J’ai
introduit récemment une nouvelle pratique dans les loges de rêves
que j’anime. A la fin de la loge, je propose aux participant(e)s de
de prendre un temps de méditation pour aller chercher une image
intérieure pour la terre de demain. Je
les invite à faire appel à leur intuition pour entrevoir quelque
chose de ce qu’il y a au-delà du voile noir du pessimisme ambiant
quant à l’avenir de notre planète. Nous partageons ensuite ces
images dans le cercle, comme une façon de dédier notre travail à
plus grand que nous, et surtout aux générations futures. Une fois
sortis des simples élaborations mentales dans lesquelles on voit un
monde habité par des humains en paix, on entend souvent d’étonnantes
élaborations symboliques dans lesquelles, par
exemple, la lune et le soleil
dansent ensemble, le ciel est parcouru par un serpent arc-en-ciel,
etc. Les thèmes qui reviennent les plus souvent sont ceux d’une
nature qui a repris ses droits, de la forêt qui s’étend à perte
de vue, de l’océan dans lequel la vie grouille à nouveau.
Plusieurs personnes m’ont confié
que l’exercice, et surtout le fait d’entendre les images des
autres, leur avait fait beaucoup de bien. L’une d’elle me disait
il y a peu : « c’est la première fois depuis longtemps
que j’entends quelque chose de positif en ce qui concerne
l’avenir ». C’est une
façon, me semble-t-il de plus en plus, de tisser une communauté de
vision, fut-ce au travers de communautés éphémères : chaque
personne porteuse d’une image
vivante de demain véhicule
quelque chose qui va a contrario de la sinistrose et de la peur
généralisées.
Pour ma part, je récolte ces
images comme des graines précieuses, et je les sème autour de moi
et je les arrose
car il me semble important
d’alimenter une vision positive du futur. J’ai
l’espoir qu’elles fleurissent et portent fruits...
Cela
fait longtemps que je m’intéresse aux problématiques induites par
les changements climatiques. Mais comme la plupart d’entre nous,
cela a longtemps été un sujet de préoccupation parmi d’autres.
Et puis j’ai vécu un choc
existentiel l’été dernier quand j’ai pris conscience de la
disparition des insectes au cours de vacances en Grèce. Tout à
coup, la catastrophe écologique est devenue une réalité concrète,
sensible. Les études faisant état de la disparition de 70% des
insectes en Europe, et d’une diminution importante de la population
des oiseaux s’en nourrissant, ont cessé pour moi de renvoyer à
une abstraction lointaine. Plus de vrombissements pendant la sieste.
Je garde en mémoire vive en particulier une pêche qui a pourri au
soleil pendant plusieurs jours sur le chemin en face de mon logement
sans qu’aucun insecte ne vienne s’en repaître. Pas une guêpe,
pas une fourmi. Tout à coup, j’ai pris conscience de ce que le
monde est en train de mourir, et que je verrai sans doute de mon
vivant le « printemps silencieux »1
qu’a envisagé une biologiste
il y a déjà près
de 50
ans. J’ai déjà évoqué dans un autre article2
l’effarement dans lequel m’a plongé ce silence que ne vient plus
troubler aucun bourdonnement, et comment il a eu une forte
répercussion onirique. Depuis,
j’ai pris conscience que ce qui m’est arrivé tient du « réveil »
de plus en plus courant, comme en témoigne par exemple un article
récent du Monde3
qui s’intéresse à la prise de conscience de l’imminence de
l’effondrement de notre civilisation, avec un titre évocateur qui
dit bien le parcours que font la plupart d’entre nous « du
coup de massue à la renaissance ». J’ai
été touché par de nombreux témoignages, dont celui de cette
spécialiste des coraux qui n’a pu s’empêcher de vomir quand
elle a pris conscience de ce que les coraux allaient disparaître.
J’ai observé une constante : quand
nous entrons en contact avec cette réalité de l’effondrement,
notre corps réagit violemment, traduisant par là un bouleversement
de conscience, un éveil. Nous sommes alors touché au plus profond.
Tant
que nous discutons intellectuellement de la catastrophe écologique,
du vrai et du faux dans les prévisions et de comment nous pouvons
espérer nous en sortir, c’est que nous ne faisons pas encore face
à la réalité. Le sociologue
Georges Marshall a, dans un livre récent4,
mis en évidence les mécanismes neurologiques du déni qui permet à
de nombreuses personnes de vivre encore dans ce qu’il appelle « le
syndrome de l’autruche ». C’est simple : pour être
porté à tirer des conséquences d’une situation, nous avons
besoin que notre cerveau rationnel soit corrélé à nos émotions,
et surtout d’avoir l’impression que nous y pouvons quelque chose.
Les arguments scientifiques ne suffisent pas à
nous réveiller car ils nous
mettent devant une réalité
insoutenable : nous sommes
essentiellement impuissants devant la réalité de l’effondrement.
Du coup, le catastrophisme s’avère contre-productif car la peur
qu’il engendre nous conduit à nous concentrer sur le court-terme.
Ainsi le sentiment d’impuissance inévitable devant l’ampleur du
problème risque-t-il d’encourager des conduites à risques en
forme de « profitons-en tant qu’il en est encore temps »
et « après moi le déluge » qui traduisent simplement
l’immaturité de la conscience incapable de faire face à la
réalité. Alors, même si l’on admet qu’il pourrait y avoir
quelque chose de vrai dans les prévisions inquiétantes, c’est la
faute des autres, de ces « bobos » qui continuent à
polluer le monde avec leur iPhone, et il y a bien d’autres
urgences, comme par exemple de faire valoir les arguments de sa
chapelle politique. Mais il arrive un moment, tôt ou tard, où la
réalité perce les brumes du déni. C’est un phénomène
psychologique du même ordre que le coup de massue qu’assène un
diagnostic grave assorti d’un pronostic fatal.
« Vous
allez mourir », dit le médecin après avoir examiné
silencieusement les résultats des examens. Passé le premier moment
de sidération, une question vient sur les lèvres :
« quand ? ». Le médecin secoue la tête :
« c’est difficile à dire, quelques années au plus... »
Notre
monde est malade. Nous ne pouvons plus l’ignorer. Cela fait
longtemps que le cerveau est atteint, il n’y a qu’à regarder
comment se comportent nos dirigeants pour s’en assurer. Mais
désormais, ce sont tous les organes vitaux qui sont menacés. On
peut encore croire qu’en arrêtant dès maintenant – je souligne
« maintenant » – de consommer des énergies fossiles,
de manger de la viande, de polluer
les océans et de détruire les
derniers poumons verts de notre planète, c’est-à-dire en
réduisant par 6 le niveau de vie de nos pays développés tout en
interdisant aux autres d’essayer de profiter du confort qu’ils
nous envient, nous arriverions à stabiliser la situation. Ce
qui est aberrant, c’est que plusieurs études montrent qu’avec
une organisation intelligente inspirée de la nature et collaborant
avec elle, privilégiant par exemple la permaculture, nous pourrions
conserver un niveau de vie élevé tout en préservant la biosphère.
