dimanche 6 octobre 2019

Démembrement


J’ai entendu cet été un rêve très particulier. C’est le genre de rêve qui vous marque, qu’on le reçoive ou qu’on en soit simplement le témoin. Disons-le tout de suite, c’est un rêve terrible, comme le titre que j’ai donné à cet article le laisse entendre. Âmes sensibles s’abstenir, et pourtant… au-delà de l’horreur apparente qui le rend difficile d’accès, c’est un rêve précieux et en fait archétypique, qui signe un passage très important dans la vie de la rêveuse. Le rêve lui-même tient du rite de passage, et peut être mis en lien avec un très ancien rituel de renouvellement. Au-delà de sa dimension personnelle, c’est un rêve qui peut tou(te)s nous concerner car l’archétype est une dimension collective, et c’est pourquoi j’ai demandé à la rêveuse la permission de l’exposer et de le commenter ici. Je veux illustrer ainsi ce que l’on peut appeler à bon droit « l’alchimie du travail avec les rêves », c’est-à-dire le fait qu’en travaillant avec les éléments difficiles qui ressortent de nos rêves, nous grandissons et nous mûrissons – nous nous transformons.

La rêveuse a reçu ce rêve dans la nuit précédant sa signature d’une offre d’achat pour une maison, signature qui a marqué pour elle l’approche d’un grand changement puisqu'elle a passé les 3 années antérieures dans une vie de nomade, sans avoir vraiment de domicile fixe. L’achat de cette maison va avec le projet d’offrir un gîte aux pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, comme une façon pour elle de continuer à marcher sur le Chemin. Ce point mérite d’être mentionné car il pointe vers l’arrière-plan spirituel du rêve, et sa dimension alchimique – Saint-Jacques est le patron des alchimistes, et il y a dans ce rêve un élément frappant qui nous renvoie symboliquement à l’ancienne Égypte, patrie d’origine de l’alchimie occidentale. Et puis, pour approcher un tel rêve, nous avons bien besoin de la protection symbolique de la mérelle1.


Voici le rêve :

Je marche sur un large chemin de terre montant en pente douce, au milieu d'une forêt de grands arbres. Le sous-bois est clair et laisse passer la lumière. J'arrive sur un plateau le chemin débouche dans une immense clairière. Au centre de celle-ci un très grand lac entouré de prairies d'herbes hautes et vertes, elles-mêmes entourées d'arbres identiques à ceux de la forêt traversée. L'eau est de couleur sombre et brillante (une eau miroir presque noire). Le chemin amène à ce lac. A la fin de celui-ci, juste au bord de l'eau, un jeune homme de dos d'une vingtaine d'année tient de sa main droite la main gauche d'une petite fille. Ils avancent lentement vers l'eau. Une femme "âgée", cheveux long libres et gris blancs, en longue robe, marche vers eux sortant de la forêt et traversant la prairie sur la droite du lac. Elle prend la main droite de l'enfant dans sa main gauche et avance avec eux vers l'eau. Je suis juste à la lisière de la forêt et des prairies et je les vois donc de dos.

Ils commencent à entrer dans l'eau. J'aperçois du bois flottant au centre et à l'extrémité opposée du lac. Un pré-sentiment, une intuition me font sentir que cela peut être dangereux. Je les appelle. Pas de réaction de leur part. Je continue à avancer.... mon regard change et je commence à voir à travers l'eau, comme si je radiographiais ou scannais celle-ci. Elle est trouble mais je distingue de mieux en mieux. Les morceaux de bois sont des crocodiles. Certains laissent juste voir leurs dos à la surface de l'eau, beaucoup restent en dessous. Ils convergent lentement vers les trois personnes qui ont maintenant de l'eau jusqu'aux hanches pour l'homme et la femme et jusqu'au cou pour l'enfant. Je continue à les appeler et même à crier qu'il y a un danger. Je crains que les crocodiles les aient sentis et si l'un d'eux mordait, le sang attirerait tous les autres et l'homme, la femme et l'enfant seraient déchiquetés et disparaîtraient, entraînés au fond du lac.

Je suis en colère pour ce qui me parait être de l'inconscience de cette femme. Pour moi, elle devrait être sage et pleine d'expérience. Ce que je prévoyais arrive, ma vision me montre les crocodiles qui attaquent. Les corps sont démembrés, déchiquetés sous l'eau. Je regarde la scène. Ils ne disparaissent pas.

La rêveuse précise : « Je me réveille. Ce rêve fort n'a pas été vécu comme un cauchemar. »

Le fait que ce rêve n’ait pas soulevé un sentiment d’horreur chez la rêveuse est évidemment le premier point qui a attiré mon attention, comme une incongruité signalant que le rêve n’est pas nécessairement ce qu’il semble être. Le conscient, en s’emparant de telles images, va y voir nécessairement un cauchemar que l’on interprétera éventuellement comme cristallisant des peurs inconscientes de la rêveuse, mais son sentiment au réveil dément une telle approche. Les incongruités sont nos portes d’entrée dans le rêve, là où se signale l’inconscient, c’est-à-dire que quelque chose échappe au conscient…



Disons-le d’emblée : c’est un rêve qui réclame une interprétation, et beaucoup de prudence dans l’intégration de son énergie transformatrice. Ce n’est pas le genre de rêves avec lequel je travaillerais directement avec le ressenti corporel et émotionnel, tout simplement parce que je ne prendrais pas le risque d‘exposer la rêveuse à une identification avec les protagonistes du rêve. Avec tous les rêves présentant des thèmes évoquant la désintégration ou le déchiquetage d’un corps, nous sommes tenus à la plus grande prudence car nous nous trouvons en présence d’images évoquant un risque de morcellement ou de fragmentation psychique. Cela ne veut pas dire que la rêveuse soit psychotique mais nous avons des précautions d’usage à respecter devant de tels rêves. C’est là que le travail d’interprétation s’avère tout particulièrement justifié – il ne faut pas rester avec un tel rêve non interprété – et tenir en fait du bouclier, et du filtre, permettant d’approcher et d’absorber la puissance disruptrice du rêve.

C’est la fonction du symbole, et de l’élaboration symbolique, que de faciliter l’approche de contenus inconscients qui, s’ils émergeaient directement à la conscience, pourrait en menacer l’intégrité. Von Franz signale que lorsque des personnes présentant un risque psychotique sont exposées à des images symboliques vivantes, qu’elles proviennent de leurs rêves ou de contes, de mythes, la compréhension symbolique qu’elles en retirent les aident à faire face à l’expérience accablante d’une irruption de l’inconscient. Nous vivons tou(te)s des processus de transformation, c’est-à-dire souvent de désintégration, dans notre psyché inconsciente, mais c’est notre capacité à communiquer ce qui en parvient à la conscience qui garantit notre santé psychique. Ainsi Von Franz écrit-elle que :

« Une certaine connaissance du symbolisme agit, pour ainsi dire, à la manière d’un filet permettant de recueillir le mystère indicible d’une expérience immédiate de l’inconscient. »

La forêt et le lac sont deux symboles caractéristiques de l’inconscient. La première symbolise un aspect de la vie naturelle, dans laquelle la rêveuse va par un Chemin en pente douce, tandis que le lac évoque la dimension émotionnelle de la relation avec l’inconscient. Et il y a dans ce rêve un élément typique qui appelle immédiatement l’attention : le contraste entre la belle lumière dans laquelle baigne la forêt, et la noirceur de l’eau du lac, « de couleur sombre et brillante » : « une eau miroir presque noire ». C’est un peu comme si la lumière de la conscience était présentée là comme un écrin au centre duquel se tient le joyau de l’obscurité sombre et brillante qu’il va falloir approcher. Un travail intérieur avec l’aspect obscur de la psyché se dessine.

