dimanche 3 janvier 2016

Silence



En ce début d’année, je suis happé par le silence. 

Cela va avec la saison, l’hiver et son manteau blanc qui, ici à Montréal, recouvre tout. Les bruits extérieurs sont amortis, comme feutrés. Tout incite à rester en dedans, au chaud, dans un état proche de l’hibernation, favorable à la rêverie.

Le silence s’impose.

Comme un arrêt méditatif. Une interrogation ouverte.

Le tumulte de l’année écoulée s’éloigne. Il en reste quelque chose de douloureux. Des images terribles. La guerre dans Paris, et un peu partout sur notre belle planète. Notre maison commune est en feu. Et voilà qu’au pôle Nord, un 31 décembre, on aura eu une température supérieure au point de congélation. J’en reste sans voix.

Trop de maux. Trop de mots, peut-être...

Tout le monde semble avoir son avis à donner sur ce qui se passe, ce qu’il convient de faire. Les opinions s’entrechoquent. Loin d’apporter une solution, elles font partie du problème : chacun, moi y compris bien sûr, y va de son analyse avec ses peurs et ses convictions, sa certitude d’avoir raison. Et pourtant, l’honnêteté ne commanderait-elle pas de se taire et de revenir en soi plutôt que d’ajouter à la cacophonie ambiante ? 

C'est le temps d'incuber un rêve, de méditer.

Je vous souhaite une excellente année 2016, et pour vous dire mon vœu, je laisse le dernier mot au poète (Christian Bobin) :

« Il n'y a rien à trouver dans cette vie que le « oui » qui définitivement l'enflamme. »

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