Mais il aurait fallu nous y prendre de façon concertée et réfléchie
depuis plusieurs décennies. Quant à changer maintenant, si tant est
que nous soyons donc tout à coup
collectivement illuminés – vous
aurez compris que je n’y crois guère plus qu’à l’arrivée de
la cavalerie en provenance d’Alpha du Centaure –, cela ne
suffirait sans doute pas pour empêcher des bouleversements
climatiques drastiques. Mais nous
pourrions survivre, et même sans doute mieux, fort bien vivre la fin
du capitalisme. Car finalement, nous le savons bien : le monde
est malade du capitalisme. C’est ce dernier qui nous tue. Au point
que plutôt que de parler de l’âge de l’anthropocène qui
conduit donc à cette catastrophe, plusieurs penseurs préfèrent
parler du capitalocène. Et nous pouvons être certains qu’il aura
une fin.
Vous
me direz peut-être que j’exagère. J’aimerais bien exagérer. Je
vous invite à lire attentivement le livre de Pablo Servigne et
Raphaël Stevens : « Comment
tout peut s’effondrer ». C’est une analyse scientifique qui
n’a rien de la boule de cristal, et ce qui est le plus effarant
peut-être, c’est que leurs réflexions datent de 2015,
c’est-à-dire d’avant Trump. Cyril Dion, dans son « petit
manuel de résistance contemporaine », le dit bien : c’est
pire que vous ne croyez. Depuis mon réveil l’été dernier, j’ai
lu tout ce qui me tombait sous la main sur
le sujet de l’effondrement et je
vous avouerai que je suis plusieurs fois tombé de ma chaise.
Quelques
chiffres
sont
suffisant pour
vous faire mesurer l’ampleur de ce dont on parle : alors que
l’accord de Paris, dont les États-Unis se sont retirés et
qu’aucun des signataires ne semblent respecter en l’état actuel,
visait à maintenir le réchauffement climatique sous la barre des
2°C en 2100, les scénarios internes des entreprises pétrolières
Shell et BP tablent sur une augmentation de la température moyenne
de 5°C d’ici 2050.
On peut malheureusement penser que la logique froide des
multinationales a plus de chance de s’approcher de la réalité que
la pusillanimité des gouvernements.
Les prévisions du GIEC (Groupe
d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat)
sont prudentes car elles ne tiennent pas compte des facteurs que les
scientifiques ne peuvent pas quantifier. Ainsi est-il impossible de
prévoir à ce point ce qui se passera quand les 1800 tonnes de
carbone emprisonnées dans le permafrost arctique sera libéré sous
forme de méthane, ce qui coïncidera avec le dégel des pôles. On
sait seulement que la dernière fois que la température moyenne du
globe a augmenté de 5°C, il y a 252 millions d’années, ce
réchauffement accéléra avec le relâchement du méthane de
l’Arctique et conduisit à l’éradication de 97% de la vie sur
Terre. Or nous ajoutons du carbone dans l’atmosphère 10 fois plus
vite qu’à l’époque et notre trajectoire actuelle nous conduit à
une augmentation de la température moyenne de 8°C d’ici 2100, ce
qui transformerait sans doute
la planète
en fournaise. Au-delà de 5°C
de réchauffement, nous ne pouvons
plus rien prévoir...
Ce
n’est pas qu’une question de température. Je vous invite
vraiment à prendre le temps de vous informer, soit en lisant les
livres que je suggérais plus haut, soit simplement en prêtant
attention aux multiples sources d’information que vous trouverez
sur Internet à ce sujet. Pablo Servigne et son complice nous
embarquent dans la métaphore d‘une
voiture lancée
à toute allure et qui ne cesse
d’accélérer avec une direction bloquée jusqu’à la sortie de
route prévisible, avec un risque sérieux d’explosion du moteur.
Ce n’est pas que le climat qui risque de nous être fatal – si ce
n’était que cela, nous trouverions bien
encore quelques professeurs Nimbus
pour nous proposer de le contrôler. C’est tout notre système de
production / consommation capitaliste
qui rencontre des limites systémiques infranchissables, qui
tiennent entre autres à la raréfaction de matières premières
indispensables à notre train de vie, l’épuisement des sols et des
océans, la pollution et la destruction des écosystèmes,
l’intensification des conflits pour s’approprier les ressources
et en particulier, bientôt la plus précieuse d’entre toutes,
l’eau. Dans
cette perspective, Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement
et président de l’institut Momentum5,
ne craint pas avec de nombreux autres collapsologues d’annoncer
l’effondrement plus ou moins généralisé de notre système d’ici
20306.
C’est-à-dire demain. Par
effondrement, Yves Cochet désigne :
« un
processus qui conduirait les Etats et les organisations centralisées
à ne plus pouvoir assurer à la majorité de la population les
besoins essentiels : nourriture, eau potable, électricité,
chauffage, soins, éducation... »
Alors, que pouvons-nous faire ?
Rien.
Ou si peu. Mais ce peu est important, comme nous le rappelle la
métaphore bien connue du colibri7.
Cette légende amérindienne, dont s’inspire Pierre Rahbi, nous
invite à chacun faire notre part, aussi minime soit-elle. Cela
ne suffira sans doute pas, même si nous nous y mettions tou(te)s,
pour inverser le mouvement. Il n’y aucune chance de sauver le
système, et entre vous et moi, ce n’est pas certain que ce soit un
mal. Mais l’enjeu tant individuel que collectif de cette époque
formidable qui verra la fin du capitalisme pourrait bien tenir
dans la nécessité de ne pas rester enterré sous les décombres du
vieux monde qui entre en agonie, et de construire dès maintenant un
« après l’effondrement » qui ne soit pas
nécessairement un scénario apocalyptique à la Mad Max. Dores
et déjà, de nombreuses initiatives fleurissent,
allant des groupes de partage et de réflexion aux écovillages
et aux communautés locales
pratiquant l’agriculture biologique et
la permaculture, et l’on peut
sentir se mettre en place, hors des grandes villes, un réseau de
solidarités qui jouera le moment venu un rôle déterminant de filet
de sécurité. Au milieu de ce grand mouvement de préparation à
l’inéluctable, il y a aussi quelques Rambo qui veulent jouer aux
survivalistes en accumulant armes et nourriture, mais ils sont
condamnés par le fait même de transporter dans le prochain monde la
mentalité qui conduit notre système à son auto-destruction. Toutes
les études portant sur l’inévitable transition convergent vers un
point crucial, que met fort bien en lumière un autre ouvrage de
Pablo Servigne et Raphaël Stevens, avec Gauthier Chapelle :
« une autre fin du monde est possible ». Il se demandent
là comment vivre l’effondrement, et non pas seulement y survivre,
et ils soulignent que le facteur clé de la renaissance sera
l’entraide.