Fort heureusement, ce n’est pas la rêveuse qui entre dans ces eaux noires mais un trio non moins typique : une femme, un homme, une enfant prépubère. C’est une image de l’inconscient dans lequel il y a une représentation du féminin, du masculin, et de la nouvelle vie qui naît de leur union. Du point de vue symbolique, il faut souligner qu’avec ce trio et la rêveuse, nous avons quatre personnages dans ce rêve, et donc une représentation de la totalité psychique. Il y a un bel équilibre dans cette image, que ce soit par la présence de la fillette (puer) et de la vieille femme (senex) que celles du masculin et du féminin dominant. Les trois âges de la vie sont aussi représentés avec l’enfant, le jeune homme et la vieille femme. On peut donc penser que ce rêve porte la signature du Soi, c’est-à-dire qu’il parle de la prochaine étape qui se dessine dans l’individuation de la rêveuse.

Compte tenu des circonstances dans lesquelles il est survenu, il est vraisemblable qu’il s’agit d’un rêve initial donnant la note du nouveau cycle de vie dans lequel la rêveuse s’est engagée en signant son offre d’achat. Un tel augure, à l’abord d’une nouvelle aventure de vie, en ferait reculer plus d’un(e). Ce n’est pas le cas de la rêveuse, qui a la maturité spirituelle lui permettant d’envisager, dès nos premières discussions autour de ce rêve, sa dimension initiatique. Il faut préciser qu’elle a beaucoup cheminé sur la voie chamanique, or la tradition rapporte que le candidat à l’initiation chamanique est souvent symboliquement démembré ou découpé en petits morceaux par les esprits, ce qui prélude à une recomposition à un autre niveau.

On retrouve ce thème du morcellement dont je parlais plus haut, qui, quand la crise n’est pas vécue dans sa dimension transformatrice et initiatique, présente le visage hideux de la folie, et qui cependant est une étape décisive de croissance pour les chamans. Il semble qu’il n’y ait pas de psychotiques dans les sociétés traditionnelles car le cadre symbolique qu’offre une culture en prise avec la nature et l’inconscient permet d’intégrer ces épisodes. Dans notre culture, on retrouve la même thématique dans l’alchimie avec l’œuvre au noir et la putréfaction qui suit la nécessaire mort symbolique. C’est l’angle sous lequel j’ai proposé à la rêveuse de considérer son rêve :

C’est un grand rêve qui annonce une transformation radicale qui tient de l’initiation chamanique, dans lequel les crocodiles symbolisent la puissance transformatrice, le Destructeur qui permet par son action au nouveau d’apparaître. Il est d’une grande importance dans la vie personnelle de la rêveuse à l’abord du nouveau cycle de vie qui s’ouvre à elle, mais il a aussi une portée collective dans ce que nous sommes tou(te)s, individuellement et collectivement à l’heure où nous devons envisager l’effondrement de notre civilisation, à risque de rencontrer celui que les anciens égyptiens appelaient Sobek, le Purificateur d’Âme, le dieu-crocodile. Il constelle le thème du sacrifice, et plus précisément celui du sacrifice de l’enfant, symbole d’innocence, mais aussi, comme nous le verrons plus loin, celui de l’« enfant intérieur » qui doit être sacrifiée pour permettre à l’adulte psychologique d’émerger.



Dans le dictionnaire des symboles (Jean Chevalier et Alain Gheeerbrant), le crocodile est décrit comme un cosmophore, un porteur du monde. C’est une divinité nocturne et lunaire qui règne sur les eaux primordiales, « dont la voracité est celle de la nuit dévorant chaque soir le soleil ». Il symbolise certains aspects des forces maîtresses de la mort et de la renaissance. Certains peuples y voient un grand ancêtre, avec souvent un rôle initiatique. En Égypte, il y avait des crocodiles sacrés dans certains temples car on leur prêtait un rôle dans le jugement divin des défunts : ceux qui échouaient à la pesée des âmes étaient dévorés par le grand Crocodile. Mais alors que dans plusieurs cultures, dont la Chine et les Mayas, le crocodile est aussi associé à la fertilité et l’abondance, nous en avons une vision seulement négative en Occident, où il y a un relatif consensus à dire qu’il représente « une attitude sombre et agressive de l’inconscient collectif ».

En psychologie des profondeurs, nous considérons avec Jung que les animaux qui apparaissent dans les rêves symbolisent des forces instinctuelles. Quand il s’agit d’animaux à sang froid, comme les serpents ou les crocodiles, il s’agit de puissances archaïques très éloignées de la conscience, encore très loin de pouvoir s’humaniser. C’est dangereux. On ne peut pas faire confiance à un crocodile. Je me souviens d’avoir été effrayé dans une loge de rêve d’entendre un jeune homme expliquer qu’il s’approchait d’un crocodile sans aucune peur, en le sentant complètement pacifique. Pour moi, une telle attitude signale un idéalisme spirituel qui ne tient pas compte de l’ombre et invite le crocodile à mordre pour délivrer sa leçon de vie. Dans un autre rêve que j’ai entendu récemment, nous convenions avec la rêveuse que le crocodile pouvait renvoyer aux réflexes possessifs et agressifs du cerveau dit reptilien. Car le crocodile, comme tous les reptiles, n’a pas de cerveau limbique, c’est-à-dire aucune capacité de relation émotionnelle. C’est une force brute, destructrice, qui symbolise fort bien les aspects sombres de la nature et de l’inconscient.

Cependant, il n’y a pas d’initiation, et donc de croissance réelle, sans qu’intervienne le Destructeur que la mythologie hindoue symbolise sous les traits de Shiva. La mort symbolique prélude à la renaissance, et le démembrement est nécessaire pour un rem embrement, c’est-à-dire une recréation à un niveau supérieur d’organisation et de conscience. En 2013, j’ai eu la chance de vivre un rite de passage remarquable inspiré de la tradition celtique sur ce thème archétypique du démembrement – remembrement. C’est alors, sans que j’en ai conscience sur le moment, que s’est décidé au profond de ma psyché le changement radical de vie qui m’a ramené en Europe quelques années après. J’en ai retenu le passage par un état très particulier de mise à nu intérieure, dans une vulnérabilité qui va avec l’absence de toute forme définie, de toute carapace protectrice, entre le démembrement de l’ancienne personnalité qui meure et le remembrement préfigurant la nouvelle personnalité qui s’apprête à émerger. C’est à partir de cette expérience et de ma formation de passeur dans Ho Rites de Passage, où je me suis particulièrement intéressé à ces processus de transformation et à leur cadre symbolique, que j’ai interprété ce rêve. Cela n’exclue pas qu’il y ait d’autres niveaux d’interprétation possibles, tout aussi valables. A partir de là, on peut creuser…

La rêveuse, après que nous ayons discuté de cette interprétation, m’a indiqué que le sentiment qui lui restait avec ce rêve était une grande colère envers la femme de ne pas voir prévenu l’enfant. Plus tard, en loge de rêves, la rêveuse a été submergée par une vague de tristesse en disant que la petite fille avait été conduite au sacrifice. Ma résonance alors avait rappelé une parole de Jung qui s’exclamait que « Dieu est terrible », et qu’on pouvait penser que la tisseuse des rêves prévenait la rêveuse avec ce rêve de la présence de crocodiles dans la psyché. Poursuivant la discussion du rêve, nous en sommes arrivés à évoquer la présence en filigrane de la Grande Mère, d’Isis, et la rêveuse a inscrit son rêve dans le mythe du démembrement d’Osiris par Seth, et a commencé à accepter que ce dernier pourrait à avoir un rôle positif à jouer dans l’histoire. Elle a relié son rêve au mythe de la conception de la Reine de Saba, qui veut que sa mère, se baignant dans un fleuve, a été fécondée par un crocodile. Elle a parlé d’un processus de « dé-mentalement » des structures...


