mardi 22 mars 2016

Le contact du serpent

San Giovanni Evangelista - Piero di Cosimo
J’ai entendu récemment un rêve qui m’a donné beaucoup à réfléchir sur la nature de l’inconscient et surtout du travail qu’on peut faire avec lui. C’est un rêve que je crois proprement alchimique, qui s’inscrit selon moi à rebours d’une vision romantique du travail sur soi : la culture de la croissance personnelle nous incite à croire que le travail sur soi ouvre un chemin pavé de roses, dans lequel nous progresserions vers toujours plus de bien-être. Or il ressort à l’inverse que la mesure de la conscience est précisément la souffrance que nous sommes capables d’embrasser, d’accueillir.

Jung, dans une lettre de 1941 à un pasteur, explicite ce point de vue : « Je n’essaie nullement, en tant que psychothérapeute, de délivrer mes patients de la peur. Je les mène jusqu’au fondement de leur peur [...] Si un de mes patients comprend le langage religieux, je lui dis : n’essaie pas de te dérober à cette peur que Dieu t’a donnée, mais essaie de la supporter jusqu’à ses dernières extrémités – sine poena nulla gratia[1] ! […] Je sais en outre que mon patient n’a pas inventé sa peur, qu’elle est suspendue au-dessus de lui. Par qui ou par quoi ? Le religieux appelle cet absconditus Dieu ; l’intellect scientifique le nomme inconscient. »

Le rêveur est un homme dans la quarantaine avancée, aux prises avec plusieurs addictions et qui travaille depuis longtemps ses rêves. Nous échangeons de temps à autres car nous partageons un même intérêt pour l’approche spirituelle du rêve et la spiritualité en général. Il a voulu avoir mon avis sur celui-ci qui, me dit-il en introduction, l’a effrayé et laissé avec une angoisse diffuse mais profonde qui a duré plusieurs jours :

Je suis dans un grand carré de sable, comme une arène. Au centre de celle-ci, il y a une petite caisse cubique en bois. J’accomplis une sorte de rituel en tournant trois fois autour de celle-ci dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La troisième fois, je ferme les yeux et je continue à avancer mais j’effleure quelque chose dans le sable ; j’ouvre les yeux et je vois que c’est un petit serpent vert couvert de sable et lové sur lui-même, qui semble dormir. J’ai très peur mais il ne bouge pas. Cependant, quand je vais pour sortir de l’arène, un homme grand et fort me dit avec un air ennuyé : « toucher ce serpent, pour la plupart des gens, c’est la mort. Il y a quelques personnes à qui cela ne fait rien, et d’autres, encore plus rares, qui en sont guéris. »

En entendant son rêve, j’ai ressenti un inconfort proche du malaise. J’ai questionné le rêveur : quelque chose de particulier dans sa vie dans les jours qui ont précédé le rêve ? Non, rien de spécial sauf peut-être une anxiété plus violente qu’à l’accoutumée avec le sentiment de s’engluer, selon ses propres termes, dans ses comportements addictifs : s’en sortirait-il un jour ? Il avoue un certain découragement : après toutes ces années de travail sur lui-même, il a le sentiment d’avoir échoué à se libérer de l’addiction et il nourrit des pensées morbides – à force de s’autodétruire, il allait bien finir par se tuer, me dit-il avec une ironie douloureuse. « Quel est le sens de tout cela ? À quoi bon ? » sont les questions qui le taraudaient au moment du rêve.

Il est ressorti de la discussion qui a suivi que l’arène pourrait bien représenter le contexte professionnel et plus largement la vie dans la société, lieu d’un combat quotidien pour cet introverti intuitif. Le rêveur plaisantait lui-même souvent, me dit-il quand il devait relever un défi professionnel en faisant le salut des gladiateurs à sa compagne : « ave César, ceux qui vont mourir te saluent ! »

Le serpent est un symbole qui l’a bien sûr beaucoup intéressé, qu’il comprenait ici négativement comme étant assimilable au poison, mais sur lequel il voulait mon avis. Bien sûr, les amplifications renvoyant le serpent au mal et aussi à l’énergie de la kundalini méritent d’être examinées. Mais j’ai proposé de le regarder ici comme une image du Mercure alchimique, l’agent de la transformation par excellence, mais toujours ambigüe, double : à la fois mortel et vivifiant. C’est l’inconscient dans son aspect à la fois corrosif et créatif. Le fait que le serpent soit vert en souligne la fécondité mais son contact est mortel pour la plupart. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que le serpent a sans doute à voir avec ses addictions, ou plutôt sur ce qu’il a touché au travers d’elles, et qu’il y a là quelque chose de numineux, de sacré – et ce sacré est à la fois le noyau fascinant mais aussi redoutable de la dépendance.

Cela nous a amené à parler du mouvement des Alcooliques Anonymes dont un des fondateurs est allé travailler avec Carl Jung mais a rechuté après un an d’abstinence. Jung lui avait alors dit qu’il ne pouvait rien pour l’aider et que l’unique chose qui pourrait le sauver serait de « vivre une expérience spirituelle ou religieuse seule capable de le remotiver. ». Il lui a aussi suggéré de partager son expérience avec d’autres alcooliques pour sortir de l’isolement. En effet, l’alcool et toutes les autres addictions nous coupent du commun de l’humanité par la honte qu’elles nous infligent, et la rencontre dans la vulnérabilité partagée permet de réintégrer une communauté. Mais seule l’expérience d’une dimension sacrée de l’existence guérit de la soif, quelle que soit sa forme. Jung soulignait que, par exemple, le problème de l’alcoolisme se résume dans la formule « spiritus contra spiritum » - l’esprit contre le spiritueux.

Le travail avec l’inconscient n’apporte pas, ou rarement, de solution aux dépendances sévères, Jung avait l’honnêteté de le reconnaitre. Son ami Wolfgang Pauli a eu des démêlés sérieux avec l’alcool auxquels la cure analytique n’a rien changé. Mais on gagne à approcher ces nœuds avec conscience du numineux qu’il peut y avoir là. Il ressort des études anthropologiques sur l’usage des substances altérant la conscience que les cultures traditionnelles ne connaissent pas l’addiction. Les substances sont toujours consommées dans un cadre sacré, qui offre un contenant au « serpent ».  Or en Occident, nous avons complètement oublié ce contexte sacré qui se retrouve dans l’inconscient, et dès lors l’aspect redoutable de l’archétype n’est pas contenu. 

J’ai demandé au rêveur de faire un petit exercice d’imagination active pour aller voir ce qu’il pourrait y avoir dans la caisse au centre de l’arène. Habitué à ce genre de pratique, cela ne lui a posé aucune difficulté et il m’a dit : « une étoile. ». Rien de particulier à dire sur cette étoile, simplement une étoile qui brillait dans le noir. Il était bien avec cette étoile. C’était son étoile. On a tous notre étoile, c’est un symbole de notre destinée en tant qu’individu unique, et aussi une image de notre double lumineux. Cette étoile est dans le rêve dans une petite boite cubique en bois d’une cinquantaine de centimètres de hauteur autour de laquelle le rêveur tourne trois fois dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Il se pourrait, convenons-nous, que la caisse représente le corps ou du moins la dimension matérielle de l’existence, qui lui occulte l’étoile. Et ce serait donc dans la nature même de la vie incarnée qu’il ne puisse voir l’étoile de sa destinée qu’à sa mort, quand la boite sera enfin ouverte.

Voilà l’interprétation que j’ai proposée à partir de ces éléments :

Le rêve parle de la destinée du rêveur et lui donne une bonne explication pour son angoisse. Il lui montre que sa vie dans le monde professionnel et la société, qui lui semble affreusement dépourvue de sens, est du point de vue de l’inconscient le théâtre d’une circumambulation[2] rituelle. Le sens antihoraire signale un mouvement d’involution, c’est-à-dire de retour vers la source, le centre, et non d’évolution, de croissance, ou encore d’introversion plutôt que d’extraversion. On est dans le cadre d’un mandala carré, le monde, et le rêveur décrit un cercle autour d’un cube – le contexte de la réalisation du Soi est clairement évoqué. Il y a donc un sens secret, inconscient, à sa vie dans le monde et c’est bien la volonté du Soi qu’il en soit ainsi. Sa destinée, son étoile lui est cachée mais on peut penser aussi qu’elle est ainsi protégée par sa structure matérielle, et il tourne autour de son propre soleil…

Le fait qu’au troisième tour il ferme les yeux indique un retournement volontaire du regard vers l’intérieur au lieu de regarder l’extérieur. Cela correspond sans doute à son travail sur lui-même et sa recherche spirituelle qui s’est intensifiée dans les dernières années, ainsi qu’à la confiance aveugle qu’il fait à l’inconscient dans sa démarche, où il a lâché toutes les mains pour se fier seulement à sa lumière intérieure. Cette expression « confiance aveugle » l’a fait sursauter mais nous sommes convenus après discussion qu’il y  avait là peut-être un enseignement précieux sur l’équilibre à trouver entre la confiance et la vigilance. Nous sommes peut-être parfois trop naïfs vis-à-vis de l’inconscient et nous devons nous rappeler qu’il est nature, et que dans la nature, quand elle n’est pas aseptisée, il y a des dangers qu’il vaut mieux approcher les yeux ouverts.

Mais, dans son inconscience d’où il mettait les pieds, il a donc touché au serpent, c’est-à-dire au numen à la fois fascinant et redoutable, le poison illuminant. Se retrouvent là-dedans à la fois sa quête spirituelle, son désir d’un ailleurs « anywhere out of this world » (n’importe où hors de ce monde), et ses démons favoris, l’alcool et la marijuana, qui concrétisent un désir intense de dévotion et de liberté. Et le Grand Homme, l’homme intérieur ou encore le Soi, lui énonce l’oracle : « pour la plupart des gens, c’est la mort. Il y a quelques personnes à qui cela ne fait rien, et d’autres, encore plus rares, qui en sont guéris. »

Son angoisse est parfaitement justifiée : il y a quelque chose de fatal dans le chemin sur lequel il s’est engagé. Mais il y a une toute petite chance qu’en s’empoisonnant ainsi, il ait commis une felix culpa, une faute heureuse qui le conduise à la guérison de l’âme, c’est-à-dire à « gai rire ». Mais l’angoisse fait partie du chemin, est inévitable et traduit la progression du poison tout à la fois mortel et vivifiant. Mieux, le processus alchimique implique une mort et la voie spirituelle, par bien des aspects, se résume à « mourir avant de mourir ». Il se pourrait que la clé qui rende le contact du serpent vivifiante et guérissante plutôt que mortelle soit justement l’entière acceptation de cette angoisse et de cette mort comme faisant partie de la destinée.

En conclusion, je suis allé chercher dans mes notes cette citation de Jung :

« L’angoisse d’un être lui montre toujours la tâche à accomplir. Si vous l’esquivez, vous avez perdu une partie de vous-même, et une partie problématique à l’extrême, de surcroit, par laquelle le Créateur de toutes choses veut faire une expérience, à Son insondable manière. Ses voies ont de quoi provoquer de l’angoisse. Surtout tant que vous n’êtes pas en mesure de voir plus profond que la surface. »

Mon malaise s’était dissipé à la fin de la discussion, comme s’il m’avait guidé au long de l’interprétation et avait fini son travail. Mais il en est resté comme une écume pendant plusieurs jours, une vague anxiété qui m’a amené à examiner à mon tour où pourrait être le serpent dans ma vie. Il y a des rêves, comme cela, qui vous mettent au contact de quelque chose d’indéfinissable, mais qui ne vous laisse pas indemne.


[1] Sans peine, nulle grâce.,
[2] J’ai écrit un article sur le sens symbolique de la circumambulation : http://voiedureve.blogspot.ca/2015/08/circumambulation.html

207 commentaires:

  1. Comme dans le film Dracula, il semble qu'il existe un monstre, un démon, un serpent en chacun de nous qui est notre Moi inconscient, certains chamanes disent que si on chevauche le serpent ou qu'on accepte de se faire avaler par lui alors on découvre tous les mystères mais bien souvent la peur est l'obstacle, la maturité psychique manque et donc la vision et l'experience du serpent se transforme en véritable cauchemar car tout le monde n'est pas pret a voir la bete qui sommeil en nous.

    Dans le rêve l'homme parle d'un aire ennuyé signe que le réveur n'est pas pret, qu'il n'est pas vu sérieusement par l'homme qui n'est autre que le Maitre de l'inconscient a mon avis, Thot lui meme et qui peut devenir un enseignant dans les reves si l'étude de ceux ci est sérieuse.

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  2. p.s dans le parcours spirituel il semble important et indispensable pour aller plus loin de dompter la bête qui est en nous, c'est la carte tu Tarot la Force, pour finalement devenir une main de fer dans un gant de velour. On fait alors donc sienne les forces de l'obscurité sans pour autant en être esclave

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    1. Oui. En termes jungiens, c'est ce qu'on appelle "intégrer l'ombre". Mais il s'agit plutôt de trouver une voie de conciliation avec l'obscur que de "dompter la bête", ce qui implique un rapport de forces. On ne domptera jamais vraiment un serpent venimeux mais on peut trouver une façon de vivre avec...

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    2. toute la question est la , la bête ce sont les instincts primitifs, les addictions, les pulsions sexuelles destructrices, la colère etc...on est souvent confronté a la bête en fait, ce sont des formes d'énergies qui vont et viennent dont on peut prendre conscience, que l'on peut sentir, qu'on peut oberver. Le processus est douloureux, on observe pas sans faille ces choses la mais je pense qu'on se rend plus fort et que finalement on met un peu de lumière dans cette obscurité.

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    3. http://www.dailymotion.com/video/xw0v95_chamanes-les-maitres-du-desordre-docu_lifestyle

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    4. dans le rêve l'homme , le guide indique les 3 destinés du chercheur spirituel : la mort, l'indifférence, la libétation. En cela le sens du rêve n'est pas negatif, il montre encore l'impossibilité du reveur a affrronter la bête et c'est a mon avis ce ce dont le reveur doit prendre conscience, il doit comprendre qu'il n'est pas pret, qu'il est encore " immature ", accepter cette réalité temporaire pour aller plus loin sur le chemin initiatique...

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    5. Merci, c'est un point de vue tout à fait pertinent que je communiquerai au rêveur.

      Merci aussi pour le lien vers cette vidéo très intéressante sur la relation entre un chamane marocain et les serpents. On trouve de tels rituels un peu partout, par exemple à Bali et en Inde...

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    6. d'apres ma comprehension des reves et rejoins celle de jung, quand on comprend et qu'on accepte le reve on passe au reve suivant comme au monopoly, on avance d'une case. Si le reveur ne comprend pas le message de son reve il va porter ce reve comme un fardeau et le message me semble etre assez clair : il y a le Serpent mais tu n'es pas pret !
      Bien sur le reve ne donne qu'un message qui n'est valable qu'aujourd'hui et si le reveur prend conscience sincèrement de son immaturité il brisera le charme de cette immaturité, il sera rapidement pret, c'est la prise de conscience du message du reve qui est importante, elle vient mettre de la lumiere dans l'obscurité

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    7. une derniere chose et pas la moindre si le reveur voit la scene dans una arène - LA REINE - c'est qu'il a un rapport avec les reves assez difficile, l'arène est le lieu du jeu certes mais aussi de la mise a mort, le reveur croit qu'il est la pour en baver. Il voit la vie , son job, comme un combat permanent, c'est quelque chose qu'il faut je pense atténuer dans sa tete, on est la pour decouvrir des choses nouvelles et extraordinaires , bref pour s'amuser, je pense qu'il faur dedramatiser sa relation avec l'inconscient pour ne pas que ce drame illusoire s'intensifie

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    8. Merci ! Je n'avais pas du tout vu cette association phonétique entre l'arène et "La Reine", c'est très intéressant. Je transmettrai cet élément au rêveur, avec l'interprétation proposée, car cela pourrait faire beaucoup de sens pour lui...

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    9. oui peut etre une mère, une "reine" vue par le reveur comme trop posséssive...je dis bien peut etre.

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    10. une chose me dérange , un tel reve ne devrait pas en théorie effrayer le réveur car en apparence c'est un reve alchimique ou chamanique qui devrait stimuler sa réflexion...bref, qu'est ce qui l'effrai exactement ? et vous Jean qu'est ce qui a crée chez vous ce malaise ?

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    11. Dans ce reve il s'agit des 3 destinés possibles du chercheur annoncé par l'homme mais aussi des 3 cercles autour du serpent qui probablement indiquent les 3 destines possibles concernant la relation du reveur avec le fameux serpent , a noter que cela rappelle les 3 serpents entourant Rê qui sera regéneré lorsqu'il se sera uni à son propre corps - le cadavre d'Osiris, protégé par un triple-3- serpent, la encore il faut peut etre y voir 3 possibilites pour Rè. Le profond malaise du réveur peut venir d'une connaissance transcendantale inconsciente concernant le sérieux voir dramatique de ces 3 destinés : en effet, rien n'est encore défini avec certitude, le futur n'est pas connu mais le reveur a tracer les destines et la roue du karma est en maintenant en mouvement ...maintenant la reussite comme la chute est possible, en clair le reveur sait inconscient qu'on ne joue plus.

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    12. Je ne sais en fonction de quelle théorie ce rêve ne devrait pas effrayer le rêveur. Je crois que le contact avec le côté dissolvant de l'inconscient symbolisé par le serpent, et l'annonce d'un risque mortel pris très au sérieux par le rêveur, s'accompagnent nécessairement d'angoisse, et que c'est celle-ci justement qui stimule la réflexion.

