dimanche 22 mars 2020

Aux confins de soi


Nous y voilà. Nous y sommes. Où cela ? Peut-être à l’orée d’un grand changement.

Vous êtes sans doute, en particulier si vous vivez en France ou en Belgique, confinés chez vous, comme moi et comme 900 millions de personnes dans le monde à ce jour. Et même si vous ne l’êtes pas, je me joins à toutes les voix raisonnables pour vous enjoindre de limiter vos déplacements, de veiller à une distance sociale permettant d’éviter la propagation du virus COVID-19. Ce n’est pas seulement pour votre sécurité, c’est pour celle de ceux qui vous entourent, que vous croisez, et celle de ceux qui croiseront ces derniers, etc. Plus que jamais, nous sommes à l’heure de la responsabilité sociale : chacun.e de nous fait sa part, ne serait-ce qu’en restant chez soi, pour limiter le désastre…

Si c’était un rêve… ce serait peut-être bien un cauchemar dont nous aurions hâte de nous réveiller, pour nous retrouver, nous embrasser… et puis, que nous dit-il, ce rêve ?

Je ne me joindrai pas aux doctes savants qui nous expliquent, en décortiquant la Bible ou en lisant dans le marc de café, que tout cela fait partie d’un plan divin pour sauver l’humanité d’elle-même. Pour certains, c’est Kali, la grande déesse de la destruction, qui nous frappe. Pour d’autres, en étirant un peu les choses pour les faire coller à leurs théories, tout cela était annoncé dans l’Apocalypse de Jean. Je ne mettrai pas ces recherches de sens tout à fait sur le même plan que les dénonciations d’un effroyable complot destiné à enrichir l’Institut Pasteur ou l’électrification de la terre et l’arrivée en Asie de la 5G – élucubrations qui ne résistent pas à un examen minutieux, et où, si on a envie d’être indulgent, on peut voir un étalement de projections. Des rêves les yeux ouverts...

Moi-même, je suis assez fasciné par le fait que ce virus est modélisé (rappelons-nous que personne ne l’a vu) sous la forme d’une couronne, d’où son nom de corona-virus. Or la couronne nous renvoie symboliquement au 7ème chakra, dit coronal, ou encore à Kether, la séphira qui symbolise le plus haut degré de contact avec le divin dans l’Arbre de Vie hébraïque. Dans un cas comme l’autre, la couronne ceint le front de celui / celle qui est appelé(e) à régner sur le Royaume et représente le point de contact avec la Totalité cosmique. En sa présence, nous sommes ramenés au fait que nous sommes peu de chose en regard de l’immensité du Mystère qui nous entoure. Je ne crois pas utile d’élaborer, mais peut-être est-ce l’occasion de contempler cette image du chakra coronal, de méditer avec elle, de la laisser nous parler…


Encore une fois, je ne dénie pas la valeur que peuvent avoir certaines analyses symboliques de la situation. Et il est même possible que nos amis complotistes, s’ils n’ont pas raison, n’aient peut-être pas tout à fait tort et qu’on puisse voir ce qui arrive comme résultant de l’hyper-technologisation de notre monde et de la dictature financière qui a conduit, par exemple, à fermer 17500 lits d’hôpitaux en France depuis 2003. Pour ma part, j’aime penser que le pangolin, petit animal en voie de disparition, nous adresse un cadeau d’adieu en remerciement de la façon dont nous, les humains, l’avons traité. La nature commence à se rebiffer, à nous adresser un sérieux avertissement…

Mais ne passerions-nous pas, en discutant de causes extérieures et en cherchant le sens de ce qui arrive ailleurs qu’en nous-mêmes, à côté de quelque chose ?

Le sens de ce qui arrive, pour chacun.e de nous, est précisément dans ce qui arrive. Juste là, sous notre nez, dans l’instant présent. Comme dans un rêve, qui est toujours la meilleure expression de ce que la source du rêve cherche à nous faire entendre. Mais nous n’écoutons pas. Nous cherchons à côté, dans des dictionnaires de symboles ou des vidéos Youtube. Nous sommes tellement loin de nous-mêmes que nous ne sommes pas capables d’entendre ce qui crie dans ce que nous vivons, ce que nous rêvons…

Il y a sans doute un sens collectif pour toute l’humanité, et plus largement pour la planète qui respire un peu mieux depuis que nous sommes confinés, et puis il y a un sens pour chacun.e de nous. Et notre première responsabilité est de nous occuper de celui-ci. Alors, le sens collectif apparaîtra de lui-même de plus en plus clairement. C’est à chacun.e de nous de retourner le regard pour examiner en quoi nous sommes part de cette situation, ce qu’elle nous dit, à quoi elle nous appelle. Car si nous n’entendons pas l’appel, nous prenons le risque qu’il soit plus violent encore une prochaine fois. 

Responsabilité, c’est-à-dire « response ability », capacité à répondre, est sans doute le mot clé de cette situation. Ce n’est pas le temps de désigner des coupables, des responsables autres que nous-mêmes. Si nous voulons vraiment que les choses changent, que cette crise soit l’occasion d’un tournant, alors nous devons tou(te)s examiner quelle responsabilité nous pouvons prendre dans cette situation, comment nous pouvons y répondre au mieux…

Notre première responsabilité à ce point est de contribuer à la prophylaxie, c’est-à-dire aux mesures prises pour éviter la propagation du virus. Ne serait-ce que par égard pour les personnels soignants qui sont sur le front, les forces de l’ordre qui s’emploient à faire respecter les consignes, les personnes qui s’exposent en continuer à travailler pour garder ouverts les commerces essentiels. Et puis il y a une prophylaxie mentale à laquelle nous devons veiller en prenant garde aux messages que nous véhiculons. Qu’apportent-ils ? Contribuent-ils à une responsabilisation collective ou répandent-ils la peur, ou pire, la haine ? Alimentent-ils la paix et l’amour dont nous devons tou(te)s nous armer à ce point pour traverser le désert qui s’ouvre devant nous ?