La
situation semble exiger un
changement radical dans notre relation au monde, qui nous ramène à
une forme d’intégration à la nature que connaissaient bien nos
ancêtres, que vivent encore dans une certaine mesure – quand ils
n’ont pas été décimés ou totalement acculturés – les Peuples
Premiers, nos aînés sur cette Terre. Ce changement est illustré
par une prédiction facilement vérifiable : mettez cent
survivalistes dans une forêt, et revenez au bout d’un an. Il y a
fort à parier qu’ils se seront entre-tués et que la forêt sera
saccagée. Au mieux, il y aura un chef survivaliste qui, entouré de
quelques sbires bien armés, feront régner leur loi et la forêt
sera mise en couple réglée.
A l’inverse, mettez cent amérindiens encore assez proches de leur
culture d’origine dans la forêt. Au bout d’un an, la communauté
et la forêt seront florissantes. Mais
ce n’est là qu’une histoire, me direz-vous peut-être. En effet,
mais tous les observateurs
s’accordent pour souligner le rôle immense que jouent l’imaginaire
et les histoires que nous nous racontons dans la résilience au
traumatisme de la catastrophe, la capacité à investir positivement
l’avenir. Les rêves peuvent jouer un rôle crucial dans ce
processus. D’abord parce que nous pouvons peut-être penser que
l’inconscient collectif a un projet pour l’espèce humaine
au-delà de cette mort annoncée de notre civilisation. Ensuite et
surtout parce qu’il faut féconder l’avenir de rêves positifs.
Bref, les rêves pourraient bien nous apporter l’élément
essentiel de sens et de connexion avec notre nature essentielle dont
nous avons, individuellement et collectivement, besoin pour nous
préparer à affronter la réalité existentielle de notre mortalité
en tant que civilisation.
Avec
l’entraide et la restauration de notre lien avec la nature, dans
laquelle les auteurs négligent de
souligner l’importance des rêves
comme lien à notre nature profonde, un des facteurs clés permettant
d’envisager positivement la transition tient au récit que nous en
faisons, aux histoires que nous nous racontons. Mon enseignante Paule
Lebrun disait que nous avons toujours le choix, en chaque instant, de
regarder le soleil couchant ou le soleil levant, ce qui meurt ou ce
qui naît. Il n’y a rien qui meurt sans qu’il n’y ait dans le
même temps un renouveau. Nous pouvons raconter l’histoire de
l’effondrement autrement que celle de la fin du monde. Ce pourrait
être l’histoire du retour de l’humanité à des bases saines
pour prospérer en harmonie avec
l’ensemble des espèces animales et végétales peuplant notre
belle planète. Ce pourrait être une histoire d’amour. Après
s’être longtemps quittés jusqu’à oublier toute possibilité
d’union, l’humain et la Terre se retrouvèrent et se
redécouvrirent mutuellement. Un mouvement littéraire a
particulièrement attiré mon attention au cours de ces derniers
mois. Ce sont deux militants écologistes qui, découragés de voir
le peu d’impact qu’avaient leurs interventions militantes,
l’ont lancé en 2009 en publiant un texte remarquable : « le
manifeste de la montagne sombre8 »
(dark mountain manifesto).
Leur proposition est simple :
il s’agit d’entrer dans un processus d’incivilisation (en
anglais : uncivilisation),
c’est-à-dire d’adopter un point de vue qui échappe aux biais de
notre civilisation. Non seulement pouvons-nous ainsi
solliciter le point de vue des
Peuples Premiers, mais aussi celui des animaux, des rivières, des
arbres et des rochers, de l’océan.
J’ajouterai aussi bien sûr
le point de vue des rêves, qui sont la voix d’une nature
fondamentalement inconditionnée en nous. Du point de vue des vrais
humains, des animaux, des arbres,
des rivières, des rochers, de l’océan et des rêves, ce qui
arrive n’est pas un drame mais peut-être bien une opportunité…
Parallèlement
à ces recherches autour de l’effondrement, je me suis beaucoup
intéressé ces derniers temps aux travail du psychiatre américain
Irvin Yalom. Le Dr Yalom propose une approche existentielle de la
thérapie qui complète fort bien en différents endroits les
réflexions de Jung. En outre, il prête attention aux rêves et en
propose des interprétations tout à fait valables. Au cœur de
l’approche existentielle, il y a la nécessité de regarder, entre
autres choses, la mort en face. On
pourrait dire que nous ne devenons des adultes psychologiques qu’une
fois que nous intégrons la réalité de notre mortalité. Cela ne
préjuge pas du tout de ce qui adviendra après notre mort mais nous
devons bien admettre qu’un jour, nous ne serons plus là. Les
bouddhistes disent la même chose d’une autre façon en insistant
sur l’impermanence des choses et le fait que l’identité du moi
n’a aucune substance réelle, n’est qu’un agrégat – Jung
dirait, un complexe. Il est connu qu’un diagnostic difficile
confrontant à la réalité de la mort prochaine est une des
meilleures conditions pour un éveil spirituel. Si la réalité est
regardée en face, alors l’instant présent devient infiniment
riche de sensations et de présence. On peut même se demander s’il
n’aurait mieux valu vivre toute une vie dans la conscience de la
mort car on aurait évité de perdre beaucoup de temps dans des
vétilles. Et cependant, c’est
un deuil car il faut laisser partir justement les vétilles et tout
ce qui recouvrait la beauté de l’existence, le joyau au cœur du
réel. Beaucoup de voies spirituelles ont insisté sur la nécessité
de « mourir avant de mourir », et c’est là peut-être,
dans l’accompagnement de ce deuil tant individuel que collectif,
que le secours des rêves pourrait être précieux.
Au fond, toute cette histoire d’effondrement pourrait être la plus grande opportunité qui nous soit donnée de grandir en conscience ! Tou(te)s ensemble. Et de permettre à quelque chose de nouveau d’apparaître sur cette Terre. Un « jamais vu, jamais entendu » encore...
Ce n’est pas le moindre mérite du livre de Servigne, Stevens et Chapelle, mais aussi du petit manuel de Cyril Dion, que d’envisager la dimension spirituelle de la transition. Une fois fait le tour des aspects scientifiques, économiques, écologiques, sociologiques, politiques et techniques de la situation, nous ne pouvons éluder cette dimension spirituelle. Les auteurs d’une autre fin du monde… le disent bien : l’enjeu fondamental de leur livre est de chercher « comment faire du lien et donner du sens à nos vies et à notre époque ». Leur recherche s’appuie sur deux clés importantes, l’écopsychologie et l’écoféminisme. L’écopsychologie s’intéresse aux relations entre la psyché humaine et la nature. « La crise qui menace notre planète, explique Joanna Macy, découle d’une notion pathologique du soi : la déconnexion avec la nature s’accompagne d’une profonde déconnexion avec nous-mêmes. » Ainsi, l’écopsychologie vise-t-elle à la compréhension des racines psychologiques et spirituelles de l’effondrement et propose-t-elle d’entreprendre un profond travail intérieur. Il s’agit en particulier de développer sagesse et compassion pour éviter que la transition ne se déroule dans la violence. L’écoféminisme touche à un autre aspect, qui tient au fait que l’essor du capitalisme et la déconnexion de la nature coïncident avec la négation du féminin, c’est-à-dire non seulement la domination des femmes par les hommes mais aussi la négation de toute valeur à la sensibilité, l’intuition, et à tous les éléments constitutifs de la féminité psychologique chez les femmes comme chez les hommes. Dont les rêves.