Après quelques mois, je l’ai recontactée pour finaliser l’écriture de cet article, et elle m’a encore parlé de ce « dé-mentalement » qui semble être la signature énergétique du rêve. Et nous sommes entrés dans le vif du sujet quand j’ai évoqué l’horreur de voir l’enfant démembrée et qu’elle m’a dit que non, il n’y avait pas de sentiment d’horreur. On en revenait à cette incongruité qui est la porte d’entrée dans le rêve, et elle a continué en interrogeant : mais qu’est-ce qui mérite chez l’enfant d’être démembré ? En cheminant avec le rêve, elle en venait à se dire qu’il s’agissait de détruire le faux self de l’enfant, l’illusion attachée à l’idéalisation de l’enfance et à l’identification avec la blessure, le traumatisme, etc. Elle avait entendu Pierre Trigano, parlant à la radio d’un autre rêve, mentionner que le crocodile peut représenter le matriarcat, et cela avait pris tout son sens pour elle. Isis, la Grande Mère, a une dimension totalisante, pour ne pas dire totalitaire, qui maintient dans l’enfance et empêche le moi adulte d‘émerger. Il s’agissait d’arrêter de continuer à attendre que la mère prenne la rêveuse par la main et montre le chemin, conduise à la sécurité.

C’est alors, dans la discussion, que la clé du rêve est apparue. La rêveuse m’a dit : « la femme sait ». Elle est revenue dans le rêve. Elle voit dans les eaux troubles et elle distingue clairement les crocodiles, mais surtout elle « voit » que la femme sait, et qu’elle aussi se sacrifie, « pour accompagner la petite fille dans la transformation ». Le jeune homme ne sait pas, lui, et va donc à la mort dans une certaine inconscience. Mais la vieille femme est entièrement consciente de ce qu’elle fait. Elle accomplit le rite de passage du sacrifice de l’enfant intérieur pour entrer vraiment dans l’âge adulte. Notre discussion m’a fait alors penser à ce qu’en dit Ginette Paris dans « au-delà de la honte et de l’orgueil » (nouvelle édition de « la sagesse des larmes ») :

« Tous les individus, de toutes les races et de toutes les cultures, hommes et femmes, sont pour la plupart placés devant le défi de la survie (le travail) et le défi des relations (l’amour sous toutes ses formes). Donc, pour sortir d’un narcissisme propre à l’enfance et pour s’orienter dans le bon sens, le premier pas consiste non pas à se tourner vers son enfant intérieur, comme le suggère une certaine psychologie populaire, mais de s’en éloigner. (...) Les approches basées sur le monomythe de l’enfant intérieur monopolisent aujourd’hui la conscience de bien des individus. Les blessures, les besoins, la vulnérabilité de l’enfant ont reçu une attention qui a fait de cet archétype une divinité tyrannique. Ce Dieu Enfant fait écho à un monothéisme répressif; nous avons simplement remplacé Dieu le Père par un Dieu Enfant, tout aussi unique, jaloux et omnipotent.

Il ne s’agit pas de nier que l’enfant-en-nous mérite notre attention, et que cet archétype représente non seulement la vulnérabilité fondamentale, mais qu’il est aussi le symbole de la joie, du jeu, de la spontanéité et du renouvellement. Toutes les écoles de sagesse et de disciplines spirituelles s’entendent pour dire qu’il faut porter attention à cet enfant intérieur et de ses besoins propres, car, pour qu’il cesse de geindre et de manipuler, il faudra développer envers lui une attitude de compassion pour lui permettre d’évoluer. Mais en faisant de lui le centre de notre conscience psychologique nous allons tout droit vers une victimisation: l’enfant intérieur deviendra vite un tyran, pour soi-même et pour les autres. »

On retrouve donc ici le problème du Puer aeternus (l’enfant éternel) dont parle Marie-Louise Von Franz en analysant le cas de Saint-Exupéry dans des conférences et un livre sur ce thème. Cet enfant ne veut pas grandir, ou plutôt, nous ne voulons pas cesser de nous identifier à lui. C’est aussi ce qu’on appelle le syndrome de Peter Pan, car ce dernier ne veut pas vivre dans le monde réel. Ce qui caractérise l’enfant, c’est le manque : il a besoin d’une mère pour pourvoir à ses besoins. A force de rechercher dans le passé d’où s’origine notre blessure fondamentale, nous nous identifions inconsciemment à celle-ci – nous restons dans ce passé. Mais alors, ce sont l’enfant intérieur et la nécessité de satisfaire ses besoins, de le protéger, qui guident notre comportement dès lors infantile. Cependant, l’enfant a besoin pour grandir que nous soyons adultes et que nous soyons à même de l’accueillir à partir de ce point de vue adulte. Cela implique de renoncer à l’idéalisation sous quelque forme que ce soit, et de prendre nos responsabilités. C’est le sacrifice de l’enfant intérieur, offert à la dimension obscure de la psyché pour permettre le renouvellement de celle-ci , auquel semble donc s’engager notre rêveuse en signant une promesse d’achat qui augure pour elle une toute nouvelle vie.



1 La coquille Saint-Jacques ou Mérelle de Compostelle est le symbole le plus connu du Chemin. Elle est portée mystiquement par tous ceux qui entreprennent le travail et cherchent à obtenir l'étoile. Mérelle signifie mère de la lumière. Elle sert à désigner le principe Mercure, appelé encore Voyageur ou Pèlerin, ou encore "l'eau benoîte" des Philosophes.

33 commentaires:

  1. Encore un bel article bien fourni même si j'insisterai sur autre chose et moins sur l'interprétation alchimique donnée mais l'important est que chacun s'y retrouve.
    Pour moi, dans le rêve, tout va bien jusqu'a ce qu'entre en scène les personnages et le lac : les personnages adultes indiquent le masochisme humain prêt a commettre une bêtise et le lac noir et les crocodiles indique la puissance primitive et destructrice de la nature qui un fait bien réel que nous ne devons pas ignorer : il y a des endroits à l'extérieur et à l'intérieur de nous ou nous ne sommes pas chez nous et ou nous ne devons pas aller.
    Dans cette histoire le massacre aurait pu être évité avec de la sagesse comme le signale la rêveuse. Devenir sage, un sage ou une sage est donc la clef du rêve, il n'y a pas pour l'être humain d'autre alternative à sa souffrance que de devenir un sage. Devenir sage vous rend plus intelligent, vous permet de souffrir moins, vous permet de voir les dangers avant qu'ils n'arrivent, de sortir de la pensée irrationnelle, masochiste et sacrificielle et surtout vous amène tôt ou tard la ou vous voulez vraiment aller, à un état de paix intérieure.

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  2. Dit plus simplement, il faut voir les rêves au travers du regard du sage : qu'est ce qui peut pousser 2 adultes a entrainer un enfant vers une mort assurée et atroce ? la folie, la pensée primitive bien sur, qui est une pensée qui accordait beaucoup d'importance aux sacrifices et nul doute que si le Bouddha avait observé la scène il aurait réagit comme la rêveuse ce qui est un bon signe pour la rêveuse même si le Bouddha aurait sans doute gardé son calme pour 2 raisons au moins : il est solidement installé dans paix mentale et connait la folie des hommes. Car ce qui est montré ici est bien la folie humaine et plus précisemment la folie du mental qui aux travers de croyances abracadabrantes nous entraine parfois a faire n'importe quoi alors que nous pouvons vivre simplement dans la nature et en paix, loin des dangers.