Car voilà que, si nous ne sommes pas appelés en première ligne face au virus, et si nous avons la chance de ne pas être malades, nous sommes à l’orée du désert, d’un grand vide. Un vide qui est empli encore de beaucoup de choses, et peut-être d’êtres chers si nous sommes confinés avec notre famille, mais un vide tout de même dès lors qu’il nous faut nous arrêter. D’une façon ou d’une autre, beaucoup d’entre nous sommes invités, pour une durée indéfinie qui pourrait s’étaler sur de nombreuses semaines, à vivre nos « quarante jours dans le désert », une sorte de quarantaine spirituelle. Et si, quand encore une fois nous avons la chance de pouvoir rester chez nous en bonne santé – ce qui n’est pas donné à tout le monde –, il y avait là une fantastique opportunité ?

L’idéogramme chinois pour « crise » fait se rencontrer « danger » et « opportunité ».


Le danger est évident. L’opportunité l’est peut-être moins pour beaucoup d’entre nous.

C’est pour cela que je m’élève gentiment contre les explications kabbalistiques ou astrologiques de ce qui arrive. Elles satisfont peut-être le mental. Elles donnent l’impression que nous comprenons quelque chose à la situation, et si nous la comprenons, nous avons alors le sentiment subtil de commencer à la maîtriser. Nous au moins, n’est-ce pas ? on a compris. Mieux que le voisin, mieux que nos gouvernants. D’ailleurs, on devrait nous confier les responsabilités suprêmes car nous saurions comment faire beaucoup mieux que tous ces … qui sont aux prises avec une situation dramatique dans laquelle leur incompétence, parfois, ressort. Mais voilà bien ce qui est caractéristique de l’inflation, que l’on dénonce toujours facilement chez les autres alors que nous devrions commencer par nous occuper de la nôtre. 

Et donc, nous remplissons le vide d’explications.

Nous évitons de nous abandonner à la situation, et au fait de ne pas savoir.

Nous nous protégeons du vide, de notre propre vide. Des fois qu’on tomberait dedans…

C’est cependant bien ce qui risque de nous arriver au bout de quelques semaines de confinement, s’il se prolonge. Quand nous aurons usé toutes les explications, regardé toutes les vidéos, lu tous les livres, le vide sera encore là. Il nous attend. Il nous invite, les bras ouverts, à le visiter.

C’est une invitation à aller aux confins de soi, à vivre la déconfiture intégrale de tous nos plans et de toutes nos explications, à nous laisser confire par la situation, en évitant surtout, tout confinés que nous soyons, de jouer au con fini en perdant le sens de l’humour et de l’amour...

Si nous avons de la chance, une vraie chance, nous ne lui échapperons pas, à notre vide. 

Il nous tendra un miroir. Et peut-être nous rencontrerons-nous dans celui-ci.

Sinon, ce n’est pas grave, le vide attendra. 

Au pire,  nous y ferons face sur notre lit de mort, quand il sera trop tard pour le laisser nous transformer de fond en comble. Car le vide fait partie intégrante du passage. En psychologie de la transition, on sait que le moment déterminant d’un processus de transformation est le « passage par le vide », ou ce qu’on appelle la zone neutre. Mieux, la psychologie nous explique que la réalité et la profondeur du changement sont fonction de la mesure dans laquelle la personne qui vit le passage saura s’abandonner au vide sans chercher à le combler le plus vite possible. Car si elle le comble, ce sera avec du connu, du passé, et cela ne laissera aucune chance à quelque chose de nouveau d’émerger…

Le Tao Të King dit fort bien l'attitude requise par la situation :

Aurez-vous la patience d’attendre
Que la boue se dépose
Et que l’eau de l’étang
Redevienne claire ?

Aurez-vous le courage
De rester immobile
Jusqu’à ce que l’action juste
Surgisse d’elle-même ?


Ce qui est intéressant, c’est que nous ne sommes pas seuls à ce point à descendre dans le vide. 

J’ai le privilège d’accompagner bien souvent des individus qui, pour une raison ou une autre – par  exemple parce qu’ils ont perdu leur travail ou sont en burn-out, ou encore à l’occasion d’un deuil ou d’une séparation – descendent dans le vide. Mais voilà que c’est toute la planète qui semble conviée à un tel passage. Souvent, la maladie est l’opportunité d’un temps d’arrêt, une façon que notre corps a de dire « stop! ». Là, c’est toute la planète qui est malade…

Ne plaisantons pas avec cela. Rappelons-nous que l’épidémie de grippe espagnole en 1918 a fait entre 20 et 50 millions de morts à une époque où nous étions bien moins nombreux. Aujourd’hui, si la moitié de l’humanité est infectée par le COVID-19, avec un taux de létalité moyen de 3%, nous déplorerons plus de 100 millions de morts. Et il suffit d’un(e) seul(e) décédé(e) dans notre entourage pour nous dévaster. A Bergame, en ce moment, chaque personne connaît une personne dans un état grave ou dores et déjà morte. 

Mais il se pourrait qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire au travers de tout cela.

Il se pourrait que nous soyons à un moment de vérité, personnelle et collective.

Un moment de vérité par exemple pour ces couples qui ne se supportaient plus qu’en étant chacun le plus loin possible de l’autre, et qui vont devoir vivre ensemble dans un espace confiné...

Un moment de vérité pour ces gens qui étaient si éloignés d’eux-mêmes qu’ils ne vivaient plus qu’à travers l’extérieur, leurs relations ou leur travail. C'est toute leur vie, ou ce qu'ils prenaient pour leur vie, qui leur échappe soudainement...

Un moment de vérité aussi pour les personnes qui détestaient leur travail et se retrouvent soudain avec le bonheur de rester chez elles, de pouvoir s’occuper à ce qu’elles aiment…

A chacun(e) sa vérité, le sens de ce temps d'arrêt, l'opportunité cachée dans cette crise.