Nous retrouvons là plusieurs des thèmes majeurs qui alimentent le bouillonnement spirituel de notre époque, avec en particulier le retour du Féminin sacré, entre autres sous les traits de la Femme Sauvage, et la nécessité d’examiner nos croyances, et in fine de nous libérer des histoires destructrices dans lesquelles nous nous enfermons volontiers. A cette évolution contribuent aussi bien le renouveau contemporain du chamanisme, qui restaure un lien dans lequel nous ne sommes plus extérieurs à la nature mais nous sommes la nature, que la diffusion de la méditation en occident. Il faut se rappeler que celle-ci n’est pas une technique de bien-être mais une invitation à transcender la pensée et à développer une conscience qui soit libre des histoires que nous nous racontons. Je salue ici aussi la mémoire de la regrettée Paule Lebrun qui soulignait l’importance de vivifier nos communautés par une vie symbolique s’exprimant en rituels et rites de passage, permettant d’incorporer les archétypes vivant dans les mythes et de s’abreuver à la source des rêves. Cette évolution rencontre aussi les prévisions de Jung, pour ce que nous en savons9, puisqu’il semble qu’il prévoyait de grands bouleversements à venir qui verraient la réémergence du Féminin Sacré et, à terme, un mariage sacré des principes Féminin et Masculin, significatif de l’apparition d’un nouveau niveau de conscience peut-être sur cette planète. Il semble cependant qu’il envisageait aussi de grandes destructions et qu’il en ait conçu un certain effroi. Chamanisme, méditation, restauration du féminin sacré, Jung… sont autant d’éléments qui convergent dans ma pratique des loges de rêves et c’est ce qui m’a amené à prendre conscience que celles-ci, au-delà de la résonance aux rêves individuels, pourraient permettre de solliciter et de partager des images de rêves pour nourrir notre vision du futur au-delà de l’effondrement.
J’ai écrit déjà en février 2014 un article que j’avais intitulé « rêver la terre de demain ». J’en étais alors aux débuts de ce blogue, et j’y énonçais alors un certain nombre d’idées qui me semblent encore aujourd’hui d’actualité. J’y proposais en particulier de chercher à écouter les rêves pour dépasser le point de vue personnel et nous relier à l’inconscient collectif, et ainsi « embrasser une vision plus large dans laquelle l’individu n’est rien sans toutes ses relations avec les autres mais aussi avec l’environnement, la nature, l’Univers. » Il m’est apparu récemment que je faisais alors que dégager les prémisses d’une réflexion bien plus approfondie dans laquelle convergent à peu près tous les éléments proposés dans ce blogue. J’oserai parler ici des rêves comme d’un outil politique, rejoignant ainsi l’idée proposée par James Hillman comme quoi la révolution se fomente désormais dans le cabinet du psychanalyste. Mais je crois nécessaire de la dépasser désormais en ajoutant que la révolution n’est plus à l’ordre du jour car le système est en train de s’effondrer de lui-même, et que finalement les rêves doivent descendre dans la rue. Non pas pour y manifester avec un gilet jaune ou de quelque couleur que ce soit, encore que rien ne l’interdit, mais simplement pour rejoindre chaque personne qui se sent concernée par le futur de notre Terre et lui rappeler qu’elle a, au profond de son intériorité, accès à la source vive où le futur s’élabore silencieusement. Et aller puiser des images vivantes pour ensemencer la terre de demain...
Les rêves sont un agent de transformation du monde dans lequel nous vivons, car sitôt que nous commençons à les écouter, nous nous relions à notre nature profonde et celle-ci nous dit tout doucement que, même si nous devons rencontrer tôt ou tard la mort en face – notre mort personnelle, et désormais la mort de notre civilisation – tout ne va pas si mal.
Au fond, toute cette histoire d’effondrement pourrait être la plus grande opportunité qui nous soit donnée de grandir en conscience ! Tou(te)s ensemble. Et de permettre à quelque chose de nouveau d’apparaître sur cette Terre. Un « jamais vu, jamais entendu » encore...
Ce n’est pas le moindre mérite du livre de Servigne, Stevens et Chapelle, mais aussi du petit manuel de Cyril Dion, que d’envisager la dimension spirituelle de la transition. Une fois fait le tour des aspects scientifiques, économiques, écologiques, sociologiques, politiques et techniques de la situation, nous ne pouvons éluder cette dimension spirituelle. Les auteurs d’une autre fin du monde… le disent bien : l’enjeu fondamental de leur livre est de chercher « comment faire du lien et donner du sens à nos vies et à notre époque ». Leur recherche s’appuie sur deux clés importantes, l’écopsychologie et l’écoféminisme. L’écopsychologie s’intéresse aux relations entre la psyché humaine et la nature. « La crise qui menace notre planète, explique Joanna Macy, découle d’une notion pathologique du soi : la déconnexion avec la nature s’accompagne d’une profonde déconnexion avec nous-mêmes. » Ainsi, l’écopsychologie vise-t-elle à la compréhension des racines psychologiques et spirituelles de l’effondrement et propose-t-elle d’entreprendre un profond travail intérieur. Il s’agit en particulier de développer sagesse et compassion pour éviter que la transition ne se déroule dans la violence. L’écoféminisme touche à un autre aspect, qui tient au fait que l’essor du capitalisme et la déconnexion de la nature coïncident avec la négation du féminin, c’est-à-dire non seulement la domination des femmes par les hommes mais aussi la négation de toute valeur à la sensibilité, l’intuition, et à tous les éléments constitutifs de la féminité psychologique chez les femmes comme chez les hommes. Dont les rêves.