      Pour ma part, après avoir passé du temps avec ce rêve, c'est le fait de toucher à ce côté éventuellement destructeur de l'inconscient qui a créé ce malaise. En effet, j'ai eu le sentiment qu'avec ce rêve, il était dit au rêveur qu'on ne joue plus...

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    13. oui mais la mort est symbolique dans les reves surtout présenté comme ca, parmi 3 possibilités en plus annoncé par un mec qui s'ennuie et qui certainement est a la limite de bailler et de retourner faire sa sieste..., elle n'est donc pas réelle la mort c'est comme si vous tirez 3 cartes du tarot dont LA MORT et que vous en déduisez que vous allez mourir, c'est un peu léger comme interprétation

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    14. ca me rappelle un reve , je suis dans une grande bibliothèque du 16 eme siecle dans un théatre luxueux d'or, je vois un grand grimoire ouvert, c'est surement le livre de ma vie et en bas du theatre un sage tres barbue genre Gandalf fait sa sieste sur son bureau, il semble que je l'ai réveillé, il ne doit pas voir beaucoup de monde et fait un signe de son doigt encore endormi a la limite de la tremblotte a une supposée assistante que je ne vois pas pour lui dire de s'occuper de moi avant de terminer sa sieste.

      On est dans la meme configuration d'un homme qui atténue le drame, a cet epoque de mes reves l'homme s'est transormé en vieux sage, ne me voyant pas encore pas tres serieux, il me renvoit avec non chalance a son assistante

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    15. Le reve est tres interessant mais dans votre intepretation , la nonchalance de l'homme a été oublié , elle est la pour dédramatiser les 3 possibilités de destin. En fait on est pas encore dans les choses serieuses, la preuve en est que l'homme ne prend pas le reveur au serieux. Celui qui croit que le reve est serieux est le Moi qui n'est pas encore pret...

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    16. d'apres ma propre experience les choses ne deviennent serieuses que quand le reveur a debloqué sa relation avec l'homme, c'est seulement quand l'homme devient officiellement le maitre spirituel du reveur que la peur disparaitra

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  3. Un magnifique et passionnant article ! Une interprétation et une amplification toutes pleines de sens, de profondeur de vue et d’espoir aussi, de ce rêve remarquable et, en effet, très alchimique.

    Ce rêveur a bien de la chance, à mon avis, d’avoir bénéficié de ton concours et de tes lumières, Jean.

    Amezeg

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    1. Bonjour Jean et Amezeg:

      Très intéressant.
      Un rêve plein de "grands symboles"...

      J'ajouterais juste deux associations personnelles:

      -on oublie souvent, concernant le serpent, une importante caractéristique de cet animal : il n'est pas seulement un animal dangereux par son poison, il est aussi un animal qui mue régulièrement. Or, la mue et le fait de "changer de peau" amène avec le serpent, une idée de métamorphose, de "mort-renaissance"...

      - et puis, la couleur verte et son ambivalence m'ayant beaucoup intéressée ces derniers temps...j'ai découvert récemment que Goethe avait écrit un récit qui s'appelle "Le serpent vert"...

      https://www.youtube.com/watch?v=EcleOqXHL50

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    2. Merci Licorne pour ce commentaire. Tu précises bien là ce que j'ai essayé de mettre en lumière en rapprochant le serpent du Mercure alchimique. Et en effet, il faut faire ressortir l'aspect mort-renaissance de cet archétype. Je n'ai pas assez élaboré aussi autour de la couleur verte, signalant simplement qu'elle dénote la fécondité, mais le vert est aussi la couleur du cœur et de la guérison. C'est un de points qui a le plus conforté mon rêveur.

      Merci pour la référence sur le Serpent Vert de Goethe ! On peut lire le conte ici : http://psychanalyse-paris.com/816-Le-serpent-vert.html

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    3. le serpent vert c'est le serpent de la foret et donc des instincts

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    4. Je crois aussi que le serpent vert représente ici les instincts.
      Si le rêveur est un intuitif introverti tourné vers la spiritualité, le serpent pourrait représenter ici ce dont il a peur, c''est-à-dire tout ce qui se rapporte à la sensation, au corps, aux instincts, à toutes les forces chtoniennes, à tout ce qui est profondément "Nature" aussi (couleur verte).

      Moi aussi, j'avais entendu aussi "la reine" dans l'arène...et je me demande s'il ne faut pas entendre aussi phonétiquement le mot "lové"... ;-)

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    5. Je suis d'accord que le serpent vert représente sans doute la puissance instinctuelle mais comme Jung le souligne, il est impossible de séparer entièrement les instincts de l'esprit.

      Belle association phonétique que ce "lové" - il faudrait donc aimer ce serpent quoi qu'il en soit...

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    6. Les instincts rejoignent l'esprit...
      Oui, à une condition : que le serpent "s'élève"... :-)

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    7. On peut toutefois distinguer ce qui est dit directement "dans et par le rêve" des mots employès pour faire le récit du rêve. J’inclinerais pour ma part à accorder davantage de valeur aux associations phonétiques initialement présentes " dans le rêve" qu’à celles que l’on peut tirer des mots du récit fait par le rêveur. Même si, en effet, ce serpent doit être aimé pour ce qu’il est : ombre et lumière. Il est important, je crois, de voir qui dit quoi et de ne pas, éventuellement, projeter une interprétation d’un mot en langue des oiseaux. Dire qu’un serpent est lové est une expression d’un emploi tout à fait courant qui peut venir sous la plume ou sous la langue de quiconque en dehors du contexte particulier de ce rêve. Qu’en pensez-vous ?

      Amezeg

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    8. D'accord avec toi, Amezeg... et puis tout le travail consiste aussi en observer les projections qui nous viennent en écoutant le rêve, sans en faire des "vérités" absolues mais en permettant le jeu des interactions entre le rêve et l'inconscient. Je crois fermement pour ma part que le rêve est en lui-même la meilleure expression possible de son sens caché, et que toute interprétation est une forme de projection de toute façon, et qu'il vaut mieux en être conscient.

      Pour ma part, cette réflexion sur "lové" m'a simplement permis de prendre conscience que le revers de la peur qu'inspire naturellement ce serpent est l'amour que nous pouvons porter au jeu d'ombre et de lumière qu'il symbolise. Mais je n'en ferais pas une interprétation définitive ! Cela parle moins du rêve en lui-même que de comment je le reçois, ce qu'il suscite en moi...

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    9. Je suis d’accord avec toi, Jean, l’important est de savoir ce que l’on fait et de savoir que l’interaction entre nous-mêmes et le rêve d’un autre porté à notre connaissance nous fait découvrir certaines choses "pour notre propre compte", soit parce nous découvrons la projection que nous faisons sur tel ou tel élément de ce rêve, soit parce que ce rêve est un "grand rêve" dont le thème et la portée sont plus larges que ceux des rêves ordinaires et qu’ils nous concernent et nous touchent nous aussi, etc.
      Tu le sais, je crois le savoir moi aussi, mais tout le monde ne le sait pas à coup sûr et il ne me semblait pas inutile d’en parler un peu ici.
      Toute interprétation est sans doute pour une plus ou moins grande part subjective et donc propre à "faire émerger" des projections de la part de l’interprète. Mais je crois que, si le rêve est l’expression du savoir absolu de l’inconscient, on peut également espérer qu’un interprète expérimenté soit suffisamment relié à ce savoir grâce au travail de dépouillement et de mise en ordre intérieurs qu’il a fait sur lui-même et que quelque chose d’assez objectif puisse passer à travers lui dans l’interprétation qu’il propose d’un rêve, que l’interprétation toute entière ne soit pas de nature subjective et projective.
      Nous touchons là à un point délicat sur lequel les rationalistes purs et durs trouveront sûrement beaucoup à redire...

      Amezeg

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    10. Oui ! C'est pourquoi l'interprétation des rêves est un art subtil, et non une science. Ce n'est pas l'interprétation qui est "objective" mais le rêve qui est l'expression du savoir absolu de l'inconscient, et il faut donc que l'interprète s'efface, ou se fasse du moins le plus "transparent" possible. Mais comme nul d'entre nous ne peut prétendre à une absolue transparence, il nous faut donc demeurer aussi conscient que possible du jeu réciproque des projections dans lequel l'inconscient trouve moyen de faire entendre ce qu'il a à dire...

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  4. interessant la peinture...je ne connais pas l'histoire mais on dirait que le saint veut bénir le serpent du signe de la croix. Ca m'inspire la fusion du haut et du bas meme si dans ce tableau la fusion est catholique ideologiquement parlant ce qui n'est pas a mon avis la fusion la plus subtile qui soi spirituellement parlant...

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    1. C'est une peinture qui date de 1504, c'est-à-dire d'une époque où il était difficile d'éviter un contexte catholique en Italie. Et en effet, elle m'a intéressée car elle montre le serpent, symbole du mal par excellence dans le contexte chrétien, dans le calice, et il semble que St-Jean le bénisse. Cela en fait selon moi une œuvre remarquable et pour ainsi dire unique dans la catholicité...

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    2. sacré jean...

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    3. le saint a un visage très féminin, a la fois homme et femme je dirais et le serpent est enroulé bizarrement formant un cercle symbole d 'unité et la tete vers la droite a queue vers la gauche il forme avec la main du saint et le calice une croix. Je suppose que dans cette peinture le peintre a non seulement représenté les bas instincts mais aussi la pacification de ceux ci.

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    4. p.s les vetements rouge et bleu indique tres vraissemblablement l'equilibre des fluides, sang et eau chez le sain, une peinture intelligente c'est sure.

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    5. le dessin sur sa robe bleue ressemble a un pilier qui porte symboliquement la tete du saint, le pilier de la sagesse, du temple de dieu j'imagine. les cheveux sont longs symbole de la générosité, de la richesse spirituelle, on ne décèle pas chez lui de discipline c'est bien un saint, une homme accompli dans son genre

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    6. p.s on peut aussi voir sur la peinture qu'il y a égal quantité du bleu et du rouge, c'est un signe qui symbolise encore une fois l'equilibre parfait entre l'eau et le sang qui coule dans le saint, ce sain incarne la carte de temperance du Tarot, l'equilibre des fluides, c'est assez clair.

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    7. Merci pour cette lecture symbolique du tableau, très juste. J'avais relevé moi aussi le caractère androgyne de ce Jean, et je suis assez convaincu que cette image représente en effet la conjonction des contraires et leur pacification.

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  5. j'ai souvent eu affaire a cet homme qui est dans ce rêve, c'est le sage de jung qui prend differents visages, c'est Satan mais le Satan moins niais que ce que le vatican veut nous vendre, c'est surtout un Esprit libre, c'est l'une des 2 voix de l'inconscient avec celle de la femme. je me rappelle d'un reve ou une secretaire me disait que son patron n'était dispo que quand il voulait : vous avez compris me dit elle qu'il n'est pas obligé, j'essayais a ce moment la de définir qui il etait et j'essayais de lui vendre des etiquettes de machines a imprimantes..bref, c'est le double inconscient du Moi, l'Autre nous meme.

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    1. Oui, mais dans ce cas ce n'est pas (du moins dans mon vocabulaire :) Satan "le diable" c'est-à-dire le diviseur, l'accusateur, mais Lucifer, le "porteur de lumière"... :-)

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    2. c'est vrai que j'ai entendu parler d'une différence entre les 2 si tu veux bien m'expliquer...

      je viens de trouver ca : Omniprésent dans l'Egypte ancienne, le serpent y symbolise des forces contradictoires - tantôt obscures et maléfiques, tantôt bénéfiques et régénératrices. Apophis (ou parfois Rerek), le dieu serpent, y symbolise les puissances du chaos, les forces du mal - c'est l'opposant par excellence de Rê, le dieu solaire, qui chaque nuit, doit résister à ses multiples assauts, puis le renverser, afin de permettre à la lumière de triompher des ténèbres. Au cours de son voyage sur la barque solaire, Osiris est abrité par le serpent Mehen. La régénération de Rê se fera lorsqu'il se sera uni à son propre corps - le cadavre d'Osiris, protégé par un triple serpent.

      j'ajoute que j'ai revé une fois de cette homme dont on parle, il me disait assis comme un directeur d'ecole derriere un bureau : alors pas assez fort et sage ? et moi de repondre : c'est exactement cela ! et lui de me dire : bon, qu'est ce que tu veux dans ta prochaine reincarnation, le ra(t) c'est bien, c'est l'ami de l'homme...il se moquait de moi surement me reprochant mon insatisfaction , faisait il allusion aux rats ou a Ra ? bref je compris le rat et je lui dit : le rat ? est ce que ca a une conscience ?

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    3. Je ne suis pas spécialiste de la question mais voilà ce que je peux en dire.

      Satan, originellement Shaïtan, est une figuration du Mal avec un grand M nous venant de la culture moyen-orientale, dans une vision profondément dualiste : le combat éternel du Bien contre le Mal, etc. Il est désigné comme le Diable, du grec Dia-bolein (deux parties), dont l'opposé sémantique est le symbole, du grec Syn-bolein, qui réunit les deux parties.

      Satan est présenté comme le Prince des démons, qui est aussi dit être le "Prince du monde". Il a des pieds de bouc et une odeur de soufre, ce qui dénote un caractère chtonien,lié à "en-bas". Il est associé à une sexualité débridée et aux instincts en général...

      Par contraste, Lucifer est le plus beau et le plus brillant des Anges qui, pour diverses raisons (il serait tombé amoureux de sa propre lumière), a "chuté" dans la matière. Dans une vision moins dualiste, il est censé avoir accepté de porter la "position du mal" dans la Création pour permettre, par son opposition apparente, le triomphe du Bien. C'est pourquoi il est désigné comme le Porteur de Lumière, ce que signifie son nom. On retrouve dans son histoire une évocation de la Chute des Anges rebelles qui se sont épris des filles des hommes et leur ont apporté les rudiments de la civilisation - on peut voir là une symbolisation de la descente de l'Esprit dans la matière, d'abord sous une apparence négative mais qui préfigure l'incarnation divine au travers du Christ. Il serait d'une certaine façon le "frère aîné" de ce dernier...

      Un élément souligne l'imbrication des niveaux spirituels dans ce mythe. Lucifer aurait eu une énorme émeraude au milieu du front (troisième oeil), et quand il a chuté, cette émeraude serait tombé sur terre. Selon les mythes, c'est dans cette émeraude qu'aurait été taillé le Graal mais aussi la Table d'Émeraude d'Hermès Trimegiste, ou encore la Table ronde des chevaliers d'Arthur...

      Très intéressant, ce rêve de rat ! Le rat me semble pouvoir être un symbole positif quoique volontiers méprisé. A creuser.

      En ce qui concerne Râ et le serpent, il y a aussi cette légende qui veut qu'Isis se soit arrangée pour que son père Râ soit piqué par un serpent pour obtenir son pouvoir (par la divulgation de son nom secret) - elle seule avait le pouvoir de le délivrer de la terrible souffrance que Râ éprouvait. Plus là-dessus ici : http://sfk.free.fr/html/li_plus/reetisis/reetisis.html.

      Le serpent est en effet un symbole négatif en Égypte mais il est tout de même ambigüe : les Pharaons portait l'uraeus, le serpent dressé au-dessus de leurs têtes, lui-même associé à Isis, la Grande Déesse. Cela laisse entendre que, du point de vue du féminin, le serpent n'est pas si "négatif" comme il ressort aussi du rôle du serpent Mehen et de la protection du corps d'Osiris par un serpent...

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    4. Ok le 3 eme oeil est la Conscience dont Satan serait privé...Satan serait vraiment le Mal irrécuperable, perdu pour la cause, peut etre le Principe Malin lui meme alors que Lucifer possède comme tous les humains ce principe malin en lui mais aussi la Conscience autre Principe - principe du Bien - qui lui permet d'atténuer et de vaincre le Mal une fois sa mission accomplie et de retourner avec Dieu. Lucifer serait le prince du Principe...donc l'incarnation du mal mais en plus light, il serait l'obstacle que Dieu s'est mis a lui meme.

      Ra c'est le Soi, la conscience, le soleil, la lumiere , la conscience se met un obstacle le serpent , Lucifer. Isis c'est la Femme, on la retrouve aussi dans les reves avec Osiris alias Lucifer. Faut pas oublier une chose , on est la Conscience donc Isis dans les reves et Osiris veulent nous soigner finalement, l'homme et la femme qui apparaissent dans les reves sont les principes yin yang...on est dans un processus de guerison et c'est quelque chose qu'on a souvent du mal a comprendre, le reve de votre ami est hyper positif en fait, il a la chance d'avoir un guide , un Maitre spirituel directement envoyé de l'au dela, une fois qu'il aura compris ca ca ne devrait plus lui faire peur, il est peut etre effraye de comprendre que les reves c'est du serieux, c'est pour de vrai.

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    6. Oui, c'est ça...
      Lucifer est le "porteur de Lumière" qui a chuté...dans la matière.

      Je crois que le "diable" est avant tout ce qui est "diabolisé" à une certaine époque...c'est une question de point de vue.
      Et le symbole du Serpent, directement lié au Féminin divin (Isis par exemple) et à son pouvoir de Vie-Mort-Vie ne fut désigné comme le Mal, que parce qu'il l'était, du point de vue opposé, c'est-à-dire du point de vue (dominant) masculin.

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    7. Oups !
      Quand je disais "c'est ça" , je répondais à Jean (le message suivant n'était pas encore paru).