Il se pourrait que, pour beaucoup d’entre nous, le confinement et l’arrêt de toute activité soit l’occasion d’une crise existentielle majeure, comme un tsunami qui vous submerge ou un tremblement de terre qui amène le sol à se dérober sous vos pas. Si tel est le cas, ne restez pas seul(e) avec ça (voyez entre autres ci-dessous ma proposition). 

C’est une autre des lignes de front de la crise : nous devons prendre soin les uns des autres...

Il se pourrait aussi que nous soyons à un moment de vérité pour la planète, puisque cette crise montre les limites de nos politiques néo-libérales qui, à force de détruire les services publics, nous rendent infiniment vulnérables à la crise sanitaire. Il se pourrait que ce qui arrive soit juste la première secousse, une étape préliminaire de l’effondrement de nos systèmes techno-industriels. 

Mais là aussi, même si nous pouvons l’espérer, un peu de décence est requise : avant de nous en réjouir, ne serait-ce qu’en pensée, songeons à celles et ceux qui risquent de rester enterré(e)s sous les décombres. Car bien sûr, c’est encore dans les pays les plus démunis, en particulier en Afrique, que le virus risque de tuer le plus de gens. Et pourtant, ce ne sont pas ces populations qui auront le plus contribué au désastre écologique et social qui fait le lit de cette crise.

Il se pourrait donc qu’il émerge quelque chose de nouveau de ce passage.

Une vraie mondialisation, de l’amour et de la paix ? Une solidarité planétaire ?

Un changement de cap ?

La Troisième Révolution ?



La bonne nouvelle que nous porte ce virus, c’est que nous sommes capables de prendre les mesures drastiques qui s’imposent, par exemple, pour remédier à la crise bien plus grave encore qui nous pend au nez avec les changements climatiques, la destruction de la biodiversité, la pollution. Nous sommes capables de nous réveiller, de faire ce qu’il faut. Individuellement et ensemble.


On demandait à l’anthropologue Margaret Mead quel était le premier signe de l’émergence d’une civilisation chez les hominidés. Sa réponse a surpris les étudiants. Il s’agit d’un fémur, sur lequel on pouvait lire le signe de la réparation d’une fracture. C’est-à-dire de l’émergence d’une solidarité. Car si un animal se brise une patte, il meurt. Il ne peut plus courir,  échapper à ses prédateurs. Mais pour qu’une fracture du fémur soit réduite, il a fallu un geste de solidarité, et que quelqu’un reste auprès du blessé pour le protéger et pourvoir à ses besoins. Il a fallu de l’amour. C’est le signe distinctif de la civilisation, de l’humanisation, même si les animaux sont cependant capables de solidarité (peut-être est-il temps que nous arrêtions de nous supérioriser sur eux aussi). C’est le signe de la conscience de l’autre qui grandit. Peut-être sommes-nous prêt.e.s à un nouveau pas en avant dans cette humanisation, le développement de cette conscience avec amour ?

Plutôt que de vous servir une explication de ce qui arrive, je vous propose donc une direction dans laquelle cheminer. C’est la direction de la gentillesse et de la compassion. 


C’est pourquoi j’invoque ici la présence bienveillante de Kwan Yin, la déesse de la gentillesse connue aussi sous le nom de Kwannon, ou Kannon. Kwan Yin nourrit tous les êtres vivants, même les démons, même les capitalistes, mêmes les virus. On dit que pour nourrir les démons, elle descend en Enfer. Mais elle risquerait de les effrayer avec sa gentillesse, alors elle se déguise en démon pour leur amener à manger…

Une autre image salvatrice est celle de Tara la Blanche, la grande Mère universelle qui soulage les peurs et les souffrances des êtres humains. Pour l'invoquer, on peut chanter ou écouter le mantra: OM TARE TUTTARE TURE SOHA.


Je vous propose ces images comme supports de méditation, puisque nous avons le temps, enfin, de nous arrêter devant une image et de la laisser nous parler. Dans cette situation, dans laquelle nous pourrions redécouvrir les bienfaits de la contemplation, on peut invoquer aussi Marie, la Mère de Dieu, ou n’importe quelle déesse qui déverse son amour sur terre – nous sommes vraiment au moment où les barrières doivent tomber, et les « mon Dieu est meilleur que le tien » se taire. Nous sommes au moment du silence, de la méditation et de la prière..

Je sais, ces propositions paraîtront bien naïves à certains de mes lecteurs. Si tel est votre cas, c’est l’occasion d’interroger ce que nous avez fait de votre innocence d’enfant et de la clé qui vous rendait simplement ouvert(e) à la beauté de la vie. Ne vous inquiétez pas, nous prierons pour vous aussi, en songeant à ce que dit Marianne Williamson, comme quoi la vie sait fort bien s’employer à amener chacun(e) d’entre nous, à sa façon, à se mettre à genoux. Espérons que cela vous fasse le moins mal possible, surtout.

Je n’ai pas de prétention, en vous exposant à ces images, aux remèdes miracles ni aux talismans de protection, comme voudrait nous y faire croire par exemple le psaume 91 qui dit que si nous sommes dans la main de Dieu, nous serons épargnés – mais bien sûr, les méchants seront contaminés et mourront. Quelle indécence ! Voilà qui témoigne précisément des formes spirituelles dont nous devons sortir, qui flirtent toujours avec la culpabilité, la punition, le jugement et in fine, la supériorisation, l’inflation...

Admettons donc que si nous mourrons, ce sera ensemble, et que si nous vivons, ce sera ensemble, car le soleil de la Vie éclaire tout le monde, les justes comme les méchants, ceux-qui-savent et tous les autres. Alors nous pouvons considérer que celles et ceux qui partent en ce moment donnent tout simplement leur vie pour nous tou(te)s, parce qu’il faut que l’humanité paie un tribut au pangolin pour l’avoir décimé, ou pour quelque autre raison, et peut-être pour un meilleur futur pour l’humanité que celui que nous dessinait la trajectoire du néo-libéralisme. Nous pouvons donc les remercier et nous joindre à celles et ceux qui les pleurent...