Nous retrouvons là plusieurs des thèmes majeurs qui alimentent le bouillonnement spirituel de notre époque, avec en particulier le retour du Féminin sacré, entre autres sous les traits de la Femme Sauvage, et la nécessité d’examiner nos croyances, et in fine de nous libérer des histoires destructrices dans lesquelles nous nous enfermons volontiers. A cette évolution contribuent aussi bien le renouveau contemporain du chamanisme, qui restaure un lien dans lequel nous ne sommes plus extérieurs à la nature mais nous sommes la nature, que la diffusion de la méditation en occident. Il faut se rappeler que celle-ci n’est pas une technique de bien-être mais une invitation à transcender la pensée et à développer une conscience qui soit libre des histoires que nous nous racontons. Je salue ici aussi la mémoire de la regrettée Paule Lebrun qui soulignait l’importance de vivifier nos communautés par une vie symbolique s’exprimant en rituels et rites de passage, permettant d’incorporer les archétypes vivant dans les mythes et de s’abreuver à la source des rêves. Cette évolution rencontre aussi les prévisions de Jung, pour ce que nous en savons9, puisqu’il semble qu’il prévoyait de grands bouleversements à venir qui verraient la réémergence du Féminin Sacré et, à terme, un mariage sacré des principes Féminin et Masculin, significatif de l’apparition d’un nouveau niveau de conscience peut-être sur cette planète. Il semble cependant qu’il envisageait aussi de grandes destructions et qu’il en ait conçu un certain effroi. Chamanisme, méditation, restauration du féminin sacré, Jung… sont autant d’éléments qui convergent dans ma pratique des loges de rêves et c’est ce qui m’a amené à prendre conscience que celles-ci, au-delà de la résonance aux rêves individuels, pourraient permettre de solliciter et de partager des images de rêves pour nourrir notre vision du futur au-delà de l’effondrement.
J’ai écrit déjà en février 2014 un article que j’avais intitulé « rêver la terre de demain ». J’en étais alors aux débuts de ce blogue, et j’y énonçais alors un certain nombre d’idées qui me semblent encore aujourd’hui d’actualité. J’y proposais en particulier de chercher à écouter les rêves pour dépasser le point de vue personnel et nous relier à l’inconscient collectif, et ainsi « embrasser une vision plus large dans laquelle l’individu n’est rien sans toutes ses relations avec les autres mais aussi avec l’environnement, la nature, l’Univers. » Il m’est apparu récemment que je faisais alors que dégager les prémisses d’une réflexion bien plus approfondie dans laquelle convergent à peu près tous les éléments proposés dans ce blogue. J’oserai parler ici des rêves comme d’un outil politique, rejoignant ainsi l’idée proposée par James Hillman comme quoi la révolution se fomente désormais dans le cabinet du psychanalyste. Mais je crois nécessaire de la dépasser désormais en ajoutant que la révolution n’est plus à l’ordre du jour car le système est en train de s’effondrer de lui-même, et que finalement les rêves doivent descendre dans la rue. Non pas pour y manifester avec un gilet jaune ou de quelque couleur que ce soit, encore que rien ne l’interdit, mais simplement pour rejoindre chaque personne qui se sent concernée par le futur de notre Terre et lui rappeler qu’elle a, au profond de son intériorité, accès à la source vive où le futur s’élabore silencieusement. Et aller puiser des images vivantes pour ensemencer la terre de demain...
Les rêves sont un agent de transformation du monde dans lequel nous vivons, car sitôt que nous commençons à les écouter, nous nous relions à notre nature profonde et celle-ci nous dit tout doucement que, même si nous devons rencontrer tôt ou tard la mort en face – notre mort personnelle, et désormais la mort de notre civilisation – tout ne va pas si mal.
1 Rachel
Carson, Printemps silencieux (Silent spring), 1962 (traduction française 1968, 2009)
2 La part de l’ombre, octobre 2018.
3 https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/05/du-coup-de-massue-a-la-renaissance-comment-les-collapsologues-se-preparent-a-la-fin-de-notre-monde_5419256_3244.html
4 Georges Marshall, le syndrôme de l’autruche, pourquoi notre cerveau veut ignorer le changement climatique, Acte Sud 2017
5 https://www.institutmomentum.org
6 http://biosphere.blog.lemonde.fr/2017/06/26/leffondrement-global-avant-2030-une-prevision-de-cochet
7 https://www.colibris-lemouvement.org/mouvement/legende-colibri
8 http://partage-le.com/2018/10/le-manifeste-de-la-montagne-sombre-the-dark-mountain-manifesto
9 Voir en particulier le livre de Christine Hardy : La prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre (Dervy 2012)
2 La part de l’ombre, octobre 2018.
3 https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/05/du-coup-de-massue-a-la-renaissance-comment-les-collapsologues-se-preparent-a-la-fin-de-notre-monde_5419256_3244.html
4 Georges Marshall, le syndrôme de l’autruche, pourquoi notre cerveau veut ignorer le changement climatique, Acte Sud 2017
5 https://www.institutmomentum.org
6 http://biosphere.blog.lemonde.fr/2017/06/26/leffondrement-global-avant-2030-une-prevision-de-cochet
7 https://www.colibris-lemouvement.org/mouvement/legende-colibri
8 http://partage-le.com/2018/10/le-manifeste-de-la-montagne-sombre-the-dark-mountain-manifesto
9 Voir en particulier le livre de Christine Hardy : La prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre (Dervy 2012)
Tout ne va pas si mal mais les conditions ne sont pas les meilleurs non plus et en voila peut être la raison : je regardais le doc sur Netflix de Ted Bundy et à la fin je me suis dit que l'homme était quand même un être abandonné à son sort, à sa liberté mais aussi a des forces parfois trop fortes pour lui...bref, hier soir je me suis alors réveillé dans la nuit en pensant à la " mort de dieu " mais en me réveillant je me suis dit : " ah c'est ça la mort de dieu " car j'avais compris qu'en fait dieu s'était retiré pour laisser la place à l'homme de la même manière que le jour doit se retirer pour faire la place à la nuit et j'en déduisit alors que quand l'homme devra mourir, le dieu reviendra puisque l'homme est tout le contraire de dieu, un être ignorant et faible. Cette conception n'est pas sans rappeler celle de l'Advaita...merci.
RépondreEffacerMetanfetaman
Concernant le texte de Jean et pour qu'on ne me dise pas que je suis toujours hors sujet je comprends cette inquiétude concernant le climat mais ça me rappelle surtout ma belle soeur qui fait une obsession sur les chiens abandonnés alors vous imaginez sa tête en arrivant ici, au Mexique, chez moi, il a fallut presque s'arrêter sur l'autoroute pour leur filer des croquettes, c'était horrible...surtout pour moi... de la voir pleurer dès qu'un chien s'approchait un peu trop près de ma Jeep 4x4 Sahara dont le pare chocs pourrait plier en 2 un yeti...
RépondreEffacerBon, j'ai rapidement essayé de la raisonner en lui expliquant qu'au moins les chiens n'étaient pas over booké et niquaient quand ils voulaient contrairement à son chien mais c'était peine perdue, on est parfois piégé par certaines idées c'est comme ça mais ça finit normalement par passer même si ça dure plusieurs années, ce sont des idées compulsives mais qui n'enlèvent rien à la réalité de certaines choses on est d'accord.
Pour moi la vraie " urgence " ( ya pas le feu au lac non plus il ne s'agit surtout pas de se rendre malade non plus ce qui compliquerait les choses encore plus et donc pas question de porter le malheur du monde comme un chameau Nietzschéen ) c'est que ceux qui vont me lire - je veux pas être alarmiste - il leur reste a tout casser quelques décennies à vivre et pas forcément en bonne santé donc la bonne nouvelle c'est qu'il ne verront pas la fin du monde annoncée par Jean...et la mauvaise nouvelle : mais de leur propre monde !