      Un peu compliquée, la conversation à 3 ou 4 avec modération...! :-)

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    8. En effet, le serpent était considéré comme l'animal de la Déesse, celui qui circule sans ambages entre les profondeurs de la terre et sa surface.

      Oui, c'est compliqué la conversation à plusieurs avec modération, et la modération elle-même quand on n'est pas rivé à son ordinateur en permanence. Mais l'expérience de certains débordements m'y contraint.

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    9. les messages se mélangent comme des cartes, je suis pas contre...quand on etudie les reves et l'esoterisme mieux vaut etre souple comme le bambou et accepter l'ambiguité du ni dur ni mou

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  6. pour les chamanes d'amazonie le serpent est aussi positif il celui qui possède la connaissance comme dans la bible, il donne la Connaissance aux hommes mais il est difficile, c'est un archetype qui fait peur surtout au debut, apres ca devient presque un ami, le chamane peut chevaucher le serpent...ride the snake ...to the lake...bien sur la Connaissance se merite, le serpent est effrayant pour le novice, c'est normal, la premiere fois que vous rencontrez un serpent dans le desert ca m'a glacé le sang mais pas a la 3 eme. c'est ca qui est bien nous avons la capacité de nous adapter a tout mais le processus est lent et douloureux mais c'est justement ca le voyage initiatique si c'etait facile ...

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  7. l'emeraude est la pierre precieuse du mois de mai...c'est la kryptonite de Superman, celle qui donne la Connaissance a Superman, le S indique le Soi bien sur, il se regenere grace au Soleil symbole du Soi lui aussi pour mieux plonger dans l'Inconscient . https://www.youtube.com/watch?v=WdmzCN6Kshs.
    Couleur de la nature, de la plante , de la clorophyle, l'emeraude symbolise la vie, la vitalité.

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  8. Notons que le serpent vert du réveur renvoit tres certainement a l'émeraude de Lucifer, le serpent donne la Connaissance, le 3 eme oeil.

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  9. La question du serpent et des différents effets produits sur les uns et sur les autres par le contact avec lui m’ont fait réfléchir de mon côté. Je vous propose ci dessous le fruit de cette réflexion :
    Ce serpent vert dans un espace de sable évoque la vie cachée mais présente dans ce qui parait mort. On pourrait dire que c’est comme la présence d’une source d’eau vive dans le désert aride : l’oasis.
    Il y a un paradoxe dans la quadrature du cercle (les cercles autour du cube dans l’espace du carré de sable) ; et le vert animal vivant du serpent sur le fond de sable minéral inanimé est aussi un paradoxe. Toucher ce serpent, serait-ce en somme prendre contact avec le paradoxe de notre propre réalité ?
    Cette prise de contact serait mortelle pour la plupart des gens qui ne peuvent embrasser les deux termes du paradoxe sans "perdre la tête", sans mourir d’une certaine façon parce que cela fait exploser trop violemment, élargit avec trop de force, leur perception de la réalité.
    Les personnes à qui ce contact ne "fait rien", ne fait pas d’effet, seraient-elles les personnes capables d’oublier ce contact, d’oublier ce qu’elles ont fugitivement perçu, d’enfouir le souvenir de la nature paradoxale de la réalité "pour" ne pas en être trop dérangées, pas trop troublées dans le train-train plus ou moins "confortable" de leur perception habituelle de la réalité ?
    Les personnes qui en seraient guéries seraient-elles celles qui pourraient intégrer dans leur vision, dans leur vie, cette nature paradoxale de la réalité que l’on peut découvrir lorsqu’on ferme les yeux, c’est à dire lorsque le regard se tourne, en effet, vers l’intérieur, au lieu de demeurer trop prisonnier de l’extérieur ?
    La perception de ce paradoxe serait bien un poison pour le regard qui ne veut pas ou ne peut pas prendre en compte la présence du "serpent mercuriel", présence de la réalité agissante en nous des énergies inconscientes, mouvantes, changeantes, discrètes/secrètes comme le serpent qui se glisse sans bruit et se dissimule, sans laquelle la vie apparente et directement perceptible ne saurait être. Mais ce poison est aussi le remède au sentiment d’absurdité ou/et d’insensé monotone naissant d’une perception étroite de la vie qui ne prend en compte que l’aspect conscient ordinairement perçu par tous : réalité biologique du corps, fonction sociale de l’individu, réalité économique, politique, etc. Car lorsqu’on perçoit l’énergie inconsciente/mercurielle, sous-jacente (le serpent est "couvert de sable") et partout présente dans la trame de sable dont chaque grain ne semble pas avoir plus d’importance ou plus d’intérêt que son voisin, un sens nouveau se fait jour : la magie, la merveille de la réalité créée apparaît aux yeux de "l’être fatigué de vivre". C’est, à cet égard, une guérison.

    L’usage de drogues pour découvrir ce paradoxe ne correspondrait pas à la bonne façon d’intégrer cette nature paradoxale, il serait une entrée par effraction dans l’espace, en soi-même, où elle est perceptible, et si cette effraction apporte momentanément de la vie et du sens elle ne saurait être à long terme le bon moyen pour fixer en soi-même cette conscience salvatrice, "guérissante", de la réalité paradoxale de la vie et de l’être.
    Ce qui "ennuie" l’homme grand et fort, c’est peut-être bien cela : toucher le serpent n’est pas une bonne chose si l’on emploie un mauvais moyen pour le faire : la drogue, l’alcool... (1/2, à suivre)

    Amezeg

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    1. analyse tres juste ! l'oasis excellent... le serpent vert est l'emeraude de Lucifer, le pouvoir de la magie dans la vie ennuyeuse.

      concernant les drogues je lisais le livre de la DMT, le titre la molécule de dieu et la nuit je fis un reve assez fort. Je voyais un immense complexe de cinéma a l'ecart de la ville, il y avait des projecteurs de couleurs partout qui illuminaient le ciel et MaT Damon, l'acteur arrivait en hélico. Les gens couraient joyeux pour le recevoir et puis l'acteur repartait et je voyais l'ombre d'une personne érré dans une ruelle, comme un " rat mort ".

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    2. exact, le reveur a des addictions, il touche le serpent de maniere artificielle et cela ennuie l'homme fort qui veut certainement que l'on touche le serpent " honnetement "du coup le reveur n'est pas vraiment pris au serieux..

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    3. si un vous etes un indien né en amazonie , l'usage des drogues est peut etre votre destinée mais c'est plus douteux si vous etes francais par exemple bien que sur caje ne crois pas qu'on puisse etablir une regle generale.

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    4. Merci Amezeg pour cette analyse fort intéressante. Je crois justement que c'est le contact avec ce paradoxe qui est anxiogène dans le rêve. Oui, il est probable que le Grand Homme soit ennuyé car le rêveur touche au serpent de la mauvaise façon. Mais il en est relativement conscient. Ce sont ses addictions qui l'ont amené il y a longtemps à entrer en thérapie et à s'intéresser à ses rêves, avec l'espoir de trouver le moyen de se libérer de ces dépendances. Et quand il est venu me trouver, il était découragé car il avait justement l'impression qu'il n'en sortirait pas. Si donc les drogues sont un mauvais moyen pour approcher le serpent, je me demande si ne s'applique pas ici, en réciproque, l'adage qui veut que le bon outil en de mauvaises mains produit un mauvais résultat : le mauvais outil en de bonnes mains pourrait produire de bons résultats.

      Quant à savoir si un indien d'Amazonie est destiné à l'usage de drogues tandis que le français ne le serait pas, ou serait destiné au ballon de rouge... je crois qu'il s'agit plus profondément du contexte sacré dans laquelle la drogue est prise en Amazonie, ainsi que je l'ai mentionné dans l'article.

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    5. c'est clair que si on francais on est destiné au ballon de rouge...le contraire serait une erreur d'incarnation, il y a un sens a tout, je connais pas de vrais francais qui aiment pas le vin, Dionysos a bien fait les choses...

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    6. sérieusement il est clair qu'un indien d'amazonie est plus destiné a l'ayahuasca qu'un européen, de meme un européen est plus destiné a la philo qu'a la méditation meme s'il y a des exceptions , je parle en géneral...chacun est surtout destiné a son propre destin mais je ne crois pas au hasard.

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    7. « Si donc les drogues sont un mauvais moyen pour approcher le serpent, je me demande si ne s'applique pas ici, en réciproque, l'adage qui veut que le bon outil en de mauvaises mains produit un mauvais résultat : le mauvais outil en de bonnes mains pourrait produire de bons résultats. », dis-tu, Jean.

      C’est un adage qui a beaucoup de sens et qui est souvent très approprié à telles ou telles situations, en effet, et il m’est venu à l’esprit lorsque je notais mon commentaire du rêve.
      ( "jaime bien" cet adage... :-)
      Il est vrai que l’entrée en thérapie peut créer les bonnes mains qui changent tout. Mais peut-être vient-il cependant un moment ou il est bon de renoncer à l’emploi, ou du moins à l’emploi excessif, de ce mauvais outil ; dans toute la mesure du possible.
      L’information donnée par le Grand Homme correspondrait alors à ce que disait Jung et que tu as très pertinemment noté dans ton article. À un moment donné il faut peut-être que le spiritueux ne soit plus l’intermédiaire aussi indispensable à la relation avec le spiritus parce que ce moyen ne permettra pas de "fixer le volatil", de bien faire descendre l’esprit, de permettre au Grand Homme d’établir durablement sa demeure chez celui qui continue à user trop longtemps et trop intensément du spiritueux :
      « Jung lui avait alors dit qu’il ne pouvait rien pour l’aider et que l’unique chose qui pourrait le sauver serait de « vivre une expérience spirituelle ou religieuse seule capable de le remotiver. ». Il lui a aussi suggéré de partager son expérience avec d’autres alcooliques pour sortir de l’isolement. En effet, l’alcool et toutes les autres addictions nous coupent du commun de l’humanité par la honte qu’elles nous infligent, et la rencontre dans la vulnérabilité partagée permet de réintégrer une communauté. Mais seule l’expérience d’une dimension sacrée de l’existence guérit de la soif, quelle que soit sa forme. Jung soulignait que, par exemple, le problème de l’alcoolisme se résume dans la formule « spiritus contra spiritum » - l’esprit contre le spiritueux.

      L’usage limité et contrôlé de certaines drogues, de certains "spiritueux", dans le cadre bien maîtrisé d’une initiation traditionnelle propre à telle ou telle culture est en effet d’une tout autre nature que l’addiction incontrôlée à ceci ou à cela ; et si cette initiation vise à permettre de prendre contact avec le "serpent mercuriel" des énergies inconscientes, elle veille à aussi à éviter l’addiction néfaste à long terme à la bonne relation avec ce serpent des énergies inconscientes.

      Amezeg

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    8. Oui. Dans les cultures traditionnelles, le contact avec le serpent mercuriel se fait dans un cadre symbolique qui offre un contenant à la puissance dissolvante de l'inconscient. Dans nos sociétés occidentales, le seul équivalent à ce cadre est, me semble-t-il, le dogme catholique dont Jung disait qu'il était un système psychothérapeutique en soi. Dans ce cadre, on y ingère tout de même symboliquement la chair et le sang du dieu sacrifié, ce qui tient encore de l'absorption de la substance sacrée. Mais le rêveur, non plus que beaucoup d'entre nous, ne saurait trouver asile dans ce cadre. Au fond, tout cela renvoie à une réflexion beaucoup plus large sur le sens de l'épidémie d'addictions qui sévit dans nos sociétés, qui pourrait bien être le symptôme compensatoire de l'absence de cadre symbolique vivant pour approcher le sacré de la "bonne façon"...

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  10. Le Yi King parle des rapports existant entre l’homme fort et le petit garçon :
    http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Yijing&lang=fr&no=17

    « 17. Souei / La Suite

    Six à la deuxième place signifie :
    Si l'on s'attache au petit garçon on perd l'homme fort.
    Dans l'amitié et les rapports étroits il faut choisir avec prudence. On s'entoure soit d'une bonne compagnie, soit d'une mauvaise. On ne peut avoir les deux à la fois. Lorsqu'on s'avilit avec des indignes, on perd l'union avec les hommes de grande valeur spirituelle, les seuls dont l'influence puisse nous être profitable en vue du bien.
    Six à la troisième place signifie :
    Si l'on s'attache à l'homme fort on perd le petit garçon.
    En suivant on trouve ce que l'on cherche.
    Il est avantageux de demeurer persévérant.
    Lorsqu'on a établi la jonction qui s'impose avec les hommes de valeur, cela entraîne naturellement une certaine perte. On doit se séparer des êtres inférieurs et superficiels. Pourtant on se sentira satisfait au plus profond de soi-même, parce que l'on a ce que l'on recherche et dont on a besoin pour le développement de sa personnalité. Il importe seulement de demeurer ferme. On doit savoir ce que l'on veut et ne pas se laisser égarer par des inclinations passagères. »
    L’homme fort souhaiterait peut-être que le rêveur prenne appui sur lui, fasse appel à lui et se tourne vers lui, plutôt que de céder à des "enfantillages", à des tendances et des pratiques qui ne procurent pas le bon contact avec la réalité intérieure et ne permettent pas d’intégrer de la bonne façon les énergies inconscientes concernées, tendances et pratiques qui, finalement, ne permettent pas d’entrer dans la guérison que le "poison mercuriel" peut offrir à celui ou à celle qui entre en relation avec lui de façon juste.
    L’homme fort et le petit garçon sont présents en chacun de nous.

    Amezeg

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  11. Lorsqu’il est dit dans le rêve :
    « « toucher ce serpent, pour la plupart des gens, c’est la mort. »,

    cela signifie peut-être que la plupart des gens craignent comme la mort le contact avec le serpent mercuriel, avec les énergies inconscientes et donc le fuient comme la mort.

    Puis il a deux autres catégories : les gens qui ont eu ce contact et s’arrangent pour l’oublier au plus vite. Ce sont ceux à qui "ça ne fait pas d'effet", pour eux c’est donc comme si ce contact n’avait pas eu lieu, ce contact reste sans effet notable dans leur vie.

    La troisième catégorie est celle des personnes qui intègrent consciemment cette expérience et s’en portent mieux, celles qui en tirent bénéfice pour leur bien-être essentiel, pour lesquelles cela fait sens et dont la vision s’élargit et s’enrichit durablement grâce à cela.

    Amezeg

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    1. Pour en revenir à Harner, ce dernier retient surtout de ses visions la séquence suivante, visions dans lesquelles « on » lui explique la genèse de la terre et comment le vivant a émergé dans la soupe primordiale : « Des grains noirs tombèrent du ciel par centaines et atterrirent en face de moi sur la terre aride. Je pouvais voir que les « grains » étaient en réalité de grande créatures noires et luisantes aux larges ailes de ptérodactyles et au corps de baleines… Elles m'expliquèrent dans une sorte de langage mental qu'elles fuyaient quelque chose dans le Cosmos. Elles étaient venues sur la planète terre pour échapper à leurs « ennemis ». Les créatures me montrèrent ensuite comment elles avaient créé la vie sur terre afin de se cacher au sein de la multitude de ses formes et de dissimuler ainsi leur présence. Devant moi, la magnificence de la création des plantes et des animaux et de la différenciations des espèces –des centaines de millions d'années d'activité- se déroula à une échelle et avec une vigueur impossible à décrire. J'appris que les créatures ressemblant à des dragons résidaient ainsi à l'intérieur de tous les êtres vivants, y compris l'homme ». Et dans une note en bas de page, Harner ajoute : « Rétrospectivement, on pourrait dire qu'elles étaient presque comme de l'ADN, excepté qu'à l'époque, en 1961, je ne savais rien au sujet de l'ADN ».

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    2. Ce que tu dis là des trois catégories me semble avoir beaucoup de sens, Amezeg. Je me demande s'il n'y aurait pas un lien avec les 3 catégories d'individus que distinguaient les gnostiques : les "physiques", les "psychiques" et les "pneumatiques", seuls ouverts au souffle de l'Esprit...

      Quant à Michael Harner, ses expériences sont typiques de certaines explorations chamaniques avec l'ayahuasca en particulier (c'est-à-dire le DMT sous forme naturelle), dans lesquelles le thème du serpent est une constante. Là aussi, ce serpent a un côté redoutable et cependant guérissant...

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    3. Est-ce que quelqu'un ici a lu "Le serpent cosmique" de Jérémy Narby ???



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    4. Je ne l'ai pas lu mais j'en ai abondamment entendu parler. Il y a en effet quelque chose de très mystérieux dans les liens entre le Serpent que rencontrent les chamanes prenant de l'ayahuasca et la structure de l'ADN. Ici, une interview très intéressante de Narby: http://www.cles.com/debats-entretiens/article/la-nature-est-intelligente-et-nous

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    5. Ce rapprochement est intéressant, Jean. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans savoir qu’il en faisait et pour ma part, je faisais (presque) de la Gnose sans bien savoir que j’en faisais... :-)

      Amezeg

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    6. "Seul l'enfant sans malice, l'homme sans méfiance, peut oser ne pas s'effrayer de la présence du serpent, tous les autres humains en ressentent une profonde terreur."
      C.G Jung - L'Homme à la découverte de son âme, p 378

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    7. Bonjour La Licorne :-)

      Dans l’ouvrage que tu cites (merci de m’avoir incité par ton commentaire à y remettre le nez) Jung rappelle ce qu’est pour nous le serpent. Ce qu’il en dit me semble particulièrement bien convenir au "rôle tenu" par le serpent dans ce rêve du ‘Contact avec le serpent’ et fournir une bonne piste d’interprétation de ce rêve, sans en faire le tour complet :
      « Le serpent, comme nous l’avons dit au sujet du rêve précédent, est un animal à sang froid, un vertébré qui incarne la psyché inférieure, Le psychisme obscur, l’inconscient, ce qui est rare incompréhensible, monstrueux, ce qui peut se dresser en nous ennemi de nous-mêmes, capable de nous rendre par exemple mortellement malades. Le serpent a des yeux qui scintillent comme des pierres précieuses, ce qui constitua de toute antiquité — les traditions qui le confirment ne manquent pas — un attribut du serpent magique. »
      C.G.Jung, "L’homme à la découverte de son âme" – 8 Du rêve au mythe, III (sixième conférence) – Éditions Petite Bibliothèque Payot

      Amezeg

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    8. L’enfant sans malice ou l’homme sans méfiance est sans doute l’être qui se laisse traverser par le souffle* de l’Esprit, sans se fermer à lui pour s’en protéger.
      Il correspond alors bien à l’individu " pneumatique * " dont parlaient les gnostiques.