Hier, c’était le premier jour du printemps.


Je vous souhaite que la paix, la joie et l’amour fleurissent dans vos cœurs en ces temps difficiles.

Peut-être est-il temps d’éclore ?



Pendant tout le temps du confinement, j’offre une écoute et un accompagnement à qui veut, par moyens électroniques (Skype, Zoom, WhatsApp, Messenger, téléphone...), sur le mode de la contribution libre et consciente.

Il se peut que vous ayez des rêves… ou simplement besoin de parler, d’être écouté.

Contribution libre et consciente, cela veut dire que vous donnez ce que vous voulez en retour, en fonction de vos moyens. Ce n’est pas gratuité, mais plutôt une façon de sortir de l’économie marchande pour entrer dans celle du don réciproque. Si vous ne pouvez rien donner, je vous inviterai simplement à « donner au suivant », c’est-à-dire à rendre à votre tour service à quelqu’un sans attendre de retour.

Bien sûr, si vous faites partie des personnels médicaux, des forces de l’ordre ou de ces personnes qui sont exposées en première ligne pour conserver des services et des commerces essentiels, je vous prie de considérer que vous avez déjà donné tout le nécessaire. Pour vous, c’est gratuit, avec mes remerciements...

Je vous invite aussi à rejoindre le groupe Facebook « à l’écoute des rêves », où nous sommes un bon nombre à discuter de rêves. Une initiative récente nous amène à explorer les rêves qui pourraient émerger maintenant pour dessiner l’avenir...

Enfin, la situation m’amène à innover et expérimenter de nouveaux medium. J’ai le plaisir de vous annoncer que j’offrirai prochainement des cercles (loges) de rêves en ligne et sans doute des ateliers de formation. Vous recevrez des propositions à vous y joindre par courriel ou encore en visitant la page Facebook de « la voie du rêve ».

16 commentaires:

  1. Merci pour ce partage fort inspiré Jean.
    Oui il est evident pour moi que nous vivons une situation inédite de contact à nous même pour peu que nous consentions à jouer ce jeu sans trop se disperser et s'echapper vers l'extérieur ce qui est encore possible mentalement avec tout ce qui se dit et ne se dit pas dans les medias et sur les réseaux sociaux. Tu l'as très bien décrit.
    Donc que ce passe-t-il quand on ne peut pas s'echapper, de sa solitude pour certains, d'un confinement à 7 en ce qui me concerne ? Et bien la bête se réveille assez vite... au bout de trois jours le constat: il m'est impossible de vivre avec autrui, avec un autre qui limite mon "comme je veux", je préfère fuir que d'essayer de trouver une solution pour fonctionner à 7 parce que je sais que c'est impossible, qu' il ne peut pas y avoir de consensus des egos... c'est mathématiquement impossible ai-je envie de dire.Il y aura toujours une part de moi même qui voudra tirer la couverture à soi sous couvert de trouver une solution pour fonctionner tous ensemble, et l'autre sera là pour tenir fermement la couverture et la tirer aussi vers lui. Bref tout cela à l'air banal sauf que de le vivre et de le ressentir réellement c'est autre chose :)
    Si les egos sont programmés pour leur auto survie même au prix de la destruction du collectif, comment espérer alors fonctionner ensemble?
    Il me semble à ce point que la gentillesse et la bienveillance et tout ce qui fait qu'aujourd'hui les être humains fonctionnent à peu près ensemble sont des gentilles arnaques et qu' elle ne marchent que lorsque nous ne somme pas contraint à "subir" l'autre en permanence. Mais lorsque la bête est acculée je peux vous assurer qu'elle sort les crocs.
    La gentillesse si elle est un tour de passe passe d'un ego qui cherche à survivre, ne reglera pas in fine, la problématique du vivre ensemble tous dans le même bateau (qui est notre réalité non perçue, car oui nous sommes en huit clos sur la même planète, mais nous persistons à nous croire independants lesuns des autres). C'est plus que ça qui peut changer la donne, c'est voir et être toucher par cet élan visceral qui nie le collectif. Là il peut y avoir abandon, la main qui retient peut se desserer et "autre chose" peut prendre le relais. Autre chose qui n'a pas besoin de se forcer ou d'être éduquer à la gentillesse, la compassion, l'empathie , etc.... Cette autre chose EST la conscience de la non séparation, et tout le reste en decoule naturellement.

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    1. Merci Marie pour ce commentaire. Tu as raison : j'ai plutôt adressé le vide intérieur qui s'ouvre pour beaucoup de gens ces temps-ci, et non la situation non moins difficile dans laquelle se trouvent beaucoup de gens coincés à la maison avec les enfants, le conjoint, parfois la belle-famille... et le télé-travail, l'école à la maison, la télé qui hurle tout le temps, etc. J'évoquais cette tension qui peut monter cependant dans le confinement quand je disais que la situation confronte chacun(e) à son moment de vérité, par exemple dans ces couples où on ne se supporte plus depuis longtemps.

      Tu as raison : la bête montre assez vite les crocs quand on est les uns sur les autres. L'expérience a été faite avec des rats : ils deviennent agressifs dès qu'ils manquent d'espace vital. Nous humains ne sommes pas mieux que les rats en l'occurrence. Ce n'est même pas une question d'ego (les rats n'ont pas d'ego). Tu m'excuseras de penser que c'est un tour de passe-passe du mental de tout le temps discuter de l'ego. Une stratégie tout aussi efficace sinon plus que de s'efforcer d'être gentil(le), c'est-à-dire de grandir en conscience, même quand c'est difficile. La clé, tu la nommes : il s'agit de vivre et de ressentir vraiment le conflit... et de le traverser. C'est cela le moment de vérité, et il se pourrait en tous cas que ce soit le tien que de vivre cette tension...

      Tu dis vrai : tout découle en fait de la conscience de non-séparation. Mais je crains que tu prennes les choses, de mon point de vue, par le mauvais bout.