    X

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  3. Enfin pour finir je dirais que ce rêve montre une fois de plus que l'inconscient est une forme de mental archaique compulsif et surtout fou par nature qui ne travaille que pour lui même... peut être faudrait -il simplement se demander à chaque rêve ce qu'il essaye de nous vendre ? : franchement quel est l'interêt d'un tel rêve ? ne serait -il pas plus profitable de dormir simplement sans rêver pour récuperer de la fatigue de la journée ou au pire de rêver au moins d'une plage de sable fin ou la brise viendrait délicatement nous caresser le visage pour ensuite nous réveiller en douceur ? ne sommes nous pas déja overdosé d'images et d'informations violentes ou superficielles durant la journée pour en rajouter la nuit ? les rêves ne sont -ils pas les fruits d'un esprit surexité qui ne sait plus rester immobile, faire une pause, méditer en silence ou simplement rester tranquille et qui doit a tout prix se faire entendre ?
    Personnellement je n'accorde plus vraiment d'importance aux rêves et préfère aller courir ou contempler la nature en face de chez moi pour me purifier de toutes ces toxines mentales que la société et l'inconscient veulent me faire bouffer.
    Comme disait je ne sais plus qui, il n'y a pas de chemin pour la paix intérieure mais c'est la paix intérieure qui est le chemin.

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  4. Bonjour,

    C’est un rêve bien intéressant et un commentaire-développement à son propos qui est tout aussi intéressant.

    Après une première lecture de tout cela émerge en moi une première question :
    La rêveuse dirait-elle que la vie d’errance nomade qu’elle a vécu jusque là pourrait correspondre à un aspect jeune et immature d’elle-même qu’il lui a fallu vivre pour répondre à la demande de la petite fille en elle, pour répondre au besoin de la petite fille en elle de vivre ce nomadisme qui peut être une forme de liberté vis à vis de certains engagements, de certaines contraintes sociales et autres, etc. ?

    Amezeg

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    1. On dirait bien que t'es tout seul Amezeg, tu t'es perdu ?
      Quand j'étais gosse je disais à ma mère que je voulais acheter une caravane et une femme, je me serais bien fait dans une roulotte a tirer le tarot mais les choses ont été autrement. Sans doute il faut mieux ne pas rêver et profiter de la ou tu es avec ce que tu as. L'ici et le maintenant , dans ton corps et ton esprit est ta véritable maison et nulle Compostelle ne peut nous aider à comprendre ça. Comme une plante il faut pratiquer et arroser un peu tous les jours.

      AbraXas.

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    2. Merci Amezeg pour ce commentaire, que j'ai transmis à la rêveuse pour qu'elle te réponde directement si elle veut.

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  5. « Je marche sur un large chemin de terre montant en pente douce, au milieu d'une forêt de grands arbres. Le sous-bois est clair et laisse passer la lumière »
    La rêveuse est ici en train d’évoluer lentement dans son monde intérieur, le cheminement est très tranquille et paisible, la lumière passe dans le sous-bois dans lequel elle se trouve, elle semble donc percevoir les indications que son intériorité lui envoie, les choses sont clairs pour elle.
    « J'arrive sur un plateau le chemin débouche dans une immense clairière. »
    Puis la voilà maintenant arriver dans un passage de sa vie ou les choses qui était assez claire précédemment et qui le deviennent encore plus maintenant : tout le paysage qu’elle voit est servi sur un plateau devant elle.
    « Au centre de celle-ci un très grand lac entouré de prairies d'herbes hautes et vertes, elles-mêmes entourées d'arbres identiques à ceux de la forêt traversée. L'eau est de couleur sombre et brillante (une eau miroir presque noire). Le chemin amène à ce lac. »
    Dans ce passage de sa vie qui lui est servi sur un plateau, la rêveuse y aperçoit un îlot de verdure, elle trouve que cet ilot de verdure ressemble à un paysage précédent, avec un air de ressemblance ou peut être bien de déjà-vu.
    Le chemin la conduit vers ce lac, et comme par un coup du destin elle ne peut que se diriger vers ce lieu. Ce lac lui fait miroiter quelque chose. Ce qui est miroité par ce lac pourrait concerner tout le paysage qui semble faire corps avec ce dernier, à savoir la prairie d’herbes vertes, les Grands Arbres etc, un peu comme une façade. La rêveuse semble cependant percevoir que derrière, l’eau est noire.

    « A la fin de celui-ci, juste au bord de l'eau, un jeune homme de dos d'une vingtaine d'année tient de sa main droite la main gauche d'une petite fille. Ils avancent lentement vers l'eau. Une femme "âgée", cheveux long libres et gris blancs, en longue robe, marche vers eux sortant de la forêt et traversant la prairie sur la droite du lac. Elle prend la main droite de l'enfant dans sa main gauche et avance avec eux vers l'eau. Je suis juste à la lisière de la forêt et des prairies et je les vois donc de dos. »
    Une fois le chemin parcouru, la rêveuse voit des personnages mis en scène de dos, ces personnages lui « tournent le dos », elle y voit un jeune homme d’une vingtaine d’année, tenant de sa main droite une petite fille. Nous avons un personnage innocent tenant par la main un jeune homme, de base ces deux personnages se dirigent vers ce grand lac d’eau noire qui fait miroiter un oasis de verdure.
    Une femme finalement arrive dans une seconde séquence de cette scène, elle suit tout compte fait le même chemin que les deux premiers personnages, pourtant elle se distingue des deux autres par la longue robe qu’elle porte, de ses cheveux libre de couleur proche du blanc, quelqu’un de respectable. Elle prend la main de l’enfant innocent et choisis de se laisser guider par l’enfant.
    Nous avons ici différents personnages qui tournent le dos à l’intériorité, qui elle les voient se diriger vers cette eau noire et voit toute la scène en détails. L’intériorité, qui habite dans la clairière éclairé par la lumière s’est arrêté à la lisière et constate que des parties de lui-même agissent de leur propre chef, et lui tourne le dos pour se diriger vers l’eau noire.