      Amezeg

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    9. Bonjour Amezeg,

      Oui, le serpent "magique" avec ses yeux de pierres précieuses est bien connu...
      par chez moi, on l'appelle la Vouivre ! :-)

      Et dans l'Evangile de Marie, il est question du "pneuma"...
      Lire ici :
      http://www.jeanyvesleloup.eu/Bibliographie/levangile-de-marie/

      De ce texte, je retiens (entre autres)cette phrase :
      Avant de vouloir être spirituel, « pneumatique », sans doute faut-il accepter d’avoir une âme (psyché) et un corps (soma)...:-)

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    10. Oui, ce sont des étapes ou conditions nécessaires.
      Nécessaires mais pas suffisantes pour accéder d’emblée à la troisième étape : la pneumatique ( celle qui fait peut-être dire que tout roule désormais vraiment mieux... :-)

      Amezeg

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    11. Sans doute faut-il être assez "gonflé" ;-), pour aller jusqu'à la troisième étape...!

      Le serpent est une énergie puissante, mais indifférenciée, ni bonne ni mauvaise...tout dépend de ce qu'on en fait.
      Le laisse-t-on ramper au niveau inférieur ou peut-il s'élever progressivement dans les régions supérieures, jusqu'à celles de l'âme puis plus haut encore, de l'Esprit ?
      Rares sont les personnes qui parviennent à ce dernier niveau et c'est sans doute ce qui est exprimé dans le rêve ci-dessus et aussi dans le texte de Jean-Yves Leloup...

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    12. Je crois qu’il s’agit plutôt de ‘se laisser’ descendre et de ‘se laisser’ traverser par le souffle. Personne ne peut faire monter ou descendre ce serpent qui n’est pas un animal de cirque...bien qu’il puisse se lover de façon circulaire. Quant à lui faire du charme en lui jouant du pipeau pour lui tirer les vers du nez, c’est sûrement peine perdue... :-)

      Amezeg

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    13. Ce n'est pas contradictoire, Amezeg : le serpent monte et le souffle descend...
      Et pourquoi l'un serait-il plus facile ou plus difficile que l'autre ???
      L'Etre humain est ce mystère qui fait le lien entre Terre et Ciel...entre Corps et Esprit...entre le Serpent des profondeurs et le Souffle céleste...

      La Vouivre peut parfois s'envoler...et l'Oiseau se poser...:-)

      Image ici :
      http://www.quetedugraal.com/iconographie-sur-melusine/melusine-4/

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    14. Ou ici :
      http://latitouniere.e-monsite.com/pages/symbolisme-alchimie-reves/melusine.html

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    15. Ou encore ici :
      https://lecercledescercles.wordpress.com/2012/06/15/melusine-et-le-feu-dans-leau/

      ...les énergies opposées se nomment Ida et Pingala.
      Ida est le « nadi » (ou canal d’énergie) gauche, féminin, lié à la terre et à l’eau, dont le courant circule de bas en haut. 
      Pingala est le « nadi » droit, masculin, lié au feu et à l’air, dont le courant circule de haut en bas...:-)

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    16. " Le laisse-t-on ramper au niveau inférieur ou peut-il s'élever progressivement dans les régions supérieures, jusqu'à celles de l'âme puis plus haut encore, de l'Esprit ? ", demandes-tu, La Licorne.

      Comme, à mon avis, le serpent du rêve représente les énergies inconscientes omniprésentes dans toute la Création, ce serpent est donc toujours présent dans "les régions de l’âme", l’âme est toute habitée par ces énergies et ce qui est au programme de l’alchimiste est de descendre des hauteurs de la conscience limitée vers les vastes profondeurs inconnues de l’âme. S’il y parvient et intègre les énergies du serpent qu’il lui est destiné d’intégrer à sa personnalité consciente (pas toutes...!), celle-ci s’élargit et se dépouille d’éléments superflus ou leur donne la juste place qui leur revient ce qui crée une perméabilité dans son être qui permet au souffle de l’Esprit de le traverser, de "descendre" en ce monde à travers cette personnalité renouvelée par le dépouillement de ce qui est en excès (c’est à dire de ce qui occupait trop de place) et par la mise en ordre plus harmonieuse des élements présents en elle.
      À mon avis, la volonté de l’alchimiste doit donc s’appliquer avant toute autre chose à accepter la descente vers les profondeurs intérieures afin d’y rencontrer les énergies inconscientes et accepter de s’ouvrir au passage du souflle de l’Esprit plutôt qu’à vouloir faire monter le serpent vers ceci ou vers cela. La volonté de l’individu doit s’appliquer davantage à laisser faire qu’à faire, le maitre d’œuvre n’est pas l’alchimiste, le maître d’œuvre c’est l’Inconscient lui-même qui attend de l’alchimiste que celui-ci collabore à l’œuvre de Sa Réalisation : « Ma vie est l’histoire d’une réalisation du Soi par l’Inconscient » affirme Jung dans la première phrase du prologue de "Ma vie".

      Amezeg

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    17. Je souscris entièrement à ton avis. Je souligne :

      "La volonté de l’alchimiste doit donc s’appliquer avant toute autre chose à accepter la descente vers les profondeurs intérieures afin d’y rencontrer les énergies inconscientes et accepter de s’ouvrir au passage du souffle de l’Esprit plutôt qu’à vouloir faire monter le serpent vers ceci ou vers cela. La volonté de l’individu doit s’appliquer davantage à laisser faire qu’à faire, le maitre d’œuvre n’est pas l’alchimiste, le maître d’œuvre c’est l’Inconscient lui-même qui attend de l’alchimiste que celui-ci collabore à l’œuvre de Sa Réalisation".

      Ne nous livrerais-tu pas ici la fameuse clé qui ouvre toutes les portes ?

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    18. Oui, mais je crois qu'on ne parle pas de la même chose...
      Je parlais de la kundalini, qui, en tant que "serpent lové à la base de la colonne vertébrale "et "enroulé trois fois sur lui-même" pourrait bien être en rapport avec ce rêve :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kundalini_(sanskrit)
      Voilà ce qu'en dit Jung :
      http://blog-carl-jung.blogspot.fr/2007/02/linterprtation-des-chakras-par-carl.html

      Il y a bien là une énergie qui "s'élève"...

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    19. Je redis simplement ce que de nombreux autres ont affirmé bien avant moi et dont on peut vérifier la pertinence par l’expérience. Les écrits taoïstes, certains textes alchimiques, C.G.Jung, Étienne Perrot, pour ne citer qu’eux, nous ont rappelé, littéralement ou en substance, que l’alchimiste est le serviteur de l’Œuvre et non pas le contraire.
      Je remercie donc tous ces aînés sur la voie qui m’ont indiqué avec persévérance que cette clé ouvrait une porte essentielle à/vers la réalisation du Soi.

      Amezeg

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    20. Oui...dans une certaine mesure...mais attention de ne pas "abandonner le problème vital à une partie inconsciente de la personnalité"..."le problème se trouve alors automatiquement abandonné à l'autre qui est en nous, à notre génie, à notre ombre, à quelque parcelle inconsciente de notre être, qui doit l'endosser et qui tente bien de le résoudre, mais Dieu sait comment !" (L'homme à la découverte de son âme" p 320).

      la lecture du dernier chapitre de ce livre de Jung me paraît d'ailleurs, très enrichissante, dans son ensemble, pour comprendre le rêve qui nous occupe...

      Le "serpent vert" pourrait bien être le "secret terrestre de l'âme inférieure", de "l'homme naturel" qui ne vit pas de façon purement cérébrale, mais chez lequel la moelle épinière et le sympathique ont encore leur mot à dire..." (p 326) et le mandala "cube-ronds-carré" de sable...pourrait bien indiquer la "totalité de l'être" (Soi) qui ne sera respecté par le rêveur que lorsque celui-ci aura intégré sa partie "obscure" et "primitive" (le serpent).

      L'addiction (drogue ou alcool) ne serait-elle pas le seul moyen que cette personne ait trouvé pour vivre un peu ses pulsions naturelles et primitives (pour se "lâcher")...?
      Ne serait-il pas bon pour elle qu'elle s'autorise à les vivre sans en passer par là, par cet "ersatz" qui mène à l'auto-destruction en même temps qu'il procure une certaine satisfaction : celle de laisser libre cours à sa partie plus "animale" ?

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    21. Que l’alchimiste soit le serviteur de l’Œuvre n’est pas, en effet, "abandonner le problème vital à UNE PARTIE inconsciente de la personnalité". Il s’agit de permettre l’émergence ou la réalisation d’une certaine totalité psycho-physique qui assume le problème vital dans le cadre d’une relation consciente et attentive entre la personnalité consciente et la TOTALITÉ psychique inconsciente.
      Il faut alors, comme il est dit dans le Yi King, ‘servir sans faire litière de soi-même’ :
      41. Souen / La Diminution
      « L'hexagramme montre une diminution du trigramme inférieur au profit du trigramme supérieur............ »

      « Neuf à la deuxième place signifie :
      La persévérance est avantageuse.
      Entreprendre quelque chose est source d'infortune.
      Sans se diminuer soi-même, on peut augmenter les autres.

      Une noble conscience de soi et un sérieux plein de logique et sans compromissions sont les dispositions indispensables si l'on veut servir les autres. Celui qui se renie pour exécuter la volonté d'un supérieur affaiblit sa propre position sans pour autant aider durablement l'autre. Cela est mauvais. Servir sans faire litière de soi-même est la première condition pour rendre aux hommes des services de valeur durable. »
      http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?no=41&lang=fr&l=Yijing

      Amezeg

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    22. Merci Amezeg...

      mais avec la modération, c'est malheureusement la confusion totale dans les messages que je laisse : à chaque fois, un message se retrouve intercalé entre ma réponse et le message auquel je répondais...même moi, je ne m'y retrouve plus...!
      Je répondais là à Jean...et juste avant, c'était à toi que je répondais...

      Je crois que je vais laisser tomber... :-)))

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    23. vous parlez de kundalini , j'ai eu une experience " inachevée " de kundalini quand j'avais 18 ans, dabord j'etais en train de reflechir tranquillement, j'observais mes pensées en fait quand j'ai senti comme une gêne au sommet du crane, puis une sorte de fleche venant de l'espace et penetrer au sommet du crane légerement a droite qui a donné lieu a une extase dans le corps et une vision de lumiere blanche. Un peu plus tard une sensation de liquide qui descendait et montait doucement dans la colonne vertébrale. La nuit en reve je voyais de nombreux sages habillés en blanc derriere Aurobindo que je lisais a l'epoque et qui m'invitaient a venir les rejoindre. Et puis les années ont passé , la kundalini restait un mystere puis un boulet a porter et j'ai fini par tirer un trait sur ce genre d'experiences.

      je signerais dorénavant mes messages du nom d'Abraxas...autant se faire plaisir !

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  12. Oui...et il me semble qu'il y a dans le rêve que tu cites quelque chose en rapport avec ça : ce "serpent vert" pourrait être cette "force primordiale de vie", ce "principe vital" mystérieux qui anime la nature et qui est à la fois puissance de vie et de mort...
    Certains (dont Narby) l'ont "rencontré" - parfois sous forme de serpent - en prenant des substances hallucinogènes...

    Il est évident que c'est quelque chose avec lequel il ne faut pas trop "jouer"...

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  13. Il y a aussi une vidéo-conférence -passionnante- de jérémy Narby ici :
    Le passage concernant les serpents est à 20 mn et des poussières...du début.

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    1. Le lien n'est pas passé !!!!!
      ....vidéo-conférence ICI :
      https://youtu.be/Y5J4UEa1_Qs

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  14. Je ne sais plus si ca a été dit mais comment ne pas faire le rapprochement entre le serpent vert et l'émeraude verte de Lucifer. Il s'agit de la meme chose. Le serpent est définitivement la Connaissance transcendantale mais cette connaissance peut fait peur parce qu'on est conditionné par le materialisme et le monothéisme et que toute idée marginale est finalement vu comme dangereuse pour la tranquilité de notre esprit conditionné

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  15. Le serpent est peut-être en rapport avec la Connaissance transcendantale ou la Sagesse, mais je crois que c'est avant tout une "force", une "énergie", une "puissance"...bien plus qu'une "idée"...et c'est pourquoi on n eput pas le traiter à la légère...

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  16. Jean, quelle relation y a t il entre les deséquilibres psychologiques ou physiques et la mystique dans les reves ?

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  17. je pense que les 3 cercles du reve pourrait aussi symboliser que le mal chez le reveur est 3 en 1 : au niveau atomique, au niveau de la vie courante le Moi et au niveau spirituel a travers la dimension du Soi...ce qui finalement revient a dire que jung avait raison et ont traité des memes choses de points de vues differents.

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  18. Bien d'accord avec la Licorne...

    Pour ce qui est de la relation entre les déséquilibres psychiques et la mystique, je dois dire d'abord que je ne suis pas psychiatre ni même psychologue, et que je risque donc d'en parler "à travers mon chapeau". Cette réserve étant posée, je crois pour ma part, à partir de ma lecture de Jung et consorts, que les déséquilibres psychiques signalent un envahissement du conscient par les archétypes de l'inconscient. Or ce sont les mêmes archétypes qui sont constellés dans l'expérience mystique, la différence tenant donc à la capacité du conscient à supporter ce contact sans "perdre la tête". Un "fou" serait donc souvent un sage, ou du moins une personne en émergence spirituelle, qui a échoué à intégrer la "grande expérience", et un sage serait un fou qui a su raison garder devant Cela qui défie toute raison.

    À l'appui de cette vision des choses, je lisais récemment le commentaire d'un psychiatre sur les propos tenus par Sri Ramana Maharshi, qui disait que si cela avait été un de ses patients qui parlait ainsi, il l'aurait fait enfermer... mais qu'il reconnaissait que le Ramana ne délirait pas.

    Outre Jung, il peut être intéressant de lire William James, Les formes multiples de l'expérience religieuse (The Varieties of Religious Experience) à ce sujet. James met en lumière que ce sont les personnes "fragiles nerveusement" qui sont les plus susceptibles d'avoir une expérience mystique. Aussi, je recommande la lecture de Stanislas Grof, À la recherche de soi, qui parle justement de l'émergence spirituelle et du fait que, celle-ci n'étant pas reconnue dans notre société, elle conduit souvent à l'asile.

    Quant aux déséquilibres physiques, je suppose qu'il peut y avoir des somatisations du processus, comme par exemple les stigmates ou encore les manifestation, souvent désagréables, de l'éveil de la kundalini. Et puis nombre de symptômes sont symboliques, ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'ils seraient seulement "psychosomatiques".

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    1. le probleme vient peut etre plus simplement que le mental passe son temps a tout compartimenter et a donc creer des oppositions , de la dualité la ou il n'y en a pas. Dans la tarot, la lecture de meme cartes est a plusieurs niveaux et je crois qu'un meme reve peut etre traité d'un point de vu freudien comme d'un point de vu jungien, on devrait dire a chaque fois qu'on explique un reve de quel point de vu on se place - vie courante ou Moi, vie spirituelle ou Soi, vie libidinale ou Ca . Comprendre ca c'est intégrer le grande secret : tout ce qui est en haut est aussi en bas

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    2. Je suis d'accord. En effet le problème semble toujours venir du mental qui fait des nœuds. Mais bon, ce "diagnostic" n'est pas d'un grand secours quand on souffre ou quand on est devant une personne qui souffre. C'est encore un artifice mental que de tout mettre sur le dos du mental...

      Tout à fait d'accord aussi sur le fait qu'on peut interpréter un rêve à différents niveaux, et qu'on devrait toujours préciser à partir de quel point de vue (relatif) on parle. En écho à la devise hermétique "tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas", cette "comptine" alchimique citée par Jung :

      « Ciel en haut,
      ciel en bas.
      Étoiles en haut,
      Étoiles en bas.
      Tout ce qui est en haut
      est aussi en bas.
      Comprends cela
      et réjouis-toi. »

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    3. ok, votre ami doit comprendre que la lecture de chaque reve lui dresse un tableau de differents points de vue : economique, sentimental, sexuel, santé, philosophique , religieux, cosmique. Puisque c'est un reve qui a eu un fort impact dans sa vie, il doit l'analyser selon les autres points de vu aussi, c'est indispensable pour sa propre santé et d'un point de vu intellectuel cela ne fera qu'élargir sa vision du monde puisqu'il s'interesse au reve il ne doit pas se cantonner a Jung.