      L'ego n'est pas gentil par définition alors c'est un faux problème. Si il y a un ego, il n'y a pas de vraie gentillesse. Si il y a de la gentillesse, il n'y a pas d'ego justement, ou plutôt l'ego s'élargit jusqu'à englober l'autre et il n'y a plus de séparation.

      Invoquer la conscience de la non-séparation est aussi utile dans cette situation que d'en appeler aux extra-terrestres : et elle vient comment, cette conscience de la non-séparation ? On fait quoi pour la trouver ? Et bien une des voies, c'est qu'on est gentil. Bien que ce soit difficile, on est gentil, parce qu'on est conscient justement que l'autre ne nous a rien fait. C'est un effort de conscience. De la même manière qu'une stratégie pour être heureux consiste en sourire, et la joie vient après... si on commence par être gentil autant que possible, s'installe une conscience du lien avec l'autre. C'est un yoga que d'être gentil. Alors en effet, comme tu le dis si bien, on est touché par cet élan viscéral en nous qui nie le collectif et quelque chose peut vraiment, alors, changer. On peut dépasser le stade du rat...

      La gentillesse est l'expression de la conscience de non-séparation. Tout en découle naturellement. Bon courage !

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  2. «…………... C'est un effort de conscience. De la même manière qu'une stratégie pour être heureux consiste en sourire, et la joie vient après... si on commence par être gentil autant que possible, s'installe une conscience du lien avec l'autre. C'est un yoga que d'être gentil. Alors en effet, comme tu le dis si bien, on est touché par cet élan viscéral en nous qui nie le collectif et quelque chose peut vraiment, alors, changer. On peut dépasser le stade du rat...

    La gentillesse est l'expression de la conscience de non-séparation. Tout en découle naturellement. Bon courage ! »


    Merci beaucoup Jean, pour ce rappel salutaire de l’essentiel, pour cette mise au point que le mental à contribué à exprimer, mais en demeurant entièrement au service de Cela qui est plus grand que lui.

    Amezeg

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  3. Merci infiniement pour ces très belles lignes <3

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  4. Bonjour Jean !

    Merci pour ce texte qui va au fond des choses et avec lequel je résonne entièrement (sauf sur quelques petits détails, tels que la prétention des explications astrologiques... ;-), mais ne chipotons pas...)

    Et puisqu'on en est à un débat sur la nécessité de la gentillesse...
    Moi, je dirais que ce satané virus nous oblige à des remises en question, il bouleverse à la fois nos habitudes et nos valeurs...et il nous incite à tout remettre à plat.
    Tout d'un coup, nous voilà déboussolés...
    Qu'est-ce qui est bien ? Qu'est-ce qui est mal ?

    Hier encore, rendre visite à ses amis, faire un câlin affectueux à nos proches, assumer toutes ses responsabilités professionnelles dans le moindre détail...tout cela était "bon" et nous semblait être indiscutable.
    Aujourd'hui, ce qui était "bon" ou "positif" est devenu mauvais et ce qui était "négatif" est devenu "positif "(s'isoler, s'écarter des autres, ne plus montrer de gestes physiques d'affection, ne plus aller au travail sont devenus des valeurs positives).
    Alors, entre autres choses, ce virus ne nous montrerait-il pas une chose essentielle ? Je crois qu'il est en train de nous faire réaliser qu'il n'y a pas de "valeurs absolues"...que rien n'est définitivement "bon" et que rien n'est, en soi, absolument "mauvais"...
    Le "Bien", il me semble, c'est de réagir conformément à la situation...et non d'agir ainsi qu'on l'a toujours fait, en s'appuyant sur des principes éternels.

    Et, à bien y regarder, même la gentillesse n'est pas une valeur absolue...tout dépend du contexte !

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    1. Merci Licorne pour ce commentaire. Encore une fois, je n'ai rien contre l'astrologie. Je l'ai juste mentionnée parce que je ne voulais pas charger outre mesure la barque de la kabbale, fort intéressante aussi au demeurant. Mais ce que je voulais particulièrement mettre en lumière là, c'est qu'il serait dommage à ce point de se sécuriser avec des explications, aussi valables soient-elles, quand il nous est offert de descendre dans le vide et de goûter au non-savoir...

      Par ailleurs, je ne propose pas la gentillesse, ou quoi que ce soit d'ailleurs, comme valeur absolue. Oui, cela dépend toujours du contexte - point de vue qu'on appelle le relativisme. D'ailleurs, même le relativisme est relatif ! Il y a au moins une valeur clé, selon moi, qui est la conscience : il me semble toujours bon d'être conscient, ce qui ne veut pas dire qu'il soit mauvais d'être inconscient. Mais dans le fond, je ne réfléchis pas pour ma part en terme de bien ou mal, et je ne prêche pas la gentillesse. Je voulais simplement dans cet article exposer mes lectrices et lecteurs à la présence de Kwan Yin, que d'autres percevront sous la forme de Marie (ce qui me va très bien aussi), en conscience de ce que beaucoup souffrent, que ce soit à cause du confinement, ou parce qu'un proche est malade, qu'ils sont malades eux-mêmes, ou qu'ils sont "sur le front". Je ne prétends pas qu'il faille être gentil en toutes circonstances, et puis si on peut être gentil en ce moment, cela facilite peut-être un peu les choses.

      Alors oui, ce virus pourrait montrer à certain.e.s qu'il n'y a pas de valeur absolue. J'aime ta définition du "Bien" comme le fait de réagir conformément à la situation, et puis je t'avouerai qu'à ce point-ci, ce ne sont les questions du Bien et du Mal qui me préoccupent le plus. Mais ce sacré virus, qui pour moi n'est pas satané (rien à voir avec Satan) nous amène chacun.e à notre moment de vérité, à regarder ce que nous avons besoin de regarder. Pour ma part, c'est l'importance de la présence de gentillesse dans le monde, et la nécessité à ce point (au moins pour moi) de méditer, d'aller dans le vide sans savoir.

