Pour vous inviter à lire ce livre, je vous propose ci-dessous un petit florilège d'extraits du Livre Rouge que j'ai relevées au cours de ma lecture de l'opus de Bertrand de la Vaissière, accompagnés de quelques commentaires (en italiques ci-dessous) de ce dernier et d'images tirées du Livre Rouge :
« L’esprit du temps veut entendre parler d’utilité et de valeur […] L’esprit des profondeurs fut de tous temps et sera pour tous les temps plus puissant que l’esprit de ce temps qui change au fil des générations »
« Le chemin est en nous, mais pas dans les dieux, ni dans les doctrines, ni dans les lois [...] Malheur à ceux qui vivent selon les modèles ! La vie n’est pas avec eux […] vivez-vous vous-mêmes. »
« Il a donc fallu que je parle à mon âme comme à quelque chose de lointain et d’inconnu qui n’existe pas par moi, mais par qui j’existe. »
« Il y a une chose que j’ai apprise, que l’on doit vivre cette vie. Cette vie est le chemin […] qui mène à l’inconcevable que nous qualifions de divin. Il n’y a pas d’autre chemin. »
« Je dois apprendre que derrière toute chose il y a finalement mon âme. Même les êtres les plus chers […] sont des symboles de notre propre âme. »
Ce qu’il y a de plus beau et de meilleur tout comme ce qu’il y a de plus laid et de plus mauvais, finit un jour ou l’autre dans le lieu le plus ridicule du monde, entouré de mascarades, conduit par des fous. »
« Nous propageons le poison et la paralysie autour de nous en voulant éduquer tout le monde à la raison »
« Je dois apprendre que l’écume de ma pensée, mes rêves, sont le langage de mon âme [...] Les rêves sont les paroles qui guident l’âme […] L’esprit des profondeurs m’a même appris à considérer mes actions et mes décisions comme dépendantes des rêves. Les rêves préparent à la vie et ils te déterminent sans que tu comprennes leur langage. On aimerait apprendre ce langage, mais [...] l’érudition seule ne suffit pas ; il existe un savoir du cœur qui donne de plus profondes explications. Le savoir du cœur ne se trouve dans aucun livre [...] l’âme est partout où le savoir érudit n’est pas »
« Le savoir du cœur implique de ne pas réduire le rêve à ce qu’on sait déjà ou à ce que l’on veut découvrir. On ne peut non plus rapporter toute sa signification à notre histoire ni utiliser une codification établie. Pour transgresser un tel ratio, il ne faut pas craindre d’être désarçonné par l’inhabituel et l’inconnu, et s’efforcer de respecter une source d’inspiration qui est au-delà de nous. Il importe donc de délaisser autant que possible et notre habituel souci de maîtrise et une orientation essentiellement causale pour laisser respirer le désir de l’âme. »
« De même que le Christ savait qu’il était la voie, la vérité et la vie […] je sais également que le chaos doit frapper les hommes…»
« Le plomb ne sera transformé en or que si nous assumons tout ce dont nous sommes chargés et si nous prenons au sérieux toutes nos tendances sans exception et toutes nos contradictions. La grâce ne fondra que sur ceux qui auront renoncé à la toute-puissance. »
« Si j’accepte le plus petit en moi, je plonge un germe dans le tréfonds de l’enfer […] à partir de lui l’arbre de ma vie pousse et relie le bas avec le haut. Aux deux extrémités il y a le feu [...] C’est entre ces deux feux insoutenables que ta vie grandit »
« Et il sera imposé aux plus purs d’entre nous de descendre en enfer pour revivre avant de monter au ciel. La libération véritable est à ce prix. Si la plénitude de la vie est belle et laide, bonne et mauvaise, humaine et inhumaine, il est impossible de se libérer en la coupant en deux. »
« Le service du Soi, c’est donc le service de Dieu et le service de l’humanité. Si je me porte moi-même, je décharge l’humanité de moi-même et je guéris mon Soi du Dieu ».
« Ne sais-tu pas que le chemin de la vérité n’est ouvert qu’à ceux qui ne nourrissent aucun dessein ? »
« Le sein de la Nature a tissé le cerveau […] l’être humain est enchevêtré dans son cerveau et il lui est donné le glaive pour rompre cet enchevêtrement. »
« Un des yeux de la divinité est aveugle, une des oreilles de la divinité est sourde, son ordre est contrarié par le chaos. Donc soyez patients avec ce monde estropié et ne surestimez pas sa beauté parfaite. »
« Il fait partie de ce mystère que l’homme ne soit pas sauvé par le héros, mais qu’il devienne lui-même un Christ. (…) Mais les profondeurs […] te contraindront à entrer dans le mystère du Christ. »
« […] ce qui a manqué au Christianisme : une vraie divinité féminine, une meilleure considération des fruits de la nature et de la matière. »
« La vérité suprême ne fait qu’un avec l’absurde »
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