Je me concentrerais donc, à titre personnel et cela n'engage que moi, sur la santé de mon corps et celle de mon âme tout en essayant, bien sur, d'apporter aux rares qui m'écoutent, ma sagesse, qui est en réalité plutôt celle d'une longue tradition de surfeurs branleurs taoistes vedantatistes ayant voyagé 1 fois en Inde dans les années 70 pour se rendre finalement compte qu'on est bien mieux chez soi.
Enfin, je dirais pour clore le sujet que l'important, mon royaume, à moi aussi, est ailleurs ! dans une vision bq plus large de l'univers.
Arrêtons de nous laisser emporter ou noyer dans la rivière du matérialisme. Le sage est celui qui refuse d'entrer dans l'eau, de suivre le courant et reste immobile sur la rive. Héraclite disait que l'eau n'est jamais la même, qu'on ne se baigne pas 2 fois dans la même eau mais moi je vois bien que je suis incapable de voir si l'eau d'une rivière est la même ou pas et que si tout est impermanent je ne me sent pas bq concerné puisque les choses du monde sont vraiment chiantes dans la majorité des cas. Alors certains diront sans doute que je suis devenu un immortel parmi les mortels et je ne les contredirais pas , il faut parfois savoir accepter la Vérité, surtout qu'on est jamais mieux servi que par soi même...
C'est pourquoi devenir un sage doit être notre top priorité, oublions les problèmes vulgaires et superficiels du monde, arrêtons de nous flageller et de souffrir pour rien ! mais comme j'ai lu sur internet : "l'heure de la Voie du Milieu est arrivé mais les hommes ne sont pas prêts..."
ET beaucoup d'eau devra encore couler avant que cette vérité n'apparaisse au grand jour.
Metanfetaman
Metanfetaman, je dois te remercier. D'abord en tant que le contributeurle plus assidu aux discussions sur ce blogue, même si parfois je me passerai bien de tes délires. Ensuite parce que j'observe que tu es de moins en moins hors sujet en effet. Ton propos me semble ici fort pertinent. Et dans le commentaire précédent, tu touches à un point crucial : moins il y a d'humain, plus il y a de Divin. C'est peut-être bien le sens profond de cette tragédie dans laquelle nous sommes tou.te.s pris.es, et qui du point de vue des dieux relève sans doute de la comédie : l'humanité crache en l'air et s'étonne de prendre son molard dans la poire. C'est la vie ! De rien, répond le vent. Et je suis bien d'accord que l'humanité paye son inconscience... mais, pour répondre enfin à ton commentaire suivant, de grâce, pas de violence avec les enfants ! Qu'est-ce que c'est que ces méthodes d'éducation ? Un coup de pied au cul pour les c..s, je ne peux qu'être d'accord, mais pas pour les enfants...
EffacerNoble phénix des hôtes de ces bois,
EffacerJe prends bonne note de ma propre assiduité sur ton blog et je m'étonne cependant qu'il ne reçoit pas plus de commentaires, le rêveur serait-il une grosse féniasse occupé à plus important ailleurs, à bosser par exemple alors que le sage philosophe Marcel Conche nous dit justement que le problème de l'homme c'est qu'il passe son temps à travailler et que donc il ne peut rien comprendre à l'univers puisqu'il n'a pas le temps ni l'envie de réfléchir...et oui, la vérité est souvent dans les détails gros comme ma tête.
Mais qu'importe, laissons les vilains, les têtes plates, les wistitis entre eux mais il faut d'abord dire que j'ai été à bonne école : l'un de mes maîtres ne m'as t il pas dit un jour : si tu veux mettre 4 montres à ton poignet tu peux le faire ! ce fut pour moi comme une révélation...non seulement cela allait me permettre de ne jamais perdre l'heure mais en plus je comprenais enfin pourquoi les gens ne portais qu'une seule montre mais j'ai oublié.
Le fait est qu'il s'agit plus d'un mouvement naturel, dans l'ordre des choses on pourrait dire, que d'une comédie divine. Le jour ne laisse t il pas la place à la nuit le plus normalement du monde ? méfions nous de nos propres commentaires trop humains sur la marche du monde : la mort de dieu est le retrait nécessaire et naturel pour que l'homme puisse être et devenir. Et si je suis un mortel ignorant actuellement c'est parce que je ne suis pas Dieu et c'est seulement quand je serais Dieu que je ne serais plus un mortel. Donc la si tu me suis bien c'est kifkif bourico, la je dis attention !!!, y'a a boire et à manger dans cette histoire, faut faire gaffe, y'a pas que des avantages à être Dieu ou mortel...le mieux ; tu profites, si tu as une famille que tu aimes bien et que tu veux être Dieu mieux vaut oublier, c'est pas possible...donc faut ruser, tu restes un humain mais tu vois pas trop souvent ta famille pour pas qu'elle te saoule trop, faut savoir gérer parce que si tu veux être Dieu et tout savoir sur tout pas ex, vaut mieux pas revenir en simple mortel parce que la ça va être le coup de matraque derrière la nuque au réveil, le coup du lapin, tu risques de rester dans une chaise roulante toute ta vie.. bon, ça c'est fait.
Sinon les gosses, non je parlais des adultes bien sur, qui se comportent comme des gosses, des capricieux. Moi j'adore les gosses, de loin évidemment, mais ils sont gentils, tiens l'autre fois y'en a un qui voulait pas donner sa sucette, bon j'ai été obligé de lui prendre de force pour lui apprendre à pas être égoiste, sa mère à pas compris et je lui ai dit : - madame attention, vous vous comportez comme votre enfant, c'est très grave , arrêtez d'être capricieuse vous aussi. A la fin j'ai rendu la sucette elle était pas dégeulasse en plus.
Metanfetaman
Le Monde du 11 février (lendemain de la publication de cet article) : les insectes pourraient avoir disparu dans 100 ans. https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/11/le-declin-des-insectes-une-menace-grandissante-pour-les-ecosystemes-naturels_5422018_3244.html
RépondreEffacerDes mesures concrêtes s'imposent : 1 voiture par famille et 1 seul enfant ! pourquoi vouloir plus, toujours plus...mais l'humain est -il prêt à écouter le sage Metanfetaman ? hélas non ! c'est pourquoi l'homme n'a que ce qu'il mérite ...chaque action entraine son lot de conséquences et l'homme doit apprendre a coup de triques s'il le faut mais c'est pour son bien car il doit finir par s'élever au niveau de Métanfetaman, tel est le but ultime. Les hommes et les femmes de ce monde se sont pas prêts , ils vivent comme des enfants capricieux : je veux ceci , je veux cela, j'aime ça mais pas ça, je veux du rouge mais pas trop rouge etc...et Metanfetaman de répondre cash : tu veux pas 100 balles et 1 mars aussi connard ?