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  5. A vrai dire, ce n'est pas tant le Bien et le Mal "en eux-mêmes" qui m'intéressent, mais ce sur quoi nous fondons nos actions et nos réactions...
    Dans une situation telle que celle-ci, on ne peut plus agir par "réflexe conditionné" et c'est cela qui est intéressant : on doit changer nos façons de voir et nos façons d'agir...pratiquement au jour le jour.

    Pour ma part, je ne suis pas trop une adepte du "vide" et du "non-savoir", mais je comprends qu'on le soit...:-)

    Là où je te rejoins...ce dont je suis sûre, c'est que, dans le confinement prolongé, chacun va se retrouver face à lui-même et dans la nécessité d'explorer ses propres failles et ses propres contradictions...et qu'aucune "explication", quelle qu'elle soit, ne sera jamais capable de contrebalancer notre peur viscérale de la maladie et de la mort.

    Seul le "lien" avec les autres peut nous rassurer un peu...et c'est ce lien précieux qu'on peut essayer de sauvegarder...dans ce genre de circonstances extrêmes.

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  6. A vous toutes/tous,
    A toi Jean animé par le souffle du partage cœur à coeur,

    Oui, merci de cet Appel, de cette invitation à nous relier par le partage de nos pensées, nos expériences vivantes vibrantes, souffrantes, qui aspirent, par le passage du vide, à du Nouveau, bien au cœur de nos traversées quotidiennes.
    La peur peut nous endormir et nous fragiliser si nous oublions qui nous sommes.  Accueillons nos peurs avec ce respect qui invite à ‘’voir à nouveau’’, à regarder ce que nous perdons à la lueur de ce qui se crée à chaque instant. 
    Ouvrons les possibles de notre liberté de penser par nous-mêmes.
    Vivons la joie de les partager.
    Soyons les uns avec les autres un choix précieux ''d'informations'' nourrissantes pour notre Etre. C'est ainsi que le ''prendre soin des uns et des autres'' trace ses sillons.
    Notre meilleur remède individuel et collectif n’est-il pas d’agrandir l’Espace d’Amour et de Paix entre les Etres?

    Puissions nous par nos mots échangés, porter l'intention d'adoucir notre expérience vivante et de grandir ensemble, par la voie de notre vulnérabilité, de notre simplicité et de notre humilité. Oser se dire vraiment avec nos propres mots, images, formes..

    Je vis mon expérience vivante de ces jours bousculés, comme un rappel que le Chemin de Vie se trace à chaque pas instant après instant et que les routes anticipées, programmées sont secondaires. 

    Cette déroute collective engage un chamboulement important de nos habitudes, de nos codes sociaux, de nos regards sur les espaces où nous circulons presque chaque jour, de nos rituels culturels...Déjà des questions essentielles chahutent au plus intime des personnes endeuillées : comment enterrer nos morts, symboliser la présence et la solidarité à distance, prendre le temps du recueillement seul, éloigné de la célébration collective, en prenant soin du respect des ''dernières volontés de l'être parti'' ? Nos rites sont à créer sous de nouvelles formes au plus près des élans de nos cœurs dans ce contexte qui paraît étriquer nos possibles.
    Laissons ouvert, laissons place à la confiance d'Etre, Vraiment, en Présence pour nos proches défunts et vivants, par le tissage qui se crée dans'' l'Entre'' du partage sous de multiples formes.

    De ces expériences, je vois comme un rappel de ce précieux cycle ''vie/mort/vie et que cette Vie est mouvement et création en permanence.

    Cela nous rappelle aussi à quel point nous respirons le même air, nous marchons sur la même Terre. Terre souffrante de nos agissements inconscients, de nos ignorances ET aussi nourrie de nos gratitudes, de nos regards effleurant le Beau, de nos intentions soignées.
    Voilà un printemps peu commun, à l'heure où nos corps veulent prendre l'air, nous voilà dans l'obligation de rester à l'intérieur de nos habitations. Mouvement vers l'intérieur invitant à cueillir la profondeur de notre Etre, tout en écoutant le mouvement du renouveau printanier qui éclot.
    Quelle ''Révélation'' bourgeonnante sommes nous appelés à vivre?

    Je fais le vœux que les semences de la compassion entre les Etres et avec la Terre se propagent plus rapidement que le virus et nous rappellent à laissez éclore cet espace ''Dieu'' , '' Mystère'', ''Silence'' en nous (nommer le comme Cela vibre en vous ), oui de le laisser s'ouvrir et grandir .
     
    Nous sommes cette Nature criante de cheminer avec le Vent Créateur qui chante de célébrer à hauteur de nos profondeurs. 

    Bien chaleureusement

    Shalom

    Marie-Anne

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  7. Je reprends le fil… Pour commencer, mon intention n’était pas de polémiquer sur la gentillesse, au cas où ce n’était pas clair : je suis d’accord avec TOUT cet article.
    A propos du vide… cette sensation abyssale dont tu parles n’est, en effet, pas l’apanage de ceux qui sont seuls, car à mon sens, elle ne concerne pas la situation, elle concerne le rapport, la confrontation brutale avec soi-même. Je dis « brutale » parce qu’immédiate et non choisie. Donc oui la confrontation à soi même, le miroir, est tendu dans les diverses situations que l’humain vit dans ce confinement. Je témoignais que pour ma part il s’agissait de vraiment voir que toute la gentillesse et la bienveillance et le recul sur les relations, et que sais-je encore… étaient balayés comme fétu de paille quand la bête se réveille…
    Si je nomme souvent l’égo, c’est qu’il faut bien nommer les chose pour en parler - d’autres parleront de « moi séparé » mais en parleront beaucoup également ;) - et si j’en parle souvent c’est parce que c’est, jusqu’à nouvel ordre un agent significatif dans notre rapport à l’autre et à soi, et c’est pour ma part le terrain privilégié d’éducation à autre chose. Et c’est là le fond de mon propos : Je suis entièrement d’accord pour dire qu’il faut éduquer l’être humain à plus de conscience, et je suis d’accord pour dire que les voies dont tu parles sont efficaces. Ce que mon expérience me pousse à poser comme question c’est : QUE RESTE-T-IL QUAND NOUS ATTEIGNONS L’IMPASSE DE CES VOIES ? C’est voies sont praticables lorsque nous ne sommes pas acculés, lorsque nous avons encore une marge si infime soit-elle.