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  6. « Ils commencent à entrer dans l'eau. J'aperçois du bois flottant au centre et à l'extrémité opposée du lac. Un pré-sentiment, une intuition me font sentir que cela peut être dangereux. Je les appelle. Pas de réaction de leur part. »
    Les trois personnages, déconnecter de la lumière de la clairière n’entendent pas les appels de l’intuition qui sent pourtant que cela peut être dangereux pour eux, ils continuent de l’avant.
    « Je continue à avancer.... mon regard change et je commence à voir à travers l'eau, comme si je radiographiais ou scannais celle-ci. Elle est trouble mais je distingue de mieux en mieux. Les morceaux de bois sont des crocodiles. Certains laissent juste voir leurs dos à la surface de l'eau, beaucoup restent en dessous. »
    L’intériorité devient plus pressant, elle s’avance et donne des détails, elle perçoit que les trois personnages cheminent en eaux troubles, et sont menacés par des prédateurs qui jusque-là n’étaient pas visible.
    « Ils convergent lentement vers les trois personnes qui ont maintenant de l'eau jusqu'aux hanches pour l'homme et la femme et jusqu'au cou pour l'enfant. Je continue à les appeler et même à crier qu'il y a un danger. Je crains que les crocodiles les aient sentis et si l'un d'eux mordait, le sang attirerait tous les autres et l'homme, la femme et l'enfant seraient déchiquetés et disparaîtraient, entraînés au fond du lac. »
    L’eau noir et trouble à gagner le niveau des hanches de l’homme et la femme, il s’agit du niveau où se situent les organes sexuels :
    Les deux personnages viennent de consciemment d’entrer dans des eaux noires et troubles, du point de vue de l’intériorité qui voit ce qui se passe et le perçoit ainsi, les organes sexuels sont sous l’eau. Conséquence ou corolaire, l’enfant lui est sur le point d’être noyé.
    L’intériorité persiste encore et encore à les avertir du danger, les prédateurs des eaux troubles et noirs guettent la chair fraiches, le festin est pour bientôt. Le risque est de voir disparaître ainsi des personnages de l’intériorité.
    « Je suis en colère pour ce qui me parait être de l'inconscience de cette femme. Pour moi, elle devrait être sage et pleine d'expérience. Ce que je prévoyais arrive, ma vision me montre les crocodiles qui attaquent. Les corps sont démembrés, déchiquetés sous l'eau. Je regarde la scène. Ils ne disparaissent pas. »
    L’intériorité connait cette femme, elle sait que cette dernière a acquis la sagesse du temps et de l’expérience, mais n’a pas prévu que la sage se soit laissée porter/influencer par un autre personnage qui lui est jeune et innocent et qui voulait y croire en toute bonne foi à ce paysage. Cela n’aurait pas dû se passer ainsi, l’enfant aurait dû être guidé par la sage et non l’inverse.
    Le résultat ne s’est pas fait attendre, les prédateurs se sont régalés de cette nourriture facile. Mais là où l’intériorité s’attend à ce qu’ils ne restant plus rien, elle constate que les morceaux flottent toujours à la surfaces, ils ont subis beaucoup de dommages mais ne sont pas perdus.
    La rêveuse précise : « Je me réveille. Ce rêve fort n'a pas été vécu comme un cauchemar. »
    Symboliquement, cela est à mettre en lien avec les trois personnages du rêve, la rêveuse est trop loin de l’intériorité, elle lui a tourné le dos, elle ne ressent pas le danger que l’intériorité voit depuis la clairière, elle est « toujours inconsciente du danger » qui l’attend.

    La rêveuse devrait se méfier de ses grands désirs de jeunes hommes de 20 ans et qu’elle ne se contente pas des apparences et croire de bonne foi que tout le monde est gentil, qu’elle vérifie ce qui se cache sous ce qui est miroité avant de s’engager, chose qu’elle est censée savoir depuis le temps.

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    1. Merci Nathan pour ce commentaire. C'est une interprétation intéressante mais elle ne tient pas compte de la réalité de la rêveuse, qui se trouve être très investie dans l'intériorité. Rien ne permet de dire que la vieille femme, la "sage", ait été influencée par l'enfant ou par le jeune homme, qui ignorent tous deux la présence des crocodiles. Alors que le point majeur qui ressort quand la rêveuse investigue son rêve à partir de son propre senti est justement que la vieille femme sait ce qu'il en est, entre dans l'eau noire en toute conscience de la présence des prédateurs. Rien dans le rêve, sinon une projection, ne me semble permettre de parler ainsi des "grands désirs de jeunes hommes de 20 ans" qu'aurait la rêveuse. Bref, ton interprétation, pour intéressante qu'elle soit, me semble intellectuelle et ne pas tenir compte de la réalité de la rêveuse, ni de son processus avec ce rêve. Je la lui communiquerai et nous verrons si ta proposition d'interprétation lui apporte quelque éclairage que ce soit et lui est utile car, plutôt que de chercher à savoir qui a raison ou tort, c'est la seule chose qui importe dans le travail avec un rêve : que la rêveuse puisse tirer parti de l'interprétation...

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    2. Après quelques temps d’absences me revoilà :)

      Pour le coups, j'ai tenté une autre approche, au lieu de chercher à faire des liens avec la vie réelle de la rêveuse j'ai pris le parti de me plonger dans le rêve uniquement, j'ai bien compris qu'elle suivait une voie intérieur Jean, mais lorsque je tournes autour du rêve, je ne trouves pas autre chose que des mises en garde sur les risques que la rêveuse est susceptible de rencontrer à s'en éloigner.

      Je ne suis pas en mesure d'expliquer le comment ni pourquoi ça parle de ça.
      je me suis contenter de seulement jouer sur les mots utilisées par la rêveuse pour décrire ce qu'elle voyait (sans chercher à transformer quoi que ce soit).

      Est-ce que c'est une bonne manière de faire ? Peut-être pas, j'en sais rien.

      Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé ça intéressant comme exercice.

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    3. Bien joué, tu tournes autour du rêve comme le loup autour de la brebis égaré, tu savoures le plaisir de la victoire avant même d'avoir vaincu, très bon, j'aime.
      Moi aussi, j'ai voulu innover dans mon dernier commentaire, ne pas parler du rêve mais allez au dela sans faire de hors sujet cependant, j'ai bq été critiqué pour mes soit disants hors sujets, c'est un horrible malentendu, je m'élève simplement au dessus des mortels comme l'aigle pour voir de haut et dieu comme le rêve est petit vu de l'oeil de l'aigle royal ! parfois j'utilise aussi l'oeil du tigre, je sors de la forêt et bondis sur le rêve , je le déchiquète, je le bouffe tout cru et parfois je suis comme le lion je n'ai pas le courage de me lever et je dors, les rêves courent alors comme des gazelles pendant que le lion n'est pas c'est bien connu Jung en a beaucoup parlé ou moi plutôt, j'ai aussi développé le style du feu, je flambe le rêve comme une crêpe il y a tellement de techniques, quand on est un grand maitre shaolin du rêve, ceinture noire de la sieste, sensei de la course a pied, grand marabou de réalité et suprême guru de la self defense, docteur en fransais on peut se permettre d'inventer ses propres manière de faire, on est plus à un paradoxe près et on peut écrirrre comme on ve. Parfois je rêve aussi que je suis une gazelle et que je suis un lion en même temps et que je parle au
      Dieu me comprendra.

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    4. Mais bon les scénarios locos, dionysiaques des rêves, des films ou du journal télévisé ne m'émotionnent plus, je trouve ça immature et malsain. Je ne porte interêt qu'à la sagesse.

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    5. Merci Nathan pour ces précisions concernant ta démarche. Je le disais, c'est une interprétation intéressante que tu proposes là. Ce n'est pas tant ce que tu dis sur le risque pour la rêveuse de s'éloigner de son intériorité qui me parait discutable que ton affirmation comme quoi elle devrait se méfier de "ses grands désirs de jeunes hommes de 20 ans" qui semble sortir de nulle part. Pour la rêveuse, à qui j'ai transmis ton interprétation ainsi que ma réponse, cela ne correspond à rien qui fasse sens. Mais tous les exercices autour des rêves présentent quelque intérêt...

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    6. Ok, je vais essayer d'éclaircir un peu ce qui m'a amené à parler de "désir de jeune homme de 20 ans"

      Le premier point, c'est d'abord l'image du jeune homme de 20 ans.
      On peut faire ressortir plein d'éléments dont certains ne sont pas mis en scène dans le rêve.
      Dans les expressions courantes qu'on peut associé à ce symbole, on a :
      - fougue de la jeunesse
      - soif de conquête
      - débordant d'énergies
      et ainsi de suite, mais là on arrive à rien de concret.

      Sauf que, l'image du jeune homme, la première fois qu'il est aperçut est accompagné par l'image d'un "très grand lac" de couleur noir miroitant, et d'une petite fille qu'il mène par la main droite.

