
Tout au long de ces années, à partir de 1994 jusqu’à son décès en 2017, je me suis passionné aussi pour le travail d'une enseignante remarquable nommée Paule Lebrun. Celle-ci a créé l’école Ho Rites de passage, dont j'ai été étudiant du cycle de "psychologie sacrée" (1ère cohorte) et où j’ai été ultérieurement enseignant. Outre de nombreux stages sous sa direction, j'ai ainsi reçu pendant 3 ans une formation sur l'accompagnement des "passages", c'est-à-dire des transitions de vie. Cette formation pratique a été fortement soutenue par ma culture jungienne qui lui donnait un étayage théorique. Paule s’inscrivait dans la droite ligne des sannyasin d’Osho et développait l’art du théâtre rituel pour accompagner les passages existentiels. Elle invitait à une synthèse de la culture spirituelle orientale et des pratiques amérindiennes, représentant un mouvement dit du « Dharma-Gaïa » qui s’articulait merveilleusement avec la psychologie des profondeurs. Son travail tenait tout à la fois de l’activisme spirituel et de la poésie en action. Sa devise était une injonction à « garder la flamme vivante », et nous sommes un certain nombre à nous y employer...
C'est dans ce contexte que j'ai commencé à explorer les cercles de rêves, dans le cadre d'une recherche que j'ai menée pendant 8 ans sur la jonction entre le travail des rêves et la méditation, et c'est là aussi que j'ai été mis au contact de la culture amérindienne. C'est de cette recherche qu'a émergé la forme actuelle des Loges de Rêves dont je suis désormais porteur. Cependant, je dois préciser que cette forme ne vient pas directement des amérindiens, mais plutôt du laboratoire que j'avais constitué avec d'autres passionnés du travail avec les rêves, et de mes échanges avec Connie Kaplan, auteure du livre "les femmes et la pratique spirituelle du rêve" qui m'a beaucoup inspiré.
Enfin, le récit de mon parcours ne serait pas complet sans mentionner la rencontre en 2011 avec Richard Moss, un enseignant reconnu comme un « éveillé » contemporain. Son enseignement m'a confirmé ce que je pressentais depuis longtemps, à savoir que le travail avec les rêves est une voie méditative, et m’a emmené beaucoup plus loin. Il me serait difficile de dire ce que Richard m’a apporté – disons que j’ai enfin compris de quoi il était question quand on me parlait de la relation avec un maître spirituel vivant. Je ne suis pas pour autant devenu son « disciple » car Richard communique essentiellement la liberté la plus entière vis-à-vis de ces étiquettes et définitions mentales. Cette rencontre a été pour moi la "cerise sur le gâteau" qui m'a permis de synthétiser l'ensemble de mes apprentissages précédents. Peu après, j'ai quitté mon premier métier (la recherche & développement en informatique) et j'ai commencé à écrire mon blogue et à me consacrer entièrement au travail du rêve, ainsi qu’à l’écriture de fictions.
J'ai eu l'occasion d'inviter Richard à plusieurs reprises à Montréal pour des ateliers sur la Présence et les rêves, où je jouais par ailleurs le rôle de traducteur. Depuis juin 2023, j'ai le plaisir de l'assister, à nouveau comme traducteur, lors des satsang qu'il donne en ligne avec sa compagne Katherine.
Je ne saurais conclure le récit de mon parcours sans mentionner ma chère amie Martine Tollet, aujourd’hui disparue. Martine était une femme de cœur, écrivain et conteuse extraordinaire. Ensemble, nous avons, au cours de plusieurs stages, prolongé le travail de théâtre rituel de Paule Lebrun dans l’exploration de contes de fées du répertoire merveilleux au travers de ce que nous avons appelé le « jeu archétypal ».
Depuis quelques années :
- Je transmets la pratique des Loges de Rêves, une forme de cercles de rêves qui est l’aboutissement de la recherche que j’ai mené au Québec sur le travail des rêves en groupe. Il s’agit d’une approche des rêves dans laquelle on résonne à ceux-ci dans la sensibilité et l’intuition, en cherchant à les déployer plutôt qu’à les interpréter...
- J’ai développé une approche que j’appelle « l’écouteintérieure du rêve » qui va au-delà de l’interprétation avec une attention particulière aux ressentis émotionnels et corporels, et considère le rêve comme une énergie qui cherche à se vivre à s’incarner.
