Je ne reviens pas vraiment de mon voyage dans le désert. C'est Théodore Monod qui, peut-être, parle le mieux de ce qu'on y rencontre quand il écrit :
« Il y a une certaine saveur de liberté, de simplicité... une certaine fascination de l'horizon sans limites, du trajet sans retour, des nuits sans toit, de la vie sans superflu. »
J'ai cherché comment vous raconter ce voyage, et puis un petit poème m'a montré la voie :
Un temps de silence,
un temps de vacance
qu'emplit l'évidence :
le chemin passe par l'absence.
un temps de vacance
qu'emplit l'évidence :
le chemin passe par l'absence.
Bien sûr, les mots font partie de ce superflu dont on se dépouille dans le désert. Alors aujourd'hui, pour vous en partager tout de même quelque chose, je préfère vous montrer quelques photos qui vous diront l'essentiel sans commentaires :
À bientôt !
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RépondreEffacerMoi aussi j'étais dans le désert il y peu de temps...mais en rêve : je devais traverser la Mauritanie du nord au sud ou sud nord je ne sais plus et partout le désert de dunes mais très jaune vif avec parfois des installations pétrolières aux alentours, pas des vacances en fait, le souvenir du rêve était fort. Accompagné de mon épouse qui portait au cou de grosses chaines de sécurité couleur argent, j'arrivais finalement dans un village du bout du monde ou un homme siffla ou ricana et mon épouse me dit : - je crois que cet homme veut nous tuer...
RépondreEffacerViva la Aventura !
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La conscience solaire poussée jusqu’au déssèchement et au ricanement (le logos squelettique, décharné, désincarné) fait craindre à la conscience lunaire sensible (l’éros) que ce déssèchement ricanant ne finisse par tuer l’homme et son épouse, c’est dire tuer l’individu vivant tout entier (...?). Les chaines de sécurité en argent, couleur lunaire, tiennent encore mais finiront peut-être par se rompre si l’on ne met pas un peu d’eau dans son désert, un peu d’éros dans son hyper logos desséchant. (...?)
RépondreEffacerZ
Belle analyse non d'une pipe en bois, il me faudrait un interprète comme toi ! "le logos décharné, désincarné"...très fort de voir le négatif de la conscience solaire, qui aurait cru ? on imagine que le soleil c'est que du bonheur non ?
RépondreEffacerMais qui ose ? l'inconscient se rirait donc du dieu-soleil, saperlipopette ! l'inconscient tout entier ou l'Adversaire ? sont - ils 2 ou ne forment -ils qu'1 ?
C'est pour ça que j'ai repris l'étude des rêves, rêver c'est remettre de l'eau dans la marmitte je crois, c'est descendre en enfer et j'avoue vouloir faire de cette maldita tierra ma prochaine demeure, ce sera mon ultime défi, ma plus grande victoire car il est si facile d'être heureux sur le sentier des vaches.
Souhaites moi donc les pires cauchemars toi l'illustre inconnu qui semble tout droit sorti de la cité de Z et que surtout mes yeux s'ouvrent à leur propres faiblesses car tu l'auras déja deviné l'ami, Abraxas, même nu comme un ver, affamé comme un chat errant, tremblant de froid jusqu'aux os et pleurant des rivières de larmes de joies et de malheurs, aspire à se dépasser une fois de plus.
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Je pensais à un truc quand même dans ton analyse et c'est notre désir obsessionnel de tout vouloir rationaliser. Je m'interroge, peut être que la bonne interprétation n'existe pas, nous serions dupé en quelque sorte par notre compréhension trop humaine et le défi serait plus l'acceptation du rêve et de l'acte de rêver pour lui même , pour le sport comme on dit ou pour plus simplement encore une autre histoire...musique maestro !
RépondreEffacerhttps://www.youtube.com/watch?v=3PEUEbpoe_w
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Pour revenir au désert, on dit que le désert est l'endroit idéal pour rencontrer Dieu...ou le Diable car le désert est mystique par nature, plutôt rassurant dans les dunes et sinistre dans le désert plat et rocailleux. On doit aussi pouvoir faire de beaux rêves la bas même si j'y suis allé plusieurs fois sans souvenirs de rêves mais je n'y allais pas pour ça , je n'étais pas prêt à l'époque. Aussi je lisais un article sur les incubateurs de rêves, ces fameux endroits dans l'antiquité ( grotte , temple ...)ou les gens allaient dormir enroulé dans une peau de bête ensanglanté pour recevoir un rêve, rencontrer idéalement un Dieu qui donnerait une réponse à leur malheur. Ceux qui ne rêvent pas assez à leur gout devraient chercher un endroit comme ça. Une grotte, une cabane dans la forêt ou une bergerie dans la montagne me semble idéal pour espérer une vision pénétrante ou un grand rêve mais encore faut il que l'intention soit la, avoir une vraie demande, un vrai problème je pense.
RépondreEffacer« Le chemin passe par l’absence », dit ton petit poème, Jean.
RépondreEffacerUne association se fait en moi :
« L’alchimie c’est le rire du squelette », aurait lancé Étienne Perrot à un/e interlocuteur/trice qui, je crois, en demeura médusé/e *
Le désert a-t-il le pouvoir de nous faciliter la rencontre de ce squelette, nous faisant nous déserter nous-mêmes et nous faisant entrer, peut-être, dans l’oasis "d’une autre abondance" qui se rit des abondances trop profanes ?
Amezeg
* Anecdote rapportée par Étienne Perrot dans "CORAN TEINT – LE LIVRE ROUGE", si j’ai bonne mémoire.
Merci Amezeg ! Quelle affirmation fulgurante : « L’alchimie c’est le rire du squelette ». Cela me renvoie à certaines histoires zen dans lesquelles Tchouang Tseu dialogue avec un crâne...
EffacerOui, c'est certainement la vertu du désert que de nous faciliter la rencontre avec ce squelette.
Le retour au terrain, au terrestre, me parait souvent salvateur et apaise toujours un peu les intellectuels qui ont tendance à oublier le monde matériel pour les rêves ou les idées. Après tout nous sommes globalement des être de la lumière du soleil, du jour, de la surface et moins de la nuit ou des profondeurs.
RépondreEffacerD'autant plus que l'étude de l'inconscient est assez chaotique, on se sait jamais ce que l'inconscient va nous pondre, il est imprévisible et de nombreux rêves ont tendance à être violents dans leurs formes au moins, psychopathiques, vu sous l'angle l'homme ordinaire. L'inconscient ne parle beaucoup le langage humain, social et rassurant de la surface mondaine. C'est à se demander parfois si on a pas un serial killer enfermé au sous sol qui quand il se réveille se met a gueuler...
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