      Jung a interprété les reves du point qui l'interessait le plus, le point de vu spirituel mais il a nier le point de vu freudien pour des raisons qui le depassait bien sur, pour des raisons de Destinée.

      L'avantage avec nous c'est que nous ne sommes ni jung ni freud, nous pouvons embrasser differents points de vue et finalement nous rapprocher de l'homme de la Totalité.

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    4. face a une personne qui souffre on peut lui donner le medicament mais c'est a lui de le prendre, ce reve est tres important pour le reveur, il cache une peur inconsciente qui doit etre trouvé et c'est seulement en analysant tous les points de vue de ce reve que peut etre le reveur decouvrir la clef, on ne peut rien faire d'autre pour lui qu'essayer d'élargir sa maniere de voir les choses mais a la fin ce sera toujours lui qui décidera mais cela depend aussi de sa propre destinée et de forces qui nous depassent.

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  19. je vais prendre un exemple simple de reve : un dragon noir descend du ciel et se plante dans le sol aride de la Terre a 1 m de profondeur

    sexuel : le réveur a une libido très éveillée, il est sexuellement posséssif et conquérant, plutot infidèle.
    economique : il veut prendre des parts de marché, c'est un vendeur plutot " agressif " dans ses techniques de prospection, il a un ego démesuré.
    philosophique : le reveur voir le monde comme un terrain d'exploration et de conquete.
    cosmique : a une époque lointaine la terre fut envahie par une créature extraterrestre

    Dans cet exemple toutes les interprétations sont bonnes, voila pourquoi de mon point de vue on ne peut plus interpréter un reve sans tenir compte de multiples points de vue. Cette méthode m'a été révélé par un tarologue qui a été pour lui une veritable révélation dans sa comprehension du tarot et qui l'est aussi pour moi dans ma comprehension du tarot et des reves.

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  20. il y a aussi pleins d'autres sciences que la psychanalyse pour lutter contre la souffrance, on peut essayer la psychomagie ou plus simplement les medicaments ca depend de la personnalité du patient...si le patient est tres receptif a l'au dela, aux symboles je tenterai la psychomagie, si le patient est rationnel plutot les medicaments, apres tout les medicaments sont aussi de la chimie, de l'alchimie pour moi

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    1. Oui. Tous les moyens sont bons. Et pour reprendre l'adage qui veut que le bon outil donne de mauvais résultats entre les mains de la mauvaise personne, et le mauvais outil de bons résultats entre les mains de la bonne personne, en réalité ce sont moins les moyens qui importent que l'attitude de la personne qui les emploient. Par exemple, une étude a mis en lumière que le seul moyen de savoir si une thérapie sera efficace, c'est l'attitude de la personne en thérapie : si elle cherche intérieurement à évoluer avec l'aide de la thérapie, il se passera quelque chose, mais si elle remet son "problème" entre les mains du thérapeute, quelle que soit la technique employée, on peut prédire l'échec. C'est ce constat qui a donné naissance à la "technique" dite du Focusing (E. Gendlin).

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  21. Un ami m'a fait en privé un commentaire qui me semble éclairant. Partant de sa propre expérience, il m'a dit que selon lui, les addictions ne sont pas le véritable problème mais un symptôme d'une peur racine. Cette peur, qui se symbolise dans le rêve comme peur de mourir avec l'annonce par le Grand Homme, est sans doute d'abord, comme dans la plupart des cas d'addiction, une peur de vivre. Qu'en pensez-vous ?

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  22. peut etre mais je crois comme jung qu'il faut rester focus sur les elements du reves, la solution est dans le reve...l'arène est predominante dans la vie du reveur a l'etat de veille ou dans son reve..une enfance difficile, une le spernt mere trop possessive, une femme qui exige trop de lui professionnellement...le serpent enroulé peut etre des problemes sexuelles...fouiller dans un contexte plus terre a terre a mon avis

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    1. Oui. Ces aspects ont aussi été discutés avec le rêveur : la sexualité, la mère... et s'ils peuvent être intégrés à l'interprétation (mais ils touchent à des dimension personnelles de sa vie dont je n'ai pas la permission de parler), on ne peut réduire le rêve à ceux-ci. J'ai choisi pour ma part de le présenter dans sa dimension archétypique, et de ce fait collective. Si on évite le piège de la réduction, fouiller dans ces aspects "terre à terre" a surtout l'intérêt de permettre de voir comment la dimension archétypale se reflète dans des dimensions concrètes, ou comme il était dit plus haut, "comment ce qui est en haut est comme ce qui est en bas". Mais je ne saurais en dire plus sans livrer des éléments de l'intimité du rêveur dont, encore une fois, je ne suis pas autorisé à parler. Il le fera s'il le veut, puisqu'il m'a dit lire avec grand intérêt les échanges autour de ce rêve...

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  23. s'agit il d'une peut metaphysique, sexuelle, sentimentale ? c'est ca la vraie question ?

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    1. La nature de cette peur est clairement définie par ce que dit Jung, que citait la Licorne plus haut : "Seul l'enfant sans malice, l'homme sans méfiance, peut oser ne pas s'effrayer de la présence du serpent, tous les autres humains en ressentent une profonde terreur." Toutes les autres façons de l'expliquer sont, de mon point de vue, une tentative de noyer le poisson, enfin plutôt le serpent...

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    2. je suis pas d'accord, le chaman dans la video que j'ai posté ne s'effraie plus des serpents, il les domine !

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    3. comme tout, la terreur passe c'est la loi de l'impermanence. toute les facons sont bonnes, maharashi disait que les reves et la réalité etaient la meme meme chose sauf que temps etait plus lent a l'etat de veille. Et maharashi revait aussi. Le probleme encore une fois vient du mental qui n'est pas capable d'embrasser d'un seul coup toute la complexité de la vie er des phenomenes de la conscience. les reves sont reels au meme titre que la relaité mais c'est dur a comprendre, on change de frequence c'est toutmais nous on est toujours la dans le reve ou a l'etat de veille ou dans le sommeil profond ou hor de son corps ou je ne sais quoi. Dire que c'est de l'energie ok comme le dit la licorne ok mais c'est banaliser la vie, c'est une vision materialiste. Pour trouver une solution a un problem on ne peut que compartimenter le probleme donc il faut analyser chaque compartiment en détail, on fouille chaque wagon pour trouver le "voleur "...

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    4. si par exemple vous avez des problemes financiers vous ne pourrez pas etre heureux, tout est important , les archetypes renvoient aussi a des choses triviales, de la vie courante, toutes les peurs ne sont pas de nobles peurs existentielles et philosophiques. Tous les problemes doivent etre affronté sereinement mais avec clairvoyance, si vous n'ave< pas de problemes financiers la voie des reves sera plus facile, il y a aura la confiance dedans. toute forme de mefiance dans les reves est le reflet de la vie de veille, on a pas le choix il faut faire face a tout ce qui presente devant nous. Si on tourne le dos on se fait manger par le lion, si vous lui faites face, il va hesiter, et si vous lui montrer que vous n'allez pas vous laisser manger sans lutter le lion va fuir...

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  24. peur de la vie oui mais faut preciser, un ou plusieurs aspects de la vie lui fait peur ...

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  25. c'est peut etre tout simplement une allergie au boulot problemes d'argent etc, il part bosser en saluant comme un gladiateur...

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  26. Dans ce rêve du contact avec le serpent apparaît peut-être en filigrane une attitude ou un positionnement ambivalents du rêveur . D’une part une crainte justifiée des aspects dangereux du serpent des énergies inconscientes, d’autre part une attirance pour ce serpent des énergies inconscientes parce qu’il est aussi le remède à l’insensé ou à la monotonie écrasante de la vie réduite à son aspect conscient limité et "mortellement ennuyeux" pour lui , évoqué par cet "ave cesar morituri te salutant" lorsqu’il doit relever un nouveau défi professionnel.
    Pour conserver le contact avec le bon côté du serpent et avec la magie de la vie malgré la peur qu’engendrent les aspects dangereux du serpent, le rêveur peut user de drogues qui lui permettent de franchir le pas dans un état de semi-conscience. Cela devient facilement une addiction et l’empêche peut-être de garder le contact avec l’inconscient de façon tout à fait juste et appropriée, c’est à dire très consciemment, simplement par le travail qu’il a entrepris avec les rêves, etc.
    Si le Grand Homme prend la peine de lui montrer les trois façons possibles d’entrer en contact et dans une relation d’échange avec le serpent des énergies inconscientes c’est très probablement parce que le rêveur a encore, pour le moment, la capacité de faire un choix entre ces différentes façons d’avoir rapport avec ces énergies inconscientes et que le temps est peut-être venu de faire ce choix et d’abandonner les pratiques addictives, quitte à changer pour cela, si nécessaire et avec discernement, certaines choses trop pesantes dans sa vie professionnelle ou relationnelle, ou certains autres aspects trop pesants de sa vie consciente. S’il prend sérieusement en compte la "demande" du Grand Homme, s’il Lui fait confiance les rêves pourraient très probablement lui donner des indications à propos de ces choses à changer pour l’aider à se libérer des addictions.

    Amezeg

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    1. Tout à fait d'accord. Je crois que tu poses là les deux éléments principaux à retenir de ce rêve. D'une part une ambivalence qui se symbolise dans l'ambiguïté paradoxale du serpent à la fois mortel et guérissant, et d'autre part la capacité qu'a encore le rêveur de faire un choix, symbolisée par la présence du Grand Homme. Je crois qu'on retrouve cette ambivalence et l'exigence du choix dans la plupart de, sinon toutes, les addictions. Mais ce n'est pas un choix facile car le propre de l'addiction, c'est précisément cette ambivalence qui se traduit par la division intérieure. S'il n'y avait pas division, par exemple entre celui qui veut s'en sortir et celui qui consomme allègrement, il ne serait pas question d'addiction car nous aurions simplement un individu qui assume ce qu'il fait. De mon point de vue, le "problème" est moins le fait de prendre telle ou telle substance que la division intérieure que la consommation veut à la fois soulager, donnant à vivre un sentiment temporaire d'unité intérieure, et renforce, obligeant de plus en plus clairement la conscience à se positionner, à choisir clairement. Et en effet, en rendant cette problématique consciente et en acceptant de s'y confronter, le rêveur peut espérer l'aide du Grand Homme. On retrouve me semble-t-il ici l'attitude préconisée par les principes des Alcooliques Anonymes, en particulier les deux premiers :

      1. Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool - que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

      2. Nous en sommes venus à croire qu’une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.

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    2. 1. donc la peur du reve serait l'alcool, est ce que l'alcool rend impuissant ...? probablement un peu ou beaucoup sur les tous les plans, l'alcool brouille le mental, l'intelligence mentale, comprehension des choses, au niveau sexuel l'alcool bloque le bon fonctionnement du sexe, du serpent, au niveau sentimental il l'alcool rend insensible, encore le serpent enroulé sur lui meme , fermé au monde, au niveau financier, il rend la personne apathique pour agir et construir

      2. la perte de raison est : la croyance que l'etude de l'inconscient pouvait regler le probleme mais jung a dit que l'étude des reves ne reglait pas les problemes de ce type, donc a oublier. Seul la volonté propre, le desir de se purifier, l'aspiration a la renaissance, a retrouver l'equilibre physio-pyschique peut motiver quelqu'un a changer et prendre une direction radicale , vers la lumiere, le salut.

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    3. La découverte de ces deux premiers principes des Alcooliques anonymes m’a beaucoup intéressé. Le second principe me rappelle que l’un des fondateurs de ce mouvement avait travaillé avec Jung à la résolution de ses problèmes, comme tu l’as indiqué plus haut, Jean, dans ton article consacré à ce rêve.

      D’autre part, je suis bien d’accord pour dire qu’il n’y pas à culpabiliser les personnes victimes d’une addiction reconnue comme telle, et qu’il serait bon de prendre conscience que les comportements addictifs sont beaucoup plus nombreux et variés dans leur forme que ce que l’on admet généralement. Il y a des addictions facilement repérables et qualifiées comme telles : usages de produits toxiques, addiction au jeu, par exemple. Mais je crois qu’il y en a bien d’autres, moins socialement repérées, plus consensuelles et pourtant nuisibles au niveau individuel comme au niveau collectif. Chacun pourrait essayer de découvrir ce que sont ses propres addictions cachées ou comportements compensatoires qui lui permettent de faire face à l’existence. Pour les découvrir on peut se poser différentes questions. L’une de ces questions pourrait être : est-ce qu’un animal vivant en liberté dans la nature pourrait avoir ce genre de comportement ? Si la réponse est non on peut alors se demander : pourquoi ai-je moi ce comportement ? Que vient-il compenser ?

      Je ne prétends pas faire le tour de la question avec ces quelques remarques, je crois seulement que nous, les humains, avons comme souvent trouvé des boucs émissaires bien commodes en dénonçant les addictions bien repérées, évidentes aux yeux de tous, qui permettent de laisser dans une ombre protectrice les autres formes de comportements compensatoires addictifs.
      Pourquoi s’interroger sur soi-même quand il suffit de crier "Haro sur le baudet ! " pour se croire tout autre...?

      Amezeg

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    4. si on connaissait la vie privée de tout le monde on serait surement decu de l'humanité...mieux vaut ne pas savoir, on a suffisamment a faire avec soi meme et tout le monde devrait avoir son propre psy a mon avis.

      On est pas non plus des animaux, on est plus spéciaux sans rentrer dans les détails et connaitre la vie privée des animaux me semble difficile, il y a des comportements compliqués chez les animaux aussi parfois.

      Au niveau basique les addictions sont des forces plus fortes que le mental de la personne donc c'est la loi de la jungle, le plus fort mange le plus faible, on est pas a l'abri de trouver un jour plus fort que nous...la recherche sprituelle elle meme est une forme d 'addiction, le mental est vite entrainé dans la spirale de la reflexion. Un intello c'est un drogué de la pensée.

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    5. Se poser la question de savoir si un animal sauvage aurait un tel comportement dans la nature peut aider à voir que nous sommes coupés de nos instincts par un déséquilibre existant entre différentes parts de nous-mêmes, à voir que nous accordons trop d’importance et de place à ceci ou à cela en nous-mêmes et dans notre vie.
      Jung disait que les animaux sauvages sont les créatures les plus spirituelles ou religieuses, fidèles au Créateur de toutes choses parce qu’elles sont uniquement conduites par leur modèles instinctifs de comportement.
      Une trop grande coupure d’avec les comportements instinctifs causée par une hypertrophie de l’intellect au détriment des instincts, un déplacement du centre de gravité de la personnalité vers les valeurs favorisées par l’intellect, peuvent, par exemple, induire des comportements d’addiction à des produits toxiques, qui sont aberrants du point de vue de l’instinct de conservation.
      Les rêves peuvent montrer ce déséquilibre et donner des indications pour y remédier, pour aller vers un rééquilibrage entre les parts instinctives et les parts non instinctives (intellect) de la personnalité humaine.

      Amezeg

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  27. pourquoi forcement se liberer de ses addictions ? est ce que ca ne les renforce pas justement de les diaboliser ? est ce que ca ne rend pas coupable la personne mais est on coupable de quelque chose dans la vie ? avons nous choisit d'etre comme nous sommes, je ne le crois pas.

    Tu as raison d'insister sur le coté magique des reves et de la vie spriituelle car si non que l'economie, le capitalisme et la science on a plus d'ame et c'est pour ca que le monde est si froid.

    l'important c'est de continuer a etudier les reves et de s'ouvrir a de nouvelles theories, jung nètait pas parfait et personne ne l'est, si la comprehension ne se fait pas, on met le reve de coté, c'est que ce n'est pas l'heure de comprendre.

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    1. Entièrement d'accord. Au fond, le problème est moins l'addiction que la souffrance qu'elle exprime, et qui est souvent renforcée par la "diabolisation" de l'addiction avec son cortège de culpabilités. Il y a aussi une forme d'addiction très subtile et dangereuse qui consiste en courir derrière la perfection. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de Marion Woodman sur l'anorexie : "addiction to perfection". Mais personne n'est parfait. Et en effet, la compréhension se fait, comme toute chose, en son temps...

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  28. jean une question, une fois j'etais déprimé et durant la nuit une jeune femme m'a embrassée , le matin au reveil je me sentais bien ...dans ce cas la l'anima serait plus qu'une tendance personnelle mais aussi une aide exterieur non ?

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    1. Il semble que ce soit un rêve typiquement compensateur, où l'inconscient vient équilibrer la déprime du conscient, qui rappelle ce que racontait Goethe : « Je me suis endormi profondément triste. J’ai eu un rêve charmant. Je me suis réveillé frais et dispos. »

      Dans tous les cas, l'anima est plus qu'une tendance personnelle de l'individu. Jung insiste sur le fait que c'est un élément qui appartient à l'inconscient collectif. De mon point de vue, c'est aussi la forme que prend l'inconscient quand il veut se présenter comme une partenaire avec laquelle il est possible d'entretenir une relation éventuellement "amoureuse". Mais dès lors, il est impossible de statuer pour savoir si ce qui se manifeste là est seulement intérieur ou a un aspect extérieur. On peut aussi bien dire d'un point de vue psychologique qu'il s'agit de l'anima, que d'un point de vue bouddhiste d'une Daïkini... sans que cela n'apporte ni n'ôte rien à ce qui s'est alors passé...

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    2. merci c'est une sorte de visite divine comme le Grand Homme du reveur dont on parle, l'Amina vient parfois me reconforter et l'Homme enseigner...c'est qu'a cause de notre mentalité materialiste on a souvent tendance a decridibiliser ce genre de phenomene, c'est dommage.