      Si je met en mots c'est trois symboles mis en scène et que j'ajoutes le fait que les personnages soient de dos, on a une expression typique qui touche du doigt d'assez près ce qu'on cherche :

      - Être aveuglé par ses désires (car la rêveuse y croit "naïvement/innocemment")
      - Se faire miroiter ce que l'on désire/aime/cherche

      Je peux encore continuer plus loin à l'avant dernière scène dans laquelle le jeune homme termine les hanches dans l'eau noir et trouble.

      Voilà mon cheminement qui m'a conduit à l'expression du "Désire de jeune homme de 20 ans" (au singulier par contre, si j'ai mis au pluriel précédemment c'est une erreur de syntaxe)

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  7. Merci Jean pour le soin que tu mets à retranscrire de déploiement de ce rêve. J'aimerais préciser ce que je ressens moi-même du crocodile après mon propre rêve et ce que j'en ai fait, et après la lecture de cet article. Le crocodile est une puissance, ni positive ni négative en elle même ai-je envie de dire. C'est ce que j'ai ressentit dans mon rêve, le crocodile avait une attitude "neutre". Il n'est reste pas moins une puissance, une entité capable de mettre en mouvement donc, de bouleverser ce qui est, et d'en faire autre chose. Et effectivement cette puissance n'est mue ni par l'émotionnel, ni par le mental, elle est au delà ou avant, c'est selon ;) Lorsque tu dis "il s’agit de puissances archaïques très éloignées de la conscience, encore très loin de pouvoir s’humaniser" je comprend ce que tu dis et en même temps non: archaïque? qui fait référence à des "programmations" anciennes qui n'aurait plus lieu d'être? dans ce cas lesquelles? Je ne vois rien dans la psyché ou dans le côté instinctuel de l'homme qui ne soit plus d'actualité. "Très loin de pouvoir s'humaniser"? si on parle pour le serpent de l'énergie de transformation et pour le crocodile de celle de la destruction, en quoi consiste le fait de les humaniser? est ce seulement possible? Que voudrait dire pour toi les humaniser dans ce cas là?

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  8. Pour en revenir à ma perception du crocodile, je l'ai senti en moi cette puissance durant les quelques jours qui ont suivi mon rêve, je sentais un puissant élan à dégommer ce qui voulait jouer à rester figé en face de moi, et comme je te l'ai dit il y avait un double mouvement dans cette attitude, oui il y avait quelque chose de juste là dedans, et en même temps l'Ego récupérait cette puissance pour son propre profit. D'ailleurs dans mon rêve ce moment où l'homme tourne lentement la tête vers le crocodile avant de se jeter sur lui brusquement pour le tuer, symbolise pour moi deux choses: la première comme tu l'as justement évoqué, le fait que le mental ait voulu saper une réaction "reptilienne" aux évènements, c'est ce qui c'est passé dans un premier temps. Mais dans un second temps cette puissance a été mise en mouvement, et c'est alors le mental qui s'est révélé le plus meurtrier, c'est ce que je vois aussi dans cette scène où l'homme se révèle plus cruel, plus destructeur, plus assassin, que le crocodile.
    Dans les rêves il n'y a pas d'enjeu de souffrance ou de mort physique. Toutes les images que nous voyons si horribles soit elles concernent des mouvements de consciences, des mouvements énergétiques. Je me dis que, peut être, le fait de ressortir d'un rêve de crocodile avec un sentiment de cauchemar ou pas, tient à la part qu'à notre mental dans la représentation du changement incarné dans le rêve. La scène peut être atroce, comme celle de la rêveuse, elle est suffisamment en lien avec son intériorité pour que sa conscience soit imprégnée de la nécessité et du bien fondé du changement, sans être submergée par la représentation que le couple Ego/mental en donne (sans pour autant être passive dans le rêve, je précise bien que c'est du sentiment global du rêve au réveil dont je parle).
    Quand tu évoques cet homme qui s'approche sans crainte d'un crocodile car celui ci à l'air pacifique, je ne le sens pas comme une marque d'inconscience, j'y verrai même le contraire, il y a quelque chose en lui qui a reconnu le crocodile dans sa pure essence. Car s'il peut voir le crocodile en "ami" alors cela dit tout de là où il voit, il se peut qu'il soit dans un autre point de conscience que le mental/ego. Ce point qui ne craint pas le changement, qui le sait nécessaire. Encore une fois je parle de l'état d'être dans le rêve et à sa sortie, pas de la façon dont la pensée parle du rêve après coup. Tu l'as dit fort bien toi-même "Les incongruités sont nos portes d’entrée dans le rêve, là où se signale l’inconscient, c’est-à-dire que quelque chose échappe au conscient…"

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    1. Merci Marie pour ce commentaire. En parlant ici de ton propre rêve sans le raconter, tu risques d'embrouiller nos lecteurs et tu poursuis en fait une discussion privée dans l'espace public. Pour les fins de clarté de la discussion, je préciserai donc à ces lecteurs que tu m'as transmis, dans les jours qui entouraient la rédaction de cet article, un rêve parlant lui aussi de crocodile, ce qui n'a pas été sans m'étonner. En fait, il y a eu plusieurs incidents qui ainsi m'ont semblé consteller le symbole du crocodile dans ma vie ces jours-là, et j'y vois volontiers un clin d’œil de l'archétype qui signale sa présence vivante...

      Il y a beaucoup d'éléments dans ton commentaire qui appellent une réponse. Et d'abord, je dirais que le crocodile d'un rêve ne fait pas celui d'un autre rêve. C'est le même symbole, mais il peut pointer vers des choses différentes. Il ne faut jamais réduire un symbole à une seule signification, n'est-ce pas ?

      Quand je parle de la dimension archaïque du crocodile, et en général des animaux à sang froid, en tant que symbole dans les rêves, je fais référence à quelque chose de très précis. Je parle de pulsions primaires dans la psyché, et si elles sont archaïques, c'est qu'elles sont brutes, sans conscience. Je renvoie à ce qu'on appelle le "cerveau reptilien", qui gère nos comportements de base selon la règle dite des FFFF : Fight, Fly, Freeze and Fuck. Ce sont ces pulsions qui, en particulier, fondent notre instinct de territorialité, c'est-à-dire notre possessivité et notre jalousie. Elles sont primaires et archaïques au sens où elles sont partagées par tous les êtres vivants. Il ne s'agit donc pas de "programmations anciennes qui n'auraient plus lieu d'être" car c'est le fondement primaire de la psyché, dont nous ne saurons nous débarrasser. Ce ne sont pas des programmations (software) mais du câblage (hardware). Quant à l'humanisation des pulsions, je fais référence à quelque chose de précis encore, cette fois dans le contexte jungien. On y considère les animaux de rêve comme symbolisant volontiers des instincts, et ceux-ci peuvent devenir conscients. Dans une série de rêves par exemple, on peut voir revenir un chien comme symbole récurrent d'une capacité d'intuition, un flair qui se développe chez le rêveur, et puis celui-ci peut prendre finalement l'apparence symbolique d'un enfant qu'il faut éduquer, puis d'une jeune homme qui part à la chasse. On voit là que la pulsion instinctuelle s'est humanisée et cela permet de travailler plus directement avec elle en dialoguant au travers de l'imagination active. Serpents, crocodiles et dragons sont beaucoup plus difficiles à humaniser, c'est-à-dire à amener pleinement à la conscience. Ils ont quelque chose de froid qui nous est complètement étranger. Nous avons encore en commun des émotions et un cerveau limbique avec un chien, mais avec les reptiles, nous partageons seulement des réflexes de survie. Mais par exemple, quand on entre dans une colère dévastatrice, on peut y voir le dragon crachant le feu en nous. Dans une crise de possessivité dévorante, on peut reconnaître le crocodile. Mais de là à dialoguer avec ces pulsions, les raisonner et les éduquer...