RépondreEffacerMes amis, triste est la réalité mais ne perdez point espoir car si Dieu est mort Metanfetaman est bien vivant et n'oubliez pas : heureux les esprits complexes par mon royaume est pour eux, seul les adultes entreront par la grande porte, les enfants ne recevront que mon coup de pied au cul . J'ai dit !
https://www.youtube.com/watch?v=GHzIl82165g
« le manifeste de la montagne sombre 8 » (dark mountain manifesto)
RépondreEffacerIntéressant j'ai souvent rêvé de montagne et noire en plus , résidence du Mal, du Démon que je pourchasse sans répit tel Van Helsing, repère du non humain selon moi et mon dernier rêve sur le sujet je vous le donne en 1000 : j'étais dans une grotte , enveloppé d'un tourbillon de Mal, sous l'emprise apparente d'un démon qui devait être le maître ou le gardien des lieux ( comme dans Dracula presque ) grotte que j'ai cru bon de situer en haut de la montagne noire que j'avais vu dans un autre rêve ( un alien s'y cacherait, bref un méchant et moi vous vous en doutez je suis le gentil ), mais n'allez pas vous inquiétez pour moi pour 2 raisons au moins : d'une part parce que les rêves se succèdent et diffèrent plus vite que j'ai le temps de les analyser et d'autre part parce que si j'étais fait comme un rat dans cette grotte j'étais plutôt zen en réalité comme bien souvent car ce n'est pas la première fois que le démon me chatouille les orteilles et je commence à bien m'y habituer, il finira presque par me manquer s'il disparaissait, c'est le privilège des hommes de dieu comme moi mais j'ai surtout pu noter 'a travers les vents tourbillonnants malins qui m'enveloppaient et me berçaient finalement que dans cette grotte il y avait une porte en verre, un sas par laquelle était passé mon nouvel ami qui me faisait penser au mec de massacre à la tronçenneuse. Je n'ai malheureusement pas rêvé la suite, un jour peut être, bien curieux de savoir a quoi
me mène cette porte dans la roche...quoi qu'il en soit un jour je raconterais comment je me suis retrouvé face aux 8 immortels, de sacrés lascars ceux la aussi...
Metanfetaman
Détail intéressant j'ai cherché par curiosité si la montagne noire correspondait a quelque chose de concret et en France il y a bien une montagne noire dans le sud ...repère du Drac en plus, je vous laisser vérifier !
RépondreEffacerC'est pourquoi il n'y a pas de fumée sans feu mes amis, ce manifeste nous parle du démon en nous, de la pulsion de mort qui coule aussi dans nos veines et qui semble nécessaire à la création d'un nouvelle âge car ne dit - on pas qu'après la pluie vient le soleil ?! et puis quel homme honnête noble descendant des hommes préhistoriques n'a jamais rêvé de chasser un Drac, voila qui donne du piment à la vie mais le chasseur doit faire gaffe à ne pas se rendre compte trop tard qu'il était en fait la proie car comme disait l'un des arquéologues qui a découvert la grotte de Chauvet : " j'ai passé des nuits entières à rêver de lions et à la fin j'ai du arrêter de visiter la grotte tellement ça devenait difficile ", ce n'était pas lui qui avait trouvé la grotte mais la grotte qui l'avait trouvé lui...a bon entendeur, salut !
Metanfetaman
Bonus 2019 : je dévoilerais prochainement et en exclusivité ici quelques informations capitales pour atteindre le niveau 8 de ma supra sagesse : niveau qui vous permettra de ne plus avoir besoin de vous tirer dans la montagne pour vous sentir bien...grâce a ces prochaines révélations vous pourrez enfin vivre entouré de tous les connards que vous detestez mais dans la joie et la bonne humeur. Le monde pourra s'écrouler devant vous mais vous resterez tel un Goethe dans son canapé à observer par la fenêtre la fin du monde en live. Au niveau 8 vous serez celui qui dira :
RépondreEffacer- chérie mais regardes, c'est extraordinairement beau un monde en feu , je reprendrais bien un tasse de thé pour tremper une madeleine...
Metanfetaman
Vous voulez savoir pourquoi le diable est omniprésent aujourd’hui et la cause unique de tous vos malheurs ? Il détient l’argent, il a une prise énorme sur les hommes, sur tous les agissements, tout tourne autour de l’argent, de la consommation… voila contre qui vous vous battez vraiment ! pas contre la grippe, le cancer, le chomage ou le rechaufement climatique non, niet , nine hommes de peu de foi mais contre Satan et sa hordes sataniques de démons démoniaques qui sont dans l'air partout autour de nous. N'est -il pas curieux d'apprendre qu'en médecine chinoise le vent est appelé le pervers et la source de nombreuses maladies et que les catholiques disent que les démons sont dans l'air. Allah est grand et vaincra ! que Dieu ai pitié de vous et vous protège ! priez l demandez a Dieu de vous aider mes amis et Dieu vous entendra.
RépondreEffacerJe laisse ce documentaire éblouissant et si spirituel et retourne méditer et leviter dans le désert tel un kangourou tibétain sous extas pour défier le désordre :
https://www.youtube.com/watch?v=aHDlU9vVjQI
J'ai découvert il y a peu Heidegger et j'avoue être fasciné par sa pensée car moi aussi je suis un penseur de l'Etre, du Soi mais l'important n'est pas dans de telles considérations égotiques ou étantiques de ma part mais plutôt dans ce que je vais dire maintenant et qui concerne le sujet de Jean car j'aime travailler les sujets sur le long terme et j'ai aussi bien compris le besoin du lecteur à ne pas me voir hors sujet trop souvent même si dans le fond tous les sujets mênent à Rome. Il n'y a pas de petits boulots, de petits sujets en fait.
RépondreEffacerBref, si j'ai bien compris Heidegger, un rêve pour la terre de demain est tout aussi inauthentique que le sont les couillons qui nous gouvernent et contaminent par leurs techniques notre belle planète et c'est justement parce que la pensée écologique est inauthentique qu'elle n'a aucun effet.
Il nous reste donc à découvrir ce que Heidegger appelle "la pensée de l'Etre", la seule qui soit capable d'être autre chose que simples pensées et qui nous donne le vrai Pouvoir , le pouvoir de guérir et de savoir vraiment. Une pensée non égotique, non forcée, non analytique mais inspirée, en provenance directe de l'Etre, pensée qui ne peut surgir que du fond de l'Etre et dans le recueuillement et silence de l'Etant. Alléluia !!!
Metanfetaman, berger de l'Etre.
La deuxième chose que j'ai découvert et c'est dans de brefs moments d'Angoisse que je l'ai découvert c'est que les rêves sont inauthentiques aussi, des messages semi divins, de seconde zone je dirais, trop chaotiques et obscurs en soi, le fruit de la création d'un étant supérieur certes mais pas de l'Etre lequel est lumineux, simple et pur Amour.