- J’explore aussi les espaces des constellations de rêve, dans la suite des constellations systémiques mises en place par Bert Hellinger. Je suis convaincu que nous disposons par là de l’appareillage expérimental qui prouve et met en application le fameux inconscient collectif dont Jung a eu l’intuition...
- J’ai mis au point une méthode de travail avec l’intention que j’appelle « le diamant de l’intention » (anciennement : « créezvotre vie de rêve ») qui utilise l’énergie transformatrice de l’intention pour nous aider à réaliser ce que nous voulons.
- J’anime une communauté de recherche nommée les « Chemins de Mystère » qui regroupe un petit nombre de passionné(e)s par la quête existentielle et le travail des rêves. Je m’inscris en cela dans la suite de la transmission voulue par Paule Lebrun...
- Outre ce blogue de "la voie du rêve", j'anime aussi un blogue poétique intitulé "la joie d'être un âne" (à l'heure où même les téléphones se croient intelligents, je me range définitivement du côté des ânes 😉) et j'ai publié quelques histoires, dont je vous parle dans ma page "écriture".
Il est important pour moi de préciser que je ne suis ni psychothérapeute, ni psychologue, ni psychiatre ou psychanalyste – même si mon travail implique toujours une exploration de l’inconscient. Je propose un accompagnement individuel qui se veut psycho-spirituel, c’est-à-dire s’appuyant sur la psychologie des profondeurs de Jung et d’autres approches psychologiques, mais toujours dans une perspective que je préfère dire « existentielle » plutôt que « spirituelle » (car ce dernier mot est souvent opposé à « matériel »).
J’ai pour ma part fait un grand tour du monde des spiritualités en commençant par beaucoup m’intéresser au chamanisme, avec une affection particulière pour la Huna hawaïenne, mais aussi par la suite au yoga et à la méditation, au tantra et au vedanta, au taoïsme et au bouddhisme, tout particulièrement dans son versant chan / zen. Je me suis passionné pour l’intégration des apports de ces spiritualités autour de l’axe conceptuel et pratique donné par les travaux de Jung et le yoga psychologique de Nicolas Bornemisza. Cependant, après plus de 35 ans de cette exploration, j’ai été amené à revenir au cœur spirituel de notre culture occidentale symbolisé par la présence du Christ, en particulier sous la forme de la Parole transmise par l’évangile selon Thomas mais non seulement. Ma recherche se poursuit dans une exploration de la Gnose sous toutes ses formes, avec une affinité pour le soufisme. La quête de la Bien-Aimée de l’âme n’a selon moi pas de fin ni de frontière...
Mon travail est ouvert à toutes les confessions et philosophies, incluant des points de vue agnostiques et athées que j’embrasse volontiers, sans chercher à convaincre de quoi que ce soit… car ce qui m’intéresse, ce sont les dimensions de sens qui font partie, de façon intrinsèque me semble-t-il, de l’existence humaine. Dans ce sens :
- j’accompagne essentiellement des transitions de vie et des recherches existentielles dans lesquelles les personnes sont impliquées en tant qu’acteurs autonomes, en mettant l’accent sur l’unicité de la personne. J’alimente la recherche individuelle...
- je m’intéresse tout particulièrement à ce qu’on appelle les « émergences spirituelles », et j’offre assistance aux personnes qui vivent des phénomènes non ordinaires dont elles ne parleraient pas à des psychologues de peur d’être cataloguées comme folles.
- mon angle d’approche est celui de la créativité de la psyché, qui amène des solutions inédites et toujours uniques aux problèmes rencontrés par une personne. Le rêve est une manifestation de cette dimension créatrice de la psyché !...
- le travail que je propose a toujours une dimension pédagogique plus que thérapeutique car je suis convaincu que chacun(e) a en lui/elle même toutes les ressources nécessaires pour parvenir à ses objectifs de vie, guérir (gai rire…)…
Mandala tiré du Livre Rouge de Jung |
Mais rien de tout ce que je peux vous dire là ne peut répondre à la seule question qui importe vraiment, que l’on appelle « l’investigation fondamentale » :
Qui suis-je ?
La réponse que je pourrais donner à cette question n’a aucune importance pour vous, et ne peut s’entendre que dans le silence. Mais si vous voulez mener vous-même cette investigation existentielle, alors nous pourrions bien nous rencontrer dans ce silence.