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    3. ce que je veux dire c'est que la penseée materialiste c'est presque une catastrophe, quand on dit compensatoire ca evoque la maladie, l'infirmité mais quand on parle de deesse c'est positif...notre société occidental a un serieux probleme relationelle avec elle meme.

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  29. je vous propose un reve que j'ai fait dernièrement car je réetudie mes reves, c'est donc le premier reve d'une nouvelle serie :

    je suis a la montagne avec un groupe de gens d'environ mon age queje ne vois pas vraiment, il fait assez beau, c'est le jour, en rando tres probablement, je descend facilement une large pente en forme triangulaire ou entonoir. En bas le sol semble jonché de petits morceaux de cristal de roche polis dont certains bleus plus gros, j'en ramasse une poignée. Parallélement ou peut etre avant j'ai la vision dans l'obscurité d'une vieille echelle en bois a baron rond posé a la verticale qui monte je ne sais ou et qui semble cependant solide, je n'ai pas la force de monter car je crois qu'il faut monter en utilisant que la force des bras et je suis fatigué. Ensuite notre guide que je ne vois pas est avec un jeune homme un peu rondouillard qui a les cheveux noirs longs, lisses et vertical qui ressemble a un de ces jeunes qui écoutent du métal, une gentil sataniste un peu couillon je dirais, le guide lui coupe les cheveux a l'horizontal avec un ciseaux d'un seul coup mais sans violence pour lui faire la coupe au carré, le jeune homme semble sourir et satisfait. Il l'emmène également au sommet d'une petite colline et le jeune homme a de grands pieds d'environ 1 m de long qui ressemble a des faux pieds en chausson de costumes de dragon.
    Finalement, nous sommes rentrés a Paris ou ce qui y ressemble et on attend - le reveil surement - En face de la rue parralèle a moi des magasins de luxe et je dis a ma femme qui est a coté de moi et que je ne vois pas que les loyers doivent etre chers. Plus loin en face légèrement sur la gauche dans une rue perpendiculaire je vois un autre immeuble plus sobreet minimaliste dans le style Le Corbusier avec des carrés dessus peints en vert sur fond vert pastel.

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    1. P.S. — L’habitat sobre et minimaliste, marqué par la figure du carré comme l’est la nouvelle coupe de cheveux au carré du gentil sataniste semble, par sa "verdeur" à deux tons évoquant celle des feuillages en croissance au printemps, représenter la voie du renouvellement et de la croissance de la personnalité. Le carré représenterait sans doute un retour au plancher des vaches et à une rationalité de bon aloi dès lors que le foisonnement des idées et des élucubrations ‘un peu couillonnes’ est enfin élagué par le coup de ciseaux radical et déterminé du bon "guide“.

      Amezeg

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    2. J'ai souri moi aussi devant l'humour de ce rêve, où la rectification des cheveux du gentil sataniste vient équilibrer les grands faux pieds en costume de dragon - il y a là quelque chose qui semble inviter à la sobriété dans le rapport à la réalité. C'est ce qui ressort me semble-t-il dans le contraste entre ces magasins de luxe et cet immeuble minimaliste sur la gauche, c'est-à-dire du côté de l'inconscient. Il me semble intéressant de relever que les deux attitudes ainsi représentées ne sont pas en opposition mais en perpendiculaire, c'est-à-dire qu'il y a une invitation à un changement d'orientation...

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    3. très juste...

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    4. Cette précision que tu apportes, Jean, m’amènes à me demander s’il n’y a pas une invitation à mettre du rationnel dans l’irrationnel, à mettre " du carré aux lignes épurées façon Le Corbusier" dans le foisonnement des énergies inconscientes polymorphes qui rendent les idées/ cheveux du gentil sataniste foisonnantes et débordantes elles aussi. Le rêve suggérerait donc qu’après avoir mis beaucoup d’irrationnel dans la rationalité de la personnalité il serait bon de mettre désormais du rationnel dans l’irrationnel qui a envahi la personnalité par le biais du gentil sataniste "possédé" par toutes sortes d’idées ou d’élucubrations. Ce qui serait en effet un changement d’orientation important (90° quand même !) sans tourner complètement le dos à l’échange avec l’inconscient qui serait représenté par un virage à 180°. Il ‘agirait donc de s’engager sur une voie médiane, la voie du milieu ou voie de la modération, entre O° et 180°, orientation qui ferait économiser beaucoup d’énergie au rêveur : habiter une sorte de HLM, habitation à loyer modéré, et suivre la voie du milieu entre rationnel et irrationnel.

      Amezeg

      P.S - Il est vrai, comme le faisait remarquer La Licorne, que les commentaires se posent parfois assez loin du lieu ou ils étaient supposés le faire. Ce ne doit pas être facile à gérer quand leur nombre se compte en dizaines. Merci donc pour ta persévérance à les publier malgré cette difficulté !

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    5. exact j'ai envie d'etudier mes reves mais il ne faut pas que ca me bouffe toute mon energie c'est sur car dans le cas contraire je ne pourrais pas aller sur cette voie, je suppose que mon conscient n'est pas fou au point de plonger tete baisser dans l'inconscient..

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  30. Mon propbleme a moi c'est que je n'ai pas de voie, je n'ai pas encore trouvé la mienne, je suis trop inconstant et finis toujours par me lasser ou trouve une voie trop contraignante. La voie des reves m'interesse mais les reves me reveillent et trop tot et dérègle donc mon cycle de sommeil pour etre optimum dans la journée et me faigue trop, de plus mon mental devient hyper actif et je vais reflechir au reve toute la journée ce qui fait que ca termine toujours par etre plus negatif que positif et que finis par abandonner pour ma propre santé, je retourne alors au plancher des vaches bien plus calme mais qui lui aussi finit par me lasser...

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  31. Ce n’est pas sans doute pas ici le lieu pour parler longuement de ce rêve qui m’a fait bien rire. Pas d’un rire dépréciatif, mais la note d’humour qu’on peut y découvrir est bien plaisante et, au fond, réconfortante.
    Que "LE GUIDE" - sûrement un ami, un adjoint ou un avatar du Grand Homme – décide de couper les idées trop longues et "débordantes" qui sortent de la "tête" (ses cheveux) du gentil sataniste un peu couillon est assez réjouissant. Mais qui peut donc bien être ce gentil sataniste un peu couillon chaussé d’immenses faux pieds de dragon... ? ;-)
    Habiter un tel personnage / se laisser habiter par lui, pourrait être un luxe assez coûteux en énergie psychique dépensée pour s’y maintenir.

    Amezeg :-)

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  32. Pour revenir a notre reveur du serpent dans le carré une réflexion générale sur l'étude des reves s'imposent :

    1. selon Jung les reves ne guerissent pas les addictions
    2. si le reveur n'etudiait pas ses reves aurait il seulement revé du serpent ?aurait il eu la peur de sa vie ? j'ai souvent remarqué que l'absence d'interet pour les reves fait disparaitre les reves. N'est ce pas un peu masochiste de jouer a se faire peur ? n'a t on pas suffisamment de problemes dans la vie courante pour en rajouter ? cela me rappelle une chamane francaise qui avec le recul ne recommendait pas l'ayahuasca car beaucoup trop compliqué dans tous les sens du terme. Le Bouddha lui meme, incarnation absolue de la sagesse ne s'est il pas éloigné des voies mystiques, n'a t il pas abandonné ses maitres sannyasins de la foret qui enseignait a visiter les mondes celestes et demoniaques, n'a t il pas soudainement décidé de suivre un chemin plus simple ? car tout cela selon lui n'éteignait pas la Soif bien au contraire ca l'alimentait...

    A bien y regardé la voie des reves est une voie compliqué, voir dangereuse. Quel est véritablement le bu de notre vie ? n'est ce pas avant tout la Grande Santé ? la tete froide et les pieds au chaud...

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    1. Le travail des rêves, et plus profondément l'analyse psychologique, ne sont pas une panacée. Jung le dit lui-même clairement : "L'analyse de l'inconscient ressemble à une intervention chirurgicale et il ne faut avoir recours au bistouri que si les autres moyens échouent". Quant aux addictions, le travail des rêves n'est tout simplement pas suffisant en soi : ce qui est déterminant est le contact avec le numineux, la dimension spirituelle...

      Je crois pour ma part que si on prend la voie des rêves avec un but conscient, on sera nécessairement déçu car en travaillant ses rêves, on se met au service du but inconscient que poursuit le Soi à travers nous. Alors oui, c'est une voie d'apparence compliquée et dangereuse pour nos illusions. Ce n'est pas une voie balisée avec des repères collectifs, au contraire : plus on avance dans cette voie, moins on a de repères bien définis, et plus on est seul, exposé à l'inconnu. Ce qui fait que nul selon moi ne devrait prendre cette voie sans s'y sentir profondément appelé par l'aventure - c'est une voie qui s'impose quand toutes les autres semblent fermer. Et oui, il y a sans aucun doute des voies plus simples, comme par exemple celle de la méditation qu'incarne le Bouddha. Mais symboliquement, pour parvenir à une telle simplicité, encore faut-il avoir traversé sa propre forêt : le Bouddha, avant de s'assoir au pied de l'Arbre de la Bodhi, est allé à l'extrême de l'ascèse et a côtoyé la mort.

      Ce n'est pas la voie des rêves en elle-même qui est dangereuse ou qui réclamerait quelque masochisme, c'est le Serpent mercuriel qui dort dans l'inconscient et qui se réveillant, nous accule à la transformation, c'est-à-dire à une mort/renaissance. Alors oui, il y a bien des moyens de s'en protéger en détournant le regard de ce danger inhérent à la vie, mais ils me semblent relever pour ma part de la politique de l'autruche, ou comme Jung disait de l'approche de Freud qu'elle constituait "une tentative d'ensevelissement pour se protéger des dangers de la longue route". Mais s'il s'agit donc d'avoir les pieds au chaud et la tête au froid, alors en effet, le travail des rêves n'est pas nécessairement indiqué...

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    2. Je n'ai pas assez de connaissances sur ce serpent mercuriel, j'imagine que tout est encore devant moi..incroyable...phenomene de syncro je vois par la fenetre en écrivant ces lignes une tete de dragon dans les nuages...décidement il me cherche celui la.

      Bref, pour moi, il faut plutot que j'arrive a ne pas trop m'enflammer mentalement a travers mes decouvertes, je suis un peu comme hulk car apres mon mental s'emballe et la ca m'epuise psychologiquement et nerveusement, je n'arrive plus a le controler, du coup je ne dors pas assez et du coup je m'enerve ce qui crée en plus une ambiance assez lourde pour ceux qui sont autour de moi...quant au contenu des reves et a ce fameux serpent si je reste calme je crois pouvoir m'accommoder de n'importe quelle vision et connaissance...tout est une question de self control, savoir regarder mais du coin de l'oeil, rester froid comme un chirurgien ou comme un sherlock Holmes...c'est pour cela que l'on dit que le scientifiques sont moins influencables aux conditions difficiles des grandes explorations, ils restent froids, suffisamment occupés avec leurs études pour de pas devenir fous meme si il faut le dire il faut bien etre FOU pour s'incarner ici

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  33. Je pense que la voie des reves a beaucoup d'interets d'un point de vue mystique, magique, c'est une porte de sortie dans la vie ordinaire et monotone mais cette voie doit etre emprunté avec beaucoup de précautions, nous, le Moi, sommes des créatures du soleil, de la surface et plonger dans l'obscurité doit etre temporaire sous risque de perdre le controle. Il donc bon de faire des pauses a la lumière de la vie ordinaire pour se regénerer. Il ne viendrait pas a l'esprit d'un plongeur en apnée de forcer dans les profondeurs, il progresse mètre apres mètre.
    Mahashi et les sages du Vedanta nous rappellent que nous sommes la Conscience Absolue par laquelle et dans laquelle l'Univers entier existe, cela signifie que le Moi auquel nous nous indentifions n'est rien d'autre qu'un simple et fragile voyageur et que les pouvoirs de cette Conscience - meme si c'est nous et que nous l'ignorons - sont sans limites tant du coté de la lumiere que de l'obscurité. Seul un parfait Bouddha, suffisamment désidentifié du Moi, pourrait regarder les ténèbres sans cligner des yeux mais les Bouddhas parfaits existent ils ? j'en doute.

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  34. Pour conclure concernant le reve du serpent je dirai moi aussi que les addictions sont juste des effets, les consequences d'un " Mal " existentiel, metaphysique en chacun de nous qui remonte sans doute a la nuit des temps et que la peur est tout simplement la vision de ce Mal incarné par le serpent, vision effrayante car lourde d'un sens trop profond pour notre conscient et que nous avons du oublier pour notre propre bien sans doute...pour que le monde moderne avec ses avantages et ses inconvenients puisse apparaitre finalement, le monotheisme serait ainsi une protection contre ce Mal.

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  35. Quoiqu'il en soit je crois indispensable pour étudier les reves longuement une certaine impassibilité mentale, froideur ou discipline du detachement ce qui revient a se couper la tete comme le dit Amezeg pour ne pas justement perdre la tete...ce qui est loin d'etre facile car en ce qui me concerne l'inconscient ne se revele a moi que lorsque j'abandonne mes defenses, ma froideur. l'Inconscient veut que ca me coute...

    le Malin !

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    1. Lorsque j’ai dit (ailleurs) que pour se soumettre à la volonté du Plus grand que soi/que moi il faut, paradoxalement, se couper la tête tout en la gardant bien plantée sur les épaules je voulais dire, pour être plus précis, qu’il ne faut pas perdre la tête, que la conscience et la raison sont nécessaires à l’œuvre et à l’échange avec les énergies inconscientes, MAIS qu’il vaut veiller à ce que la tête ne s’emballe pas en élucubrant à tout va et en échafaudant toutes sortes de théories ou en tirant des conclusions hâtives ou fumeuses, comme pourrait le faire, par exemple, une tête habitée un temps par un "gentil sataniste un peu couillon" aux cheveux/idées trop longues et foisonnantes.

      Il ne s’agit donc pas d’être froid et impassible mais de veiller à la modération. Ce qui, bien entendu, n’interdit pas de réfléchir ni de méditer, sans emballement excessif, à propos des éléments découverts par l’échange avec la profondeur inconsciente et des événements divers que cet échange engendre ou met en lumière dans notre vie. Je n’invite personne à étouffer ou à corseter violemment sa sensibilité, car cette sensibilité est indispensable à l’œuvre alchimique de transformation : la réflexion intellectuelle, la pensée, est à elle seule totalement insuffisante à la réalisation de cette œuvre. On ne peut opérer sans ressentis, sans émotions : "L’art requiert l’homme tout entier" affirme un adage des alchimistes. Il faut seulement veiller à la modération, à l’apaisement de ce qui, à un moment donné, s’enflamme trop vivement. Le feu sous l’athanor doit être maintenu tempéré ou ramené à cette juste mesure lorsqu’il tend à flamber trop fortement.

      Amezeg

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  36. Couper les cheveux verticaux dans le sens horizontal fait inevitablement penser au signe de croix, le guide de montagne pourrait presque etre Jesus mais si on rejoint ce reve de mon reve qui disait que " l'intelligence que je suis veut se pardonner ", il semble que ce personnage de l'Inconscient soit maintenant un disciple de jesus ou plus exactement de la croix, symbole de l'union de l'axe vertical et horizontal, le sacrifice de Jesus aurait donc permis a l'inconscient collectif de changer dans un direction plus pacificiste. je pense en disant ca a un experiencer EMI a qui on a expliqué que le ciel c'etait plus facile aujourdhui grace a Jesus...personne n'en a parlé mais si le Grand Homme de notre ami réveur lui explique les 3 destines possibles c'est que c'est pour l'aider, je mettrais ma main a couper que lui aussi veut surement se faire pardonner...
    Reste plus qu'a devenir copain avec le serpent et le tour est joué.

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  37. En faveur de notre ami le reveur au serpent , je dirai qu'il est deja dans un configuration circulaire avec son inconscient alors que dans aucun de mes reves le cercle apparait mis a part dans les barreaux de l'echelle qui represente sans doute le monde celeste et que je ne peux encore monter. Le reveur au serpent doit maintenant vouloir etablir une relation avec ce serpent, désirer consciemment etre curieux et aller plus loin dans sa comprehension du Serpent. Si j'etais lui je me dirais que miantenant je dois mettre toute la lumiere dans cette histoire de serpent...

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  38. Concernant le tableau de jean le serpent est crucifié symboliquement et son corps forme 2 cercles, point central et de rencontre de la verticalité et de l'horizontalité symbole d'equilibre du monde d'en bas et d'en haut, les cercles du Soi et du Moi sans doute l'un dans l'autre, je ne sais pas si le peintre a peint consciemment mais il était inspiré ou alors tres au courant de l'alchimie...

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  39. Vais je terminer sur ces mots, je l'espere...finalement la peur du serpent est pour le reveur tout a fait normale dans son cas a lui et a ce moment la, la peur comme toutes les emotions dans les reves sont imposés par l'inconscient car il est important que le reveur adhere a l'operation dramatique , theatrale de son propre reve, un serpent doit tout dabord faire peur c'est son role, il est la pour contrarié l'equililibre psychique, le statuequo du conscient du reveur et lui permettre d'integrer de nouvelles informations au niveau de son cerveau reptilien et de rendre le pyschisme du reveur plus subtile si on veut, plus fort pour le dire simplement, on parle de 3 types de cerveaux, remarquez comme le 3 revient toujours ici, le cerveau reptilien, mammifere et humain hors si l'inconscient est la c'est que l'equilibre optimum de ces 3 cerveaux qui commandent la totalité de l'etre humain n'est pas encore atteint. Etudier les reves c'est etre temoin de l'evolution de l'homme vers le surhomme
    On peut bien sur imaginer qu'une fois l'equilibre humain atteint , l'inconscient continuera son oeuvre a un niveau plus cosmique mais ceci est une autre histoire...