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  8. Je reviens juste un peu en arrière sur le terme « égo ». Fort intéressant l’exemple des rats… Lorsque tu dis « les rats n’ont pas d’égo », cela me pose question de ce que tu entends par égo, car moi j’aurais tendance à dire : « les rats ne sont qu’égo ». Quand j’emploie le terme égo, je ne parle pas de la personnalité de surface qui se construit au fur et à mesure des croyances, de l’éducation, etc... Quand je parle de l’égo, je parle de cette programmation inhérente à chacun qui vise la survie de son individualité, à tout prix. Qui revêt mille visages selon les situations, mais qui ne se révèle dans sa férocité, dans sa sauvagerie, dans sa bestialité que dans les situations extrêmes. Nous sommes constitué de cela aussi, il faut tout de même le savoir. La je vais émettre un point de vue tout à fait personnel : l’égo n’est en aucun cas « éducable », ce n’est pas parce qu’on a éduqué sont égo, parce qu’on a discipliné la bête, qu’on est capable de plus de gentillesse et d’empathie. Le rat en nous est toujours le rat, avec le même potentiel de férocité s’il est acculé. Si nous pouvons avoir un autre comportement c’est que nous avons pratiquer assez de brèches en nous pour que la lumière puisse passer, dans un sens et dans l’autre, transcendance et immanence. Les voies dont tu parles sont efficaces pour créer ces brèches, elles sont plus que cela, elles sont absolument nécessaires. Là aussi je voudrais apporté un témoignage, un vécu de ce dont tu parles, une expérience in vivo : il y a quelques années, le livre des 4 accords Toltèques est arrivé dans ma vie… pendant un peu plus d’une semaine j’ai fait l’expérience de surveiller non seulement mes paroles et également mes pensées. Plus une seule parole négative ne sortait de ma bouche, et dès qu’une pensée négative se présentait, je coupais court au lieu de la nourrir… Expérience extraordinaire, cette pratique m’a littéralement transportée dans un autre état d’être, je baignais dans un bien être, dans une lumière, inédite jusque là. Tout ça pour dire que je reconnaît les processus dont tu parles et je les respectent.
    Tout ceci étant dit, dans mon précédent message, en aucun cas je n’ai parlé « d’invoquer » la conscience de la non séparation. J’ai témoigné du fait qu’elle découlait naturellement du contact, du réel contact, avec l’horreur, du fait d’être touchée de se voir faire, et que la gentillesse requise dans la relation à autrui découlait à son tour de cette conscience.
    Ce que je pointais c’est que de ne pratiquer qu’une voie, celle de « s’éduquer » à la conscience ne suffit pas. Je vais schématiser : cette voie, c’est comme si le Transcendant, perçait petit à petit en nous jusqu’à ce qu’il puisse donner la main à la lumière que nous sommes pour nous élever. La deuxième voie, qui n’est pas contradictoire mais bien complémentaire, et que je n’appellerais pas autrement que « intégrer l’ombre » finalement, c’est lorsque la lumière que nous sommes perce , quand l’œil de l’Immanence « voit ». Mon imagerie n’est qu’une représentation mentale bien sûr mais elle témoigne d’un double mouvement.
    Ce double mouvement est nécessaire… Il n’a jamais été mené collectivement.

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  9. Chère Marie,

    Nous sommes complètement d'accord. C'est à cela que sert la discussion : à préciser les termes et la pensée...

    Oui, la gentillesse et la bienveillance sont (nécessairement) balayées comme fétu de paille quand la bête se réveille. Et la bête est sous pression avec le confinement. Heureusement, pour ma part, je suis seul...

    France-Culture a publié un article intéressant sur les dommages psychologiques du confinement : https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-un-confinement-de-plus-de-dix-jours-peut-causer-des-syndromes-de-stress-post-traumatique

    Pour moi, tu poses "la" question clé en interrogeant ce qui arrive quand les stratégies de l'ego (incluant la gentillesse et la bienveillance) arrivent dans une impasse. That's THE question ! Je crois que l'alternative est alors entre l'effondrement et le saut évolutif, l'apparition d'une nouvelle conscience. Ce qu'on appelle l'Eveil. Et si tous les éveillés étaient arrivés à un moment ou un autre dans une impasse, étaient passé par un effondrement ? Je le crois pour ma part...

    Je ne suis pas sur que les rats ne sont qu'ego car cela ne colle pas avec ma définition de l'ego comme centre de conscience réflexive et séparée. Mais je suis d'accord que les rats et l'ego ont en commun d'être programmés pour leur survie à tous prix, avec un degré de férocité où l'ego l'emporte sur les rats. Pour moi, l'ego est au sommet de la pyramide des rats et des crocodiles...

    Je suis entièrement d'accord que l'ego n'est pas éducable, en tous cas pas à aller au-delà de l'ego. Il faut un autre ordre de conscience qui relativise l'ego, le déloge de sa position centrale dans la psyché. C'est ce que Jung appelait le Soi.

    J'ai enfin la même vision que toi de l'évolution de la conscience : il faut d'une part que Soi, le Transcendant, perce petit à petit (et parfois brutalement aussi) pour aller chercher la conscience, et d'autre part que nous intégrions l'ombre. Il s'agit, pour reprendre une belle expression de Jung, d'aller éclairer l'obscurité. Très belle imagerie que tu nous offres là.

    En effet, ce double mouvement n'est jamais arrivé dans le collectif. En aurions-nous l'opportunité, maintenant ? Peut-être. Cela ne dépend que du nombre d'individus qui se laisseront prendre par ce double mouvement, dans un saut évolutionnaire...