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    2. C'est en cela que je persiste à penser que le jeune homme qui s'approchait du crocodile sans conscience du danger démontrait simplement sa naïveté idéaliste. Un bon connaisseur des crocodiles saura quand et comment s'en approcher sans danger, par exemple quand il est repu, et devant quel signe se reculer immédiatement. Les autres devraient s'abstenir. Quant à parler de "l'essence du crocodile", c'est justement ce que les Égyptiens évoquait sous le nom de Sobek : une puissance dévorante absolument implacable. Alors je veux bien croire que le sage réalisé peut approcher du crocodile dans son innocence, et comme Saint François d'Assise, se faire ami avec tous les animaux dont le lion et le tigre. Mais se prendre pour un tel sage est précisément de l'idéalisme spirituel...

      Enfin, ce que tu dis sur le sentiment final du rêve comme montrant comment le mental élabore le rêve au premier abord n'est pas faux. Mais il nous dit aussi l'atmosphère émotionnelle du rêve et précisément, c'est un indice très précieux que le premier sentiment de la rêveuse, au réveil, avant même d'avoir commencé à (se) parler du rêve, soit dénué d'horreur. Cela ne nous est guère utile dans l'intégration du rêve de discuter de si cette absence d'horreur viendrait de la proximité de la rêveuse d'avec son intériorité - on est dans la spéculation autour du rêve. Mais le sentiment lui est une porte qui débouche directement sur le cœur du rêve.

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    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    4. moi face à un croco je vois qu' un seul moyen de dialoguer , c'est avec ma grosse lame de 40 cm ! un dernier conseil évites les vacances en Floride.

      https://www.youtube.com/watch?v=MH_MObR3G54

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  9. Ce que je voudrais bien savoir c'est si tu préfères la vie nomade ou la maison ? et puis un autre truc que je voudrais bien savoir mais c'est plus pour moi c'est le gout de la viande de crocodile et j'avoue que j'aimerais bien avoir une ceinture en peau de croco aussi, des bottes non il y a un magasin qui en vend près de chez moi et j'aime pas trop, j'ai eu des bottes une fois c'est trop inconfortable.

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  10. J'avoue en effet que je suis un peu embrouillé surtout quand je lis l'ego ceci, l'ego cela et puis la souffrance, l'énergie, la puissance...je me dis Oh la la que t'es bien dans ton lit mon cher Abraxas, loin de la tempête, a boire ton café au lait ! tout ça c'est plus de ton âge , les conneries c'est finit pour toi, restes tranquille, dans la paix du Christ et aides celui qui tends son bras vers toi et qui se noit . Tu étais un guerrier et un bon en plus , chasseur de crocos et de démons mais tu as rangé ta grosse épée et tes cheveux longs qui volent au vent et ta barbe sont devenus blancs, tu as atteint l'état suprême, le sage rayonne en toi maintenant et ta robe est blanche aussi, que demanderais tu de plus ? vois le soleil et sois comme lui, il brille pour tous les hommes, bons et méchants. Alors reposes toi, maintenant, reposes toi et jouis de la paix de l'esprit car ta vie est trop courte pour réfléchir encore et sur quoi toi qui a vaincu le mental , toi le faloufa, le guerrier blanc, le héros légendaire, le courageux . Et surtout jouis de l'air, du vent, de la brise, de la rosée du matin, que ta respiration sois ton trésor, que l'espace dans lequel tu bouges ton corps svelte et musclé soit ton luxe, que la nourriture que la terre te donne soit ta force, que l'eau que tu bois soit bénite, que les oiseaux et les insectes soient tes amis, que les fleurs soient tes soeurs et les arbres des bons voisins et marche lentement en profitant du don extraordinaire de te tenir debout car beaucoup n'ont pas cette chance et profites de ta santé car innombrables sont les malades.

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  11. Plus sérieusement et assez brièvement je crois que le rêve pourrait surtout indiquer un combat du Moi contre les tendances masochistes et sacrificielles archaiques de l'Inconscient ( cerveau reptilien vs néocortex ) puisque la dame ( l'anima de la rêveuse ) savait qu'il y avait un crocodile ( crocodile = pulsions archaiques telles que : insensibilité, manque affectif, insociabilité, absence de compassion, personne refermée sur elle même etc... ) et prend l'enfant ( la capacité du Moi à se renouveler, l'enfant est l'arquétype de l'innocence, du renouveau ) par la main ( c'est le coté masochiste de l'anima en action ) pour la sacrifier et le restede l'équipe.
    Pour ce rêve il est clair que la victoire reptilienne est acquise mais néammoins il faut noter que la rêveuse n'est pas effrayé par le massacre, ce qui signifie qu'elle possède une certaine expérience et un certain recul vis à vis de ces pulsions archaiques qui, comme je l'ai dit, siège probablement dans le cerveau reptilien. A cela il faut conclure que perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre et qu'évidemment il est important de comprendre les aspects négatifs du crocodile pour les dépasser et pour faire renaÎtre l'enfant, ce qui signifierai une forme de renaissance chez la rêveuse, un regain d'énergie.

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  12. Un combat du Moi contre le Ça pour ceux qui n'ont pas compris....les vieilles tendances du Ça ( le croco et son hypnose sur les faibles qui se jetter en sacrifice ) cherche a maintenir leurs autorités millénaires alors que les nouvelles forces du Moi cherche a émerger à la lumière d'un jour nouveau et tente désespérement ( car le Moi souffre, c'est Dukkha la première noble vérité ) d'atteindre le niveau de supramoi ou de supraconscience ( the famous supramind : et oui ça en jette ! )
    Mais pour cela il faut la Force et la Force vient de la paix mentale car la Force est déja la en nous et tout autour de nous mais elle est cachée à celle ou celui qui est agité par les pièges du mental lequel veut garder son controle sur nous.

    https://www.youtube.com/watch?v=F1kQ9jDMI-w


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    Jedi master

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  13. Tous les rêves sont l'oeuvre du Diable pour ceux qui ne m'auraient pas compris. Dans le rêve du crocodile,la rêveuse est mis en situation , ce n'est évidemment pas la vraie rêveuse mais une image d'elle que le Diable utilise. Comme dans tous les films d'horreurs les choses commencent bien et de façon assez naive afin de relaxer le mental de la rêveuse dans un premier temps et surtout de le préparer à un choc émotionnel fort donc le Diable est friand, vous connaissez la chanson ? promenons nous dans les bois... c'est exactement ce qui se passe au début du rêve.
    Puis entre en scène ( pas le loup cette fois ci, Satan est riche d'imagination il sait faire varier les plaisirs ) mais la sorcière qui prend l'enfant par la main...enfin le croco autre suppôt de Satan finira le travail du rêve mais la rêveuse est expérimenté maintenant et possède suffisamment de force psychique pour ne pas tomber dans le panneau comme une amatrice.
    Personnellement je ne compte plus les attaques du Diable dans les rêves et dans la réalité mais ceci est une autre histoire ...

    https://www.youtube.com/watch?v=yhy9--YRBD8

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  14. X, AbraXas, Starman... je fais le ménage et supprime tous les commentaires qui n'ont rien à voir avec le sujet, à savoir la discussion du rêve. Pour discuter de tes propres rêves, tu peux toujours m'écrire personnellement par la boite de messages. Pour dispenser tes lumières, tu peux créer ton propre blogue...