RépondreEffacerLa vrai connaissance est au dela je le crois et il faut continuer de creuser pour atteindre le noyau.
Metanfetaman
La vraie connaissance est-elle au-delà ou en deçà ? Faut-il continuer à creuser ou commencer à reboucher ? Vanité tout est vanité, disait un grand sage. C'est seulement quand on arrête de chercher qu'on se trouve.
EffacerAu dela ou en deça sont des jeux de mots de la pensée...peu importe le mot qu'on utilise.
Effacer"Vanité tout est vanité" est une grosse caricature, un gros raccourci de la pensée il me semble...
On ne peut pas s'arrêter de chercher, le mental adore chercher et vouloir le controler, le ralentir ou l'observer est impossible et peut rendre fou. On peut simplement le laisser libre de penser ce qu'il veut, ne pas chercher à le controler, de le laisser s'exprimer et aller à la vitesse qu'il veut.
De même le corps, on mange quand on a faim, les yeux regarde ce qu'ils veulent voir etc... on ne cherche plus à imposer des buts à notre mental et notre corps et donc on devient soi même et on peut fonctionner d'une manière plus naturelle.
Metanfetaman
Hello ici Danielle du Tarn. Bonsoir Jean et les autres.
EffacerLe temps passe et on arrive à 60 ans ( 62 cette année ! ) et on en realise que ça a vraiment filé...filé !
Et pourtant, je continue de remettre des choses aux lendemain...beaucoup de choses. Cependant, lorsque ma fille et un peu plus tard, ma petite fille ont été très malades, je n'ai pas hésité une seconde à agir, à ma manière, dans la mesure de mon possible. Je n'ai pas remis au lendemain l'urgence de ma présence a leurs côtés.
Notre planète mère est malade, très malade. Les arbres avec lesquels je respire et parle sont sacrifiés à grande échelle. Quand je passe dans les forêts chéries après un carnage capitaliste, oui, capitaliste ; ayant comme seule valeur l'argent et le pouvoir ; je pleure et je demande pardon. On a tous nos attaches et nos sensibilités, animaux, nature, humains, quoiqu'il en soit.
Dans une autre mesure, j'aimais beaucoup mon fourgon emménagé, je pouvais faire la gitane à ma guise ou presque...il n'a pas passé avec brio le contrôle technique ! Du coup, je ne l'ai plus. J'ai eu du mal à m'en sevrer et j'ai cherché un remplaçant. Puis, ayant de plus en plus de scrupules à rouler pour mon petit plaisir...mon rêve recule pour faire place à un autre...celui d'être comblée sans voyager et sans alourdir mon empreinte carbone. C'est une autre façon d'appréhender ma vie et de sourire tendrement à ma mère planète. Je ne renonce pas, je m'éveille à autre chose. Je pense que mon bonheur est devant ma porte, inutile d'aller courir le monde. Les voyages forment la jeunesse, je le crois, mais aimer et apprécier ce que la vie nous propose n'est ce pas vieillir sagement ?
Alors, moi, je décide pour ma planète, de rouler le moins possible, de cultiver mon jardin extérieur et intérieur, de continuer mon végétarisme, de n'acheter que l'indispensable, etc. Et je m'y sens bien. En accord avec moi même.
A chacun de trouver l'endroit où il se sent bien, non pas en puissance avec arrogance, mais en toute humilité, dans la simplicité et l'économie de nos ressources naturelles, en aimant et respectant le vivant.
Ne déplaise à Métanfetaman, je ne suis pas sûre que les chiens qui baisent autant qu'ils veulent rendent bien heureux leurs chiennes, qui elles, par contre, devront assumer les conséquences...et mettre au monde des petits qui créveront à leur tour de faim..
Respectons le vivant sous toutes ses formes et rappelons nous toujours que tous nos actes ont des conséquences en sachant se pardonner tout de même tout ce que nous n'avons pas fait en conscience de le faire de manière nuisible.
Il sera peut être nécessaire que la race humaine s'éteigne pour qu'une nouvelle forme de vie beaucoup plus respectueuse de ce possible paradis terrestre arrive...
Je ne sais pas., Je ne peux qu'habiter mon présent ...
Avec toute mon affection.
Danielle.
Beau témoignage, Danielle. Juste rajouter que la pilule, ce n'est pas fait pour... les chiennes ;)
EffacerAu temps pour moi, je n'avais pas lu le propos de Metanfetaman et je croyais qu'il parlait "d'hommes" qui se conduisent comme des chiens en baisant sans souci des conséquences (car ça existe aussi et c'est même fréquent) ;)
EffacerPour ce qui est de la sexualité, chacun fait ce qu'il veut ou ce qu'il peut, tant que c'est entre adultes, responsables et consentants. Je ne m'attarde pas sur le sujet ! Il y aurait tant à dire sur les chiens et chiennes humain - es ! ��
RépondreEffacerIl s'agit ici, de chien laissés a l'abandon, et Métanfetaman pense qu'il sont libres de baiser en opposition avec les chiens ''choyés'' mais qui ne peuvent jamais baiser...
Et moi, ce que je voulais dire, c'est que notre liberté est a utiliser avec prudence. Il ne suffit pas d'être libre, mais puisque nous sommes dotés d'une conscience, de réfléchir aux conséquences de nos actes. En l'occurrence, ces chiens errants, doivent ils rester à l'abandon, ou bien si cela est possible, envisager autre chose pour cet animal qui ne fera que reproduire son malheur.
Et pour en revenir à notre sujet de départ, que pouvons nous faire, en responsabilité, qui limiterait nos libertés,qui puisse être utile à la planète ?
Ou encore, j'ai le choix,en liberté et conscience de changer de façon de vivre...
C'est difficile de changer, mais on peut amorcer des petits virages et les jeunes, eux, y arriveront bien mieux, car il est encore temps, avant d'être pris dans des habitudes...
Danielle du Tarn.
c'est mort, il y a 80 millions d'habitants de plus par an qui ne rêvent que d'écran plat, de mercedes et de tennis nike. Sauvez vous vous mêmes, ne cherchez pas a sauver la planète !
RépondreEffacerDe plus vous n'avez pas compris que le monde n'est que votre propre image. acceptez vous tel que vous êtes, ne cherchez pas a changer, de toute manière vous ne pouvez pas, le Soi ne fait pas d'erreur...
Metanfetaman
... voilà typiquement le type de raisonnement qui mène à la barbarie... et c'est la spiritualité qui produit cela... waoh....
EffacerMarie
De plus, quelqu'un qui dit "vous" au lieu de "nous", peut-il être pris au sérieux ?
EffacerTrès chères admiratrices,
EffacerJe suis actuellement en vacances au Mexique et à durée indéterminée avec Metanfetaman qui m'a fait découvrir le mezcal et la marijuana et depuis je ne m'occupe plus personnellement des problèmes de l'humanité digne des télénovélas.., j'ai des gens pour ça : voyez avec Mooji, Eckart Tolle etc...
DIEU.