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    1. Je ne sais pas ce qu'il en est de l'équilibre des 3 cerveaux mais cette image rappelle ce que disait Gurdjeff : l'être humain est fait de 3 centres, le vital, l'émotionnel et le mental, et ce n'est que lorsque ces 3 centres sont équilibrés et alignés que peut surgir un 4ème terme qui les intègre et les dépasse.

      C'est très bien dit : « Étudier les rêves c'est être témoin de l'évolution de l'homme vers le surhomme », c'est-à-dire en langage traditionnel le Divin. Et en effet, je crois que nous sommes plus témoins qu'acteurs de cette évolution.

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    2. un dernier reve pour la route avant de passer je l'espere a un nouvel article tout aussi enrichissant : c'est la nuit et je suis sur un chemin de terre étroit, je me dis que je dois faire semblant d'être ici pour la seconde fois et de ne pas connaitre - curieuse reflexion puisque je ne connais pas cet endroit - devant moi sur le chemin sortant de la gauche 2 bébés lions puis sa mère venant derrière eux s'en allant dans le sens contraire a moi sur le chemin puis sortant du meme endroit un crocodile mais il vient vers moi, j'observe simplement pour savoir s'il me voit mais ne semble pas s'occuper de moi et tout en marchant semble se prélasser et s'étirer de plaisir, le bou de sa tete ressemble a un bec de dodo, j'en profite pour me déplacer sur la droite pour le laisser passer.

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    3. Voir mon commentaire plus bas. Bonne route !

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  40. je conseillerai au reveur du serpent l'activité sportive comme la marche rapide au moins 2 fois par semaine, j'ai arrété de fumer en faisant du sport, peu a peu la reoxigenation cellulaire a du avoir un effet contraire sur mon addiction a la cigarette, le gout de la cigarette devenait de plus en plus desagreable, le sport a cette vertue de purifier les cellules du corps de beaucoup plus de choses qu'on imagine surement, il faut parfois guerir un mal chimique par une autre chimie, c'est une des armes qui est a notre disposition mais il en existe d'autres. Il y a aussi la methode franche a savoir que la mort rapide et l'echec spirituel est le seul avenir de l'alcoolique et qu'il n'a plus le choix maintenant, il devrait suivre un traitement dans un centre specialisé ou voir avec un medecin specialiste

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  41. Tu as parfaitement raison Amezeg, ce vilain gentil sataniste n'a eu que ce qu'il méritait et sa tête de champion nous révèle que l'inconscient a beaucoup d'humour tout comme moi d'ailleurs, je ne sais pas si c'est moi qui tient de lui ou lui de moi mais l'humour est une chose tres importante, il faut rire dans la vie, le plus souvent possible et de tout et c'est un sujet qui n'est surement pas souvent abordé dans la voie des reves, j'ai eu plusieurs reves qui démontraient l'humour de l'inconscient, sa capacité a se moquer, a ironiser et je vois dans le reve de notre ami au serpent une certaine note d'humour dans l'attitude du Grand Homme : son air ennuyé ...c'est extraordinaire en fait une chose comme ca, c'est comme si dans le fond le drame du reveur n'était qu'une comédie sérieuse pour le reveur bien sur mais une comédie quand meme, trop sérieuse selon notre Grand Homme qui s'ennuie, a la manière de tous ces enfants qui jouent comme s'il n'y avait rien de plus sérieux et qui oublient qu'ils jouent...comment face a une telle attitude ne pas croire que l'inconscient est doué de raison et d'humanité, c'est peut etre notre meilleur ami et nous ne le savons pas.

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    1. Oui. Je crois que l'humour de l'inconscient est indéniable dès lors qu'on s'intéresse de près aux rêves. Et en effet, le passage de la tragédie à la comédie semble le point crucial, bien souvent, de la guérison. C'est ce que fait ressortir justement Joseph Campbell dans son étude de la mythologie : la délivrance survient fréquemment dans un éclat de rire qui traduit un changement de perspective. Le problème n'est pas alors résolu mais dépassé, et l'on goûte toute la saveur du jeu de mots qui veut que "guérir" soit "gai rire", a contrario de soigner qui consiste en "Soi nier. Quant à penser que l'inconscient est notre meilleur ami, cela j'en suis personnellement convaincu. Un ami qui ne rit pas de nous, mais avec nous...

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  42. Une chose concernant mon reve de crocodile, peut etre un commentaire 5dimentionnel couché sur le papier, allez soyons fou !
    le croco et la lionne semblait sortir d'une sorte de petite ouverture obscure en bas a gauche du chemin de terre. Un endroit tout noir sans porte, plus obscur que l'obscurité du reve lui meme bon cétait la nuit mais je voyais quand meme, le chemin était vraissemblablement illuminé...donc on imagine une chambre obscure...en étudiant mon reve je me suis dit que j'aurais bien été voir ce qu'il y avait dans cette petite " porte "
    Le lendemain impossible de me rappeler de mon reve, de quoique ce soit mais j'ai bien dormi, le sentiment mais tres faible d'avoir été conscient dans mon sommeil profond, et le sommeil profond est cet espace obscur de notre conscience ou on ne voit rien et ou pourtant on est, pas comme une personne bien sur avec les idée claires ou obscures.. mais comme un simple et tres fine présence d'etre malgré tout, ca demande de la pratique..., on est au dela de l'obscurité elle meme puisqu'on en a été le témoin mais on ne s'en rappelle pas puisque la mémoire elle meme n'est plus vraiment active on s'en doute et pourtant... la question que je me suis posé alors était donc de savoir d'ou venaient ces animaux ? je dirais qu'ils viennent de l'obscurité qui est une sorte de chambre des morts qui elle meme vient de notre Conscience qui elle est l'Alpha et donc inconnue a jamais avec nos outils actuelles.

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    1. Ce rêve de crocodile est très intéressant. Merci d'oser être "fou", nous ne sommes pas là pour nous montrer toujours raisonnable ! :-)

      Alors, je risquerai une interprétation rapide. Le fait que ce soit la nuit dénote la prédominance de l'inconscient, et l'étroit chemin de terre pourrait symboliser un cheminement dans lequel il n'y a pas beaucoup de marge entre les opposés, une "voie du milieu" dont l'étroitesse pourrait faire ressortir qu'il y a une certaine angoisse (étymologiquement : angustia = passage étroit). Le fait de devoir faire semblant d'être déjà venu me semble pouvoir être une protection devant l'inconnu, l'inconscient : on "joue" à faire semblant de savoir ce que l'on fait pour déjouer la peur. Mais voilà donc que des profondeurs obscures au-delà de cette petite porte - "chambre des morts", c'est-à-dire domaine de l'inconscient collectif - remontent, sortant de la gauche (encore une fois : l'inconscient), des animaux fort symboliques. Le lion est lié symboliquement au complexe de puissance, au désir de dominer et de contrôler les choses. Là c'est une lionne, c'est-à-dire l'aspect féminin de cette volonté de puissance, lié donc peut-être à un sentiment de pouvoir. Les lionceaux indiquent vraisemblablement un renouvellement dans ce domaine de la psyché. Quand il y a deux symboles, un symbole dédoublé, la règle veut que le contenu symbolisé soit sur la frontière entre le conscient et l'inconscient, ce qui provoque une sorte de diffraction, un dédoublement qui traduit son ambiguïté. Quant au crocodile, c'est un symbole qui parle, en contrepoint du lion, de la puissance de l'inconscient. Il renvoie à notre cerveau reptilien, mais aussi au dieu égyptien Sobek, le Dévoreur d'Âme... qui est aussi le "grand purificateur". Mais ce crocodile a un bec de "dodo" : je ne sais quoi en penser, sinon que ce sont des animaux disparus, mais aussi (lol) que cela évoque bien sûr le sommeil.

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    2. le chemin n'etait pas si étroit que ca environ 4 m en terre couleur orangé, suffisamment large pour laisser passer le croco a gauche et moi a droite.
      Le bec n'a été vu qu'a la fin, furtivement, vagguement , legerement courbé et blanc ou plus clair, cela evoque le sommeil mais aussi un petit peu la fusion du serpent et de l'oiseau soit Quetzalcoalt

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  43. "Mais ce sont les cultures chamaniques qui ont, indubitablement, poussé le plus loin la science des rêves et leur utilisation concrète au service de la guérison globale et du progrès de l’être humain. Ce sont notamment, les chamanes «dits toltèques» du Mexique qui pratiquent en effet couramment, une manipulation de l’attention leur permettant de s’éveiller dans leurs rêves et de les orienter à volonté à partir d’une forme particulière de volonté qu’ils appellent «Intento».

    Quel est l'interet de controler ses reves ? n'est ce pas parasiter le mystere de inconscient avec du conscient ?

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    1. Pour moi, le "contrôle des rêves", souvent associé au rêve lucide, est en effet une aberration dans lequel le conscient tente de manipuler l'inconscient. Mais les rêveurs lucides expérimentés (ce que je ne suis pas) expliquent que si l'on peut donner une direction intentionnelle à un rêve, et agir consciemment dans le rêve en y étant "éveillé", on constate aussi que l'inconscient n'est guère manipulable : il redouble alors de créativité pour "répondre" au rêveur. Si ces pratiques ont quelque intérêt pour nous (qui ne sommes pas des chamans toltèques :-), c'est de permettre un "dialogue" dans le rêve avec l'inconscient.

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  44. ca vient de me revenir mais j'ai aussi eu une vision de l'homme fort, c'est une vision qui m'est apparue durant une meditation, dans le desert plat un homme en pantalon mais sans chemise, musclé, face a moi les jambes bien plantés dans le sol, les bras tombant mais avec maitrise par contre son visage n'etait pas humain, il n'avait pas de visage mais comme un miroir opaque comme une perle, je l'ai tout de suite identifié a la personification de l'Inconscient, le maitre du mystère et de la magie.

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  45. Peut etre que le reveur au serpent doit se "soumettre" au grand homme et devenir son disciple, qu'a t il a perdre au point ou il en est ? le serpent me semble secondaire dans ce reve , le grand homme est ce qui compte, il semble bien connaitre le serpent , le reveur n'aspire t il pas a devenir ce grand homme , cet homme fort ? tout les hommes devraient desirer ca, c'est le signe de ls grande Santé. C'est comme cela que vous savez si vous etes malade ou pas.
    Que ce reveur quitte le monde des hommes ordinaires , qu'il aspire a devenir autre chose qu'un simple consommateur capitaliste, mourir oui un jour mais seulement apres avoir parcouru son propre chemin initiatique.

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    1. Le serpent et le "grand homme" sont de mon point de vue comme deux faces d'une même pièce. Le premier est profondément archaïque, et le second peut-être plus qu'humain d'une certaine façon évoquant la supra-conscience. Alors, que le rêveur soit appelé à se "soumettre au "grand homme", oui ! Mais qu'est-ce que cela pourrait signifier concrètement dans la vie du rêveur ? Il n'y a aucune indication dans ce sens dans le rêve lui-même, où le "grand homme" ne demande rien au rêveur ni ne se positionne comme un "maître"...

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    2. On pourrait aussi envisager la possibilité que le Grand Homme soit le ‘spiritus rector’, l’esprit directeur qui indique la direction à suivre à l'intention du rêveur pour que ce dernier contribue à la réalisation du Soi à travers l’individu incarné qu’il est.
      Se soumettre à la volonté du Grand Homme consisterait donc à suivre la direction indiquée ou suggérée par le ‘spiritus rector’ qui serait comme une sorte de gourou (c’est à dire un guide, comme celui qui coupe les cheveux du gentil sataniste) présent dans l’inconscient.
      Le serpent pourrait plus précisément représenter les énergies inconscientes dans leur aspect ou nature de dynamisme omniprésent dans toute la Création. Le Grand Homme serait alors un spiritus rector non seulement à l’intention de l’individu incarné mais également, peut-être, à l’intention, si l’on peut dire ainsi, de l’Immensité transcendante, un facteur téléologique présent dans l’univers, une énergie supérieure ayant un but, un objectif qui, pour être réalisé, associe le domaine conscient au domaine inconscient.

      Amezeg

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    3. dans le cas particulier de ce reveur jusqu'a present il a eté soumis a ses addictions, s'il se soumet au grand homme, il va se liberer de ses addictions c'est évident et retrouver une vie équilibrée.

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    4. de toute facon etre un maitre c'est chiant en fait, c'est mieux de devenir un disciple, t'apprends des nouvelles choses, franchement qu'est ce que nous on peut enseigner au monde ? rien ! parce qu'on ne sait rien en fait, rien sur rien, faut deja que ca ce soit bien clair. Tout reste a decouvrir, du soi on ne sait, on sait juste qu'il existe quelque chose de plus fort que toi qui veut rentrer en contact avec toi...c'est deja une chance.

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    5. c'est simple on est comme le fou du tarot, tout le potentiel est la mais il n'a pas encore été developpé, CONSCIENTISÉ, les pouvoirs sont endormis et seul certains maitres peurvent nous aider a les reveiller, on est qu'au debut du chemin faut pas se faire d'illusion, l'aventure ne fait que commencer.

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    6. tres juste pour tout, c'est la maladie de notre epoque, la vraie spiritualité est morte, les gens bien souvent vont a l'eglise comme des anes, la relation de maitre a disciple caricaturé par les pseudos scientifiques people , le monde moderne ne peut plus rien nous offrir en fait, on se force a satisfaire des obligations qui nous ont été imposé et ceux qui dirigent ce monde sont plus perdus que nous. je ne compte plus les blogs de gens déprimés et terre a terre qui croient pouvoir enseigner quelque chose, ils sont en thérapie en fait et ne le savent pas, le matérialisme, la science qu'on nous vend comme le vérité absolue n'est qu'un attrappe couillon de plus

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  46. La supra conscience que tu évoques, Jean, correspondrait bien sûr à l’esprit directeur dont j’ai parlé à la suite de ton commentaire, au facteur téléologique supérieur présent dans l’univers. Dans le rêve cette supra-conscience semble poser les données du problème de façon objective à l’intention du rêveur qui, lui, n’a pas a priori cette capacité à voir ces données par ses seuls propres moyens.
    On peut comprendre que la suggestion faite au rêveur par le Grand Homme est celle d’avoir à faire un choix conscient entre les trois possibilités d’être en contact, en relation, avec le serpent des énergies inconscientes, et que si le Grand Homme ou Supra-conscience peut voir objectivement, c’est seulement le rêveur, l’individu incarné, qui peut faire le choix conscient entre les trois possibilités et sans doute accroître ainsi par son petit apport individuel la taille ou importance globale de la relation consciente de l’humanité avec le serpent des énergies inconscientes. Cette augmentation pourrait correspondre au but vers lequel tend la Supra- conscience. C.G.Jung a supposé que si l’inconscient a une action sur la conscience celle-ci a (aurait) une action en retour sur l’inconscient.
    Le simple individu qui participe à cette interaction, à cette réciprocité, participe sans doute, à son échelle individuelle, à la réalisation du Soi.

    Amezeg

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    1. cette supra conscience dont tu parles est l'Abraxas, qui est bien au dela du grand homme ou du serpent, ceux la ne sont que des personnifications savantes tout comme nous d'ailleurs de cette supra conscience.

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    2. Oui, je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis là, Amezeg. Tu soulignes à mon sens le nœud du problème en mettant en contraste l'objectivité du Grand Homme, et la nécessité du choix conscient du rêveur. Et en effet, cela débouche finalement sur le mystère de cette réciprocité des rapports entre la conscience et le Soi, que Jung a commencé à explorer dans sa Réponse à Job...