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    1. Pourquoi pas mais tous les rêves sont intéressants, j'accorde autant d'importance aux rêves des autres qu'au mien ça me permet de comprendre la personnalité complexe et les intentions affichées et secrètes de l'Inconscient.

      Concernant le rêve du croco je pensais justement au film Ça qui mange les enfants et au croco qui finira par manger l'enfant.
      Il y aussi cet aspect fascinant de la nature verdoyante et de l'ascension qui pourrait symboliser la surface mondaine et la naiveté de l'intellect qui croit que tout ce qui monte nous mènera au paradis ou que tout ce qui brille est d'or. Cette nature agréable de grands arbres et de lumière est un écran de fumée et sert à cacher indéniablement le drame qui va se jouer ensuite et la Vérité. On découvre ensuite qu' au centre du centre de toute cette mascarade est le Mal, le Ça qui tire les ficelles. Il y a donc 3 niveaux d'inconscience ( on pourrait tracer 3 cercles ) : la surface mondaine ou l'intellect moderne naif et ignorant puis le lac qui symbolise l'inconscient d'une manière générale et au centre de l'inconscient vit le Ça...

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  15. De toute façon j'avais finit ça tombe bien, je ne vais pas passer plus de temps à commenter les drames, les conspirations et les problèmes psychologiques de l'Inconscient alias le Diable. Le Diable est un personnage fascinant mais toxique et il n'est qu'une étape sur le chemin et tôt ou tard doit être dépassé.
    Je m'en vais maintenant vers ma bonne Etoile.

    Bonne route !

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  16. laissez moi vous donner gratuitement ce conseil avant mon départ définitif :

    Fatigue chronique et dépression dépendent du degré de possession, de controle, d'influence du ça sur le moi. Un tueur en série n'est rien d'autre qu'un homme ordinaire controlé complètement par le ça et un sage un homme ordinaire libéré du ça.
    Il ne faut pas se faire d'illusion, c'est un combat à mort que le moi doit gagner, il en va de sa survie et le chemin du guerrier est bien souvent sa seule alternative jusqu'a la victoire totale.

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  17. Je viens de croiser Abraxas dans le couloir , il marchait d'un pas ferme et décidé, avec sa cape et son épée, tel un mousquetaire ou un Don Quichotte, jurant à voix haute qu'il partait danser sur le pont d'Avignon pour la selfie, puis à Compostelle et que surtout il ne remettrait jamais les pieds sur ce blog. Que lui avez vous fait brigands ? canailles !
    Il est parti maintenant et voila le ciel est vide et la mer est morte, il a tout bu avant.

    Yves Saint Laurent

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  18. YSL j'ai intercepté ton message dans le monde astral, je t'avais pourtant interdit de venir commenter sur ce blog diabolique !
    Comme tu le sais j'a du partir après avoir vaincu le dieu de l'inconscient, le diable carte 15 du tarot mais laisses moi te raconter comment tout à commencé : un jour de grand soleil au Mexique, alors que j'étais riche et en bonne santé, le diable est venu pour me tenter car il était jaloux de moi et savait que j'étais sur le chemin de la plus haute sagesse. Il utilisa sa magie noire et les rêves apparurent à mon esprit. Curieux comme un chat et bon joueur par nature je tombais rapidement dans les mailles de son filet. Il envoya aussi ses esclaves contre moi, tel Jung ou Freud et bien d'autres encore qui se chargeraient de renforcer en moi le gout pour les rêves.
    Mais le temps passa et par ma propre volonté et mon intelligence je compris finalement l'arnaque car au fond de moi j'avais d'autres plans qu'une pauvre individuation jungienne. Il me fallait devenir qui je suis vraiment, le Tout.
    Comme tu le sais le dieu de l'inconscient correspond a un niveau 7 / 10 sur l'échelle abraxienne de la sagesse. Le Bouddha est au niveau 8, le niveau 9 sont les surhommes qu'on appelle aussi les immortels et le niveau 10 est le Tout ou la totalité, l'omniscience absolue qui sommeille en moi.
    Maintenant que tu connais mon histoire deviens mon disciple ou périt de la main du diable car il n'y a pas d'autres alternatives.
    J'ai dit !

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  19. Mon apport à l'étude des rêves devrait être salué de la meilleur manière qui soit car j'ai eu le plaisir d'apporter non pas une mais 3 nouvelles visions des rêves :

    1. l'univers quantique des rêves : les rêves sont des monde parallèles crée par la Conscience Absolue que nous sommes. Les rêves nous permettent d'explorer des mondes impossibles à voir à l'état de veille.
    2. ne pouvant agir par elle même la Conscience a eu recourt à un plan diabolique et utilise l'esprit d'un extraterrestre démoniaque ou Ça qui veut nous niquer parce qu'il est jaloux du Moi. Son intrusion remonte à la création de la vie sur terre et cet enculé est caché dans le cerveau reptilien connecté au système nerveux central. Avis aux chasseurs amateurs !
    3. l'univers entier dont les rêves est bien une création de la Conscience donc je suis l'humble prophète.

    Je mérite donc au moins la médaille d'honneur, la croix de guerre et le goncourt de littérature vu que de toute façon ça n'a aucune valeur, que c'est donné par n'importe qui à n'importe qui pour n'importe quoi et bien ce n'est pas cher payé.

    Hélas, j'ai bien peur de n'être jamais reconnu car il ne faut jamais sortir des sentiers battus et dans ce domaine comme dans les autres on ne peut être que jungien ou freudien. Interdit de couper le cordon ombilical ou de traverser la rue sans la main de papa !

    Un grands doigt d'honneur abraxien s'impose donc à la communauté scientifique et psychanalytique , doigt qui restera gravé dans le cosmos, à un niveau inconscient et qui marquera les générations futurs. Il est également certain que ma mort physique provoquera un raz de marée intergalactique, je compte bien foutre la merde encore plus chez les morts.

    Bon weak end et surtout boir ou conduire faites les 2 !

    Abraxas (never dies)

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  20. Tandis que Mike Horn apprend que la défaite est un plat que se mange glacé, que Delevoye pense sérieusement à maigrir et que les braves gilets jaunes se battent toujours courageusement contre le nazi Macron, Abraxas de sa terrasse mexicaine , un verre de vin rouge français a la main, un joint bio issu de sa récolte personnelle ( c'est mon coté paysan, terrien) dans l'autre contemple le paysage des montagnes au loin et se dit que finalement tout est bien dans le meilleur des mondes et que tout fonctionne exactement comme il l'avait prévu. Dans sa tête résonne les paroles de Rose laurens :
    "Africa j'ai envie de danser comme toi"
    Que fera le grand Abraxas en 2020 ? jusqu'au le porteront ces visions ? et son corps musclé et svelte le portera t -il vers des régions inconnue ? peut être doit -il réétudier ses rêves pour rallumer le feu sacré du chamane qu'il est devenu ? de nouveau ennemis ou des dieux voudront -ils le défier en combat singulier dans le karma ? devrai t il invoquer de nouveau démons terribles en pratiquant la magie noire ? lui qui reste invaincu malgré toutes ses blessures.

    " Je suis amoureux d'une terre sauvage, un sorcier vaudou...."

    Nul ne sait ce qu'Abraxas peut ou ne peut pas et ce sera a lui de le découvrir mais en ce temps de bonnes récoltes il me reste à surtout vous souhaiter un joyeux Noel et une bonne année 2021 !

    Que la force soit avec vous comme elle est avec moi !

    https://www.youtube.com/watch?v=jDNLbzfxrPA

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