    Si c'est ce à quoi nous oblige finalement le COVID, alors c'est une bénédiction ;-)

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    1. Bonjour Jean !
      je n'avais trop eu le temps de prendre part à cette discussion sur l'ego...
      Pas trop le temps non plus aujourd'hui...
      Alors, je te mets un petit "raccourci" :

      https://lefildariane1234.blogspot.com/2016/09/le-theatre-de-la-vie.html

      ...ça fait écho à ce que tu dis juste au-dessus :

      "Il faut un autre ordre de conscience qui relativise l'ego, le déloge de sa position centrale dans la psyché. C'est ce que Jung appelait le Soi."

      Bon week-end de Pâques !


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  10. Jésus à dit : que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre !

    et Marie, la Licorne et Jean jetèrent une pierre sur Abraxas...

    Comment le monde peut-il changer si vous n'êtes pas capable de changer d'abord ?

    X

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    1. Ce message mérite réponse. Il me donne l'occasion de te placer les points sur les i et les barres sur les t, cher Abraxas. D'abord, je te dirai que tu me fais bien rire d'invoquer ainsi le Maître et de nous inviter à changer. Si je te pensais moindrement lucide, je te prêterais un sacré sens de l'humour mais je crois que tu ne comprends tout simplement pas ce qui se passe. Il n'y a personne ici pour te jeter la moindre pierre et tu ne pourras pas te parer des oripeaux de la femme adultère en défense de qui s'adressaient ces paroles de Ieshua, non plus d'ailleurs que de ceux du bouc émissaire. Il n'y a personne pour te juger donc mais simplement un confinement strict à l'égard des insanités que tu continues à tenter de poster dans les commentaires de ce blogue.

      Depuis que j'ai rétabli la modération, je reçois régulièrement des messages de ta part dans lesquels tu invoques les mânes d'Hitler, tu te fiches de la tête des gens confinés, tu déclares avoir sauvé la planète... et j'entends donc bien combien cela semble te faire souffrir d'être ainsi privé de ton terrain de jeu et d'avoir ici le bec cloué. Je t'adresse toute ma compassion mais tu l'as bien cherché, et voilà, tu l'as trouvé. Je te rassure : je ne changerai pas d'idée. Désormais, et grâce à toi, les messages seront strictement modérés sur ce blogue malgré les inconvénients que cela implique. Ils ne sont pas filtrés sur la personne qui écrit mais simplement sur le contenu : si tu veux avoir le plaisir d'être publié, il te suffit de poster un commentaire pertinent au sujet traité, comme tu sais le faire en de rarissimes occasions...

      Tu as épuisé ma patience, maladif anonyme qui te cache derrière tant de pseudonymes qu'on peut se demander si tu sais seulement qui tu es. Et vois-tu, pour faire écho à ce que tu dis plus haut, et bien j'ai changé, au moins d'avis, car il n'y a que les imbéciles... n'est-ce pas ? Je t'ai laissé toutes les chances de te socialiser un peu ici et je t'ai toléré en tant que le petit troll qui hantait ce blogue en te signalant régulièrement les limites, et en faisant régulièrement le ménage de tes insanités. J'étais désolé que plusieurs personnes s'abstiennent de commenter ici par peur que tu ne les prennes à partie et je souriais cependant en disant que tu étais comme un petit chien qui aboie fort mais n'est pas bien méchant, ne risque pas de faire mal. Je me disais que si tu les empêchais de s'exprimer, c'est que ce qu'ils avaient à dire pouvait retourner au silence. Tu avais donc ta fonction ici, et en plus, tu servais de cas d'école pour voir ce que donne un inconscient qui n'est pas contenu par un ego à l'évidence en proie à l'inflation. Tu montrais à tous comment on peut rêver les yeux ouverts sans se rendre compte de l'étalage de stupidité dont on fait preuve. Un bel exemple de délire à saveur spirituel, qui peut servir à beaucoup pour faire preuve de discernement devant, justement, les grands discours spiritualistes.

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    2. Vraiment, X, je t'ai laissé toutes les chances possibles de faire le chemin jusqu’à un dialogue sensé. Je suis fondamentalement contre toute forme de censure, même quand elle permet à des Trump de déverser leur poison mental et j’ai toujours envisagé l’Internet comme une agora libre, représentative du monde libertaire que je souhaite voir advenir un jour. Et puis tu as franchi une fois de trop la ligne rouge en te fichant de la tête de la Licorne qui déplorait la difficulté selon elle, du fait de ta présence, à commenter. Tu t’es montré méprisant et insultant, provocateur... et j’ai compris que dans le fond, ce que tu demandais vraiment, comme un enfant de 3 ans, c’est où sont les limites. Ce n’est pas donc parce que Marie et la Licorne l’ont demandé donc – tu as pu voir quels arguments je leur opposais – que j’ai décidé d’établir ce confinement de tes insanités, et de toutes les ordures que les quidam dans ton genre pourraient vouloir déverser. C’est parce que tu l’as inconsciemment demandé et qu’en effet, je ne jouerais pas mon rôle si je n’agréais pas à ta demande. Tes comportements asociaux sont le genre de plaies qui, plus généralement, nous obligent à avoir encore une police et des gouvernements, des lois… et comme Marie l’a fait remarquer, tu es ici chez moi et je me dois donc veiller à protéger mes lecteurs de la bêtise agressive que tu sais si bien déverser dans l’espace commun. Donc, tu vois, je change et j’évolue. Je t’adresse cependant toute ma compassion : cela doit être dur d’être renvoyé à ses insanités et je soupçonne que tu es bien seul et malheureux pour éprouver le besoin de te bouffir d’inflation ainsi dans des espaces publics. Tu peux toujours poster des commentaires pertinents et ils seront publiés. Tu peux aussi m’écrire par la boite de contact si tu as un rêve à faire analyser ou quelque chose à me dire. Pour le reste, tu peux suivre l’invitation que tu lançais dans ton message : tu peux changer…

      A bon entendeur, salut !

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