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    3. Tu dis vrai Jean, et cette référence que tu fais à " Réponse à Job" m’a donné envie de relire le chapitre qui clôt ce livre. Il est en effet très éloquent au sujet des rapports existant entre la conscience et le Soi, et le rêve du ‘Contact avec le serpent’ pourrait être une illustration onirique concrète des propos qu’y tient Jung. Toute épreuve, une addiction par exemple, mais bien d’autres aussi, pourrait offrir l’occasion d’une « christification » progressive ou/et progressante de l’individu incarné, l’occasion d’assumer un choix conscient difficile, pénible, à faire et à vivre.
      "Le Saint Esprit et la Supra-conscience sont sans doute deux façons de nommer ou d’évoquer la même réalité transcendante :
      « [............] Mais on ne se trouve en total accord avec l'expérience psychologique que si l'on concède à l'archétype une certaine marge d'autonomie et, au conscient, un certain degré, correspondant à la marge précédente, de liberté créatrice. Il en résulte naturellement une interaction entre ces deux facteurs relativement autonomes qui nous oblige, dans la description et l'explication des phénomènes, à faire apparaître tantôt un facteur, tantôt l'autre, comme sujet agissant, et cela même lorsque Dieu est en passe de devenir homme.
      La solution qui a régné jusqu'à présent a évité cette difficulté en ne reconnaissant que le seul Homme-Dieu, le Christ. Mais, du fait que la troisième personne divine, le Saint-Esprit, devienne immanente à l'homme, voici que s'opère la « christification » d'un grand nombre et, dès lors, le problème se pose de savoir si ce grand nombre constitue autant d'hommes-Dieu en totalité. Une telle transformation amènerait des heurts bien pénibles, même abstraction faite de l'inflation inévitable à laquelle succomberait aussitôt le commun des mortels, non libérés du péché originel. Dans ce cas, on fait bien de se remémorer Paul et sa dissociation de conscience : d'un côté, il se sent l'apôtre directement appelé et illuminé par Dieu, d'un autre côté l'homme pécheur qui ne parvient ni à arracher « l'écharde de sa chair » ni à se libérer de l'ange satanique qui le tourmente *. Ce qui veut dire que même l'homme illuminé reste celui qu'il est, et qu'il n'est jamais davantage que son Moi limité vis-à-vis de Celui qui vit en lui, dont la forme ne possède pas de frontières discernables, qui l'enserre de toutes parts, profond comme les fondements de la terre, étendu à l'infini comme le ciel. »
      C.G.Jung, " Réponse à Job ", Éditions Buchet/Chastel

      *1. Paul, II° Épître aux Corinthiens, 12: 7

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    4. Merci Amezeg. Je n'avais pas fait ce lien que je trouve tout à fait éclairant. Il était clair pour moi que mon ami rêveur était suspendu entre des opposés, mais ni lui ni moi n'avions poussé la réflexion jusqu'à l'idée que son dilemme et sa division intérieures pourrait être vus comme relevant de sa crucifixion, et de sa "christification". Les termes de "dissociation de conscience" employés par Jung à propos de l'apôtre Paul me frappent ici particulièrement car c'est avec ces mots que le rêveur me décrivait, en une autre occasion, la division de la volonté qui caractérise le comportement compulsif dans l'addiction. Je vais relire Réponse à Job... :-)

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    5. Merci à toi Jean, et aussi à ton ami rêveur, pour l’échange auquel vous nous avez conviés à propos de ce rêve, échange qui nous a permis à tous d’approfondir et d’élargir notre réflexion sur la question des relations entre (domaine) conscient et (domaine) inconscient, sur l’opportunité d’intégration des énergies inconscientes qui nous est régulièrement offerte par la vie, bien souvent ou peut-être toujours à travers des épreuves, petites ou grandes.
      Les cent soixante dix et quelques commentaires (... ! ) sont, somme toute, bien justifiés par un sujet de réflexion si vaste et si lourd de conséquences pour l’avenir de chacun/e et pour celui de l’humanité qui, quoi que d’aucuns puissent dire de sa nature "illusoire" ou "transitoire, éphémère", abrite en chacun de ses représentants le Joyau si précieux de la Conscience et de l’Amour sans lesquels la Création n’aurait ni le sens ni la magie que nous pouvons lui reconnaître lorsque, ne serait-ce qu’un instant, s’ouvre en nous l’Œil du Cœur.

      Amezeg :-)

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    6. J'avoue être surpris par l'ampleur du débat autour de ce rêve et cette abondance de commentaires. Et mon ami rêveur me confiait être bien embarrassé car toutes ces discussions lui ont fait revisiter le rêve sous des angles inattendus, l'obligeant à un nouveau travail intérieur avec celui-ci. S'il avait su, il ne m'aurait sans doute pas permis de l'exposer ainsi. Mais nous en riions ensemble car il ressortait que ce qui lui semblait le plus intimement personnel dans ce rêve pouvait donc avoir une portée collective qui lui rendait la charge, sinon moins lourde, du moins plus significative. Un grand merci donc à toi et à tous les autres commentateurs... ! :-)

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    7. A mon avis il est impossible de rester dans un analyse lineraire, basique des reves car le reve est avant une experience existentielle au meme titre que les experiences de etat de veille, ma grande decouverte meme je ne suis pas le seul a l'avoir decouvert c'est que c'est Dieu qui nous parle dans les reves et il utilise le langage symbolique, langage des premiers temps, langage du monde des idees, celui la meme qui sert a la création de l'univers. En ce sens nous ne sommes pas seul

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  47. perso je suis surtout curieux de savoir ce que les reves disent, l'apport a l'humanité est secondaire voir futile a mon avis car dans quelques années on sera mort.

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    1. Mais l'humanité continuera. Et si elle ne survit pas à ses propres folies, la conscience continuera son aventure sous d'autres formes. Alors, on peut se dire qu'aucun pas n'est vain finalement...

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    2. oui,mais de ma propre experience l'humanité ne continuera pas sauf si je suis la pour le voir car je le dis franchement et sans mal c'est mon experience qui m'interesse, je n'avance pas pour les autres.

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  48. jean, amezeg, que pensezvous de christiane riedel qui dit avoir trouvé que les reves donnent des solutions non politiquement correct au reveur ? qu'avait decouvert jung a ce sujet ?

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    1. J'en dis que Mme Riedel, avec tout le respect que je lui doit, enfonce là une porte ouverte. Jung soulignait en effet qu'on peut dresser le conscient à répondre aux injonctions collectives, mais non l'inconscient...

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    2. décidement j'aime de plus en plus l'inconscient !

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    3. elle dit plus que ca cependant, elle dit que l'inconscient preconise parfois des solutions " violentes ", serait ce la voie du sang dont jung parle et qu'est ce cette voie d'u sang ?

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    4. La violence fait partie de la nature, et il n'est pas étonnant que l'inconscient préconise parfois des solutions "violentes". Mais je n'ai pas connaissance des propos de Jung sur une "voie du sang" : où en parle-t-il ? Ce que Jung dit surtout, c'est qu'on ne rendra pas un tigre végétarien...

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  49. C'est dans le bel article de Jung sur Picasso :

    " Le voyage à travers l’histoire psychique de l’humanité a pour objet la renaissance de l’homme entier en réveillant les souvenirs du sang. "

    On dirait que le Christ a eu son temps, d'ailleurs lui meme detruit le temps si on en croit la bible, l'inconscient utilise souvent le christ dans les reves et les EMI, il l'utilise comme une marionette a mon avis..un reveur francais sur un blog entend dans son sommeil : Abraxas est le vrai dieu des catholiques. Il semble que la symbolique de la croix ne soit celle véhiculée par l'eglise non ?

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    1. C'est un trop vaste sujet pour être traité ici. Mais pour comprendre de quoi il est question dans ce rêve, il faut avoir à l'esprit qu'Abraxas symbolise la conjonction des opposés, tout comme la croix...

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    2. pour le dire brièvement je crois qu'on s'avance vers un nouvel archetype, une sorte de christ portant le glaive, un homme bien planté dans la terre en contact avec le ciel mais qui ne tend pas la joue gauche...

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  50. Voila plusieurs jours que je n'ai pas de souvenir de mes reves puis :

    mon père environ 50 ans - visage que je ne connais pas - bosse dans une entreprise, je suis dans les locaux avec lui, il 'etait en arret maladie durant 1 semaine, il a un justificatif, je lui dit que surement il va se faire virer, une personne qui nous sert la main vient le chercher pour l'emmener voir le big boss, Manuel Valls me devisage d'un sale oeil, je le zappe et je suis assis travaillant sur mon apple bien que je ne travaille pas dans cet entreprise, je suis sans emploi- Valls incarne a mes yeux le pire faux cul de France.

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    1. je comprends pas ce reve ... ?

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    2. C'est un rêve difficile à interpréter comme cela rapidement, et ce n'est pas le lieu pour donner une consultation. Pour le comprendre, il faut sans doute examiner la relation à ton père ainsi qu'au travail et surtout à l'ordre régnant, que symbolisent Valls mais aussi la figure du père. Comme cela, "à travers mon chapeau", je dirais simplement qu'il semble que le principe organisant ta vision du monde (le père) est en train de se faire virer par un "père" d'un ordre supérieur, mais avec lequel tu n'as pas une bonne relation...

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    3. Bizarre, j'ai tout de suite penser a :
      - le père est mon guide spirituel perso, père spirituel, le grand homme ou un du genre qui etait absent et qui revient puisque je m'interesse a nouveau aux reves
      - Valls comme Satan et numero 2 de la grande entreprise spirituelle, Valls est le numero 2 du gouvernement francais
      - le Bigboss dieu lui meme
      -le gars qui vient chercher mon père un autre conseiller de dieu, plutot le directeur de la com
      - et moi l'outsider qui reprend l'étude des reves

      mais la difficulté est de savoir a quel niveau l'interpreter si c'est au niveau mystique ou pas...

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    4. Juste une petite remarque en clin d’œil et en langue des oiseaux : "le big boss" du premier ministre Manuel Valls est en somme le "Franc Soi"... (Hollande). Alors, peut-être faut-il que le rêveur se mette désormais sous l’autorité du Libre Soi et "travaille pour Lui" plutôt que de travailler sur son "Apple", plutôt que de travailler "sur/pour sa pomme", ce qui revient à travailler dans l’intérêt du moi ou ego...
      Il s’agirait bien alors, comme l’a dit Jean " à travers son chapeau", de remplacer un ordre et une vision anciens par un un ordre et une vision nouveaux ; par une référence et une autorité libre par rapport au moi : le Franc Soi.

      Amezeg :-)

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    5. lol, si ce qui est en haut est comme ce qui est en bas on a une sacrée brochette de bras cassés la haut aussi et je comprends pour ce qui est en bas est comme ca...

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    6. Amezeg j'ai bien compris que la collaboration entre le moi et le soi est possible mais faudrait pas non plus que l'inconscient radote, bosser pour le soi ok mais tout travail merite un salaire si tu vois ce que je veux dire... a mon avis le reve dit plutot qu'il existe une hierarchie en haut comme celle qu'on a en bas.

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    7. cette hierarchie je l'avais deja rencontré en partie une fois, le bigboss ou patron de l'entreprise qui souriait satisfait derriere son conseiller alias "satan" qui me disait en colere : comment mais vous avez hacker le systeme !

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    8. cette hierarchie me fait penser a l'ancien testament ou dieu a pour conseiller satan ...

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    9. Il existe une bande dessinée bien connue contant les aventures du grand vizir Iznogoud (!) qui voudrait devenir Calife à la place du Calife... il intrigue et triche autant qu’il peut le faire pour y parvenir et fusille sûrement du regard celui qui voudrait faire allégeance au Calife et servir celui-ci plutôt que de le servir fidèlement, lui, le grand vizir si plein d’ambition... ;-)
      Partant de la constatation vérifiée par l’expérience qui montre que les personnages figurant dans les rêves sont, le plus souvent, des représentations de diverses parts ou tendances présentes au sein de la personnalité du rêveur, pourquoi ne ne pas te demander à toi-même quelle part de toi, quelle tendance chez toi, pourrait être représentée par le "grand vizir premier ministre" que tu rencontres dans ce rêve ? Ceci sans préjuger aucunement de la personnalité réelle de Manuel Valls, mais en prenant simplement en compte la façon qui t’es propre et subjective) de le percevoir.

      Amezeg

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    10. Ce n'est pas verifié par l'experience pour moi, l'inconscient n'est pas une chose tres claire en faite ou on puisse etre sur de quoi que ce soit...on cherche, on explore mais de la a etre sur...
      Valls est un etre hypocrite et superficiel et ma facon subjective est la bonne, il incarne l'archetype de Satan, je ne vois pas a en quoi je suis concerné. Demandes toi plutot pourquoi j'incarne plutot le Soi...qui cherche ma presence et pourquoi Satan me deteste.

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    11. La question n'est pas pour moi de savoir quelle tendance ou pas, il est possible que cette histoire de tendance soit fausse, les psy ont peut etre encore l'esprit trop etroit pour voir toute l'etendue des personnages qui se dessinent dans les reves, d'ailleurs jung est le premier suspect a mes yeux, ces termes d'inconscient collectif, d'archetype, d'anima ne me plaisent pas du tout, c'est peut etre enlever tout le sucre qu'il y a dans le gateau, c'est peut etre une erreur impardonnable de penser les reves comme un scientifique ou un psychologue comme tu le fais aussi.
      Suis je mon voisin de palier ? qu'est ce que mo voisin de palier ? reve ou realité ? suis je les personnages des reves ? que sont vraiment les personnages des reves ? pourquoi reve t on ? qui voit les reves, qui cree les reves ? voila une grande Enigme et mon travail est de la resoudre ou d'essayer sans conclure trop vite surtout que je n'ai aucune certitude mais seulement des intuitions. C'est encore trop tot pour dire ce qui est vrai ou pas, c'est seulement a la fin que j'espere savoir, si fin il y a. L'inconscient est un trop grande Enigme et u vas trop vite a mon sens, tu vois Valls en moi mais tu feins de voir le Soi pourquoi ? . Valls n'est qu'un pion sur l'échiquier au mieux une tour, c'est tout ce que je peux te dire et je m'adresserai au reveur au serpent pour finir ce commentaire, l'aventure de fait que commencer , le meilleur est forcement a venir, l'inconnu, doit etre ce qui nous motive, le chemin est le but, the show must go on !

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    12. On peut se perdre facilement dans de telles spéculations - suis-je mon voisin de palier, etc ? Ça donne l'impression au mental de dominer la situation mais en réalité, cela semble de l'évitement des vraies questions. La prémisse avec laquelle on travaille, c'est que tous les éléments du rêve font partie du rêveur. On peut ajouter qu'on ne saurait traiter quelqu'un de "faux cul" sans savoir de l'intérieur ce qu'est un "faux cul" (ce genre de jugement relève de la projection). Et une autre règle dans l'analyse des rêves, c'est que lorsqu'il y a un personnage qui est en position de pouvoir (un président, un premier sinistre, etc), il y a de fortes chances que ce soit une représentation du Soi. Avec ces éléments, tu peux sans doute décrypter ton rêve...

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    13. non absolument pas, je donne un exemple, valls est a gauche mais il est raciste puisqu'il y a une video sur you tube oui il critique les blackos...c'est ca etre hypocrite pas besoin d'aller a la guerre pour savoir que c'est mal et dangereux

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    14. les vrais questions pour qui ? le probleme de la Vérité je m'y suis penché et il se rasume a la manière de Foucault : Tout Savoir est pretexte au Pouvoir.
      Il n'y a pas de vrai question, il n'y a que des questions que l'on impose soi meme comme vrai...nuance.

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    15. Le problème n'est pas ce qu'est ou n'est pas Valls, l'individu existant dans le monde intérieur, mais ce qu'il vient faire dans ton rêve - qui est ton Valls intérieur ?

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  51. j'aurais bien aimé notre reveur au sperpent nous dire quelques mots concernant la suite de son reve, a t il rêvé d'autres choses interessantes ?

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    1. Mon ami le rêveur est un introverti qui trouve bien difficile de voir son rêve ainsi exposé - il me disait récemment que s'il avait su que cela amènerait autant de commentaires, il ne m'aurait pas permis de parler de ce rêve. Alors oui, bien sûr, il a fait d'autres rêves intéressants dans la suite de ce rêve, et même ces derniers jours en réaction aux discussions ici, mais je ne crois pas qu'il voudra en parler. Il suffira de savoir que dans les semaines qui ont suivi le rêve au serpent, sa consommation a beaucoup diminué. Et qu'il croyait en être quitte avec ce rêve jusqu'à ce que je le publie ! Depuis, il a été un peu bousculé par nos discussions, et cela l'a obligé à un nouveau travail intérieur pour assimiler ce qui en ressort... :-)

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    2. ok donc en fait la peur a créer un tel stress que sa consommation a baissé interessant...comme quoi une mauvaise chose peut se transformer en bonne. de toute maniere je ne crois pas au hasard le karma y'a que ca de vrai, ca veut dire qu'en fait il est testé...mais qui ne l'est pas ? !

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  52. Une autre possibilité de compréhension de ce rêve m’est venue à l’esprit.
    Manuel c’est Emmanuel. Ce prénom a pour signification : Dieu est avec nous. ( cf. Wikipedia : Emmanuel est dérivé de Immanouel : ime (avec) anou (en ancien hébreu : nous) El (Dieu) qui signifie donc « Dieu est avec nous » en hébreu.)

    Le premier ministre Manuel est chargé de mettre en œuvre concrétement la politique du président François. Ce qui peut s’entendre dans le cadre de ce rêve comme : il y a en moi une instance "premier ministre" chargée de me faire entrer dans la danse (Valls) que le Franc Soi président souhaite me voir danser, une danse sur laquelle je dois accorder mon pas et tout mon mouvement plutôt que de travailler "sur mon Apple", pour ma pomme, c’est à dire dans l’intérêt de mon petit ego. Si je persiste à ne travailler que pour ma pomme l’instance premier ministre en moi me regarde, bien sûr, d’un œil désapprobateur. Le conflit d’intérêt entre mon ego et cette instance me fait attribuer à Manuel Valls des comportements hypocrites qui sont avant tout les miens dans ma façon de tirer la couverture vers les intérêts de mon petit ego en prétendant peut-être faire et vouloir faire autre chose... ??

    Amezeg

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    1. Décidément, Amezeg, je te savais expert en interprétation des rêves et aussi en Yi-King mais là tu m'en bouches un coin avec ta maitrise de la langue des oiseaux. Je dois avouer un franc éclat de rire quand j'ai vu sortir le Franc Soi (d'autant souligné dans sa franchise que le Manuel est dit "faux cul"), la danse pour Valls (valse) et le "ma pomme" pour l'Apple. Du grand art, qui fait bien ressortir la franchise un peu implacable du Soi... même s'il appartient bien sûr à notre rêveur de vérifier si tout cela fait sens pour lui. Quoi qu'il en soit, voilà un superbe exercice d'interprétation...

      Merci à vous deux ! :-)

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